participants : Victor P. (SCA), Kévin G. (non SCA)
TPST : 1h
Après une visite au "Trou de la Dent" à Trassanel, nous profitons de notre passage dans ce secteur pour partir à la recherche de la Grotte Jocelyn située un peu plus haut dans le massif.
La cavité est assez difficile à trouver sous la végétation. Le cairn qui est sensé marquer l'entrée est camouflé par les arbustes, nous l'avons donc réhaussé de quelques pierres. La localisation proposée par Grottocenter semble être correcte, à quelques mètres près.
L'entrée est de faibles dimensions, mais elle conduit très rapidement à une galerie où l'on peut se tenir debout. Toute la cavité, longue d'une quarantaine de mètres, se visite sans matériel et sans difficulté.
Malgré sa faible taille, la cavité comporte tout de même des concrétions sur ses parois.
En résumé : une petite grotte toute simple qui vaut la peine d'être visitée lorsque l'on passe dans les parages. 😊
Ce mardi, Gilles nous emmène visiter la grotte de Rouairoux sur le plateau de Lacamp. Nous avons l'objectif de passer le "méandre Fébrile" afin d'atteindre la salle Arnaud.
Gilles a eu des témoignage de la présence d'un ressaut en sortie du méandre. Nous emportons donc un mini kit avec mousquetons, corde 10m, Dyneema, Micro Traxion, et nous portons chacun un ceinturon.
Nous débutons l'exploration sans encombre et faisons une petite pause sur le balcon afin d'admirer la grande salle.
Nous poursuivons jusqu'à la petite cascade. Malheureusement, la cavité est très sèche ce jour là, et l'eau s'écoule au goutte à goutte.
Nous continuons l'exploration jusqu'à l'entrée du méandre Fébrile. Nous faisons une pause pour boire avant d'attaquer la partie délicate. Nous laissons Romain à cet endroit.
Gilles entre en premier dans le méandre, je le suis de près, et Léo ferme la marche.
Les premiers mètres se passent sans trop de difficulté, nous avançons à un bon rythme. Plus loin nous rencontrons un premier passage difficile, il faut se contorsionner pour passer l'étroiture en essayant de ne pas tomber. Après quelques efforts, nous parvenons à traverser l'étroiture.
Une nouvelle étroiture nous bloque à nouveau. Gilles et moi parvenons à la traverser, mais Léo est contraint de faire demi-tour et de nous attendre à l'entrée avec Romain.
Avec Gilles, nous continuons tous les deux sur encore plusieurs mètres. Le méandre se rétrécit encore, il faut maintenant retirer le casque et le ceinturon. Une nouvelle étroiture, plus sévère que les précédentes, nous donne de la difficulté, mais nous parvenons à continuer quelques mètres de plus.
Gilles entend de l'eau couler ! Nous sommes à deux pas de la salle Arnaud !
Malheureusement, les deux étroitures suivantes sont trop sévères pour moi, je préfère m'arrêter là. Gilles ne préfère pas continuer seul, nous faisons donc demi-tour pour rejoindre Romain et Léo à l'entrée du méandre.
L'aller-retour dans le méandre aura duré 52 minutes à lui-seul, pour faire environ 20 mètres.
Nous mangeons un bout et repartons vers la sortie.
Nous nous serions arrêtés au niveau du trait orange indiqué sur cette carte, à quelques pas seulement de la sortie du méandre.
Pour reprendre les mots du descriptif d'origine, oui, ce méandre est un véritable "morceau d'anthologie".
Est-ce que les plus téméraires qui ont traversé ce méandre sauraient nous dire si il est nécessaire d'équiper le P9 qui permet de descendre dans la salle Arnaud ??
Petite sortie avec Manu et Félix pour leur montrer la belle grotte des Gabards.
Nous partons une nouvelle fois avec le perfo, car malgré le lifting de l'équipement réalisé avec Alary en septembre, il subsiste de fâcheux monopoints en tête des dernières tirées verticales. Nous rajoutons quelques forés ainsi qu'un spit, alors maintenant on peut le dire : l'équipement est FFS de A à Z ! 😁
Contemplation
Fourbi dans le "P23"
Sortie à 20h, sonorisée par le bruit de la Clamoux qui coule fortement, j'en avais oublié qu'il y avait une rivière !
