Dimanche 23 Juin 3013
Trou de la Pause
Participants : Jean Michel et Laurent
TPST : 8H
Nous revoici à la poursuite du courant d'air dans le coeur du massif. Arrivée tôt (8H30) sur la zone lourdement chargés pour une dure journée. On ne regrettera pas l'extérieur de toute façon, il fait nuit en sous bois tellement le temps est pourri !
Le trou a retrouvé son régime d'aspiration...hivernale. Non ce n'est pas une erreur mais c'est inédit pour un début d'été.
En tout cas c'est bon pour nous et ça va décupler le rendement. On décide d'aller à l'essentiel et de négliger les quelques aménagements prévus pour l'instant (pétardage de gros blocs au milieu du passage). Arrivée au fond sans encombres à part une bonne suée, ça commence à être loin...
On s'active sur notre lucarne terminale jusqu'à la mi-journée. Un trou dans le sol permet un stockage sur place et rapide. On ouvre le passage alors qu'il reste encore de l'autonomie dans l'accu.
Arrivée comme prévu dans le conduit que nous avions aperçu il y a deux semaines. il s'agit d'un véritable trou de serrure formé de la jonction de la conduite par laquelle on est arrivés avec le surcreusement en méandre inférieur ou s'était engagé Michel.
C'est rectiligne, toujours plein Est. Il y a des banquettes le long du conduit fossile qui témoignent de l'abandon progressif de celui-ci : contre la roche un placage de galets et de sable, et au dessus une couche d'argile crémeuse scellée par une mince pellicule de calcite. On avance d'une bonne dizaine de mètres, on pense arriver à un coude mais non, c'est un authentique bouchon de calcite qui barre le passage. Ce ne sont pourtant pas les concrétions qui nous étouffent d'habitude sur le massif !
On voit un petit trou noir au dessus de la coulée, c'est étroit. Il faut faire un choix : se résigner à attendre la prochaine sortie pour avoir l'autonomie nécessaire et finir les aménagements prévus au retour, ou tenter quand même d'avancer le chantier en pointe. On tombe vite d'accord : on va chercher le perfo et on continue au fond !
Grâce à une petite astuce je parviens à percer plus loin que prévu. Le résultat est à la hauteur : une lucarne plus importante s'ouvre dans la coulée, on voit nettement le conduit se poursuivre derrière. Je passe la tête dans les concrétions : super zef dans les oreilles !
Ca va nous motiver; on se relaye à la massette pour casser ce qui reste de calcite. On s'épuise mais on y arrive : ça passe...
Le méandre se poursuit, toujours pénétrable. On y est debout. Il décrit de grandes courbes sans changer de direction. On avance d'une bonne vingtaine de mètres, élargissement...
On arrive au pied d'un éboulis stable de très gros blocs corrodés. La morphologie a changé, le méandre a disparu. Jean Michel monte et découvre une rotonde en hauteur. Ici malheureusement pas de calcite pour sceller la boue; la crème dessert tapisse le sol... Pendant ce temps je m'avance dans le bas où c'est propre car le surcreusement a tout nettoyé. Nous butons sur le même chaos mais le zef à tendance à monter. En fouillant on découvre une lucarne avec vue sur un vide de plusieurs mètres, mais il faudra éliminer un bloc de 200kg pour passer. La suite sera pour la prochaine fois...
Sortie du trou fin d'aprem bien crevés, mais avec du nouveau à chaque fois en ce moment...
Après une centaine de mètres d'un conduit horizontal (depuis le bas de la grande salle) aberrant étant donné le pendage du massif, il y a donc du changement qui se profile mais toujours autant d'interrogations. Au programme de la suite des réjouissances : aménagements devenus à présent nécessaires de quelques passages dans le méandre au vu de l'engagement de la cavité puis pistage du courant d'air dans le chaos terminal. RDV en Juillet...