mercredi 29 novembre 2023

Petite sortie au point bas des Cazals

Mardi 28 novembre 2023

Participants : Manu, Gilles, Alary

TPST : 3h30 / Grotte des Cazals

La seule chose qui me manquait à voir ici, était le point bas de la cavité (-89,50m). En même temps, cela permettra à Manu de le découvrir, et de s'entrainer aux techniques de progression sur corde. Nous entrons vers 13h30, et sommes accueillis par une température bien plus agréable qu'à l'extérieur et une odeur ambiante de parfum. Dans le C77, les flaques manquent un peu d'eau... mais ça reste boueux ! Nous arrivons rapidement au P13, Gilles équipe, suivi de Manu, et moi même. 
Manu sur le P13
Nous descendons tranquillement, et arrivons un peu avant le P25. Ici, quelques AF, nous prenons un instant pour que j'apprenne le nœud de tisserand, puis nous repartons. Le bloc incliné, avant la tête du P25, vaudra à Manu quelques acrobaties... disons artistiques ! La descente des plus classiques nous permet d'arriver au point bas de la cavité, où se trouvent d'intéressantes formations de sable.
Sable noir (très fin), et sable grossier en plafond
Dur comme... de la roche ?
L'heure de remonter, même ordre qu'à l'aller, je déséquipe. Manu s'en sort bien, et semble faire abstraction du vide, se concentrant sur la technique. 
Manu dans l'ascension du P25
Quelques instants plus tard, nous mettons la tête dehors. 

Petit crocher chez Gilles histoire de préparer une partie du matériel pour le SP4 à venir. Je repars également avec un bout de corde réformé, pour bidouiller des nœuds à la lumière du jour.

Entrainement équipement à l'Aven du ruisseau de Castanviels

Lundi 27 novembre 2023

Participants : Gilles, Alary

TPST : 5h / Aven du Ruisseau de Castanviels

Après de nombreuses sorties ici, Gilles souhaitait y retourner pour équiper lui même le P54, jusqu'à la margelle. Cela était aussi l'occasion pour moi, de continuer à apprendre à équiper.
Nous entamons la descente vers 12h30, ça avance vite jusqu'à la Salle des 12 apôtres, où je commence à équiper, toujours supervisé par Gilles. Nous essayons d'utiliser le moins de mousquetons possible, en tressant au maximum (j'y apprendrais une technique rapide pour faire un chaise / chaise double tressé). Finalement, nous arrivons vers 14h40 au sommet du P54 (avec plein de mousquetons en rab). Gilles équipe le tout, et décent faire un peu de balançoire. Rapidement il trouve les fracs, et ça défile !
Dans la brèche 
 
En bas, nous prenons quelques images, et nous remontons. Je déséquipe, puis Gilles prendra le relais un peu plus haut.
 
Toujours aussi joli ce puits

mardi 28 novembre 2023

Stage équippier environnement (M2) : Grotte de Saint Eucher (84)

Lundi 20 -samedi 25 novembre 2023

participants SCA : Félix.

Grotte de Saint Eucher (84 : Vaucluse)

TPST : variable : 0 à 6h sous terre + travail en surface et en salle

 

Je me suis inscrit (pour la 2ième fois) au stage équipier environnement, qui cette année à eut lieu à la grotte de Saint Eucher, dans le sud du Vaucluse, dans la vallée de la Durance.

Porche d'entrée, en falaise

 

Ce stage consiste en une partie théorique en salle (une conférence le matin, une le soir, réparties entre des thématiques de spéléo scientifique (géologie locale, karsto, radio-balisage, ...), et d'autre plus orienté sur la gestion des cavités, la règlementation, les parcs naturels, ...). Le reste du temps est consacré à l'étude d'une (et une seule) cavité, quand c'est possible avec un enjeu de gestion. À noter que ce stage constitue aussi le module 2 du moniteur (mais est ouvert à tout le monde).

Début du stage le lundi matin à 10h. Il y a eut un petit changement depuis le dernier stage : maintenant, si on veut  qu'il compte pour le module 2 du moniteur (M2), il faut le préciser, car il est maintenant évaluer (avant, il suffisait d'être présent pour valider). Je demande donc à passer officiellement sur le M2 : comme ça, si dans les 2 ans j'arrive à valider le module 1 (tests techniques), j'ai déjà mon M2 (sinon, j'en referrait un : ce que je risque de faire de toute façon).

