jeudi 17 avril 2025

Mercredi le 16/04/2025

participants : Rowland et ses filles Sarah et Susan, Léonie

Trassanel cette fois sans guide

Nous nous trouvons vers 10 h sur le parking, afin de chercher la clé, que Rowland a organisé. J'étais déjà deux fois dans cette grotte emblématique, mais en suivant un guide c'est d'autre chose. On ne fait pas attention au virages du chemin, mais aux concrétions et ossements. Cet fois il faut trouver le cheminement par nous même. Sarah et Susan sont précieuse en crapahutant dans tous les recoins et cul de sac avec l'aise. Je fais cette fois plus attention au moins spectaculaire, les cristaux et petits concrétions. 




Les filles grimpent avec bravoure. Nous retrouvons tous les ossements (cranes de renn et d'ours) et places de repos des ours de caverne selon mon souvenir. Mais malgré 4 heures passés dans la caverne et recherche dans tous les recoins possibles, le chandelier nous échappe. 




Sortie vers 14 h, Piquenique sur place au soleil, qui vient de sortir. Nous avons envisagé de chercher éventuellement une autre petite grotte, mais l'appli de les retrouver ne fonctionne pas bien sur le portable de Rowland, donc nous laissons tomber pour faire un petit tour à Lastours sur le chemin de retour.

mardi 15 avril 2025

CLASSIQUE AU CHANT DU LOUP

Lundi 14 Avril 2025

participants : Rowland, Susan, Sarah, Daniel C

TPST : 7h ; Visite Classique / Réseau du Chant de Loup


Rowland me propose la visite du Chant de Loup avec ses filles.

L'occasion de voir ce réseau dont j'entends parler sur le blog et qui fait rêver par ses futures possibilités d'explorations.

J'avais peut-être un peu trop rêvé sur les commentaires du blog et je m'attendais à quelques étroitures, mais aussi aux grands volumes. Un sacré travail effectué par les équipes qui se sont succédées pour passer et de l'engagement à envisager pour continuer. Hâte de voir la suite sur le Blog...

Quelques belles concrétions inattendues dans ce massif, de l'eau, de la boue et des positions pas très souvent confortable, mais nous allons jusqu'au premier siphon sans passer celui-ci.

Les filles de Rowland sont souvent devant nous et passent tous les passages étroits avec facilité.

Rowland et ces filles à la sortie


 J'ai fait la vidéo autant que j'ai pu, la boue et l'eau rentrent dans mon sac spéléo, j'aurais dû prendre un bidon étanche. De la boue sur l'objectif, les gants sales et difficile à enlever car bien mouillés et glissant, rien de propre et de sec m'oblige à ranger le matériel.




vendredi 11 avril 2025

RETOUR A LA GROTTE DES MILLE FEUILLES

Jeudi 10 Avril 2025

participants : Daniel M, Daniel C.

TPST : 3h ; verification matériel en place Grotte des mille Feuilles

Le chantier de désobstruction a été abandonné depuis au moins 2 ans et le matériel est resté en place.

L'opération du jour est de tester le système de ventilation en place pour évacuer le CO2.

Nous y étions venus avec Christophe Bès et Jean Michel Escande, mais le groupe électrogène avait refusé de fonctionner.

Cette fois le groupe électrogène démarre et après recherche des branchements multiples par Daniel M tout redémarre.

Je descends dans la galerie et mesure le CO2 qui n'est pas si élevé que ça, sauf presque au fond du réseau actuel qui n'était pas ventilé car le gros ventilateur demande un autre groupe électrogène pour fonctionner.

Je me suis arrêté sur un niveau de CO2 à 1.45, mais ça avait tendance à monter, je suis donc ressorti.

Nous avons occupé le reste de la journée à prospecter au-dessus du Bournasset.




jeudi 10 avril 2025

Second chantier de désob dans la mystérieuse grotte de l'Alaric

Dimanche 6 avril 2025

participants : Daniel C., Victor

TPST : 5h

Ce dimanche 6 avril a eu lieu le second chantier de désobstruction dans la mystérieuse grotte de l'Alaric, cette fois-ci en compagnie de Daniel C.

Grâce à son Dacia Duster, il a été possible de nous garer en surplomb de la combe en passant par l'Alaric, ce qui nous a épargné une dure randonnée. Une fois arrivés sur le plateau des Payroles, il a fallu tant bien que mal se frayer un passage dans la végétation afin de redescendre toute la combe jusqu'à la grotte.

Une fois arrivés, je me rends compte que les pluies ont totalement lessivé l'entrée de la cavité, qui était recouverte de déblais depuis le premier chantier de désob. L'intérieur de la grotte était encore humide, ce qui nous a facilité la tâche pour creuser.

Nous commençons par attaquer l'étroiture qui entravait le passage pour aller dans la première salle. Daniel parvient à casser la grosse pierre à coups de masse, le passage devient alors suffisamment large pour glisser la gamate de 20L.
Une fois cette première étroiture élargie, on peut commencer la désob de la seconde étroiture, qui était censée nous mener dans la suite de la cavité. (nous nous étions arrêtés devant cette étroiture la dernière fois)
Après plusieurs heures éprouvantes, nous parvenons à dégager la terre qui bouchait le passage. On aperçoit la suite de la cavité, qui nous semblait d'abord prometteuse.

