lundi 29 janvier 2024

Session de routine au bidon (2 intermittences rapprochées)

Dimanche 28 Janvier 2024

Participants : Guillaume, Daniel.M, Alary

TPST: 4h30 / Minervois

Malheureusement, les choses n'avancent pas toutes seules... donc nous nous retrouvons pour littéralement mordre la poussière au Trou du Bidon. Vers 10h sur place, Guillaume et moi descendons au fond pendant que Daniel remonte les sacs entassés au pied de l'échelle à la surface, pour les vider. Pour défoncer le sol, constitué de petits galets et de terre, nous utilisons la tarière, cette fois ci montée sur une puissance clef à choc ! Tellement puissante, que c'est le métal de la tarière qui viendra rapidement à casser net... Heureusement, il nous reste le perfo et la pointerolle.

Début de journée
Les choses s'enchainent jusqu'à la pause de 12h30. Le décaissement laisse apparaitre une paroi pleine à droite, et à gauche une grosse lame qui sonne creuse. Daniel décent prendre le relais pendant que nous mangeons, et s'occupe de cette lame, rapidement décollée en un seul bloc qui sera réduit à la massette. 

Soudain, à 14h précise, Guillaume entend le courant d'air qui vrombi, et ce pendant environ 45 secondes ! Le souffle sort à plusieurs endroits, assez fort par un petit tube sur le coté gauche (quasi en pleine roche), au dessus de nous, mais aussi vers là où nous creusons, en face. Content de l'avoir contacté, nous reprenons. Quant à 14h28, le souffle se remet en marche, cette fois ci pour 1min30 environ. En plus de nous redonner de la motivation, le souffle permet de renouveler l'air chargé de poussière ! Après ce dernier souffle, nous faisons de la fumée et constatons que tous les orifices souffleurs sont maintenant aspirants (mais aspirent beaucoup moins forts qu'ils ne soufflent).

Après ça, nous reprenons le décaissement jusqu'à 16h, combattant la poussière.

Fin de journée
Le travail réalisé nous permet presque de tenir à deux au fond. Les parois de gauche et de droite sont solides, et il y a juste assez de place entre les deux pour extraire les gravats confortablement. Maintenant, nous descendons tout droit, suivant le plafond et contraints par ces deux parois. 

dimanche 28 janvier 2024

Les Chambres d'Alaric

Samedi 27 janvier 2024

participants : Victor P. (SCA), Kévin G. (non SCA).

TPST : ~2h.

L'objectif du jour était de visiter la grotte des Chambres d'Alaric, et d'effectuer des relevés de Co2.

Cette grotte est connue pour avoir abrité un important site archéologique, de nombreuses concrétions et aussi pour contenir une importante quantité de Co2. Nous empruntons donc l'appareil de Masdan, qui nous l'a gentiment mis à disposition. 

Pour protéger les chauves-souris qui séjournent ici, des périodes de visite ont été indiquées par l'association de protection des chauves-souris Derivaz. On peut explorer la grotte du 1er juin au 1er septembre, et du 15 décembre au 15 février.

Après une escalade de deux ressaut de 7m (facilitées par des prises en métal scellées dans la roche), nous arrivons dans la grande Salle d'Entrée. Il n'y a pas grand-chose ici, à part les graffiti des nombreux visiteurs du lieu. Le taux de Co2 est proche de celui de l'air extérieur.

Il faut emprunter une petite étroiture et passer une porte métallique laissée ouverte pour arriver dans la Salle de la Boue. Ici nous sommes déjà entourés de concrétions. Le taux de Co2 y est de 0,5 %.

Par des escalades (cordes en place) nous pouvons nous rendre dans la Salle de l'Echo, et dans l'entrée de la Salle des Nains. Nous retournons ensuite dans la Salle de la Boue.


À partir de la Salle de la Boue, par une petite escalade à travers les concrétions nous pouvons nous rendre dans une galerie déclive. Celle-ci mène à un nouveau passage d'escalade. D'un côté on peut ramper dans un boyau recouvert de concrétions, de l'autre côté on peut entrer dans le Réseau du Renard.



