Participants : Félix, Prescilia et Gilles
TPST : 9h
Suite au mail de Félix du 19 décembre proposant des sorties
à la carte, je lui avais indiqué que je serais intéressé par une grotte avec
peu de ramping mais plutôt de la progression sur cordes pour améliorer mon
niveau de débutant.
Son choix s’est porté sur la grotte de Bufo Fret, au pied du
pic de Bugarach, dont la particularité est d’être « montante ».
Pic de Bugarach ce matin-là
Rendez-vous à 9h30 au bord de la RD45. Nous préparons nos
sacs et entamons la marche d’approche d’environ une demi-heure. Le chemin est
facile à trouver, le balisage a été refait. Deux montées sur échelles fixes
viennent agrémenter le parcours.
On s’équipe, à 11h nous entrons enfin dans la grotte.
La zone un peu étroite est vite passée, nous arrivons au lac
des Lutins qui est quasiment sec, et rapidement nous voici au pied du premier
puits incliné.
Félix monte en tête, je le suis et Prescilia ferme la marche.
C’est très bien pour se mettre en jambe, les zones de manipulations sont
confortables, il y a de bons pieds.
C’est l’occasion pour Félix de nous donner le premier
exercice de la journée : où peut-on se longer en sécurité en ayant
toujours en tête le leitmotiv : si l’un des points rompt, la boucle s’ouvre-t-elle
?
Le puits est suivi d’une main courante dont l’extrémité ne
comporte qu’un point. Arrive alors le deuxième exercice nouveau pour
Prescilia et moi, progresser avec la poignée longée dans le sens inverse de la
marche pour rester en sécurité.
Nous arrivons au puits suivant qui lui est vertical, le
décrochage est un peu moins commode !
Dans le ressaut suivant, un nœud a été fait à la corde vu
son usure en plein vide. L’occasion d’apprendre à sauter un nœud à la montée,
facile !
Après la pause repas nous entamons la traversée de la trémie
Pearl Harbor, qui nous conduit au grand balcon.
Une belle montée sur plan
incliné nous fait prendre 20 mètres. À partir de là, je trouve la progression
ludique, agrémentée de pas d’escalade faciles et d’oppositions au-dessus du
vide. C’est quand même plus sympa que de s’éclater les genoux et les
coudes ! Nous partageons le portage du gros kit entre Félix et moi, je lui
redonne lorsque je ne suis pas en confiance. Nous observons de magnifiques
colonnes, de toutes les couleurs.
Il est temps de sortir la topo, la seconde partie de la
galerie des grosses piques est un peu plus labyrinthique.
Félix en escalade
Il est bientôt 16h,
nous arrivons au petit balcon. Félix
installe deux plaquettes et la corde de 20 mètres. La corde frotte, et il est
compliqué d’installer un fractionnement à cet endroit. Tant pis, un kit vide
fera l’affaire pour empêcher le frottement !
Félix qui équipe la descente du petit balcon
Nous descendons ce ressaut que nous remontons aussitôt vu
l’heure. Félix aura eu sa revanche, la dernière fois qu’il était venu jusque là
il n’avait pas prévu de corde et la descente était déséquipée…
Au retour nous rencontrons deux mains courantes longues et
descendantes qu’il n’est pas question de descendre juste longés ; c’est
l’occasion de découvrir la descente au demi-cabestan + longe. Sur la première
main courante je trouve la manip intéressante car les pieds sont bons, en
revanche sur la seconde et après avoir vu Prescilia en difficulté, je choisis
la technique poignée longée à l’envers, ce qui me permet de désescalader et
d’avoir les mains libres.
Descente au demi-cabesten + poignée longée.
Arrive la descente sur la corde nouée. Note à moi-même, la
technique que nous a enseignée Félix parmi sa liste est celle-ci :
- faire sauter le mousqueton de renvoi 20 cm au dessus du
nœud et bloquer le descendeur contre le nœud ;
- installer la poignée le plus bas possible au-dessus du
descendeur ;
- raccourcir la longe courte en la passant dans le croll
puis la passer sur la corde au-dessus de la poignée en s’aidant de la
pédale (précision de Félix : (avec un basic, il faut passer la longe dans le(s) trou(s) du haut du croll en prenant aussi la corde);
- ouvrir le descendeur puis l’installer sous le nœud avec sa clé ;
- décrocher en longe courte puis la poignée, et c’est
parti !
Vers 19h15 nous arrivons au lac des Lutins, nous allons
faire un tour dans la Vale, et progressons dans un court boyau très
inconfortable à l’initiative de Prescilia, la reine du ramping ! Après une
courte désescalade, il débouche dans un petit lac qui se poursuit en siphon.
Sortie de la grotte vers 19h50, il est temps d’entamer la
descente pour arriver aux voitures vers 20h30.