 Mais finalement, au fur et à mesure de notre avancée, nous nous rendons compte que ce qui se cachait derrière cette étroiture est bien plus petit que ce que nous imaginions. 
On se retrouve d'abord dans une petite poche, où on ne peut même pas se tenir accroupi. Puis, après avoir déblayé cette poche, on parvient à une seconde "salle" de taille réduite.
Sur la gauche, un petit boyau comblé de terre permettrait de rejoindre une seconde entrée de la cavité, dont l'orifice est visible depuis l'extérieur.
En face, on peut voir une faille ascendante très étroite, probablement en direction d'un lapiaz situé en amont. C'est sûrement ici que les ados qui avaient découvert la grotte s'étaient arrêtés, à la fin des années 1960.
Au plafond, on voit également s'élever une faille étroite.
Ainsi s'achève l'exploration de cette petite cavité de l'Alaric.

Si vous souhaitez la visiter, elle se situe dans le ruisseau des Rasimières, à la confluence avec le ruisseau de Durand. Elle se trouve plus précisément au niveau du point d'altitude 236m sur la carte IGN.

samedi 5 avril 2025

Une explo comme on en fait plus...

Samedi 05/04/2025

Réseau du Chant du Loup

Participants : Denis, Pascal, Henri, Jean-Michel E, Jean-Michel L, Guillaume T, Christelle, Alex, Alexian, Laurent

TPST : 6h30

Le temps était venu de se faire plaisir en explo après plusieurs semaines consacrées aux relevés et travaux autour du multitraçage, dont les résultats n'ont fait que décupler l'intérêt de la cavité.

Une équipe fournie et de tous âges a répondu présent. Pour certains c'est le baptême, pour d'autres une occasion rare de faire de la première.

Nous arrivons à l'ancien terminus sans encombres; certains purgent 2-3 gros blocs au milieu du passage, d'autres équipent la suite avec des marches.
Ensuite c'est parti pour l'explo collective, avec les femmes et les (grands) enfants d'abord.


 La galerie se poursuit avec des dimensions très confortables


 On retrouve la morphologie avec des gours pleins au sol et une pente constante


Soudain, après un virage, une superbe ligne droite d'une cinquantaine de mètres apparait. Elle est calée sur une faille fossilisée par un filon de calcite hydrothermale minéralisée puis corrodée.
Du plus bel effet...


 
Dans la ligne droite...

On commence à apprécier le développement lorsque la galerie bute sur un chaos de blocs. Mais au-dessus le vide se devine...
Après une petite escalade assurée, nous prenons pied dans un volume supérieur conséquent.

Arrivée dans des volumes supérieurs

Ici, le miroir de faille que nous suivions depuis un moment prend des proportions exceptionnelles : on peut suivre des stries horizontales de décrochement, comme en montagne aux emplacements d'anciens glaciers...

Miroir de faille décrochante. La taille du 3è spéléo à gauche et sous les deux autres donne l'échelle


La galerie s'élargit puis se met à redescendre; il faut à nouveau équiper.
Nous arrivons dans une salle où il  faut chercher un peu pour trouver la suite. 

Galerie supérieure vue du bas

Le sol calcité parsemé de gours nous sert de guide, et la galerie inférieure est retrouvée. Après une dizaine de mètres, une voûte mouillante barre la route, mais ça semble bien continuer derrière.
Les 2 jeunes sont surmotivés par la première et sont chauds bouillants pour passer immédiatement à la flotte.
Après une courte discussion, et vu l'heure, on décide de manger au sec avant d'envisager la suite.

Il ne faut pas longtemps pour revenir contempler la bassine qui nous appelle.
Alex se lance en premier, suivi par toute l'équipe sauf 2 qui resteront au sec :


Derrière, ça repart de plus belle jusqu'à un court chaos de blocs qui est assez vite franchi.
Une nouvelle tirée assez longue s'ensuit, puis la pente s'amenuise et nous finissons par tomber sur une zone semi-inondée.

Quelques galets ou perles aquatiques


Un niveau de débordement est bien visible en paroi et l'eau est actuellement une trentaine de cm en dessous. Il y a un laminoir à creuser 3m au-dessus, et sans doute un passage dans l'eau, mais on ne les franchira pas aujourd'hui.
De plus il vaut mieux attendre que l'eau baisse au printemps et que le courant d'air augmente pour revenir.
Cette explo dans une ambiance inoubliable s'arrête après avoir parcouru environ 500m de nouvelles galeries et fait une sacrée avancée linéaire sur le report de surface. St Andrieu ne doit plus être très loin mais il faudra attendre la topo pour savoir exactement.
D'ici-là, les accès repérés vers des zones supérieures vont être investigués dans le courant du printemps.

Les jeunes, qui travaillent loin de l'Aude, se seront créés de beaux souvenirs aujourd'hui. Je leur avais vendu du rêve et de l'aventure, ils n'auront pas été  déçus...