Ce réseau est trop étroit pour Kévin, j'y vais donc seul. Là encore, tout est recouvert de concrétions. Une descente sur une coulée blanche de quartzite permet d'accéder à une salle. Le taux de Co2 est de 0,8 %.

Je rejoins Kévin devant l'entrée du Réseau du Renard, nous partons en direction du Réseau Ali Baba. Nous devons encore passer une escalade pour arriver à un pallier. Le taux de Co2 et supérieur à 0,9 %.

Ici on peut passer par une lucarne pour descendre en rappel, ou bien descendre par une galerie déclive et glissante recouverte d'argile (nous prenons la deuxième option). 

La batterie de la GoPro nous lâche à ce moment là, nous décidons de remonter afin d'explorer et de filmer la suite une autre fois.

Je descend de quelques mètres jusqu'au début du Réseau Ali Baba pour voir à quoi ça ressemble, et ça a l'air superbe 😀. Le taux de Co2 grimpe ici à plus de 1,2%.




Voilà donc une bien belle grotte dans la montagne d'Alaric, si ce n'est peut-être la plus belle de tout le massif. 😊 Une prochaine exploration permettra de visiter le Réseau Ali Baba et de faire des nouveaux relevés de Co2, afin de comparer avec les données actuelles.

mercredi 24 janvier 2024

Participants : Dom, Felix, Gilles, Steve, Eléanore et Jean-Michel L.

TPST : 3h / Visite de Roquebleu Samedi 20 janvier 2024

Nous nous retrouvons sur place au local du SCMNE à Courniou. Le temps de prendre un café et de s'équiper, nous partons encadrés par nos guides. Matthias et Isabelle.  

Le trou n'est pas loin , Matthias ouvre la trappe et nous descendons. C'est très bien aménagé : marchons, échelle, main courante. Une ceinture avec deux longes suffit. La descente est brève et ensuite, c'est horizontal. Nous passons la salle des schistes où se trouvent quelques aragonites mais le plus beau reste à venir.

Nous passons une amusante chatière circulaire et avançons à partir de là sous un plafond de magnifiques calcaires bleus rubanés.


Dans une petite salle nous pouvons faire une photo d'équipe. 

Puis nous passons la salle à manger, direction la Zoubida, puis retour à la salle à manger , pause repas, et nous partons plus loin. Une montée facile et nous voici au début de la galerie des volcans . Le vestiaire nous attend, nous enlevons les bottes et mettons des chaussons néoprène.

La suite est somptueuse, la galerie possède des concrétions magnifiques qui méritent bien ces précautions. Des aragonites qui semblent être les flocons de neige et de petits volcans de calcite au sol.





Pour finir, nous remettons les bottes et allons au salon de thé où se trouvent de bien curieux. spéléothèmes, des amas de globules. (On dirait des bouses de dinosaures a dit quelqu'un).

Puis c'est le retour et l'émergence au soleil.

Merci à Matthias et Isabelle pour la visite!



 

participants : Gilles A & Jean-Michel L.

TPST : 3h / Grotte des Cazals, entraînement à l'équipement

 Aujourd'hui, Gilles et moi allons à la Grotte des Cazals. Gilles a accepté de me coacher pour m'entraîner à équiper, ce n'est pas mon premier entraînement, mais rien ne vaut la pratique pour acquérir sûreté du geste et automatismes !

Nous commençons par la MC du porche d'entrée. Franchement pas le plus facile à faire, en particulier les premiers points. C'est là qu'on comprend qu'on équipe une MC en ayant la corde bien tendue lors de la progression. Heureusement qu'il n'y a pas 40m de vide dessous !

Sous la supervision de Gilles, je revois le noeud de cabestan pour tendre la corde, le noeud de chaise double en point intermédiaire et le noeud de 8 au départ et à l'arrivée. Déséquipement facile.

Nous allons ensuite à l'intérieur. J'équipe le P17 par une MC dès le début de la descente. Gilles me laisse faire. Dans la descente, je passe sans voir un point intermédiaire. Je remonte et installe une dev (de mémoire) puis arrivé en tête de puits un fractio. Nous descendons, remontons et je déséquipe.

