Lundi 14/07/25
Réseau du Chant du Loup
Participants : Rowland, Henri, Flo, Laurent
TPST : 7h
Après quelques semaines de patience, nous retentons une pointe au fond du réseau pour voir l'évolution du niveau d'eau (on s'était arrêtés en explo sur une courte voûte mouillante).
Deux objectifs secondaires en cas d'échec : la suite de la topo et le début des escalades dans la zone d'où provient le courant d'air.
Le courant d'air, justement, soufflant en été à l'entrée, est peu important dans la première partie par rapport aux semaines précédentes.
Cependant, une fois franchie la zone des fameuses cheminées en allant vers le fond, il nous semble bien sentir un vent contraire dans des galeries de plusieurs mètres de haut...
On pense tout d'abord à de la convection, mais dans les endroits plus serrés, le doute fait place à une certitude : le réseau du fond s'est mis à aspirer !
Nous arrivons à la voûte mouillante terminale : plus une goutte d'eau !
On franchit facilement l'obstacle sec puis une remontée tapissée de sable sans aucune prise.
Nous voici à nouveau en première...
La sortie du siphon temporaire se fait dans une belle conduite forcée à taille humaine, qui file.
Je n'ai pas la gopro, seulement un vieil appareil sans flash dont la batterie rend l'âme presque tout de suite...donc photo pourrie pour le souvenir...
Conduite forcée en explo après le siphon temporaire à sec |
Après plusieurs dizaines de mètres, une descente sableuse nous amène devant une nouvelle vasque où il faudrait se mouiller pour passer. Un puissant courant d'air s'engouffre au dessus de l'eau...
Cette fois c'est du encore plus lourd que d'habitude; cette nouvelle voûte mouillante, en se désamorçant, vient de révéler la présence du monstre qui se cache derrière.
En effet, l'aspiration signifie qu'il existe une entrée plus basse bien ventilée, or la géographie du plateau n'autorise rien de tel avant très loin en aval, dans le secteur de Missègre; ou alors il existe un trou souffleur inconnu au fond de la vallée de St Andrieu, passé jusqu'ici sous les radars.
Dans les deux cas, cette nouvelle amène un gros lot de promesses !
Le terminus du jour : la vasque au sol ne fait que quelques dizaines de litres et ça file derrière |
Après une brève discussion, la sagesse nous incite à ne pas franchir la vasque aujourd'hui et à valider en topo toute la zone terminale. L'eau devrait bientôt disparaitre seule...
Pendant ce temps, Flo et Rowland iront commencer les escalades repérées sur le parcours.
Nous rentrons dans le carnet une quarantaine de visées, qui devraient ajouter au moins 300 m à la cavité. Je ferai un point d'étape sur la topo et le report de surface dans un autre post après dépouillement.
Sur le chemin du retour, Flo effectue une première escalade qui donne sur une étroiture, mais une seconde cheminée coalescente permettrait de monter plus haut, à la recherche de l'origine des courants d'air de l'entrée et du fond. A suivre donc également de ce côté-là, même si la priorité pour cet été devient clairement la suite principale au terminus.
Retour en surface dans la bonne humeur, avec un sentiment d'éloignement croissant qui n'en est peut-être qu'à ses débuts...