 


Le réseau n'en finit pas de nous surprendre et prend le large en pôle position dans le classement des cavités du massif. L'engagement et l'éloignement augmentent également, tout du moins dans cette branche...

dimanche 30 mars 2025

Dimanche 30 Mars 2025, milieu de journée: Lavalette, un petit tour...pas pour rien... Ballade-prospection pour voir le débit du russeau aérien une semaine après les pluies. Conséquent.... En aval des grottes classiques et au niveau dun talweg dans les schistes qui coule souvent, jai le réflexe d'aller voir sur la rive opposée. Sur une terrasse...un trou au ras du sol, presque dans la terre s'y ouvre. J'y vais voir quand méme. Et après un R3 un peu péteux qu'elle n'est pas ma surprise d'arriver dans une large galerie, style décollement descendant....en direction du ruisseau!Une vingtaine sde métres de dév. pour -10. Une désob.
au fond sera à tenter. Les cailloux dévallant derrière un rétrécissement. Pas de ventilation notable mais Grosse surprise de ces dimensions dans ce que la carte géole semble indiquer comme de la lydienne noire à nodules phosphatés calcaires! Jamais rien vu de pareil ici, et je me demande ailleur!!J'ai l'hypothèse qu'il s'agit de l'ancienne perte du talweg schisteux, à l'époque ou le lit était 7-8m plus haut. Donc excessivement interessant. Certainement à revoir quand le ruisseau s'arrétera de couler. Car si l'actif actuel doit emprunter des conduits "jeunes", rien ne dis qu'un niveau fossile large n'existe pas avant...C'est le V39. Il y a presque 40 trous et départs répertoriés dans les gorges.TPST+TPES:3H

vendredi 28 mars 2025

Jeudi 27 mars 2025

participants : Manu, Laurent, Rowland, Léonie, Daniel C., Christophe

Visite de deux Mines en Minervois, guidé par Christophe


Rendez-vous pour passer la journée sur les hauteurs du Minervois, afin d'explorer deux mines: une mine de fer, exploité environs entre les années 1850 et 1950 et deuxième: une mine d'exploration, qui n'était jamais exploité, on a cherché de l'or et n'a pas trouvé assez. 6 en deux voitures, il faut du temps pour monter sur les pistes avec beaucoup de trous. Christophe nous explique l'histoire, que lui a trouvé dans les archives des mines. Matinée: visite de la mine de fer.



Il y a trois espèces de chauves souris présentes:




La mine suit un ruban de minerai de fer, qui se trouve entre une couche de schiste et du calcaire noire.



Quelques jolis concrétions.



Quelques jolis cristaux, malheureusement abimés par des pilleurs. Ils sont assez impressionnants par leur taille. Enfin aussi un lieux de drame, car a l'époque deux mineurs sont morts sous une dalle tombé sous une détonation.


Après un pique-nique sous quelques rares rayons de soleil, nous attaquons la deuxième mine.


Jamais exploités depuis presque 200 ans, des concrétions bizarres se sont développés, surtout avec aide de quelques bactéries, "mangeurs de minéraux". Des couleurs exceptionnels, chatoyants, presque "arc-en-ciel" pour le pure bonheur des amateurs photographes et vidéo. Un régal!!! La mine est très humide, on marche dans l'eau et la boue, mais dans les flaques et sur les parois ruisselantes des bactéries artistes sont a l'œuvre, pour développer un art abstrait.









Ce bleu turquoise est dû à la présence de cuivre . Les concrétions sont petits, mais deux centimètres pour 200 ans, sont une croissance très rapide!


Cette partie de la Mine est une grotte naturelle, avec des concrétions rares "batonnets de gour", qui ressemblent a des coraux fossilisés.




       Une journée très intéressante. Merci beaucoup à Christophe pour le propos et les explications!

mercredi 26 mars 2025

Rééquipement du Capdeville 2 (suite mais pas fin)

Dimanche 23 mars 2025

Cabrespine réseau Capdeville

Participants : Sophie, Eleanor, Denis

Sortie en petit comité organisée la veille. Merci à Sébastien du Gouffre pour son accueil et à Philippe pour la mise à dispo du canoë gonflable (à regonfler mais le tuyau de la pompe est HS).

Entrés à 9h30 assez chargés (mon kit me rappelle le Chandelier). La rivière est gonflée, les arrivées forment des douches successives, toutes les coulées de calcites sont ruisselantes. Les gours sont pleins, même dans le Capdeville ! (dans les 2 branches). Nous mangeons vers 13h en haut de la corde en place après l'escalade. 

Pendant que Sophie et Eleanor partent revoir la branche de droite, je m'attaque au remplacement de la corde et des maillons acier (les sangles et plaquettes avaient été changés en novembre dernier). Puis les filles s'acharneront à défaire la vieille corde.

MC + toboggan : C40 en 10mm, bilan de haut en bas :

- Départ MC : 1 plaquette inox (corde en direct), 1 AN sangle + maillon inox, 1plaquette + maillon inox.

- Arrivée MC / tête Toboggan : 1plaq inox (déjà là) +maillon inox, 1 AN sangle +maillon inox, 1 AF dyneema (déjà là) +maillon inox.  Le Toboggan est réduit à 10 m, on le quitte pour le bacon derrière les concrétions (ancien passage). 

- Départ Balcon : 1 AN sangle (corde tressée) . 

- Arrivée Balcon / tête petit Ressaut : 1 AN sangle (corde tressée), 1 AF dyneema +maillon inox.

- Arrivée petit Ressaut / frac. pour rappel : 1 AN sangle jumelé au bout de corde +maillon inox. [1 point à rajouter pour des questions pratiques.]


Escalade de départ : C20 donc C40 pour rappel, de bas en haut :

- 1 AF 8mm pour cordelette (à poser à bout de bras), permet d'atteindre un AN sangle (à poser), ou directement la plaquette inox (en place). Puis un AN sangle évident (à poser) peut assurer le rétablissement.

- Suivre l'ancien passage à gauche dans la terre : chemin puis semi escalade (marches taillées), jusqu'au pied du petit Ressaut équipé avec maillon de rappel.


