Samedi 25 Juin 2011-06-27
Mate Arnaude, Salle Blanche
Jean Michel, Guillaume, Etienne, Jean Marie
TPST : 15 heures (sinon rien dirait Michel)
Nous devions retrouver Etienne au bas de Mate Arnaude à 11 heures (rencontre dont la précision était hautement improbable). Il devait en effet passer la nuit de vendredi au bivouac de Pertusac. Mais Jacky a glissé au fond d’un entonnoir et s’est abimé l’épaule. Toute l’équipe avait du ressortir à toute vitesse avant la fermeture de la grotte.
Nous étions donc bien tous les 4 à descendre vers la salle blanche. Etienne n’est pas très frais avec son aller/retour au pas de course du fond de Cabres. Pour s’alléger il laisse le perfo à Guillaume qui se retrouve avec un menhir à la place du kit.
La crue de Mars a laissé quelques traces : la galerie du Gratte Cul est obstruée par des blocs et du gravier. Jean Michel doit dégager au fur à mesure ; dans ce sens ça ne pose pas de problèmes.
Nous arrivons au croisement à –380 et attaquons sans pause la remontée du réseau des Laminoirs. L’enfer commence : une heure de ramping dans un méandre étroit, bas, contourné, incliné à 45%, au sol de schiste glissant et, cerise dur le gâteau, parcouru par un ruisselet. L’eau rentre par le col et sort par les bottes. Je ne sais pas comment Guillaume a réussi à faire suivre son menhir !
Nous arrivons complètement trempés au bas du puits Alain vers 14h30 avec une faim !!Repas chaud, Etienne se gèle comme d’habitude.
Deux mètres au dessus du sol sur une cupule nous trouvons une graine germée. Etienne pense à un gland entraîné par les crues de Mars, mais il n’y a aucun débris végétal dans tout le réseau ; je pense à un noyau (olive ? date ?) laissé par un visiteur il y a ?? un an ??
Nous arrivons rapidement à la Salle Blanche. Guillaume et Etienne qui viennent pour la première fois en oublient les difficultés du chemin d’accès.
Pendant que je tente quelques phots avec Guillaume, JMichel assure Etienne qui termine l’escalade de Sylvain (en 2009) : pas de suite.
Nous poursuivons notre périple. Je retrouve la galerie du Stricke et le point terminal sous une trémie des plus instables.
Un tir ouvre le passage d’un diverticule remontant. Un gros bloc empêche la progression. Nous préparons un nouveau tir mais Etienne réussit à se faufiler ; il est rapidement hors de portée de voix. Il redescend peu après : le diverticule est ponctué de blocs éboulés que lui seul peut passer. Il a arrêté son parcours sur un affaissement en plaque de la voûte. Ce terminus est occupé par une concentration importante des gaz du tir et aussitôt baptisé « Plein Gaz »
Il est tard et une suite est loin d’être évidente.
Retour en prenant soin de ramener tout ce qui n’est pas indispensable : cordes, amarrages, sacs à carbure et même les mythiques chevilles ISO 0000 utilisées pour l’assurance (rassurance plutôt) lors des escalades dans le schiste.
Nous ne laissons équipés que les 2 puits (ATTENTION : si visite : amener une corde pour équiper le plan incliné au dessus du 2° puits).
Etienne est plus en forme et reprend le perfo.
Nous ressortons bien pelés, vers 1h30.
Coucher 3h30 et RDV à 8h30 avec Guillaume, deux de ses amis (Arnaud, Alexis) et Jérôme pour une séquence canyoning à Saint Denis. Manière de se détendre après les efforts de la veille.
Pas de pot : dans l’avant dernière vasque Jérôme se luxe l’épaule ; direction clinique Montréal !
Avec Guillaume nous imaginons ce qu’aurait été une évacuation si un tel accident nous arrivait à la galerie Plein Gaz…