dimanche 12 janvier 2025

Séance topo hivernale

Dimanche 12/01/2025

Réseau du Chant du Loup

Participants : Henri, Flo, Laurent

TPST : 5h


En comité restreint et accueillis par un brouillard givrant la hêtraie au col de l'Homme Mort.
Avec le vent glacial en plus, il ne fait pas bon rester dehors bien longtemps...

On se fixe une cinquantaine de visées topo pour boucler le chaos et commencer le collecteur fossile.

Le courant d'air aspirant est puissant, il faut descendre assez bas pour ressentir la douceur (relative) de la température du calcaire.
Quelques blocs se sont encore décrochés à l'entrée avec le gel/dégel. Ca devient urgent d'intervenir...

On est rapidement sur place grâce aux nouveaux aménagements.
A trois on avance vite en topo : le chaos dans la boite, nous jonctionnons avec la rivière qui a un bon débit et poursuivons dans la salle inférieure puis le collecteur fossile, en délaissant les (nombreux) annexes.

Malgré la section de galerie (3X5 environ), le courant d'air est sensible et finit par nous refroidir.
Nous stoppons après 53 visées au carrefour de l'affluent au sable noir, cote -75 (l'actif principal a disparu dans un sous-écoulement à -80 dans la salle avant le collecteur fossile)

301m topographiés ce jour, ce qui amène le développement topo à dépasser le kilomètre (1038m). La suite sera pour la prochaine fois.

Côté résultat, il est sans appel : inflexion du réseau en direction de la perte de St Andrieu. La galerie est à présent canalisée entre deux failles dans un compartiment à pendage ouest - sud ouest qu'elle ne devrait plus quitter.
D'après le report de surface, nous avons 135m de calcaire sur la tête à cet endroit.

Illustration sur GEarth, vue orientée à l'ouest (la partie profonde qui a été topographiée ce jour apparait en bleu)

Aperçu en projection :


On remarque la petite lacune dans l'actif (partie mouillée non topo) qui confirme le bouclage et l'exactitude des données.
De même il est très probable qu'un passage direct existe par le secteur des concrétions inclinées (fin de la grande galerie supérieure, voir posts précédents) entre les volumes supérieurs et inférieurs qui sont parfaitement superposés à 25m de dénivellation près (mais il manque des visées remontantes dans ce secteur).
Prochaine séance topo dans la suite du collecteur fossile...


jeudi 9 janvier 2025

De retour au SP4 !

Samedi 4 janvier 2025

Participants : Félix, Béa, Gilles

TPST : 15h30 / SP4, plateau de Sault

Un an après notre première visite de cette cavité où nous étions 9, nous revoici en équipe restreinte (3) en se disant qu'on irait plus vite... 
Nous avions 3 kits d'équipement (pas mal de 6 mm) ainsi qu'un kit bouffe + k-way pour le passage humide avant la trémie.

Nous nous retrouvons à 9h dans la rue principale de Belvis et faisons connaissance de M. Sorbier, un ancien spéléo qui connaît bien le trou et habite la maison devant nos voitures.

Nous faisons les derniers préparatifs et entamons la marche d'approche... plutôt spongieuse. Les terrains sont détrempés. Le trou est trouvé sans aucune difficulté, et à 10h (9h56, précision Félixienne) je débute l'équipement. Certaines cordes ont été volontairement prévue un peu courtes, les fracs sur Dyneema à simple sont de rigueur pour récupérer de la longueur. Il reste régulièrement 0 m en bas des obstacles.

À -65m Béa prend la relève, puis c'est au tour de Félix à -120m. Plus je regarde les cordes qui nous restent et la topo, plus je me dis qu'il y a un souci... on va être juste en corde ! On a dû oublier une longueur de corde sur la fiche qu'on avait faite l'an passé. C'est au tour de Félix de gratter tout ce qui peut l'être. On optimise, mais on n'est pas efficient. 
Arrive alors l'épisode de la chauve-souris qui se repose en plein milieu de la vire (le T6 à -146m). Impossible d'équiper sans risque de lui marcher dessus, Félix improvise un immense bricolage pour la contourner. La première corde de rab de 10m permet de finir cette section avec une nouvelle fois 0 m de rab.