Accès branche de gauche du Capdeville (MC sur la crête)

Je monte vite fait pour changer en inox les 3 maillons acier jugés "prioritaires" par Steve au bout de la MC sur la crête, en haut du petit toboggan très sollicité. Les autres maillons acier (9 au total) sont rouillés mais moins usés. On pourra envisager des tressages sur dyneema pour certains vu que la MC est peu sollicitée. Les plaquettes sont déjà  toutes en inox. 

La corde est par contre à changer en même temps : demander à Henri la longueur ? De même, les 2 petits bouts de corde à nœuds sous la Crête sont à vérifier.


Rivière : Passage de la Vire ou de l'Echelle (actuellement dans l'eau) :

J'ai changé en inox (+ 1 maillon inox) les 2 plaquettes zycral monopoint repérées par Félix  (si tu veux faire des tests avec, elles sont chez Gilles ainsi que les vieux maillons). Je pense qu'il faut remplacer aussi les cordes de tout ce passage, et revoir un bout de MC en monopoint. Ces cordes sont encore plus  sollicitées que celles du Capdeville.


Balisage :

- Branche de droite du Capdeville : finie.   Branche de gauche : il reste une grosse moitié.

- Gours Blancs : vieille rubalise en plastique délavée à refaire également.

Donc ça avance, mais il reste encore du boulot ! Sortis bien mouillés et sous la pluie à 18h15.

TPST : 8h45


mardi 25 mars 2025

Traversée Bise 1 et 2 (Aveyron)

[j'avais plein de comptes rendus en retard à écrire : voici, c'est fait. 4 articles sur le blog, pour un total de 10 sorties]

 

Samedi 22 mars 2025

Participants : Félix, Gwladys, Florian, Margot

TPST : 8h

Mon plan pour ce week-end ayant été annulé, je contacte Gwladys, avec qui on voulait depuis un bout de temps faire une sortie ensemble pour se préparer au moniteur. Elle comptait déjà faire une sortie avec Margot (qui prépare l'initiateur) et Flo, mais pas encore de plan concret. On cherche donc une cavité qui ne craigne pas trop la pluie, qui ne soit pas trop loin (pour pouvoir faire l'aller-retour dans la journée, sans bivouac), et qui offre assez d'équipement pour 3.

Au final, on se décide pour la traversée de l'aven de la Bise (1 et 2). La profondeur est modeste (-150), mais vue qu'il y a 2 entrées, on peut se répartir l'équipement. Margot équipera le Bise 2 (un P150 où on ne quitte pas la corde) sous les conseils avisés de Flo, pendant qu'avec Gwladys, on s'occupe de la Bise 1, plus technique (souvent pas très large, des pendules, ...).

On se retrouve à 10h à proximité du parking, puis on roule jusqu'au parking, et on part repérer les 2 entrées. On s'équipe, puis chaque groupe commence à équiper vers midi, avec un rdv donné pour 17h au plus tard : si on ne s'est pas croisé à 17h, chaque équipe fait demi tour et ressort par là où elle est entrée.

Au final, la Bise 1 est bien plus compliqué que prévu à équiper. On savait que c'était pas très large, et qu'il y avait quelques pendules à faire. Par contre, on ne s'attendait pas à ce que plus de la moitié des spits soient morts. Certains remplacés par des AF, d'autres non ... On passe donc notre temps à bricoler, d'autant plus qu'on se rend compte que notre stock de dyneema, pourtant très généreux par rapport à la fiche d'équipement, commence à bien diminuer. On gratte partout où on peut.

À 16h, transit de froid (ça goûte bien, et la Bise 1 est parcourue par un énorme courant d'air aspirant et glacial), on commence à désespérer d'atteindre le fond : il nous reste 3 puits à équiper, et quasiment plus de dyneema. Au rythme où ça va, on n'ateindra pas le fond, ni en terme de matériel( dyneema), ni en terme de timing. Kat équipe le puits, arrive en tête du puits suivant, et là, plus de dyneema en stock ... On passe en mode system-D : un morceau de corde prélevé au bout de la corde du fond et la pédale de Kat. Pendant ce temps, je remonte au frac précédent pour remplacer une dyneema par ma pédale.

Au final, en coupant 2 morceaux de cordes, et en abandonnant nos 2 pédales, on arrive au fond à 17h03 (on a du consommer 2-3 fois le nombre de dyneemas prévus par les fiches d’équipement qu'on avait). Personne ne l'autre équipe en vue. On boit un coup, et on décide de s'accorder 15 minutes de progression dans la rivière souterraine, quand on voit des lumières au loin : l'autre équipe vient juste de finir la partie horizontale, après avoir bien cherché son chemin. Ouf, on peut donc réaliser la traversée comme prévue. Flo laissera sa pédale à Kat (et prendra la sienne rapidement au déséquipement), et moi je récupère l'unique morceau de dyneema non utilisé par l'autre équipe.

Le cheminement commence par un parcours un peu chaotique dans des trémies jsute au-dessus de la rivière (mais cette partie est bien balisée). Ensuite, il s'agit de remonter la rivière jusqu'au bout, en se fiant à l'instinct pour  passer en hauteur quand l'eau est trop profonde, sans trop se retrouvé bloqué dans les plafonds. Au final, la rivière est surtout une grosse faille, avec par endroits plusieurs mètres de profondeur d'eau, mais au final, on ne se mouille même pas les genoux.

