dimanche 30 juin 2019

Effet domino

Samedi 30 Juin 2019
Perte de la Vernouze
Participants : Jean-Luc, Julie, Dom, Denis, Henri, Boris, Etienne, Laurent
TPST : 8h30

Beaucoup de monde aujourd'hui, on va pouvoir travailler confortablement. C'est un vrai plaisir de se mettre au frais (7,5°C) pendant  ces journées de braise...

On attaque la vidange et le stockage des remblais de la dernière fois. Tout se passe bien jusqu'à qu'on veuille optimiser l'espace en poussant une lame de 80kg environ posée sur le passage de la corde de la gamatte sous le mini-chaos. Elle chute malheureusement plus bas que prévu et vient heurter violemment un autre bloc d'à peu près 800kg... qui se met à bouger alors que nous travaillons dessous. Ce bloc semble maintenir lui-même le giga-bloc de plusieurs tonnes posé au centre de la galerie.

La désobstruction ici est décidément une suite d'énigmes à résoudre. On élimine donc le bloc branlant, ce qui a pour effet de faire descendre le giga-bloc d'une quinzaine de centimètres. Ca pourrait s'arrêter là mais la confiance n'y est plus.
Le passage est toujours ouvert, on décide donc de faire d'une pierre deux coups en perçant à la fois le front de taille et le giga-bloc distants d'environ 8m.
Double salve pendant qu'une partie du groupe remonte manger dehors.

En parallèle des travaux, Etienne a pu contourner une cheminée un peu plus haut dans la cavité et a atteint le passage en hauteur repéré deux semaines plus tôt. Il explore plusieurs amonts et ramène 50 à 80m de première supplémentaire, mais pas de traces d'un réseau fossile pouvant potentiellement contourner le fond du trou.

Retour sur les lieux au point bas : le giga-bloc n'existe plus et heureusement un passage est resté ouvert malgré la montagne de caillasse. Reprise du ballet de gamattes jusqu'à ce que la suite semble pénétrable sélectivement. Denis et Etienne tentent le passage mais craignent de ne pas pouvoir remonter le petit ressaut suivant. Finalement Boris passe.
Il est rejoint par Etienne. La suite est pénétrable après une lucarne. Ils avancent de 15 à 20m et butent à nouveau sur un méandre étroit. La visibilité s'arrête sur un nouveau coude. La zone de transfert vertical rapide que nous avons connu jusque là semble faire une pause...

Il y a un peu de stockage dans la nouvelle partie, de quoi faire au moins deux sorties dans la suite du méandre. Mais si cela ne s'élargit pas rapidement, la suite de l'explo sera compromise...
On finit la journée en éliminant le passage sélectif. Boris et Etienne ont pu prendre quelques photos dans la suite du méandre.

Lucarne ayant livré la suite

Marmite au fond du méandre

Alcôve conduite forcée

Alluvions

Nouveau terminus

Au retour dans la voiture, les épreuves du jour avec Dame Nature nous rendent philosophes : ça discute vie extraterrestre et exoplanètes...

mardi 25 juin 2019

Regain d'optimisme

Mardi 25 Juin 2019
Perte de la Vernouze
Participants : Jean-Luc, Etienne, Marine, Laurent
TPST : 6h

Sortie improvisée suite à la disponibilité surprise de la sonde modèle ETI - N dont le champ d'action englobe toutes sortes d'étroitures et autres méandres vrillés.

A peine arrivés en bas de la cavité, nous envoyons la sonde dans la suite et attendons l'émission d'un signal. Celui-ci ne tarde pas à arriver : "Coude franchi...c'est plus grand derrière on peut se retourner...filon insoluble barrant la suite quelques mètres plus loin avec diaphragme en bas".
C'est quand même bien foutu ces sondes !

On passe un long moment à diagnostiquer la meilleure façon d'avancer  : recherche de shunt dans le mini-chaos, étude des contraintes...
Au final le choix se porte sur l'option basse. Un premier gros bloc est éliminé pour pouvoir passer à l'aise sous un second, beaucoup plus gros mais stable.

Percement bloc long

Travail à la chaine dans la suite
Echantillons buffet du jour fond Vernouze : vieille concrétion corrodée, galets de gneiss du paléo-Rébenty, calcaire local sur lit de quartz jaune...

On se taille un bon passage, heureusement il y a de quoi stocker. En bas, aucune autre suite évidente à part le méandre principal, que l'on voit mieux, du coup...
Les stries torrentielles horizontales creusées dans la roche et visibles dans le coude finissent de me convaincre que c'est bien par là...

Etienne repart derrière et arrondit les angles à la massette. On se fait passer les cailloux dans des positions parfois sympathiques. Un peu plus tard, je parviens à le rejoindre et on se croise même sans encombres.