Fiche d'équipement
R3 : 1 AN → 2m, 1 AN ↓ 3m. C10
Matériel : 2 Dyneema
R3 + contournement P9 : 1 AN → 2m, 1 AF + 1 AN ↓ 3m, puis pour contournement du P9 : 1 AN → 3m, 1 AF + 1AN ↓ 3m, 1 AN ↓ 3 m. C32
Matériel : 6 Dyneema
P23 1 AN → 1m, 1AF + 1S ↓ 2m, 1S + 1 AN (bloc à 2m) ↓ 2m, 2S ↓ 6m. On arrive dans le toboggan : 2AN ↓ 2m, 1S ↓ 1m, 1AF (dév) ↓ 5m, puis on enchaîne avec R3 et R5 : 1 AN ↓ 3m, 1 AN + 1AF ↓ 1m, 1S + 1AF ↓ 5m. C63
Matériel : 9 Dyneema + 6 MP + 1 MS
P8, chercher au ras du sol et pas dans la lucarne à 1,5 m du sol comme indiqué dans la topo initiale. 1AN → 2m, 2S ↓ 2 m (AS impératifs), 1 AF (dév) ↓ 4 m. C13
C’est le 20 décembre au soir, que Charlie m’appelle pour me tenir au courant des péripéties de ces dernières semaines dans la grotte des Madalle, et depuis mon dernier CR, les choses ont bien évolués ! En effet, ne pouvant être là à tous les coups, Charlie arrive à s’entourer pour pouvoir descendre et continuer à creuser… mais ce trou a comme le pouvoir de désespérer toute nouvelle personne y entrant… et tout seul, c’est plus compliqué. De plus, éclater la roche au perfo et marteau burin commençait à devenir pesant, il était temps d’y retourné mieux armer ! Finalement, je parviens à me rendre disponible pour jeudi et vendredi (malgré un emploi du temps surchargé… de cases vides). Nous planifions donc le truc, avec pour objectif d’utiliser des méthodes modernes, une première en autonomie pour nous deux. Je m’empresse donc de contacter Masdan, pour pouvoir en récupérer quelques unes. Et grâce à une autorisation exceptionnelle, il m’est possible de récupérer ce dont j’ai besoin le lendemain, soit 11 essais (merci!). J’en profite également pour acheter de la ligne, un bourroir ainsi qu’une mèche en 10x400, mais que je ne trouverais pas (nous avons alors qu’une mèche en 12x350). Une fois tout cela prêt, direction l’Hérault.
Jeudi
21 décembre 2023
TPST: 5h
Nous nous retrouvons vers 16h, dehors il fait 14°C, dans la grotte ~17°C. Nous rejoignons très rapidement la première salle. Ici, l’objectif est d’ouvrir un passage dans le sol, longeant un mur quasi vertical plongeant 6/7m plus bas, et recoupant un de nos passages inférieurs, nous évitant quelques étroitures et contorsions. Un premier trou est fait en 12mm, un petit essai de 8/9mm enroulé dans l’alu (pour l’épaissir) est placé, nous bourrons, connections la ligne de 10m et remontons à la surface pour déclencher. Une pile 9V à la main, le contacte est fait, mais rien… certain de notre installation, nous essayons avec l’accu 24V du perfo sur laquelle pointe 4 broches, déduction faite que les broches externes sont le + et le -, nous essayons, mais rien… deuxième tentative en restant en contact, et cette fois, ça part ! Cependant, le bruit n’était pas si fort, et effectivement, nous avons juste fait une fusée… Heureusement, Charlie a rencontré via des amis à lui, un habitant de son village également généreux spéléologue, et intéressée par nos quelques travaux. Ayant sympathisé depuis quelques temps, nous passons lui rendre visite, mendier des mèches de 10. Nous repartons alors heureux, avec diverses longueurs de 8 et de 10, ainsi que plein de papier journal ! De retour au trou, nous emballons un autre essai avec le journal à la dimension du perçage, puis nous déclenchons. Là, le bruit est bien plus puissant, ça annonce du bon. Et effectivement, notre gros bloc de sol est fendu en trois, nous parvenons à extirper le tout non sans mal.
Pas si mal
C'est les gros, à droite et à gauche
Très contents de ce premier essai très efficace (dans une roche bien compacte), nous répétons la chose en choisissant à chaque fois, le meilleur endroit pour placer l'essai. Retour dehors, et hop ! Encore un super essai !