Nous allons finalement au P13 à côté. Cette fois-ci, c'est Gilles qui équipe. Il connaît bien la grotte et cherche à équiper la descente autrement que la dernière fois où il est venu. Il installe une MC en bord de puits, un fractio sur paroi (2 plaquettes) qui va servir pour la descente et une dev très aérienne avec dyneema sur AN proche, joliment située pour éviter tout frottement de corde. Nous descendons, visitons un peu et remontons. Je fais le déséquipement.

Au final une sortie bien sympathique et pédagogique !


Un chantier abandonné par l'ancienne section de Douzens ? Un étrange trou dans la Combe du Gravier, montagne d'Alaric.

Mercredi 24 janvier 2024

Il y a quelques temps je suis tombé sur un blog de randonnée dans lequel était mentionnée une petite grotte dans la Combe du Gravier, dans l'Alaric.

Le point GPS indiqué sur le blog est très précis, la grotte se trouve sur le bord du sentier qui fait la boucle de l'Alaric par la Combe du Gravier.

Coordonnées UTM (WGS84) : X = 468370.730 ; Y = 4778371.489.



La cavité se présente au premier abord comme un simple abri sous roche, avec une bassine en plastique abandonnée au fond. Mais lorsque l'on descend dans ce trou on aperçoit un boyau qui se dirige vers l'Ouest, en passant sous le sentier de randonnée.

Deux vieux tapis en mousse qui partent en poussière recouvrent le sol de l'entrée du boyau.

En empruntant le petit boyau, on tombe dans une minuscule galerie, très basse. On y trouve une barre à mine, un vieux seau en bakélite, ainsi qu'une bèche et un piochon rouillés dont les manches en bois se décomposent. Ca semble avoir été abandonné ici il y a très longtemps.


La galerie se rétrécit encore, jusqu'à se boucher complètement.


Serait-ce peut-être un vieux chantier de l'ancienne section de Douzens du SCA ? C'est tout de même bizarre qu'ils aient laissé tout le matériel sur place.
Je ne comprend pas trop ce qu'ils ont voulu faire dans ce trou.

Si quelqu'un a des infos, je suis preneur ! 😁

samedi 20 janvier 2024

Initiation dans l'Alaric

Samedi 20 janvier 2024

Participants : Victor P., Romain R., Kévin G., Sarah M., Matthieu, Blandine.

TPST : 5h.

Ce samedi, le "Gang de l'Alaric" s'est réuni pour initier une amie ainsi que deux nouveaux membres du club : Sarah et Matthieu.

Nous débutons avec deux petites grottes faciles : la grotte du Figuier et la grotte du Blaireau, toutes deux situées à Comigne.


Les trois novices s'en sortent très bien et ne rencontrent aucune difficulté.
Nous partons ensuite dans la grotte du Grand Congoust. C'est dans cette grotte que quelques difficultés sont rencontrées, notamment l'étroiture dans le petit "canyon" qui défie les limites de Sarah.

Après la visite du Grand Congoust, nous partons au Trou du Canard. C'est une toute petite cavité située dans le virage de la départementale qui mène au Congoust. L'entrée se trouve en plein milieu de la paroi rocheuse.
Le Trou du Canard ne semble pas enchanter les autres participants, je l'explore donc seul.
Au plafond une cheminée monte à +5m
Une petite galerie descend brusquement à -7m. Le tout se développe sur 23m.
Après cette cavité, Sarah et Matthieu décident de rentrer à la maison. Ils ont de la route pour retourner à Limoux.
De notre côté, en voyant l'étonnante aisance avec laquelle Blandine a exploré les cavités durant cette journée d'initiation, nous décidons de la conduire à la Grotte André, située entre Comigne et Douzens.
Romain, Kévin et Blandine purgent l'entrée de la Grotte André sous ma supervision attentive, afin d'éviter que les lourdes pierres nous tombent sur la tête pendant la sortie. 😆

Là encore, nous sommes étonnés de voir la facilité avec laquelle Blandine franchit les obstacles, notamment l'entrée de la grotte, qui donnerait du fil à retordre au commun des mortels. Peut-être une future membre du club ? Qui sait 😁

Ce fut donc une belle journée passée dans les entrailles de notre très chère montagne d'Alaric 😊

jeudi 18 janvier 2024

Forte activité au trou du bidon

Dimanche 14 Janvier 2024

Participants : Sébastien, Jean Michel.E, Stoche, Aude, Arnaud.T, Guillaume, Masdan, Alary

TPST: 5h

Petit tour quotidien au trou du bidon, où le courant d'air intermittent sait se faire discret. Une belle équipe pour aujourd'hui, de tout club... et de tout âge ! Nous arrivons vers 9h30 au parking, il y fait bon (8°C), et descendons rejoindre le chantier. Au programme : sortir de très nombreux sacs de gravats, visiter les Borie voisines pour qui le souhaite, et continuer à creuser.