Remontée et déséquipement de la Bise 2 sans encombres, avant de ressortir sous une légère pluie. Retour aux voitures (de nuit), puis on se change, et retour maison

 

Entrainements divers à la Grotte du cimetière

15-16 mars 2025

 

15 mars journée : entraînement spéléo secours

cf article d'Henri

Participants SCA : Cloé, Denis, Félix, Henri 

TPST : 5h

Pour ma part, Nadège me charge de former les nouveaux arrivants au SSF11 dans le porche d'entrée, et d'équiper le petit P9 qui constitue l'entrée haute.

Lors de l'évac, on participe à la mise en civière, puis on aide au portage. Je suis ensuite chargé de faire le contre-poids sur un un atelier particulièrement tordu (avec 2 devs sur la corde du contre poids, une de chaque coté de la poulie) : pour la première fois, je fais donc le contrepoids en commençant du sol !

On rejoint ensuite notre propre atelier, pour finir l'évac

 

15 mars fin d'aprèm/début soirée : entraînement manips de balancier

Participants : Félix, Cloé

TPST : 3h

Parmi mon équipe de la journée, il y avait Cloé (pour ceux qui ne la connaissent pas encore, c'est la nouvelle collègue de Cathy, au conseil départemental, qui fait à la fois des accompagnements en spéléo, mais aussi dans plein d'autres sports).

Voyant son intérêt pour les manips de secours, je lui propose de poursuivre après la fin de l'exercice, pour voir des manips d'auto-secours (qui peuvent lui servir au boulot).

On travaille donc différentes méthodes de balancier, pour assister une personne un peu fatiguée, ou la remonter, ainsi qu'une version démultipliée (une extrémité de la corde accrochée au frac, puis la corde passe dans un mousqueton ou poulie au niveau de la personne à remonter, puis elle remonte à la micro-traction, ce qui permet de remonter quelqu'un de beaucoup plus lourd que soi). 


16 mars : entraînement camp Berger

Participants : Félix, Jean Michel, Pascal, Vincent

TPST : 5h

Petit entraînement en prévision du camp Berger. Le but principal étant d'apprendre comment passer un rappel guidé (et de travailler le décrochage d'équipier)

 

Aven Drigas (Lozère)

Samedi 08/03 : Aven Drigas (Lozère)

participants : Félix, Kathleen (Kat)

TPST : 13h, profondeur atteinte -300

Avec Kathleen, qui prépare aussi le moniteur, on s'était fixé ce week-end là pour s’entraîner au moniteur. On se retrouve le vendredi soir pour bivouaquer pas loin de l'Aven Drigas, en Lozère, où on se rendra de bonne heure le lendemain. Au réveil, le vent est glacial, mais au moins, il ne pleut pas (encore).

Le début de la cavité est assez parcourue, et l'équippement n'est en soit pas trop compliqué, excepté par endroit pour le choix du puits dans lequel descendre (plusieurs puits présentant de l'équipement, sans qu'il soit toujours clair quel est le bon itinéraire).

Vers -100, on a 2 possibilités : poursuivre jusqu'à -120 vers l'ancien fond (l'itinéraire classique), ou partir en vire vers le nouveau fond, ce qu'on fait. À partir de là, l'équipement est bien plus sommaire, et de nombreux spits sont mort : il faut bricoler à de nombreuses reprises, au point de devoir faire à 2 reprises une tête de puits sur le départ de main courante, et une simple dev en tête de puits (n'ayant pas de 2nd point utilisable), et fractionner sur AN un peu plus bas.

On arrive ensuite au "Malheur des gros" ... il semblerait que je sois gros. Ça commence par un petit bout de méandre étroit en trou de serrure, où il faut alterner entre les jambes en bas (mais on n'a pas vraiment moyen d'avancer les jambes) et du "ramping suspendu" dans la partie un peu plus large. Il me faut bien 15 minutes pour autant de mètres de distance. Kat m'attends, et me préviens que devant, en sortie d'étroiture, il y a un ressaut de 2m avec une vasque en bas. Elle me demande d'installer une corde de rab pour sécuriser la descente, et surtout aider à le remontée.

Le temps que je déballe la corde, elle s'impatiente, et fini par descendre en libre (l'étroiture étant parcourue par un joli ruisselet). Kat part installer la corde suivante. Je m'assure à la poignée pour franchir l'étroiture ... les pieds en avant (vu la pente). Par contre, je fais la grave erreur d'accrocher mon kit au bout de ma petite longe, et de le pousser avec mes pieds. Le kit est donc dans le ressaut, et moi, je me coince dans l'étroiture! Pas moyen de continuer à descendre dans ma position. Et le kit se coince, donc impossible de remonter! Et bien sûr, je suis couché dans l'eau. J'essaye de me démener pour sortir de là pendant au moins 10 minutes, sans succès. Je commence à me résigner que la seule solution est de couper ma longe pour me libérer du kit. Heureusement, à ce moment, Kat revient voir ce qui me prend aussi longtemps, et peut me décrocher le kit. Ouf, ma longe est sauvée. Pour ma part, je ressort de l'étroiture, et avec les 2 bras le long du corps (au lieu de un devant un derrière), j'arrive à passer.

La suite redevient plus grand, avec encore quelques puits, puis une jolie galerie active entrecoupée de quelques ressauts pour arriver à -300.