Place au troisième essai, mais là, l'essai ne se déclenche pas malgré l’insistance pour faire contact. Puis en intervertissant les fils sur l’accu du perfo, une étincelle se produit. Nous craignons d’avoir tué l’accu du perfo, cependant ce dernier fonctionne toujours. Sans autres piles, nous retournons à la maison vers 18h30 pour recharger l’accu, trouver d’autres piles, et manger un coup. Mais une fois placé sur sa station de recharge, l’accu n’est pas détecté, et ne recharge donc pas. Nous essayons plein de choses sans succès. En cherchant, nous trouvons un petit accu 12V de presseuse, moitié vide, et dont le chargeur manque… Nous faisons alors appel à l’expérience du club, avec un rapide coup de fil chez Félix, avec qui nous faisons le tour des problèmes et des solutions à notre disposition :
L’étincelle sur l’accu du perfo, résultat d’un court circuit, à vraisemblablement endommagé des composants liés à la communication avec la station de recharge / directement le circuit de charge (accu déclaré mort, sans regret, il a bien fait son temps).
L’accu 12V à mi charge pourrait être la solution.
Utiliser deux piles 9V, avec un montage maison.
Utiliser la batterie de la voiture, avec un montage maison (pas trop envie de faire ça).
Nous embarquons donc tout le nécessaire, direction le trou et essayons de déclencher la charge (se trouvant dans un bloc juste derrière l’entrée). Avec l’accu du perfo, sans succès, puis avec le petit accu 12V, et là, le déclanchement est instantanée ! Une petite colonne de roche s’élève à 4m dans les airs. Soulagement ! Nous, redescendons donc dans la première salle, pour continuer à tirer tant que nous pouvons percer avec ce qui reste dans l’accu du perfo, soit pas grand chose. Notre plus petite essai est placée, ça part, le bloc est fracturé mais pas dans toute sa longueur, il chante mais impossible de le faire partir. S’en est fini pour aujourd’hui, retour à la maison vers 22h30.
Nous passons le reste de la soirée à voir ce qui serait le mieux entre : racheter un perfo + accu, ou juste racheter un accu pour notre vieux (mais increvable) perfo… Le choix est pris d’essayer d’acheter un nouvel accu pour notre perfo, et par chance, un magasin semble en avoir une seule en stock à Bézier !
Vendredi 22 Décembre 2023
TPST: 7h30
Nous nous rendons dès l’ouverture au magasin de batterie, heureux d’apprendre qu’il leur en reste bien une, mais qu’elle est aussi 20€ moins cher que sur internet ! Nous prenons aussi une pile 9V, et passons à Lidl voir si nous ne pouvons pas trouver un petit accu + chargeur (pas cher), sans réel succès (pas cher parlant). Retour à la maison, pour attendre une heure que le nouvel accu se recharge. Nous en profitons pour construire 6m de ligne en plus, car aujourd’hui, nous allons au fond. Nous sommes au trou pour 10h30, et descendons. Arrivés en bas, où nous partons à l’horizontale, le sol et les murs recouverts d’argile commencent à sécher avec le courant d’air. Nous atteignons là où moi et Denis nous étions arrêtés la fois dernière, cette fois ça passe. Je me retrouve donc dans cette petite salle que j’avais seulement entrevue. Effectivement c’est petit, ça monte de 20m, et surtout la suite est au sol, avec une autre étroiture, moins infâme. Ce petit conduit arrive directement contre un rocher plat (le passage forme un T) dans une salle de 5/6m de haut, sur 1m20 de large (toujours incliné sur un coté, mais au moins on tient debout).
Passage en T (grand angle). En face: arrivé/sortie. À Gauche: désob. À droite: stockage.