Les chercheurs d'or
Ça commence par sortir une bonne cinquantaine de sacs, d'environ 9kg chacun. Une chaine humaine se met en route, et le tout est rapidement évacué. L'atmosphère se charge aussi de poussière, forçant à porter un masque, ou à s'asperger à l'eau de rose. Dès notre entrée dans le trou, au fond, le courant d'air est présent ! Il ne se sent pas, mais s'entend. Et n'aura duré qu'une quarantaine de secondes (seule fois de la journée que nous serons témoins de ce dernier).
Unique salle (pour le moment)

Après ça, le tunnelier se met en marche. Décaissage des matériaux (terre + petits galets) avec une terrière montée sur un perfo, c'est très efficace. Puis remplissage des sacs pour évacuation. Entre temps, quelques blocs et murs sont écartés du chemin. Tout le monde met la main à la pate, et Arnaud, alors le plus jeune, montre une très forte motivation à participer à toutes les taches ! Lors d'une petite pause pour respirer à l'extérieur, Stoche et moi en profitons pour retrouver un vieux trou qui avait été découvert il y a 30 ans à l'aide de quelques indications, un peu au dessus de notre chantier. Stoche finit par tomber dessus, et prend sa position. Pendent que je redescends, il s'en va trouver une grotte où avaient été découverts des ossements, et met la main dessus. 
En bas, le tunnelier tourne toujours, mais l'heure du boudin noir et de la saucisse mijoté par Jean Michel approche. 
Grillade !
Puis nous remettons la machine en marche, pendant qu'une partie de l'équipe s'en va visiter une Borie voisine (celle avec la poubelle et le lac). Et continuons ainsi jusqu'à 16h30, avant de retrouver les voitures.
A la fin de journée

L'aven du Roc d'Agnel, une fois !

Mardi 16 janvier 2024

participants : 9 membres du RCAE et Gilles

TPST : 5h30 / Aven du Roc d'Agnel

Suite des aventures belges en Minervois, Charlotte, Ophélie, Lionel, Laurent, Fred et moi partons pour l'aven du Roc d'Agnel pendant que l'autre groupe part au Clergue. Deux jours auparavant les groupes étaient inversés pour ces cavités, les cordes sont donc en fixe... sauf que l'équipe du Roc d'Agnel s'était arrêtée dans le P55 ne trouvant pas le passage dans la lucarne. 

Pendant que Charlotte, Ophélie, Lionel et Laurent vont visiter la grotte de l'éperon, je rentre avec Fred au roc d'Agnel, je l'encadre pour l'équipement, et surtout, je sais où se trouve la lucarne à ne pas rater.

Nous prenons du retard car il faut reprendre l'équipement de l'avant-veille, un peu trop en monopoint... Au moins, c'est formateur ! 

Nous entrons enfin dans la lucarne et continuons la descente dans les choux-fleurs agressifs pour nos combis. Je découvre une plaquette en plafond que je n'avais pas vue lors de mes précédentes visites, elle est bien pratique pour installer la dév que je mettais sur un AN moyen... on en découvre tous les jours.

Lorsque nous arrivons au sommet du P30 et du P25, Charlotte descend et reprend l'encadrement pour l'équipement du P30. 

De mon côté je me munis du perfo et de la C53 pour descendre au fond du P25. Je sais d'ores et déjà que je dois planter un spit pour remplacer celui qui est mort à -7 m. Cela étant fait, je poursuis la descente à la recherche de la suite de l'équipement que je ne trouverai jamais. Je tombe sur deux mousquetons totalement corrodés sur une margelle, ça sent la chute accidentelle depuis le haut du puits.