Au retour, tout se passe bien, jusqu'au malheur des gros. Cette fois-ci, c'est Kat qui a le gros kit, et qui est devant. On passe tout les 2 sans encombre l'étroiture mouillée qui m'avait posé tant problème à l'aller. Par contre, dans le méandre, Kat coince son kit, et n'arrives pas à le décoincer seul. Je la rejoins donc, et ne pouvant pas manœuvrer avec mon kit en plus, j'abandonne mon kit pour l'aider. Par contre, ensuite, impossible pour moi de faire un demi-tour tellement s'est étroit : je dois donc sortir du méandre, faire demi tour pour y re-rentrer, dépasser mon kit pour pouvoir à nouveau faire demi-tour, et enfin sortir avec mon kit (avec l'aide de Kat pour la fin).

Bref, je crois que les 40m du Malheur des Gros nous a fait perdre bien 1h30 sur la sortie. Et pourtant, en une demi-journée, on pourrait je penses le mettre au gabarit civière. 

Sortie de nuit (ça on s'y attendais), dans un mélange pluie/brouillard/vent horrible. Heureusement qu'on avait le GPS, sinon on errerait encore sur les causses ...

Chacun se réfugie de son coté dans sa voiture. Repas rapide dans le duvet, puis dodo.

Le dimanche matin, en plus du vent, il pleut bien. Kat connaît une petite grotte pas trop loin de la route pour désenkiter. On hésitait à faire encore quelques décrochages et autres manips, mais la météo nous en fait passer l'envie : on préfère aller manger chaud au resto, puis rentrer chez nous.

Stage techniques légères

Un peu pris par le temps, j'ai pas mal de comptes rendus en retard. Les voici donc!

Samedi 15 au samedi 22 février : Stage techniques légères sur le plateau d'Albion (Vaucluse)

À la base, cette semaine là, je devais encadrer le stage perf de Saint Bauzile de Putois dans l'Hérault. Suite à quelques incertitudes au boulot, ça a pas mal duré pour obtenir l'accord pour les congés, et quand j'ai enfin eut confirmation, l'équipe d'encadrants était complète. Je me suis donc inscrit sur le stages techniques légères d'Harry Lankester, qui avait lieu la même semaine, à l'ASPA, sur la plateau d'Albion. 

Il se trouve que sur les 8 inscrits, on est 4 à préparer le moniteur : le stage se transformera donc en une sorte de stage de préparation au moniteur, ce qui me va à merveille (je m'étais inscrit surtout pour ça).

À noter qu'on n'aura pas droit à de la 6mm (sur le même stage l'an dernier, on avait au moins eut droit à 2 petits bouts de pureline sur une sortie), mais on a 200m de la nouvelle 7mm de Petzl (qui est sensé officiellement sortir cet été).

Dimanche 16/02 : Aven du Caladaïre

participants : Félix, Pierre (Petro), et Léonard(Cadre)

TPST : 7h, profondeur atteinte -200

On descend jusqu'à la diaclase à cran, puis demi tour sur l'horaire. J'ai enfin l'occasion d'équiper le P90 avec ses pendules : au final, c'est beaucoup moins difficile que je ne m'y attendais, excepté pour le fait que Pierre a eut la mauvaise idée de remplacer un bon nombre de mousquetons-plaquettes par des AS dans ce kit là : c'est pas évident d'équiper un pendule tout en faisant une tension relâchée, et en tendant un AS...

Lundi 17/02 : Aven du Jean Nouveau

participants : Félix, Pierre (Petro), Pierre-Antoine, Antoine et Léonard(Cadre)

TPST : 10h, profondeur atteinte -400

Et oui, vous avez bien lu, j'étais, avec Pierre, Antoine, et Pierre-Antoine : pas pratique pour savoir qui parles à qui, mais une équipe bien sympas.

On descend à 4 + 1 cadre, pour un aller retour à -400, le but étant de faire une sortie profonde, mais autrement très facile (cavité brochée, pas étroite, et on est 5 pour porter les 6 kits, dont 2 utilisés pour les puits d'entrée (P20+P165).

Toujours aussi sympas comme cavité. 

Mardi 18/02 : Aven du Bourinet

participants : Félix, Pierre (Petro),  Michel ou Léo(Cadre)

TPST : 7h, profondeur atteinte -100

Cette fois-ci, cavité bien plus étroite, avec comme exercice du jour qu'en cas de rupture d'un point, il soit possible de remonter sans aucun frottement de la corde (ce qui est bien plus strict que ce que j'applique d'habitude en techniques légères, qui est simplement qu'en cas de rupture d'un point, le spéléo qui est sur la corde doit pouvoir remonter en sécurité pour modifier l'équipement). Du coup, c'est un joli casse-tête (on fait des têtes de puits sur 3 voir 4 points), mais c'est amusant, et ça fait bien réfléchir à comment la corde travaillerait en cas de rupture d'un des amarrages.

 

Mercredi 18/02 : Aven du nid d'Aigle

participants : Félix, Pierre (Petro),  Michel ou Léo(Cadre)

TPST : 7h, profondeur atteinte -100

Si vous cherchez une classique sympas, fuyez!

La cavité est étroite presque tout du long : je n'ai souvenir que de 2 endroits de toute la cavité où il est possible de n'avoir aucun mur à porté de main. En général, on peut toucher au moins 2 murs opposés, voir 3 ou 4 murs en même temps. Par endroits, ça devient même franchement étroit (à un moment, il m'a bien fallu 5 minutes pour réussir à faire une conversion et remonter 5m). Même l'équipement laisse à désirer : l'équipe de la veille à commencer à rajouter des points, et j'ai continué le boulot : même comme ça, on n'arrivera pas jusqu'au fond.