Après une présentation du stage, et un rapide contexte régionnal, on part sur une coline pour observer la géologie du coin (on devait aussi aller voir une ancienne carrière, mais par manque de temps, on se contentera d'un afleurement en bord de route).

Le soir, on se réparti en 4 groupes thématiques (dans lesquels on restera jusqu'à la fin de la semaine) : Karstologie/description de cavité, topo, aérologie, et biospéologie. Pour ma part, je choisis la Karsto+description.

On sera 3 stagiaires (moi, Théo et Juan), avec 3 cadres : Ludovic (un karstologue professionnel, qui ne restera que jusqu'au mercredi soir), Marie-Cléia (l'organisatrice du stage), et Doum-Doum (dont l'encadrement du M2 constituait la dernière étape pour devenir instructrice).

Mardi, on vas voir la carrière qu'on n'a pas eut le temps de voir la veille : elle est très intéressante : on y trouve des strates quasi verticales, recoupées par l'érosion avant un nouveau dépot horrizontal ; des brêches ; du paléokarst, des dépots de manganèse ; ... Puis en fin de journée, on fait enfin un petit tour dans le début de la grotte (on passe presque 2h à faire 100m, vue qu'on observe plein de choses au passage).

Portion de galerie dans les conglomérats

 

Mercredi : dernière journée de présence de Ludovic : on en profite pour étudier au maximum la grotte

Jeudi : mise au propre des données, et préparation en salle d'une description "normalisée" des différentes parties de la cavité (le but étant de travailler sur 2 méthodes d'évaluation de la cavité, qui servent à évaluer ses enjeux).

Faille aillant permis le creusement de la gallerie, mais qui a encore bougée après!

Lapiaz de voute

 

Vendredi : jusqu'en milieu d'après midi, retour dans la grotte pour compléter sur le terrain la description des différentes sections avec la méthodologie standardisée, et pour compléter les photos qu'il nous manque pour notre rapport.

Samedi : présentation aux autres équipes de notre travail.


Et en question de fond, tout le long de la semaine : quelle solution proposer, sachant que la cavité est facilement accessible et très fréquentée, mais qu'elle sert aussi de site de reproduction au Murin de Capaccini (une espèce de chauves-souris particulièrement menacée). Le GCP (Groupe Chiroptère de Provence) a acté de fermer la cavité en 2024 (à minima pendant la période de reproduction), mais est ouvert à discussion sur la meilleure manière de garder un accès "compatible" pour les spéléos. Plusieurs solutions sont donc envisageables : porte avec clef disponible uniquement en dehors de la période des chauves souris, forrage pour donner un accès après la zone d'entrée où il y a les chauves souris, ...


Si certains veulent le compte rendu complet, re-demandez moi en début d'année, le temps que tout soit compilé. Vous aurrez alors une version beaucoup plus complète (rien que pour la partie karsto/description, on est à 23 pages)

samedi 25 novembre 2023

Coume Froide : pas de miracle avant l'AG mais perspective proche

Samedi 25/11/2023

Perte de Coume Froide

Participants : JLuc, Steve, Henri, Daniel M, Alary, Denis, Laurent

TPST : 7h


Conditions météo peu enthousiasmantes pour cette nouvelle session de poursuite du chemin de l'eau et de l'air par la surface du plateau de Sault. Il fait 5°C, sommes dans les nuages bas crachineux, et il y a quand même 7 volontaires pour se vautrer dans l'humidité glacée de la perte.

Le trou est à présent ponctué d'arrivées d'eau qui rendent l'argile sèche de cet été beaucoup moins agréable. Pour se réchauffer, il faut bosser, et ça tombe bien on est là pour ça : 4 équipiers sous terre avec Steve sur le front de taille dès le matin pour extraire les gros bébés de marno-calcaire dense, deux équipiers qui font le cheval de trait en surface, et un équipier qui s'occupe du vidage et du roulement des gamattes. Efficacité garantie...

Etat des troupes sur le front : c'est pas les tranchées d'Ukraine mais on s'en rapproche; ici, l'artillerie se porte à la ceinture

Les dégâts du missile de la précédente séance sont évacués en totalité, mais pas de miracle immédiat : de nouveaux blocs calcités et scellés dans l'argile se présentent devant. L'ensemble a l'air solide, donc nouvelle salve...

