Samedi 17 Nov
Participants : Cédric, Auriane,
Etienne pour le SCA.
TPST : 7h30
Rédaction de la fiche et photos :
Etienne.
Trois étages présentant chacun de
beaux intérêts seront parcourus durant la visite. La batterie de
l’appareil photo étant quasiment vide, je décide d'aller jusqu'au
fond pour repérer ce que je photographierai au retour, malgré cela je n'ai pas eu assez de batterie pour finir l'étage 2 et je n'ai pas
la moindre photo du 1.
L’étage 1 (le plus haut) est une
galerie de plus de 15 mètres de diamètre avec de belles marques de
creusement : coupoles, banquettes… Le volume est vraiment
époustouflant. Cette galerie partiellement colmatée a totalement
été vidée pour exploiter les phosphates (engrais agricoles) au début du
XXème Siècle. Les ouvriers ont vidé la galerie sur presque 10 mètres de
hauteur par endroit et sur plusieurs centaines de mètres. L'ampleur de la tache est colossale, tout comme
la galerie. Nous avons aperçu quelques chauves-souris par ci par là, et un magnifique essaim avec une centaine d’individus. Le plus
impressionnant reste le nombre de traces d’anciennes colonies qui
laissent deviner des milliers de chiroptères.
C’est P. Galland qui vient nous
ouvrir l’accès à l’étage 2, tout en formant à l’ouverture de
la trappe le jeune Théo 15ans, plein de conneries, mais déjà
spéléo confirmé. C’est sans conteste l’étage le plus
intéressant avec là encore de belles galeries.
On retrouve aussi de nombreux fossiles dans
les parois, mais surtout de très nombreuses traces de fréquentations animales du paléolithique supérieur :
Ossements,
Traces de griffes dans l'argile :
Puis sur la roche :
Empreintes au sol dans l’argile molle :
Hyènes et ours des cavernes d'après ce qui m'a été dit; moi, j'aurais bien voulu voir du lion mais bon, je
suis trop mauvais en ichnologie pour affirmer quoi que ce soit, donc
hyène!
Ours :
Puis nous continuons vers la rivière,
nos guides (Frères Dumec AMES) nous abandonnent dans la trémie pour
faire des relevés topographiques. C'est donc l'ado spéléo (Théo)
qui nous guidera vers la rivière, d'ailleurs avec lui, on s'est pas
ennuyé ! Une étroiture avec belle flaque nous met dans
l'ambiance humide avant même de trouver la rivière. Une fois dans
la rivière après 50 mètres de progression, un petit canyon nous
impose une nage de quelques mètres. Le courant est fort,
j'appréhende aussitôt pour le retour, vu la température de l'eau,
à contre-courant faudra pas nager en sur place pendant 3h. Mes acolytes ne se poseront pas de questions, je n'évoquerai donc pas
le sujet tant que nous serons pas à cet endroit au retour, autant
éviter tout stress inutile. Je passe donc le premier au retour en
grimpant comme je peux, j'arrive à passer à sec, je me fais doubler en même temps par les nageurs. Je leur avais pourtant demandé
d'attendre que je sois de l'autre côté pour pouvoir leur tendre la
longe du kit à partir d'un endroit où j'aurais eu pied au cas où ils rameraient.
C'est beau l’inconscience ; ou alors c'est juste moi qui suis
frileux, oui ça doit être ça puisqu'ils (Cédric, Auriane, Théo)
ont fait que sauter et ressauter dans les vasques. Sans compter les toboggans : ils en étaient à vider les bottes sur les plans
inclinés argileux pour que ça glisse bien, histoire de bien se
cracher en bas, et vas-y que je remonte pour recommencer 1 fois, 2
fois, 3 fois... Soit je suis rabat-joie, soit j'ai eu à faire à
groupe de gosses de 12 ans! La prochaine fois kit de 15kg chacun, fini
de remonter pour le plaisir ! Sinon belle balade après la
rivière jusqu'au regard perché au dessus du siphon. Tout du long, j'ai eu l’impression de faire de la première : pas une trace
ou alors vraiment dans les hauteurs, les mises en charge depuis les
dernières visites ont tout effacé. Au moins 15-20 mètres,
impressionnant !
Retour tranquillou avec un peu d'avance histoire de faire quelques photos, pas de trépied ni de flash, on fait comme on peut avec ce qui dépasse d'à peu près plat.
Petite pause café après
l'étroiture humide, on met du sec pour ceux qui en ont, petite barre
de céréales et c'est reparti direction le point de rendez-vous. On
arrivera quasiment en même temps au point de rendez-vous, impeccable
pour ne pas se refroidir manque de pot pour Cédric qui est tout mouillé, une discussion interminable lui laissera le temps de bien se les
geler. Retour vers la sortie tous ensemble, avec plein de souvenirs incroyables en tête.