Une dév sur AN, et je continue la descente. 

Dans le puits

Il est temps de faire un frac sur deux points, je suis en monopoint depuis 15 mètres et le fond approche. Une zone pouvant faire de magnifiques forés s'offre à moi, c'est parti, en voilà déjà un. J'attaque le deuxième, échec, j'ai été trop optimiste, la mèche de 30 cm ne ressort pas. Deuxième tentative ça passe. Je regarde mon baudrier... merde, il ne reste qu'une Dyneema ! Je la passe dans les deux trous, on fera avec... la fin est un plan incliné, le risque est mesuré.

Depuis le bas du puits

Quelle surprise de retrouver au bas du P25 un mousqueton et une plaquette à moi échappées par Clément au niveau de la lucarne, soit 50 m plus haut, lors de notre visite il y a deux mois... Direction la poubelle.

Quand j'arrive au sommet du P25, Lionel arrive au sommet du P30, quel timing parfait ! Il continue la montée, je passe à Fred le perfo pour m'alléger un peu dans le boyau choux-fleuresque. Nous 3 sortons vers 18h, tandis que le second groupe chargé du déséquipement sortira vers 20h.

L'aven d'Argentières, une fois !

Lundi 15 janvier 2024

participants : 9 membres du RCAE, Gilles

TPST : 6h / Aven d'Argentières

Pour l'organisation de leur camp dans le Minervois, Charlotte, du RCAE - Section spéléo de l'université de Liège, cherchait d'autres cavités à faire en marge des classiques Trassanel, Vent d'Anges et Aven du ruisseau de Castanviels.
Je lui ai donc proposé l'aven d'Argentières ainsi que l'aven du Roc d'Agnel, d'autant plus que l'un des objectifs du camp est de former des nouveaux à l'équipement. Ce sont des cavités qui s'y prêtent bien, il y a de la corde à dérouler.

Nous nous retrouvons à 9h30 à la station de Villeneuve et le convoi composé du magnifique van 9 places prêté au club et de ma non moins magnifique Mégane s'élance en direction d'Argentières. Nous préparons les 3 kits de cordes et j'emmène le perfo (appelé "foreuse" outre-Quiévrain 😁) et la trousse à spits.

Deux équipes sont organisées : Charlotte, Ophélie, Lionel, Fred et moi, avec entrée prévue vers 12h15 dans le trou, et les 5 autres membres du RCAE (il me manque deux prénoms, désolé !) qui démarreront vers 16h après avoir patienté en faisant une randonnée dans le coin ; randonnée qui finalement se transformera en sieste.

Lionel qui débute à l'équipement déroule le premier kit, sous ma supervision. Je lui fais confiance pour le fusion, je ne connais pas ce nœud ! Lorsque nous arrivons au sommet du P28, je sors le perfo pour rajouter le point qui manque et reprend l'équipement pour gagner du temps. On arrive sans encombre dans le lac à sec, sans jamais quitter la corde. C'est la solution la plus simple et la plus sécurisante par rapport à l'analyse faite par Félix lorsque nous avions fait ce trou en mai et que nous manquions un peu de corde.

Selfie du fond de trou 

Nous entendons le second grouper arriver, l'enchaînement est parfait, on se croise à l'un des rares endroits où c'est possible sans contorsion. 
La sangle de mon pantin me lâche au milieu du P28, heureusement il reste accroché à la botte. Ça rajoute du piment à la remontée. Quand je pense que certaines vieilles barbes trouvent inutiles cet équipement... Fred me prend le perfo et me tend la corde en début de longueur, c'est appréciable.

Les sorties s'échelonneront entre 18h45 et 20h.

samedi 13 janvier 2024

Hivernale en solo et intuition salvatrice

Samedi 13/01/24

Perte de Coume Froide, reco en solo (Laurent)

TPST : 1h; TPES: 3h

 
Une demi-journée seulement à disposition mais je ne résiste pas à aller voir comment le chantier de Coume Froide évolue avec les variations actuelles de température.

Il y a 15cm de neige sur le plateau de Sault, ce sera marche d'approche version longue, mais les paysages sont superbes et le temps est magnifique.
L'arrivée dans la clairière de la perte est féérique, loin de toute présence humaine, mais où les cerfs, chevreuils et autres sangliers semblent avoir organisé un rassemblement festif vu les traces laissées...