Beaux dégâts à nouveau, on aura pas le temps de tout évacuer...
On commence à y voir plus clair : la petite résonance perçue la dernière fois se rapproche il semble y avoir un vide pénétrable 2m devant. Dans le passage dégagé, le courant d'air aspirant est fort malgré une amplitude thermique d'à peine 3°C.

L'inconvénient est qu'on a peu de possibilités de stockage sur place et qu'il faut encore être nombreux pour tout remonter en surface.
Perso je sens bien la suite, d'autant que nous avons encore gagné 2m dans la même direction, et que le fond actuel est sorti de l'emprise de surface de la doline.
A poursuivre absolument !

Un vide se précise 2m devant...


Prévoir de changer la poulie et la corde de traction la prochaine fois, celle de 25m n'arrive plus au fond...

Pour patienter tout en salivant (ou en balisant, ça dépend des tempéraments), ci-dessous une archive vidéo qui date du 25 mai 2019, prospection sur le site en binôme avec Jean-Luc :


Débit estimé entre 30 et 40 l/sec ce jour-là. On remarque le niveau max atteint par la rivière contre le mur de pierre, avec certainement 200 ou 300 l/sec, absorbés nets, quelques heures avant notre passage.

Motivant, non ?


mercredi 22 novembre 2023

Ça passe à la grotte de la BORIE 2


Mardi 21 Novembre 2023

participants : Laurent REMY, Jean Michel ESCANDE, Daniel M, Daniel C

TPST : 7h ; 30 m de première environ / Libellé : Grotte de la BORIE 2


Une sortie était initialement prévue à la grotte des Mille Feuilles, mais la météo n’était pas favorable.

Du coup la décision est prise pour un retour à la grotte de la BORIE 2 ou nous nous étions arrêtés sur un passage calcité avec vu sur une suite.

Cette fois, nous prévoyons du matériel plus efficace pour franchir l’obstacle.

Malgré ça le verrou résiste pendant 2 heures avant que Laurent Remy passe cette étroiture, suivi de Jean Michel Escande. Nous continuons à agrandir le passage et en même temps une équipe s’attaque au fond de cette poche de 3 mètres.

Le plafond de cette poche est impressionnant avec ses cailloux pris dans la calcite. Heureusement rassurant quand on voit le mal que nous avons eu à percer cet obstacle.

Le courant d’air bien présent nous guide.

Nous creusons assez rapidement dans cette direction et une petite salle apparait.

Laurent passe et moi ensuite dans cette petite salle, vers le fond, ça descend de 4 ou 5 mètres et un gros bloc cache la suite. Laurent arrive à pousser le bloc et je passe dans une petite salle au sol sableux qui donne sur un puit.

Jean Michel entame une descente en opposition sur une plateforme a 2 mètres, puis descend 6 mètres plus bas sur un palier avec vu sur le reste du puit estimé a 6 mètres de plus.

De ce palier part une diaclase qu’il parcourt sur 10 mètres environ avec la sensation que l’eau doit y passer car très propre et ça semble continuer.

Faute de matériel et l’heure avançant, nous quittons la grotte pour un retour aux voitures.



 

 

lundi 20 novembre 2023

COROLUNA ET BERANGER

Dimanche 19 Novembre 2023

participants : Alary, Victor, Veronique, Christine M, Aurore M, Matthieu G, Daniel C

TPST : 5h ; Initiation / Libellé : COROLUNA et BERANGER

A la demande de plusieurs participants des JNS, j’organise une sortie à la grotte de COROLUNA et BERANGER.

Alary et Victor profite de l’occasion pour compléter la visite partielle qu’ils avaient faite.

Véronique vient également se joindre au groupe.

Petit arrêt a la grotte du MAQUIS avant de parcourir en premier la grotte de COROLUNA et ensuite la grotte BERANGER.