Bref, une cavité bien étroite (heureusement pas trop humide ou boueuse), mais du coup bien intéressante pour réfléchir à l'équippement en corde de 8mm qui ne doit pas frotter.

 

Jeudi 19/02 : Grande Doline

participants : Félix, Pierre (Petro), Pierre Antoine, Antoine, Aria, Élodie, Julie, Édouard (cadre) et Harry (cadre)

TPST : 6h, profondeur atteinte -20

Journée "falaise" dans une grande doline. On commence à équiper chacun une voie. Pour ma part, Harry me propose de partir sur une voie vierge. Le début se passe bien : un arbre pour commencer la main courante, puis tête de puits puis fractio sur AF. Ensuite, Harry m'avait demandé d'essayer de partir vers la gauche : impossible, le rocher sonne creux partout ou je sonde. Du coup, un fractio légèrement à droite sur Pulse, puis un fractio sur spits (j'ai rejoint la voie d'à coté), avant de repartir (enfin) vers la gauche, pour une section de main courante finissant sur 2 pulses pour descendre en bas (il n'y avait malheureusement rien pour faire des AFs, mettre des coinceurs, ou des pitons, du coup, j'avais plus de matos pour pousser plus loin).

Ensuite, on s'entraîne aux 3 techniques de décrochage (balancier grande longe, balancier pédale crollée, et croll à croll), puis au balancier espagnol et au dégagement sur vire. Je finis par un dégagement sur tyrolienne sans corde de secours, avec juste un bout de dyneema.

 

Vendredi 19/02 : Aven Autran

participants : Félix, Pierre, Pierre Antoine, Antoine, Aria, Élodie, Julie, Édouard (cadre) et Léonard (cadre)

TPST : 12h30, profondeur atteinte -300

Avant le stage, Harry nous avait envoyé le programme prévisionnel, avec pour la grande courses du vendredi, le fond d'Autran (-650) : une belle sortie que j'avais envie d'organiser déjà depuis un bon moment. L'idée étant que la veille, un groupe de prépa init pré-équipement jusqu'à -100 pour faire gagner du temps (l'équipement jusqu'à -100 est fait uniquement de petits ressauts avec des têtes de puits étroites, du coup prend beaucoup de temps à équiper) .

Au final, il s'avère qu'une partie du groupe est trop fatigué (et n'a pas le niveau) pour aller au fond. Du coup, l'objectif est revu à -400, au siphon blanc, soit à peine plus loin que ce que je connais déjà. On se retrouve donc à 8 stagiaires pour équiper jusqu'à là (il y a un an et demi, on avait fait la même chose à 4 stagiaires) : il n'y a donc qu'un kit à moitié vide par personne. Au final, vu le rythme d'équipement, et la contrainte de retour au gîte avant 22h, il devient évident qu'on n'ira pas plus loin que le fond du P103 (à -360), le terminus de ce que je connais. Pour gagner du temps, plutôt que d'avoir tout le monde qui descend puis remonte le P103, Édouard propose qu'une partie du groupe visite le réseau des Papys à la place (un réseau supérieur au dessus du P103) : connaissant déjà le grand puits, je me joins à lui.

Au retour, une fois le P103 déséquipé, et le méandre franchit, on se réparti les rôles. Pour ma part, sachant qu'un kit lourd dans les têtes de puits étroites fait partis de mes points faibles, je me propose de faire la mule, et de prendre le plus gros des kits jusqu'à dehors.

Conclusion du stage : 

Un stage bien sympas, qui je penses m'a bien mieux préparé au moniteur que la prépa moniteur faite à la Toussaint. Seule regret : l'un des cadres manquait clairement d'expérience en techniques légères ... 


Une petite synthèse au 25/03/2025 des cavités du massif dit "massif de Missègre": 108 phénomènes karstiques connus à ce jour pour: - 63 cavités et 45 départs. - Sur ces 63, une vingtaines ont un développement interessant. A retenir en commençant: a tout seigneur tout honneur: - Trou du chant du loup. - Gouffre de la Pleine Lune - Aven Yves - Aven du plan d'Arnaud - Aven de l'Etable - Aven du Picou - Aven de la Mateille - Aven de la galine Soit 8. je vous laisse imaginer la lacune topo!!! Avis aux amateurs. De quoi motiver un stage topo CDS.... D'ou aussi l'excellente stratégie de topographier au fur et à mesure des découvertes! Et ce grace aux recherches faites depuis le camp SCA de l'été 1976, soit 49 années de passion...

lundi 24 mars 2025

Lundi 24 mars 2025

Grotte de la Caunille, Cabrespine

Participants: Gregory, Rowland, Daniel C., Léonie

Dans une météo bien maussade, nous nous sommes réunis, afin de réchauffer un peu les muscles dans la petite grotte de la Caunille. R.d.v. 14 h au parking de la Grotte de Cabrespine. Sous la pluie battante, nous descendons le chemin vers Cabrespine. Pour une fois l'entrée n'est pas minuscule.



Les chauves-souris sont nombreuses. Nous veillons de ne pas les perturber. On passe quelques étroitures pas trop difficiles. Seulement il faut faire attention de ne pas se déchirer les combis, les parois ne sont pas lisses.



Quelques jolis concrétions s'ajoutent au bonheur d'un peu de sport en grimpant et descendant.





Sorties après deux heures d'effort agréable. La pluie nous conseille, de ne pas attaquer encore une autre grotte.