On attaque alors la longue main courante d'accès au P10. Il nous reste une pauvre C40 en 6 mm pour faire cette longue main courante, le P10, le P9, le P8 et prendre pied dans la salle de la compression. Ça semble mal barré. J'assure Félix avec le bout de 6 m de 8 mm en rab pour la petite escalade, on réduit les boucles de frac en espérant arriver en bas... encore une fois, ça passe, il n'aurait pas fallu un mètre de descente en plus.

Etonnamment le passage arrosé à -175 m n'est pas arrosé. Félix raboute la C40 avec la C6 de rab puis la C9 de rab, cela lui permet d'arriver au sommet du P6 en sécurité. Nous passons ensuite le R8 et nous enfilons avec précaution dans la trémie qui est sacrément craignos (cales en bois pour maintenir les blocs).

Nous prenons la direction du Puits qui Gicle que j'équipe avec une C50 que nous avions découpée en une C18 en 8 mm (car il y a du monopoint) et une C30 en 6 mm. 
Là encore sans les techniques dites "légères", il nous aurait manqué de la longueur, ça passe de justesse. 
Les boîtes de maquereaux sont toujours là, un jour il faudra les ouvrir.

Nous remontons au carrefour de la trémie et descendons le P10 côté amont. Le siphon de la pompe à Albert est toujours un siphon. Nous faisons un petit tour à l'aval de l'amont, le ruisselet est joli, quel dommage que ça pince si vite.

Il est temps de remonter, Béa et moi nous partageons le déséquipement. Félix se musclera en remontant du fond le kit 3 (j'ai utilisé des pierres au fur et à mesure pour le bourrer à mort, le kit fait bien ses 10 kg), quant à moi j'aurai ma traversée du désert avec le kit 2 et celui de bouffe sur quelques puits. Heureusement Félix n'a pas avancé bien vite et il m'aide à passer les kits dans les têtes de puits étroites.
Dans un sacrifice ultime, Félix remonte le dernier puits avec les deux kits les plus lourds et passera un bon moment dans la tête de puits sacrément étroite !

Nous sortons à 1h20, marche retour dans un brouillard comme j'en avais rarement vu, heureusement que l'on connaît le chemin. 
Vers 2h au moment de quitter le parking, M. Sorbier sort de chez lui, il était inquiet pour nous ! Il nous propose une soupe chaude et de se changer chez lui. Quelle gentillesse de sa part. On se confond en excuse de ne pas l'avoir prévenu que nous étions organisés sur les horaires secours. 
Pour ma part il me reste 1h40 de route pour rentrer à Villeneuve, je décline l'invitation.

Bilan des courses : on fera plus rapide la prochaine fois, et la quasi-totalité du trou peut se faire en 6 mm, excepté une quarantaine de mètres.


dimanche 5 janvier 2025

Traversée Matte Arnaude - Cabrespine avec le CAF 66

Samedi 04/01/2025

Matte Arnaude - Cabrespine

Interclub SCA - CAF 66
Participants :
SCA : Clément, Pascal, Jean-Michel L, Laurent
CAF : Senda, Fabien, Jean-Marc, Maria, Seb

TPST : 7h

Ca faisait un bon moment que cette demande était dans les tuyaux, et grâce à une sécheresse hivernale peu commune dans la Montagne Noire, nous avons pu réaliser la traversée en janvier...

Bonne ambiance, émerveillement et rigolade au programme.
L'occasion aussi pour plusieurs nouveaux membres de découvrir cette percée hydrogéologique qui a fait les grandes heures du club au début des années 2000.

On a senti une pointe d'envie de nos amis du département voisin, qui actuellement travaillent au fond de l'aven de l'Hydre, bien moins accueillant...

Nous avons changé la corde du premier puits qui était tonchée et remplacé deux maillons grippés. Le reste ne vieillit pas trop mal, même si le besoin d'un remplacement progressif des agrès se fait sentir, en particulier dans la première partie jusque -250.

Le déficit d'écoulement sur le socle de schiste est très impressionnant, il y a bien moins d'eau qu'en plein été en temps normal, ce qui montre que les réserves sont loin d'être reconstituées dans la matrice...