LE GROUPE

DENTS DE COCHONS COROLUNA


TRIANGLES DE COROLUNA


dimanche 19 novembre 2023

Séance musclée au siphon fossile

Samedi 18/11/2023

Vieux Lion/Chandelier

Participants : Steve, Clément, Camille, Léo, Henri, Vincent, Alary, Flo, Laurent

TPST : 7h


Retour sur un des chantiers-phare du réseau après plusieurs mois d'absence pour cause d'exploration/topographie du niveau fossile entretemps.
La vidéo sur le dernier article vaut toutes les explications sur la configuration des lieux : 
http://speleoclubdelaude.blogspot.com/2023/03/entrainement-du-xv-de-france-au-vieux.html

La date a été organisée pour convenir au maximum de monde, car il faut être nombreux sur ce chantier exigeant.
Nouvelle corde, nouvelle poulie, et dès l'arrivée sur place, l'arme secrète alias Steve entre en action sur le front de taille, bien secondé en base arrière pour organiser le manège des bidons. Plus haut, au niveau du point chaud, le contrepoids pour remonter les gamattes est organisé en deux salves de deux équipiers qui se relaient sans perdre d'élan pour limiter les frottements.

Il faut un peu de temps pour que tout le monde trouve ses marques, puis après ça enchaîne.
Camille et Léo, qui débutent en spéléo (c'est leur 5ème cavité) font leurs premières armes en désobstruction, non sans quelques explications sur le pourquoi d'une telle entreprise pouvant paraitre absurde...

Clément nous rejoint peu avant midi pour tourner quelques images qui auront valeur de documentaire si le chantier aboutit.
Fait notable, Henri a descendu la blanquette de Limoux à -100 pour fêter dignement ses 50 ans de spéléo durant la pause. 

Pas de meilleur endroit pour fêter 50 ans de spéléo...

L'après-midi, il y a hésitation sur le chemin à suivre au fond : deux choix sont possibles de part et d'autre d'un gros bécquet arrondi par l'érosion arrivant du plafond. Impossible de savoir, du coup, les deux fronts sont attaqués simultanément par Flo et Alary cette fois. Le rythme redouble...
En haut, pas de répit, difficile de tenir la cadence.

Vers 16h, les moteurs humains à plein régime ont consommé tout l'oxygène disponible dans l'espace hermétique du bas de chantier. Trop difficile de respirer quand on travaille, il faut s'arrêter là pour aujourd'hui...

Je fais une dernière reconnaissance : les deux chemins n'en sont sans doute qu'un seul car la largeur du bécquet s'amenuise vers le bas. La coupe stratigraphique est très parlante : très gros galets calcaires à la base du remplissage (20cm de diamètre en moyenne), puis galets plus petits, puis sable en alternance avec passées de petits galets de plus en plus rares, puis enfin argile au sommet ayant colmaté le moindre espace contre la voûte : l'histoire, vue en accéléré, de l'abandon progressif du collecteur du Chandelier par l'ancienne rivière...

L'inclinaison de tout ce remplissage montre la direction à suivre, et aussi que le point bas n'est pas encore atteint. Il y a encore du boulot, mais comme d'habitude, la réussite se joue sur la persévérance !
A prévoir pour la prochaine fois : descendre les gaines de ventilation utilisée à l'entrée du Vieux Lion et un souffleur sur batteries pour ventiler le chantier en deuxième partie de journée.
La partie désobstruée atteint maintenant une vingtaine de mètres...

 

Désob et grillade au Borie 2

Mercredi 15 novembre 2023

Participants : Manu, Jean Michel.E, Daniel.M, Daniel.C, Alary

TPST : 5h30 / Grotte de la Borie 2

Arrivée sur les hauteurs de la confluence du ruisseau des Escaliers et du ruisseau du Linze vers 9h30, nous entamons la marche vers notre destination en passant par la Borie 4 (où nous récupérons du matériel). Rive droite au niveau de la rivière et sous la Borie 2, s'ouvre la Borie....combien déjà ??. Pour y jeter un œil, Jean Michel équipe une échelle et s'élance dedans, mais son casque lui échappe vers le bas de l'échelle et il a l'impression qu'il y a du CO2. Il remonte à la faible lueur du jour. 
Cela me faisait donc une bonne raison de descendre, avec un détecteur de CO2. La descente est plutôt étroite et l'échelle s'arrête à 1m du sol. Au moment de prendre pied au sol, un caillou se décroche, dévale la pente, tape le casque et le fait partir encore plus loin... heureusement, le conduit est bouché au bout de quelques mètres. Je récupère le casque, le détecteur de CO2 indique 0.85, puis je remonte à l'échelle (pas si simple car je n'ai pas l'habitude).