Adaptation dans l'urgence

Lundi 24/03/2025

Sources d'Alet

Participants : Henri, Laurent + passage de Boris

TPES : 1h

Nouveau rebondissement dans l'opération de (multi)traçage en cours...

Au mépris des modèles météo, un front pluvieux peu mobile a copieusement arrosé la vallée de l'Aude toute la nuit. Résultat : le plus fort coup d'eau depuis 4 ans sur ce secteur; l'Aude est en crue et beaucoup de vallées plus ou moins sèches se sont brutalement réactivées.
Le département oscille entre pas assez d'eau et trop d'eau sans transition...

Au niveau de l'appareil de suivi du traçage, la courbe de turbidité montre une poussée instantanée vers 5h du matin : il s'agit d'une crue-éclair, non pas de la résurgence karstique, mais de la vallée de surface qui y débouche et qui n'avait pas coulé depuis bien longtemps (2020 ?)
Il faut intervenir au plus vite pour ne pas perdre le coûteux matériel dans la crue...

En arrivant sur place je tombe sur Henri et nous filons jusqu'au site d'installation la peur au ventre. La corde a tenu bon mais les embâcles pourraient se coincer dans le câble à tout instant.
Sur la vidéo on devine la corde et le câble plongeant dans l'eau boueuse sur la rive opposée :


Heureusement nous parvenons à tout récupérer sans casse. De toute manière nous avons enregistré la quasi-totalité de la restitution de fluo avant la crue, et ce que l'on mesure ici et maintenant n'a plus grand-chose à voir avec le karst. De plus ça peut durer plusieurs jours.

Après réflexion et afin de poursuivre le suivi pour le traçage du Guinet qui est en cours (et qui a dû prendre un sacré coup d'accélérateur avec toute cette flotte en transit sous terre), on trouve un site à l'abri des crues de surface qui ne mesure que de l'eau karstique.
Nouvelle installation et connexion nickel avec le serveur, un sacré coup de bol que ce soit possible.

Il n'y a plus qu'à espérer que l'eau de surface s'arrête de couler avant la deuxième restitution, afin de pouvoir faire une mesure de débit karstique au bon moment et pouvoir comparer les taux de restitution et les volumes tracés.
Ceci dit l'opération est déjà une belle réussite et les nouveaux résultats éventuels seront du bonus.
A suivre...

dimanche 23 mars 2025

Gouffre des Œillets

Samedi 22 mars 2025

Participants : Flo, Ruben, Béranger, Adélaïde, Gilles

TPST : 8h / Gouffre des Œillets (forêt de Bélesta, Ariège)

Voilà un gouffre que j'avais bien aimé et que je voulais refaire. Les quillanais ont répondu à l'appel, avec Adélaïde qui s'est greffée en dernière minute.

Nous nous retrouvons samedi matin à la maison du garde. J'avais peur d'avoir des difficultés à retrouver le gouffre, mais le GPS a été d'une efficacité redoutable et le défrichage effectué par Papy et Nicolas est toujours bien visible. Finalement quand on connaît, c'est inratable.

J'avais pris le perfo ayant pour projet de rajouter des points dans le P48 où les fracs étaient en monopoint. Flo préfère faire ce travail et me laisse l'équipement, c'est parti !

Le P6 de l'entrée arrose un peu, l'occasion de faire une photo sympa.


Pour gagner du temps, nous descendons les quatre premiers en plein pot le P48 et c'est Flo qui posera les fracs après avoir joué du perfo. 

Peu avant midi nous sommes sortis de la zone des puits, et quelques minutes plus tard nous mangeons dans la salle de la Ventoline.

Au pied de l'arrivée (bouchée maintenant) du gouffre de la Grande Rassègue nous tombons sur un couple de salamandres. 


J'étais persuadé que la suite de la cavité ne nécessitait que des longes. C'est pour cette raison que nous avions tous laissé nos descendeurs et nos torses au bas des puits. Erreur ! Heureusement on a nos Croll, ainsi que 3 poignées et une pédale pour 5.

Nous arrivons sur un R5 que Ruben tente de descendre en perroquet, mais sans pantin c'est pas fameux. L'occasion de réviser la descente au demi-cabestan pour le reste du groupe !

Finalement on s'en sort pas si mal, et nous arrivons vers 14h15 au fond de l'Arontodrome. 

Remontée sans encombre sauf pour Adelaïde qui se rend compte tardivement que passer le Croll avant la poignée aux fracs est moins énergivore que le contraire. 😁 Bérenger s'occupe du déséquipement.

Je profite d'avoir pris un peu d'avance avec Ruben et Flo pour m'entraîner en décrochage. Il y a du boulot !

Nous profitons du nouvel équipement sécurisé de Flo, le P48 est à présent fractionné deux fois grâce à la pose d'un spit et le forage d'un (énorme) amarrage foré. Environ 15 m + 15 m + 18 m.

En attendant l'équipe à l'entrée de la cavité, je rajoute un AF à la tête de puits du P6. En effet les deux spits sont plantés à quelques centimètres l'un de l'autre à tel point que les plaquettes se chevauchent... 

Nous sortons sous un violent orage, heureusement un lavoir providentiel est à quelques mètres des voitures pour se changer au sec.

Pendant que nous nous changeons dans cette ambiance lugubre, arrive un 4x4 qui se gare à la maison du garde. C'est Ploum, un membre de la SSAPO qui a cru que le rassemblement SSAPO était ce week-end alors que c'est la semaine prochaine. Merci pour les bières.