La salle est entrecoupée de bande de calcaire de 30cm de large sur plusieurs mètres de long, et qui sonnent comme des draperies, à ne pas taper trop fort ! C’est dans cette salle que nous creusons et stockons les graviers. Rapide tour des lieux, où nous grimpons sans tout effondrer. À 4m de haut, alors que toutes les parois sont au moins un peu humides, un trou de 30x15 est tout sec. Il y a donc un courant d'air ici, et effectivement, ça souffle fort en direction de notre salle. Derrière ce trou, semble y avoir pas mal de place, mais ce n'est pas le chantier d'aujourd'hui. Au sol de la salle, un bon lit de 25cm de petits graviers est présent, quelque fois façonné par un petit ruisseau (temporaire, ou passé). Là où la désob se passe, c'est une diaclase basse et inclinée, très inconfortable, où il est impossible de faire demi tour, et où une seule position est possible. Dans ce truc, Charlie à creuser un moment à une main. De plus, des bombées rendent les choses encore plus compliquées (bloquant le casque, limitant les mouvements). Un mètre plus loin, une grosse lame de roche m'empêche de passer, on sort la modernité. La position imposée rend la manœuvre du perfo très désagréable. un essai est placée, la ligne est tirée, et nous nous mettons à l'abri dans la petite salle derrière l'étroiture. Le courant d'air aspire, nous ne devrions donc pas recevoir de gaz. L'essai part avec notre accu 12V, pas de gaz, on passe l'étroiture, et constatons que le tir a super bien marché ! On place dont un autre essai ailleurs, mais elle ne se déclenche pas... On teste le montage avec les piles 9V, rien non plus (une des piles 9V n'est pas toute neuve), et pas envie de prendre le risque de griller l'accu tout neuf du perfo. La pause repas / réflexion de 14h nous fait hésiter à arrêter maintenant pour faire autre chose, mais finalement, nous décidons de continuer à creuser le sol. Derrière le tir ayant fonctionné, le lit du ruisseau est encore haut, et m'empêche de passer, Charlie y va donc pour creuser et remplir la gamatte en poussant les graviers avec les bottes (seule position possible). De mon coté, je dois faire des allers retour dans la diaclase sur 5m, pour tirer et retourner la gamatte, c'est extrêmement pénible et fatigant. Au bout de 5 allers retour, je peux enfin passer, et prendre la place de l'excavateur (endroit bien plus confort car on peut faire demi tour sur soi même).
Charlie au remplissage de gamatte
Place de l'excavateur, vue vers la suite
Après 5/6 gamattes chacun, nous fatiguons. Les graviers enlevés sur 25cm laissent entrevoir une couche d'argile. Cette place faite nous permet de nous croiser à cet endroit. Quelques jours avant, Charlie avait juste jeté un coup d'œil dans la suite, qui semble descendre et être beaucoup plus humide, mais qui est protégée par une étroiture roche contre roche où je ne passe pas. Charlie en profite alors pour essayer de passer, et après quelques tests, il y arrive.
Avec personne dedans
Avec quelqu'un dedans...
Puis, derrière
Derrière donc, c'est pas très grand, la petite salle est de forme circulaire, et est très humide (boue au sol, eau sur les murs et petits filets d'eau), la suite se profile légèrement sur la gauche, remonte un peu. C'est étroit mais pénétrable, si on fait sauter quelques blocs et bombées des parois. Bien que Charlie soit passé, il reste encore beaucoup de travail avant ça, pour que je puisse arriver dans cette petite salle. Il est presque 17h, nous faisons marche arrière pour rejoindre de plus grands espaces. On replie le matos et on se met en route vers la sortie. Pendent la remontée, il y a une étroiture remontante, qui m'avait donnée beaucoup de mal la dernière fois. J'ai donc pris du temps pour trouver la position parfaite, et après plusieurs test, c'est très concluant (tu verras Denis, ça passe tout seul !). Finalement, la cavité peut se faire sans matériel de corde, à la descente comme à la montée. La surface est atteinte vers 18h. Encore une sortie qui annonce de bonnes douleurs musculaires !
Charlie a également pris le temps ces derniers jours, de lever des directions et des mesures (à partir du point bas de la cavité, soit là où nous arrêtons de descendre pour partir à l'horizontale), pour lever un tracé primitif.
Tracé de la galerie horizontal que nous suivons
Le tracé ne prend pas en compte la descente. Le cercle jaune en bas à gauche pointe l'entrée. Les galeries horizontales commencent un peu au dessus de l'entrée, avec la ligne blanche, suivi de la ligne orange. Sur le bout du segment orange, on voit l'angle droit (fameux passage en T). Bien que tout cela soit approximatif, cela nous donne une idée de la direction, surtout que la perte dans la rivière est à 100m de l'entrée du trou, dans la même direction que là où développe notre réseau. De plus, les coordonnées de la perte dans la rivière où Charlie creusait précédemment, pointe vraisemblablement là où nous nous sommes arrêtés aujourd'hui (dans la petite salle très humide), expliquant sans doute les infiltrations d'eau à cet endroit. Cependant, tout cela reste hypothétique compte tenu de nos moyens et de nos connaissances, et relève de l'expérimentation.