Direction maintenant la Borie 2, où le courant d'air est bien présent. Nous commençons par faire de la place et par poser un poteau de soutien, avant d'enchainer les tirs. Un petit trou se libère (15x10cm), et donne à voir sur 2m ensuite. Le tout est constitué de petits cailloux pris entre eux par la calcite. Certain tir sont peu efficaces, mais à force de tout fracturer nous parvenons à enlever de la matière. Petite pause vers 13h30, où Jean Michel nous à préparer de délicieux croque-monsieur / patates cuit au feu de bois, accompagné de fromages et autres gâteries !

De retour dans le trou, nous répétons les mêmes opérations, jusqu'à 17h. La suite est proche, et nous devrions être capables de passer assez rapidement à la prochaine séance. Retour aux voitures à la tombée de la nuit. 
Manu à la massette !
 
Ça s'ouvre !
Vue plongeante sur la suite

lundi 13 novembre 2023

journée inventaire

samedi 11 novembre 2023

participants :Steve , Gilles ,Alary ,Dom

local de la base de trassanel

Et oui ...il y a des sorties ...mais aussi des journées inventaires .

On se retrouve tous les 4 à la base pour inventorier le matos du club .

A quatre ,ce fut "rapide" entrecoupé entre midi d'un bon cassoulet.....




mise en place des nouvelles longes



et le fameux cassoulet!!!


Désob qui passe aux Madalle, dit Trou des Miséreux

Dimanche 12 novembre 2023

Participants : Charlie, Denis, Alary

TPST : 10h45 / Grotte des Madalle "Trou des Miséreux"

Suite à la dernière sortie du 27 octobre, Charlie et un amis à lui étaient revenus pour désobstruer et installer des cordes, pour ainsi avancer encore dans ces étroits conduits. Le 11 novembre, il y revenait armé de Denis pour creuser, puis rebelote le 12, avec moi en plus.

Nous rentrons dans le trou à 9h45, avec deux gamates, dont une est une cage à chat ! Et équipé du minimum (baudrier, poignée, longes et 1 mousqueton), nous descendrons en désescalade / demi-cab. L'entrée, désormais, ne représente plus un obstacle, cependant, on m'avait annoncé qu'il y avait quelques étroitures pas sympa avant d'arriver en bas à -30, effectivement, mais pas plus de soucis que ça à la descente..... 
A l'abordage !
Quelques concrétions:

Images des creusements durant la décente:

Arrivé en bas, visite guidée à plat ventre pour allée voir le gour (vide), et tâter le vent qui circule ici. Puis direction le chantier, presque toujours à plat ventre. Les endroits où se tenir debout sont très rares. Nous attaquons à 11h.

Description du chantier: 
Courant d'air alternant, parfois très puissant, sol argileux froid, impossible de se mettre debout (environ 1m10 max de hauteur exploitable à l'égyptienne), largeur du conduit = largeur d'épaule (si on me prend comme gabarit), puis peu de place pour stocker. Bref... c'est le top !

Nous organiserons donc un chemin de gamates pour stocker plus loin, en bâtissant des murs avec l'argile, et remblayant le sol par endroit. Quelques élargissements ponctuels seront aussi faits.
Chemin gamate direction stockage, front de taille derrière moi.
Le front de taille continu dans le méandre, plus large à sa base, et encombré de strates de graviers et galets (propre sur le dessus du remblai), argile, et sables grossiers plus en profondeur. Cela sur 70cm de haut pour 2m de long. L'air passe au-dessus. Nous espérons pouvoir passer de l'autre coté dans la journée, mais l'espoir va fluctuer au fil de la journée.
Front de taille (avec gamate cage à chat, remarquablement efficace !)
Front de taille (Charlie au charbon)
Rapide pause repas vers 13h, dans l'interstice le plus grand à notre disposition !
Attention, places limitées !