Merci à Philippe d'être venu spécialement nous ouvrir à la sortie.

Quelques photos de Senda et Pascal :
























samedi 4 janvier 2025

Première sortie 2025

Vendredi 03 Janvier 2025

participants : SCA: Manu, Daniel C. SCM: André Moréno. GPS: Jean Marie Briffon. Individuel: Daniel M

TPST :6h ; Grotte des Aragonites, Trou du Pemol et reperage Cirque + Oui Mais.


Jean Marie Briffon organise une sortie sur la grotte des Aragonites ou il semblerait que l'air ressenti dans l'entrée ne serai en fait pas très loin de cette entrée. Je profite de l'occasion pour faire la visite de cette grotte avec Manu. Après quelques travaux de déblaiement, une voute semble apparaitre mais reviens vers le flanc.


Entrée Aragonites bien agrandi


Visite de la Grotte


 Nous arrêtons les travaux pour aller au trou du Pemol (1 des nombreux trous) , nous vidons les débris de roche accumulés au fond. Au fond le trou souffle et une faille descend d'environ 8 mètres, mais d'une largeur de 10 cm...


Travaux au Pemol


Travaux au Pemol

Daniel M parle d'un trou près de la grotte du Cirque et ils veulent aller voir aussi l'entrée du Oui Mais.

Manu nous laisse et nous attaquons la montée en partant du parking en bas de la route qui monte au gouffre de Cabrepine.

Nous passons devant le R 38 et retrouverons au retour le R 37, ensuite nous passons devant la grotte des Oliviers. Nous allons voir l'entrée de la grotte du Cirque, retrouvons un petit trou qui pourrais être intéressant ?

Nous finissons le circuit en passant devant le Oui Mais et nous retournons aux voitures à la limite de la nuit.

 

mercredi 1 janvier 2025

voeux 2025

de superbes sorties et pleins de premiere

 


dimanche 29 décembre 2024

Usine souterraine

Samedi 28/12/2024

Réseau du Chant du Loup

Participants : Alary, Flo, Léo, Henri, Félix, Charlie, Etienne, Laurent

TPST : 9h

Fort dynamisme dans la lancée de l'exploration de la semaine dernière.
Le but d'aujourd'hui est de valider la progression dans la partie connue par divers aménagements et élargissements ponctuels.

Il n'y a pas moins de 3 perforateurs sous terre. Alary a travaillé en amont en confectionnant une trentaine de marches en fer y compris une "spéciale" sur mesure pour le ressaut en bouteille.

Nous aménageons d'abord le chaos d'entrée, puis l'équipe se scinde rapidement pour plus d'efficacité.
Un raccourci est créé par l'ouverture de la lucarne "passe-kit" pendant que le puits fractionné est transformé en main-courante avec un seul jet de corde.

Ensuite le gros de l'équipe part vers le fond pour placer ou tailler des prises dans la traversée de la salle inférieure puis dans le collecteur fossile.
Ils ne résistent pas à "tester" quelques passages bien glaiseux dans les soutirages qui se présentent ça et là, des objectifs secondaires pour patienter, il faut bien se défouler un peu...
Quelques vidéos d'Alary :





Avec Flo et Henri nous nous occupons de la partie la plus stressante et technique : l'aménagement du second chaos entre la galerie fossile et la salle inférieure. Il faut bien comprendre comment s'exercent les contraintes sur les colosses imbriqués pour ne pas créer de problèmes plus importants que les solutions que nous voulons apporter...
Nous travaillons jusqu'à épuisement de l'autonomie et la progression est grandement facilitée.
A noter une zone de calcaire minéralisé incroyablement dure dans l'avant dernier ressaut : impossible d'y planter un spit; et le perçage se soldera par la casse de la mèche de 60...

Au final, plus de la moitié de l'ensemble des travaux nécessaires pour une optimisation totale de la cavité ont d'ores et déjà été effectués. Quelques points techniques resteront à traiter dans le second chaos, le reste sera plus facile.

Après visite plus précise de la salle inférieure, il apparait que son sommet en faille pourrait correspondre avec l'extrémité de la galerie fossile supérieure (la lucarne avec les concrétions inclinées atteintes la semaine dernière, voir post précédent). La topo devra nous confirmer cela et mesurer la lacune.