Cette première expérience en autonomie avec des techniques modernes s’est finalement bien déroulée, résultat de la générosité de chacun, et de nos enseignements préalables (malgré quelques galères). Forts de cet apprentissage, nous sommes confiants et serons bien mieux préparés pour les sessions suivantes !
Mercredi
13
décembre2023
– Aven
Didier
Localisation
: Causse
d’Aumelas(34)
à 200m au NE de la route (D114 E2)
GPS
43.5640°N,
3.6225°E
Participants:Felix,
Jean-Michel
J’ai
vu Felix équiper pas mal de cavités de main de maître et
aujourd’hui nous faisons une sortie «entraînement à
l’équipement » dont j’ai bien besoin, à l’Aven Didier
sur le Causse d’Aumelas.
Felix
a amené toutes ses cordes. Nous les disposons au pied des voitures
par ordre de longueur. A partir de là, topo en main, et sous la
supervision de Felix (le prof) à moi (l’élève!) de jouer. Choix
des cordes, préparation des plaquettes + mousquetons, des AS et
dyneema, nœuds de fin de corde, enkitage, etc. Nous préparons deux
kits de corde qui s’avéreront plus que suffisants.
Je
ne suis pas très rapide car je prends le temps de mémoriser le
maximum de gestes. Ce n’est qu’à midi que l’enkitage est fini
et ça tombe bien, nous n’aurons pas à emporter le casse-croûte
avec nous.
Après
manger, nous rejoignons l’entrée de l’Aven. De prime abord,
l’aven Didier n’est qu’un trou au sol. On voit un ressaut un
peu large 2m en dessous avec une faille étroite en son milieu. Felix
me donne une première règle : commencer l’équipement dans la
zone de sécurité. A partir du moment où on s’approche du trou,
on est déjà encordé.
Donc
j’installe 2 plaquettes sur le plateau et j’installe la corde.
Comme elle frotte à la descente dans le trou, j’ajoute un
protège-corde. Je descends au ressaut. Vue sur la faille. C’est le
haut du P44. Pour l’instant c’est étroit. Il faut installer un
fractionnement correct. Il y a de nombreuses chevilles plus ou moins
correctes sur la paroi. Felix me rejoint et voici une seconde règle :
penser au confort à la remontée. Si j’installe le fractio sur les
chevilles que j’ai repérées, il sera fatiguant à passer au
retour car trop bas. Pour construire un fractio bien au-dessus du
trou, Felix installe une dyneema sur le dernier point sur le plateau
et la ramène vers moi. Voici donc mon premier point, couplé avec
une plaquette sur la paroi, j’ai maintenant un frac bien
positionné. Cerise sur le gâteau, la corde est au milieu du trou et
ne frotte nulle part. Je passe le rétrécissement et je descends.
Me
voici dans le P44, de vastes dimensions. On est tout de suite dans
une ambiance « aérienne ». Un peu plus bas, je repère
des chevilles prévues pour une dèv. Mais grâce au bon placement du
frac supérieur, il n’y en a pas besoin. Descente de 20m et me
voici devant un frac. C’est très aérien, avec encore 20m sous moi
et juste de quoi poser la pointe des pieds. Felix me rejoint sur la
corde d’intervention. Je me positionne à reculons, dos au vide et
j’installe le frac. Felix me donne diverses astuces pour bien
régler mes longueurs.
Arrivés
en bas du P44 il faut installer une main courante descendante. Je m’y
attelle et descend, corde tendue sur poignée chaussée (tout en
lâchant un mousqueton qui dévalle...). J’arrive en haut du P10.
Là aussi, très aérien. Je m’avance en reculant, dos au vide,
pour bien me positionner. L’installation du frac se fait bien.
J’ajoute un nœud de cabestan sur un des mousqueton d’amarrage
pour tendre ma corde amont (la MC) puis un nœud de chaise double
pour le frac et je descends.
L’heure
a vite tournée et il reste peu de temps. Nous commençons l’amarrage
de la MC qui contourne un P12 sur une vire. L’occasion de
travailler un amarrage naturel. Puis il est temps (déjà!) de
remonter. L’enkitage est facile : on dévisse les plaquettes
et on fourre tout dans le kit.
Dans
la remontée, je teste deux positions du kit : sous mes pieds ou
sous les fesses. Pour remettre la corde dans le kit, la seconde
option va mieux et ça ne me gêne pas trop pour monter.