La grille de fermeture de la buse est joliment givrée :

Agrandir la photo...

Le trou aspire à fond, et la cavité est englacée. La gamatte est soudée au sol, et de jolies concrétions de glace sont apparues un peu partout, déviées dans le sens du courant d'air.
Il serait absolument impossible de désobstruer en ce moment : tous les remplissages sont figés et transformés en roche...




Au fond, c'est à la fois une surprise et un soulagement : les dilatations et contractions continuelles entre glace et eau, jour et nuit, ont fini par avoir raison de l'énorme bloc dont je craignais la chute lors de la dernière séance.
Je suis bien content d'avoir décrété le repli stratégique : tout est tombé !

Ancien passage...


Le gros bloc que je n'aimais pas a entrainé quelques disciples avec lui dans sa chute, le passage normal est impraticable, mais au-dessus un autre passage s'est ouvert.
Un puissant courant d'air s'y engouffre, plus fort que d'habitude et aussi fort que celui du Vieux Lion.
C'est grave motivant !


La suite ne s'est donc pas bouchée, ce serait même plutôt le contraire...
On oublie donc l'étayage pour le moment, il faut vider et fractionner les plus gros blocs, ça va faire beaucoup de place.
Puis on refera un diagnostic de sécurité quand les cycles gel/dégel auront fini de faire travailler le chantier autant qu'une séance quotidienne de barre à mine, un genre de purge naturelle...

Retour en prospectant par les hauteurs du Pas de l'Ourme, à près de 1000m d'altitude et à la limite du bassin versant de Fontestorbes. Un départ de cavité découvert dans les marno-calcaires à 950m NGF, preuve de plus que cette roche peut se karstifier, mais pas de courant d'air.

Départ de trou, ressaut de 4m derrière

Fin de circuit en faisant le plein de vitamine D, tout en rêvant d'inconnu derrière le barrage actuel de Coume Froide. A suivre...


mercredi 10 janvier 2024

CoJ de Noël dans le Lot: Igue de Geniez, de l'Aussure et de Saint-Martin

Du Jeudi 04 au Dimanche 07 Janvier 2024

Participants: Félix, Alary + tous les participants à la CoJ.

Jeudi 04

Partis dans l'après midi de l'Aude, nous nous retrouvons au gite vers 18h. Cette CoJ est une première pour moi, mais pas pour Félix. Nous finissons d'organiser la salle à manger, et je file prendre une place dans le gite, nous ferons chambre commune. La confection des repas du soir et la propreté des parties communes sont gérés par nous tous en auto-organisation.  L'heure du repas, et l'heure de faire connaissance avec tout le monde (nous sommes une quarantaine) ! S'ensuivra des explications sur le déroulé de la CoJ, et le choix des cavités pour demain, avant d'aller se coucher vers minuit.


Vendredi 05

Déjeuner à 7h30, puis préparation du matos (enkitage pour les cavités non équipées), et départ du gite sous la pluie vers 9h. Félix se dirige vers Aussure, et moi, vers Geniez II.

    Igue de Geniez II / TPST: 7h

    Participants: Léa, Théotime, Thomas, Arnaud, Numa, Alary; Agathe et Raphaël en cadres.

Le réseau est accessible par deux entrées, la première étant utilisée par les chiroptères, nous utilisons la deuxième. C'est Raphaël qui équipe. La cavité débute par une succession de passages étroits, menant rapidement à un P8, le tout creusé dans un calcaire blanc, au toucher crayeux, du plus bel effet.