En tout une centaine de mètres de première supplémentaire est effectuée après l'effort dans plusieurs zones en cours de reconnaissance, ça continue partout mais les sorties dédiées à l'explo viendront en leur temps...


 

vendredi 27 décembre 2024

Aven de la Parcade, visite duodécennale

Jeudi 26 décembre 2024

Participants : Léo.E, Félix, Gilles, Alary

TPST: 6h / Aven de la Parcade

Depuis déjà le printemps dernier, il était prévu de faire un tour dans cet aven très intéressant au regard du paysage karstique environnant. L'objectif, atteindre le siphon et le chantier terminal dont la dernière tentative d'offensive remonte à 2012. Et parce qu'il est toujours intéressant de remonter dans le temps, nous débarquons à Mouthoumet à 9h30 pile dans le brouillard pour retrouver Félix et la nouvelle Félix-mobile, avant de prendre la direction du trou. Par chance, la piste autrefois bien endommagée est aujourd'hui parfaitement carrossable jusqu'à la bifurcation de la ferme. Nous nous engageons même au-delà du raidillon, sans réellement se rendre compte de la forte pente, adoucie par le manque de visibilité. L'instant de se changer, que l'éleveur du coin apparait, échange cordiale, nous sommes prêts, en route ! Le versant est dévalé, et nous trouvons sans difficulté l'entrée du trou dans la vallée sèche grâce aux coordonnées estimées. Le fameux tas de cailloux visible de loin ne l'est plus.

Il à pas bougé

Félix part en tête à l'équipement, et surprise quand nous trouvons des plaquettes en places ! Tentative vaine d'en dévisser une, la tête de cette dernière restera coincée dans la clé à pipe... (puis décoincée avec quelques coups de marteau). Du coup, s'installe une théorie qui dit que "deux vieux points, plus un nouveau point, égalent deux vrais points", de là, quelques amarrages forés sont créés, et ça enchaine P20, P8. 

👍
Je remarque que maintenant ton nouveau casque Félix !
À leur base, on retrouve dans un coin la bâche du bassin de pompage, et le méandre portant les stigmates des affrontements passés pour en venir à bout. L'ex-siphon 1 et 2 sont tapissés de bonnes flaques, mouillant plus ou moins les couches de vêtements et les kits. Le méandre est parcouru avec le 230V grosse section (à sortir à l'occasion).
Le méandre
Puis arrive le P50, où Gilles prend le relais. La descente s'effectue au chant de la corde dans le descendeur, un régal...  Le puits est autrement agréable.
Pied du P50
Arrivent R3 et P32, où demeurent quelques bricoles d'équipement et à son pied, du matériel identifié comme une massette, un burin, une barre à mine, et une tripotée de longueurs de câble électrique. Avec vue sur l'actif, nous empruntons le chemin du point bas, précédé de quelques ressauts et passages rampants, débouchant sur le siphon remonté jusqu'à la base du toboggan.
Remontons ce toboggan pour se faire une idée des conditions de travail. On monte aisément avec les petites margelles, avant d'arriver sur un passage étroit déversant remontant sous-plombé d'une lucarne (un peu plus technique), menant au stock matos.
De là, on descend de 4m dans une fissure élargie pour toucher son fond actuel. C'est étroit, mais manœuvrable. Le courant d'air est léger et aspirant (on le sentira mieux dans le méandre à la remontée). Si le chantier devait reprendre, il serait intéressant de confortabiliser avant ça, certains passages de manière ponctuelle (haut du toboggan, bloc dans le méandre, neutraliser les flaques sauf si absente en été...). 
Nous prenons la pause de midi dans une petite salle mouillée avant d'entamer la remontée. Le matos abandonné des désob est remonté dans la mesure du possible, réparti entre Félix, Léo et Gilles. Je déséquipe.
Ça pèse ce câble !
Avant de sortir, passage au bain !
Nous ressortons vers 16h45, avec le soleil couchant sublimant davantage ces paysages des Corbières où persistent encore quelques brumes de fond de vallée !
c bo
Les emplettes
Retour au village, déconditionnement du matos, puis retour à la ville.

Ici, quelques articles détaillant le potentiel que représente cet aven :