Le
déséquipement se fait bien, je reste attentif à tous mes gestes.
Arrivé en haut du P44, je comprends l’importance du bon
positionnement du frac. Malgré l’étroiture, ça passe très bien
et sans forcer. Retour aux voitures, je suis bien content de cette
expérience et motivé pour continuer !
Pour la petite expédition du jour, Gilles et moi avons visité l'aven Vergues à Trassanel, histoire de m'entraîner à descendre et remonter sur une corde, et de me montrer quelques nœuds.
Après avoir dégusté le repas concocté par le chef cuisinier Gilles, nous partons ensuite explorer la grotte Airolles, vers Cabrespine. Après les étroitures de l'entrée, nous arrivons dans de grandes salles parées de concrétions.
La grotte était très sèche aujourd'hui, y compris le lac qui était totalement asséché. Cela nous a permis d'aller au fond de la cavité.
Pour le plaisir des yeux, la nature nous a façonné quelques délicates bizarreries, avec des perles et des cristaux.
La sortie de la grotte était plus coriace que l'entrée, mais avec du temps et un peu d'aide, tout est faisable (ou presque).
Merci à Gilles pour cette expédition bien sympa :-D
Voilà quelque chose qui figurait sur notre liste depuis longtemps, le réseau 4 de la grotte de Trassanel. Que ce soit pour ses concrétions ou ses grands volumes, nous en avions beaucoup entendu parler. Gilles, dans ces débuts au club, avait déjà mis les pieds dans le réseau III, quant à moi, je n'avais fait que la traversée par le II. Nous profitons donc de l'après midi, et des cordes installées par le GPS dans le P93 et P43 pour nous y rendre léger (Merci !). Cette sortie fessait aussi office de teste pour mon matos tout neuf, dont les dernières pièces m'arrivèrent le matin même !
Rendez-vous donc à la base vers 13h30, pour cheminer jusqu'à l'entrée sous la pluie. À 14h, nous entamons la descente du P93, qui n'est pas si impressionnant car le conduit dévie. Dedans, on trouve des restes d'échelles encore accrochées, du câble acier, et les énormes traces de ce dernier sur la roche.
Sillons du câble
Le P93 se termine en tête d'un autre puits dans le réseau III, où nous devons prendre pied sur une simple échelle alu recouverte de vielles planches, en guise de pont. Un peu plus loin, le P43 se présente, sa forme en bouteille est bien sympathique ! Puis nous voilà dans le IV.
Nous tournons un peu, contemplant les œuvres d'art ici et là, et nous prenons le chemin de ce qui nous semble être la galerie menant à la cheminée du tamponnoir... en réalité, nous allons vers la salle des graviers. Bien que certains endroits soient de vrais bourbiers, le cheminement est lui plutôt propre. Nous continuons, entre les disques, coulées et autres concrétions massives, pour débouché dans la salle de la coloration, véritablement énorme. Nous ne nous attendions pas à de tells volumes !
Un des nombreux disques
La méduse
Un peu avant la vierge, nous escaladons une coulée pour aller au -177, mais une étroiture descendante, bien avant le P10, m'empêche de passer confortablement, donc nous rebroussons chemin, car il reste encore beaucoup à voir. Après être passé devant quelques aragonites, nous arrivons rapidement à la salle des graviers, encore une fois, immense.
Salle des graviers
Nous prenons vers la salle des mystères. Et trouvons là où creuse le GPS. Nous y allons par curiosité. C'est un véritable tas de boue, étroit et pas confort. Le front est lui aussi impresionnamment inconfortable (bonne chance pour la suite) ! Nous étions jusque là, restés plutôt propre....
Celle-ci a dû connaître une meilleure vie !
Vers le front
En bas, nous trouvons un mousqueton en total désintégration !
Magnifique !
Maintenant, direction la cheminée des grisgris, et la fin de la salle des graviers. Ici, c'est un mini ravin, qui draine le tout vers un point bas.
Quelle histoire !
À deux doigts de construire un pont
Nous rebroussons alors chemin, direction la cheminée du tamponnoir. Et prenons quelques photos.
Après être repassé sous le P43, et la E6, la galerie montre elle aussi de belles concrétions. Nous passons à côté de la trémie, avant de nous arrêter dans la boue, à côté de quelques inscriptions.
Puis nous remontons vers 18h15, pour sortir vers 19h, sous la pluie ! En somme un très beau réseau, impressionnant par ces volumes et ces concrétions !