Du Jeudi 04 au Dimanche 07 Janvier 2024
Participants: Félix, Alary + tous les participants à la CoJ.
Jeudi 04
Partis dans l'après midi de l'Aude, nous nous retrouvons au gite vers 18h. Cette CoJ est une première pour moi, mais pas pour Félix. Nous finissons d'organiser la salle à manger, et je file prendre une place dans le gite, nous ferons chambre commune. La confection des repas du soir et la propreté des parties communes sont gérés par nous tous en auto-organisation. L'heure du repas, et l'heure de faire connaissance avec tout le monde (nous sommes une quarantaine) ! S'ensuivra des explications sur le déroulé de la CoJ, et le choix des cavités pour demain, avant d'aller se coucher vers minuit.
Vendredi 05
Déjeuner à 7h30, puis préparation du matos (enkitage pour les cavités non équipées), et départ du gite sous la pluie vers 9h. Félix se dirige vers Aussure, et moi, vers Geniez II.
Igue de Geniez II / TPST: 7h
Participants: Léa, Théotime, Thomas, Arnaud, Numa, Alary; Agathe et Raphaël en cadres.
Le réseau est accessible par deux entrées, la première étant utilisée par les chiroptères, nous utilisons la deuxième. C'est Raphaël qui équipe. La cavité débute par une succession de passages étroits, menant rapidement à un P8, le tout creusé dans un calcaire blanc, au toucher crayeux, du plus bel effet.
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P8 |
Au pied du P4, un petit actif arrose le P32, et crée de très belles coulées blanches. Au pied du P32, qui goutte bien, nous remontons un peu pour s'embrancher dans un couloir menant au carrefour (possibilité de faire une traversée). Nous allons en direction du siphon, au point bas à -104. Petit repas au pied de la E9, avant d'arriver dans une jolie salle blanche et nervurée de couleurs.
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Salle avant le P6 |
Suite à ça, les galeries se rétrécissent, il y a peu de place. Certains restent dans cette salle, pendant que les autres descendent. Après le P10, nous cherchons le chemin vers le siphon, tout le monde n'est pas sur de venir (pour ma part, j'ai vraiment envie d'aller voir ce siphon). Nous partons donc à trois (Thomas, Théotime et moi), avec de quoi descendre le P5, avant d'être rejoints par Raph.
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Direction le siphon. Photo: Théotime |
Il y a de plus en plus de boue, et il faut désormais ramper, avant l'étroiture finale, que seuls Raph et moi parviendrons à passer, pour atteindre le siphon.
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Le fameux |
L'autre partie de l'équipe a entamé la remontée. Tellement plein de boue que les bloqueurs ne ferment plus sur la corde... Je m'occupe de déséquiper jusqu'à mi-hauteur du P32, là où Arnaud prend le relais jusqu'à dehors. Les étroitures de l'entrée demandent quelques efforts, et certaines parties sont finalement plus simples à passer sans la corde. Dehors, il ne pleut plus, et c'est tant mieux !
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Notre cheminement en rouge |
Igue de l'Aussure / TPST: 4h
Participants: Claire, Louisa, Nolwenn, Vincent, Rachel, Félix; Fraise et Damien en cadres
Les places en “cadre” étant pleine quand je me suis inscrit, je me joins à la sortie officiellement en stagiaire (ce qui ne m’empêche pas de partir avec une corde d’inter).
Direction L’Aussure, un trou très particulier : si on suit l’itinéraire classique, on ne quitte jamais la corde, même pas au fond (!) vu que ce dernier est un lac : il s’agit d’un unique puits de 150m de profondeur, bien large, mais un peu tortueux, ce qui fait qu’on n’a jamais l’impression d’avoir plus de 40m sous soit. Le gouffre a été équipé la veille, ce qui permet une descente fluide (la dernière fois que j’y avait été, il y a quelques années, on n’avait même pas eut le temps d’arriver en bas, vue qu’on n’avançait pas vite à l’équipement). Un petit tour en bas, puis de retour à -100, on profite de la main courante que nous a installé Louisa pour quitter l’itinéraire normal et rejoindre un R3, qui permet de prendre pied dans une petite salle permettant de manger assis.
Je remonte en avant dernier, Vincent se chargeant de déséquiper la main courante (un minikit de corde à porter!). Je remonte de 50cm dans le R3 quand la sangle de mon Pantin lâche (je surveillais la sangle du dessous, mais c’est la sangle du haut qui a lâchée là où elle passe dans le Pantin). Je remonte donc de -100 sans Pantin, bien content d’avoir au moins une pédale double et pas de kit. On est tous sortis un peu après 14h. Pendant que Fraise tente sans succès d’équiper une main courante d’accès par l’autre coté du puits (pour éviter un frottement), je montre à Rachel une technique plus économe pour faire la conversion descente → monter (coiffer la poignée avec la petite longe, puis donner du mou sur le descendeur pour pouvoir l’enlever, et seulement ensuite mettre le croll).
Retour aux voitures après quelques détours dans la forêt. Après quelques hésitations, on décide de tous rentrer au gîte plutôt que de chercher un puits pour refaire des exercices. On y fera une séance de décrochage dans un arbre, et je ferais faire un peu d’équipement “au sol” à Vincent.