Pour améliorer notre confort sur la zone de stockage (où on se refroidit) nous posons une couche de sable sur nos remblais au sol, fini le froid, l'humidité, et les douloureux cailloux !! Au front, au bout de 2m de gravats, les parois se rejoignent presque, nous devons percer la roche en hauteur pour l'éclater petit à petit à la massette / burin. Chose difficile car pas d'espace, la masse rebondit partout... Nous avons alors une belle vue de la suite, qui semble être haute (on peut tenir debout).
Photo grand angle
Par là la suite !
Par chance, le rocher du fond à droite est tout fragmenté. Nous jouons du perfo pour éclater tout ça, jusqu'à que Charlie puisse enfin passer de l'autre coté, non sans mal ! Il est alors 18h15, je tente de passer, Denis également, sans succès. 
Charlie à l'étroit
Derrière, il est possible d'être debout, les parois sont propres. Cela ressemble à un puits qui vient entrecouper perpendiculairement notre conduit. Au sol, des coquilles d'escargots semblables à ceux que nous avons en surface... En face, un laminoir étroit et posé sur le même plan horizontal que notre conduit, il continue en se rétrécissant (au sol, des remblais de rivière semblable à ce que nous avons creusé avant), ce laminoir dans l'alignement  de notre conduit est la suite logique. Le puits monte sur 6m de visuel, et semble partir à droite. Charlie n'a pas escaladé. Ici, pas énormément de place pour stocker non plus... mais ça se tente. Ce sera pour une prochaine fois !

19h approchant, nous entamons la remontée. Les étroitures descendantes, sont bien plus difficiles et techniques à la montée. Nous mettons la tête dehors pour 20h30, où il fait très bon !
Equipé à la perfection !

Aven du Roc d'Agnel

Dimanche 12 novembre 2023

participants : Clément, Gilles

TPST : 7h / Aven du Roc d'Agnel

Petite sortie dominicale et verticale avec Clément : l'aven du Roc d'Agnel. 

Rendez-vous chez moi à 11h30 pour l'enkitage, puis direction le parking du gouffre de Cabrespine. Sur la marche d'approche nous croisons Daniel qui vient d'installer sa caméra à détecteur de mouvement dans l'espoir de filmer les boucs à l'entrée de l'aven. S'il rate les boucs, il aura au moins deux spéléos. 😅
Nous sommes au sec, mais il ne pleut pas loin, nous avons un bel arc-en-ciel sur Cabrespine.


Nous avalons notre pique-nique et vers 13h15 nous rentrons dans le trou. Il est prévu que j'équipe avec le kit n°1 (P10 + P55, avec C20 + C21 + C53) et Clément avec le kit n°2 ("opposition" + P6 + P30 avec C32 + C10 + C50 + C13 rab).


Nous sommes rapidement au pied du P10, nous nous débarrassons de nos baudriers pour passer l'étroiture et c'est parti pour le P55. Si mes calculs et mes souvenirs de la visite en avril sont bons, je devrais pouvoir rabouter C21 et C53 au frac plein vide... ça passe de justesse, mais ça passe. 
Clément transforme après mon passage un frac monopoint juste au-dessus du frac plein vide en dév car vu de loin ce frac semblait être en monopoint et je préférais être repris assez près en cas du rupture. Finalement le frac plein vide était doublé, tant mieux. 
Je trouve rapidement tous les points qui permettent d'arriver à la lucarne (je me rappelle où elle est, Étienne avait cherché un moment en avril !) et je continue à dérouler un peu plus que prévu avec le rab de corde jusqu'au milieu de "l'opposition". Clément prend la relève mais je constate que ça frotte pas mal. En cherchant à corriger le problème, je tombe sur un AF. Mais oui, je m'en souviens, Étienne l'avait percé la fois dernière. Impeccable !
Nous arrivons enfin au sommet du P30 après avoir retouché la tête du puits du P6.
On fait le fond de nos poches pour trouver du matos, on est déjà à poil ! Mais comme ça se fait ? Jusqu'au moment où je réalise que Clément est assis sur la chaîne de mousqueton prévu pour le P30... Ouf ! Même si on en avait trouvé assez pour finir.
Clément se lance dans l'équipement du P30, je le talonne. Le frac final nécessite une belle extension, ce n'est pas facile pour Clément qui n'est pas très grand.

C'est loin !!

À peine arrivé au fond que nous remontons, je déséquipe le P30. 

Direction maintenant le P25. La topo indique un spit en plafond à -3 pour dév, je ne le trouverai pas, une concrétion fera l'affaire. À -7 l'unique spit est inutilisable, il y a des cochonneries à l'intérieur et je n'ai rien pour (tenter de) le nettoyer. Tant pis, pas de P25 !