P8
Au pied du P4, un petit actif arrose le P32, et crée de très belles coulées blanches. Au pied du P32, qui goutte bien, nous remontons un peu pour s'embrancher dans un couloir menant au carrefour (possibilité de faire une traversée). Nous allons en direction du siphon, au point bas à -104. Petit repas au pied de la E9, avant d'arriver dans une jolie salle blanche et nervurée de couleurs.
Salle avant le P6
Suite à ça, les galeries se rétrécissent, il y a peu de place. Certains restent dans cette salle, pendant que les autres descendent. Après le P10, nous cherchons le chemin vers le siphon, tout le monde n'est pas sur de venir (pour ma part, j'ai vraiment envie d'aller voir ce siphon). Nous partons donc à trois (Thomas, Théotime et moi), avec de quoi descendre le P5, avant d'être rejoints par Raph.
Direction le siphon. Photo: Théotime
Il y a de plus en plus de boue, et il faut désormais ramper, avant l'étroiture finale, que seuls Raph et moi parviendrons à passer, pour atteindre le siphon.
Le fameux
L'autre partie de l'équipe a entamé la remontée. Tellement plein de boue que les bloqueurs ne ferment plus sur la corde... Je m'occupe de déséquiper jusqu'à mi-hauteur du P32, là où Arnaud prend le relais jusqu'à dehors. Les étroitures de l'entrée demandent quelques efforts, et certaines parties sont finalement plus simples à passer sans la corde. Dehors, il ne pleut plus, et c'est tant mieux !
Notre cheminement en rouge



    Igue de l'Aussure / TPST: 4h

    Participants: Claire, Louisa, Nolwenn, Vincent, Rachel, Félix; Fraise et Damien en cadres

Les places en “cadre” étant pleine quand je me suis inscrit, je me joins à la sortie officiellement en stagiaire (ce qui ne m’empêche pas de partir avec une corde d’inter). 

Direction L’Aussure, un trou très particulier : si on suit l’itinéraire classique, on ne quitte jamais la corde, même pas au fond (!) vu que ce dernier est un lac : il s’agit d’un unique puits de 150m de profondeur, bien large, mais un peu tortueux, ce qui fait qu’on n’a jamais l’impression d’avoir plus de 40m sous soit. Le gouffre a été équipé la veille, ce qui permet une descente fluide (la dernière fois que j’y avait été, il y a quelques années, on n’avait même pas eut le temps d’arriver en bas, vue qu’on n’avançait pas vite à l’équipement). Un petit tour en bas, puis de retour à -100, on profite de la main courante que nous a installé Louisa pour quitter l’itinéraire normal et rejoindre un R3, qui permet de prendre pied dans une petite salle permettant de manger assis.

Je remonte en avant dernier, Vincent se chargeant de déséquiper la main courante (un minikit de corde à porter!). Je remonte de 50cm dans le R3 quand la sangle de mon Pantin lâche (je surveillais la sangle du dessous, mais c’est la sangle du haut qui a lâchée là où elle passe dans le Pantin). Je remonte donc de -100 sans Pantin, bien content d’avoir au moins une pédale double et pas de kit. On est tous sortis un peu après 14h. Pendant que Fraise tente sans succès d’équiper une main courante d’accès par l’autre coté du puits (pour éviter un frottement), je montre à Rachel une technique plus économe pour faire la conversion descente → monter (coiffer la poignée avec la petite longe, puis donner du mou sur le descendeur pour pouvoir l’enlever, et seulement ensuite mettre le croll).

Retour aux voitures après quelques détours dans la forêt. Après quelques hésitations, on décide de tous rentrer au gîte plutôt que de chercher un puits pour refaire des exercices. On y fera une séance de décrochage dans un arbre, et je ferais faire un peu d’équipement “au sol” à Vincent.


Samedi 06

    Igue de Saint-Martin / TPST: 5h

    Participants: Guillaume, Arnaud, Claire, Félix, Léa, Théotime + Fraise et Vincent en cadres

Encore un trou que j’avais déjà fait en stage, mais sans aller jusqu’au fond faute de temps. C’est Fraise qui équipe (il a été décidé cette année que les stagiaires n’équiperaient pas sur la CoJ pour éviter que les autres poireautent trop), et en plus, il connaît bien la cavité : donc ça va vite. Il a bien plu sur les derniers jours, du coup de nombreuses coulées de calcites sont bien actives, ce qui rajoute grandement au charme de la cavité (même si on se prends quelques embruns). Vue l’heure, on vas au fond et on remonte le premier obstacle avant de s’arrêter pour manger.