Samedi 06
Igue de Saint-Martin / TPST: 5h
Participants: Guillaume, Arnaud, Claire, Félix, Léa, Théotime + Fraise et Vincent en cadres
Encore un trou que j’avais déjà fait en stage, mais sans aller jusqu’au fond faute de temps. C’est Fraise qui équipe (il a été décidé cette année que les stagiaires n’équiperaient pas sur la CoJ pour éviter que les autres poireautent trop), et en plus, il connaît bien la cavité : donc ça va vite. Il a bien plu sur les derniers jours, du coup de nombreuses coulées de calcites sont bien actives, ce qui rajoute grandement au charme de la cavité (même si on se prends quelques embruns). Vue l’heure, on vas au fond et on remonte le premier obstacle avant de s’arrêter pour manger.
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A table ! Photo: Théotime |
Je remonte en premier, suivit de Guillaume (ou Arnaud, j’ai un doute), Claire, Léa et Vincent (pas le même que la veille, celui-ci est le moniteur qui m’a fait passé l’initiateur il y a un peu plus d’un an), puis les autres au déséquipement. J’entends Guillaume suggérer qu’on ralentisse un peu, que ça sert à rien de prendre trop d’avance sur les déséquippeurs, ce à quoi je réponds que si on a un peu d’avance, on pourra faire des exercices. Je lui montre donc la conversion dans les deux sens (montée → descente et l’inverse : je n’allais quand même pas le laisser remonter le puits sans son kit, non?). On reprends la montée. Guillaume entame la remontée du plan incliné : vu qu’il n’est pas allé voir le prolongement vers le bas, je lui dit de redescendre pour venir voir (l’intérêt n’est pas énorme, je l’avoue, mais ça fait toujours une conversion de plus).
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Photo: Théotime |
On remonte ensuite jusqu’en haut, la réparation de mon Pantin me lâchant en cours de route. Arrivé en haut du dernier puits, je dis à Guillaume de continuer à monter jusqu’à la tête de puits : sauf que du coup, c’est vraiment pas pratique pour se délonger : c’est l’occasion de descendre en crabe. Et comble de malchance, pendant ce temps, un vilain farceur fait sauter la dev 2m plus bas : il doit donc malgré tout faire 2 conversions pour aller la remettre ! Claire nous rejoint, et veut pour sa part travailler le Balancier avec sa nano-traxion toute neuve : elle proposera donc à Léa de lui faire l’ascenseur pour le dernier puits. Elle y arrivera, mais en galérant pas mal pour mettre Léa en poids sur la main courante, à cause du fait que la Nano-traxion ne permet pas le verrouillage en position ouverte (pour résumer, n’achetez pas la Nano-Traxion pour la spéléo!).
Arrivé dehors, sous le soleil, j’attache ma corde d’inter dans un arbre (un peu bas), je remonte un petit peu, puis je faits un malaise presque au ras du sol. Quand j’appelle à l’aide, il n’y a que Claire pour venir me sauver. Après quelques fous rires (mes pieds frôlent le sol !), elle finit par y arriver.
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Quelques exercices. Photo: Théotime |
Retour au voitures : quelques mètres avant d’arriver, on se prend une bonne averse, qui durera tout le temps qu’on se change ! |
Et la topo |
Igue de l'Aussure / TPST: 4h
Participants: Sidonie, Eloïse, Marius, Mathis, Alary; Clothilde et Thomas en cadres.
Aujourd'hui, à mon tour de descendre ce P150, où on ne quitte jamais la corde... L'entrée se fait par une grosse doline, au fond de laquelle s'ouvre l'igue. Est apposée dans la première cordée verticale, une plaque commémorative pour un tragique évènement survenu il y a près de 10 ans... ça calme. La descente se fait dans un seul et même grand volume en colimaçon, de plus ou moins 10m de diamètre tout du long, et bordé de grosses coulées de calcite. |
Vers -50. Photo: Marius |
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Vers -90 |
Comme tout était déjà équipé, la descente est rapide, et nous arrivons au lac, où une portion de mc a été installée, histoire de planifier la remontée et de prendre des photos. Le lac, surmonté d'une énorme coulée de calcite, a été plongé sur encore 30m, et le fond est un grand éboulis instable, mélange de roche... et de matos perdu ! |
Grand bleu. Photo: Mathis |
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Selfie acrobatique ! Photo: Marius |
Manger ici serait de la folie ! Nous remontons donc pour trouver le seul coin où nous pouvons quitter la corde, soit une petite salle vers -80. Je m'occupe de déséquiper jusque là, puis Sidonie et Mathis se chargeront de la suite. |
C'est tout droit... vers le bas |
Dimanche 07
La matinée du ménage ! Comme nous nous sommes couchés un peu tard la veille, nous nous levons également plus tard. Pendant qu'une partie reste au gite pour laver les logements et les parties communes, une autre part à la rivière laver le matos (~300 MP, ~1,3km de corde, etc...). Vers midi, tout le monde est revenu, et après un rapide repas, c'est l'heure des adieux (en tout cas, jusqu'à la prochaine édition !). En bref, un super séjour, plein de super moments et de souvenirs, autour de notre passion commune !