On attaque la remontée de la partie pénible. Lorsqu'on arrive au sommet de celle-ci, Clément échappe un mousqueton + plaquette. Il rééquipe pour tenter de le retrouver, mais ce sera peine perdue, l'ensemble a disparu dans les entrailles de l'aven du Roc d'Agnel !

Tant qu'à être là, si on faisait un tour au fond du P55 ? Ça semble descendre plein pot depuis le frac où nous sommes, Clément descend avec le kit car il est peu probable qu'on s'en sorte sans passage de nœud. Finalement il touche le sol avec 1 mètre de corde en rab, la chance !

Le bas du P55, pas bien large

Nous remontons et Clément déséquipe le tout. 

Vue plongeante sur Clément depuis le sommet du P55

Sortie à 20h30, retour à la voiture à 21h30, bière + dékitage chez moi et Clément reprend la route pour la Haute Vallée à 22h30.

Fiche d'équipement

P10. C20 (mais C15 suffit amplement), 2R (tressage chaise double possible).

R3 + P55. C21 + C53 (mais C40 suffit pour arriver au sommet du passage "opposition"). 2B (Relier les deux points par une Dyneema) ↓ 4 m, 1B → 1 m, 2B ↓ 7 m, 1B (dév) ↓ 3 m, 1S + 1B (début de la verticale) ↓ 10 m, 1S (dév) ↓ 10 m, 1S (frac) ↓ 10 m, 1S (prendre celui bien à gauche) frac, facile à doubler avec Dyneema) soit ↓ 20 m et on arrive en bas du P55 (être attentif, ça passe proche de la paroi), soit ↓ 4 m et pendule pour prendre pied sur un gros bloc au sommet de la lucarne et du passage "opposition".

"Opposition" + P6. (fiche originale : 32 m) AN (bloc) ↓ 5 m, AN (dév) (facultatif si on descend et monte en oppo), ↓ 2 m, 1S ↓ 1 m, AN (sangle en place, dév) ↓ 5 m, 1 AF (au sommet de la lucarne) ↓ 3 m, 1 AN (ne pas utiliser B, frottement, ou alors prévoir longue Dyneema pour déporter le point), ↓ 6 m.

P30 (C45 suffit). 2B (prévoir Dyneema, frottement) ↓ 1 m, 2B ↓ 13 m, 1S ↓ 10 m, 1S ↓ 4 m, 2S (pendule de 3 mètres, manger de la soupe !) ↓ 4 m.

Note : les broches sont des plaquettes sur goujons.

Quelques grottes de l'Alaric (Petit Congoust, André, Figuier, Blaireau)

Samedi 11 novembre 2023

participants : Daniel C., Manu, Victor P., Romain R.

TPST : ~3h

Ce samedi 11 novembre nous avons fait découvrir à Daniel et Manu quelques grottes de notre chère montagne d'Alaric.

Nous commençons par la grotte du Petit Congoust, située à quelques mètres de la grotte du Grand Congoust. L'exploration débute par de longs boyaux suivis d'une étroiture qui nous donne un peu de fil à retordre. Mais la suite de l'exploration valait largement ces efforts, puisque nous arrivons dans une succession de salles vêtues de belles concrétions. Plus loin, une étroiture empêche le passage de Daniel et de Romain.

Manu et moi parvenons à la passer afin de découvrir deux autres salles, avec quelques concrétions.

Au fil de l'exploration nous avons aussi la mauvaise surprise de trouver de nombreux déchets (piles, bières, boite de sardines).


Nous continuons la journée par la visite de deux petites grottes à Comigne, connues de tous temps par les habitants. : la grotte du figuier, et la grotte du blaireau.

La journée s'achève par la visite d'une grotte plus intéressante en termes de dimensions et de concrétions : la grotte André, située entre Douzens et Comigne. L'entrée très étroite permet d'accéder à deux grandes salles au sol jonché d'éboulis. La cavité se développe ensuite par des ressauts successifs qui donnent dans des salles parées de concrétions, suivies par une jolie cheminée.
Notre visite s'arrête devant un puits que l'on ne peut emprunter sans matériel. Daniel y repère deux spits encore en place, qui permettront de finir la visite de cette belle grotte un autre jour avec du matériel.




Les explorations ont été filmées par Daniel, vous pouvez dès à présent visionner les vidéos sur sa chaîne Youtube.

L'Alaric ne nous a pas encore livré tous ses secrets, et d'autres grottes sont encore à explorer.