A table ! Photo: Théotime

Je remonte en premier, suivit de Guillaume (ou Arnaud, j’ai un doute), Claire, Léa et Vincent (pas le même que la veille, celui-ci est le moniteur qui m’a fait passé l’initiateur il y a un peu plus d’un an), puis les autres au déséquipement. J’entends Guillaume suggérer qu’on ralentisse un peu, que ça sert à rien de prendre trop d’avance sur les déséquippeurs, ce à quoi je réponds que si on a un peu d’avance, on pourra faire des exercices. Je lui montre donc la conversion dans les deux sens (montée → descente et l’inverse : je n’allais quand même pas le laisser remonter le puits sans son kit, non?). On reprends la montée. Guillaume entame la remontée du plan incliné : vu qu’il n’est pas allé voir le prolongement vers le bas, je lui dit de redescendre pour venir voir (l’intérêt n’est pas énorme, je l’avoue, mais ça fait toujours une conversion de plus).

Photo: Théotime

On remonte ensuite jusqu’en haut, la réparation de mon Pantin me lâchant en cours de route. Arrivé en haut du dernier puits, je dis à Guillaume de continuer à monter jusqu’à la tête de puits : sauf que du coup, c’est vraiment pas pratique pour se délonger : c’est l’occasion de descendre en crabe. Et comble de malchance, pendant ce temps, un vilain farceur fait sauter la dev 2m plus bas : il doit donc malgré tout faire 2 conversions pour aller la remettre ! Claire nous rejoint, et veut pour sa part travailler le Balancier avec sa nano-traxion toute neuve : elle proposera donc à Léa de lui faire l’ascenseur pour le dernier puits. Elle y arrivera, mais en galérant pas mal pour mettre Léa en poids sur la main courante, à cause du fait que la Nano-traxion ne permet pas le verrouillage en position ouverte (pour résumer, n’achetez pas la Nano-Traxion pour la spéléo!).

Arrivé dehors, sous le soleil, j’attache ma corde d’inter dans un arbre (un peu bas), je remonte un petit peu, puis je faits un malaise presque au ras du sol. Quand j’appelle à l’aide, il n’y a que Claire pour venir me sauver. Après quelques fous rires (mes pieds frôlent le sol !), elle finit par y arriver.

Quelques exercices. Photo: Théotime

Retour au voitures : quelques mètres avant d’arriver, on se prend une bonne averse, qui durera tout le temps qu’on se change !

Et la topo



    Igue de l'Aussure / TPST: 4h

    Participants: Sidonie, Eloïse, Marius, Mathis, Alary; Clothilde et Thomas en cadres.

Aujourd'hui, à mon tour de descendre ce P150, où on ne quitte jamais la corde... L'entrée se fait par une grosse doline, au fond de laquelle s'ouvre l'igue. Est apposée dans la première cordée verticale, une plaque commémorative pour un tragique évènement survenu il y a près de 10 ans... ça calme. La descente se fait dans un seul et même grand volume en colimaçon, de plus ou moins 10m de diamètre tout du long, et bordé de grosses coulées de calcite.
Vers -50. Photo: Marius
Vers -90
Comme tout était déjà équipé, la descente est rapide, et nous arrivons au lac, où une portion de mc a été installée, histoire de planifier la remontée et de prendre des photos. Le lac, surmonté d'une énorme coulée de calcite,  a été plongé sur encore 30m, et le fond est un grand éboulis instable, mélange de roche... et de matos perdu !
Grand bleu. Photo: Mathis
Selfie acrobatique ! Photo: Marius
Manger ici serait de la folie ! Nous remontons donc pour trouver le seul coin où nous pouvons quitter la corde, soit une petite salle vers -80. Je m'occupe de déséquiper jusque là, puis Sidonie et Mathis se chargeront de la suite.
C'est tout droit... vers le bas

Dimanche 07

La matinée du ménage ! Comme nous nous sommes couchés un peu tard la veille, nous nous levons également plus tard. Pendant qu'une partie reste au gite pour laver les logements et les parties communes, une autre part à la rivière laver le matos (~300 MP, ~1,3km de corde, etc...). Vers midi, tout le monde est revenu, et après un rapide repas, c'est l'heure des adieux (en tout cas, jusqu'à la prochaine édition !). En bref, un super séjour, plein de super moments et de souvenirs, autour de notre passion commune !