Vue depuis une fissure annexe
 La suite me plait, beau méandre pleine roche avec quelques vieilles concrétions au plafond, et le fameux filon en plein milieu. Je tente de m'approcher au max, et là, effet Scurion...
De la roche noire d'encre à droite du filon captant la lumière émerge l'image de la suite. Point de diaphragme mais un virage à 90°, le méandre continue en reprenant de la hauteur et un peu de largeur. Ouf !...
Un rapide sondage aux graviers annonce un ressaut de 3m environ. La cavité continue...

On a l'autonomie nécessaire pour tout calibrer jusque là, et c'est exactement ce que l'on va s'employer à faire... en une seule fois !
Douze trous sont percés, étalés dans le méandre dans tout ce qui ressemble à un resserrement ou un coude.
La suite du méandre...avant intervention de la mèche de 60
On envoie le jus, Etienne fait quelques photos puis on remonte manger en surface.

Lucarne

Pendage plein nord bien marqué et instructif

Bas ressaut avant méandre

 C'est déjà le milieu d'après-midi, on décide de laisser décanter. Il y a du boulot préparé pour la prochaine séance...

Avant de rentrer je vais montrer le chantier de Coume Froide à Marine et Etienne, puis on finit autour d'un verre à Couiza. La chaleur est bien installée dans la vallée...

dimanche 23 juin 2019

Explications
Dimanche 23 Juin 2019: Journée tranquille et sympathique. Autour de l'échange.
Avec Nicole su SCArize, Jeannot et Léna.
Profitant de la relative fraîcheur après 10H sur le plateau. Échange de connaissances autour de cartes et reports divers pour commencer. Depuis très longtemps, Nicole et Jeannot ont beaucoup crapauté la zone, loin d'imaginer les galeries du Chandelier. Et fait un très beaux travail en collaboration avec la
SSP sur des découpages en zones,pointages, marquages et topo. Je leurs fait la tournée de ce que l'on
connais a ce jour. Et qui correspond pas forcément a ce qu'ils connaissaient, ou en tout cas de ce qu'il ce
souviennent...Les années ont passé, et la végétation a changé bien des endroits. Entrée "culbuteurs":
bon souffle rarement sentis là. BA1: aspiration a bête, confirmant son statut prouvé d'entrée haute.
Un toile d'araignée bougeant sans que je sente l'air sur la main, j'en profite pour informer la petite
Léna, 15 ans, sur nos techniques de prospection: cigarettes, encens tige, bois ou cordé. Dans la foulée, Nicole pointe chaque cavité avec son GPS. Quand ça marche évidemment, car ici la forêt est reine, et incompatible avec le passage des ondes...Vaine recherche du trou ventilé signalé par Philippe de la SSAPO. Le BA3, soufflotte. Puis, haut du "trou du lion". Je n'y descend pas car c'est très gras.
Casse croûte sur nos sièges en rondins installé en Mai. La chaleur est arrivée, et en sous bois il fait meilleurs. Entrées P8 et Pape (bon souffle froid à ce dernier!). Puis montée aux "Salamandres" et SE2.Et relocalisation du trou sous la piste. Celui là déjà vu par Nicole et Jeannot. L'on reprend la voiture, et arrêt
à la perte fossile du carrefour dis de Picaussel à 857m. A ma grande (et heureuse) surprise j'y sent
sortir un excellent souffle froid. Ce départ plaît aussi à Jeannot. Un futur chantier inter-club?
Montée à la Vernouze qui souffle aussi très bien....mais pas plus que la perte vue juste avant!
Pour finir entrée du Barrenc de Coume Froide, travaillé avec la SSAPO. Jeannot retrouve un petit
Les parcelles forestières.
départ plus à l'Ouest. En tout 13 entrées revues et pointées. Un bon début pour un premier contact
Nicole devant les Salamandres.
avec la zone. Et je l'espère un début de collaboration fructueuse avec nos amis ariègois.
Léna devant le SE2
Jeannot
TPES:7H  

mercredi 19 juin 2019

Cartouche

Avis à la population du club ou autre club qui peuvent nous lire avec Denis on va commander des cartouches
Coleman Xtreme C100  - 27 degrés à tarif préférentiel
Personne intéressé me contacter

mardi 18 juin 2019

Sortie club à la Trayolle

Dimanche 16 juin 2019
Grotte de la Trayolle
Participants : Steve, Michel, Luc, Alexandre, Denis

Petite équipe motivée ce dimanche qui se retrouve dans les forêts d' Usclats-le-bas. Steve veut initier son cousin Michel, Luc et Alexandre découvrent, pour moi c'est la 2è visite. Entrée peu avant 11h.
Alex, Denis, Luc, Michel, Steve

Steve, Michel et Luc à l'entrée

Arrivée du T40

Demi crâne (profil) néandertalien. L'autre partie est au musée de Courniou.

Fémur sous la calcite

Recueillement préhistorique

Côté amont, le lac est presque sec. Mais plus loin, des gours apparaissent, avec d'énormes coulées de calcite. Le crâne est au milieu de l'une d'elles,  rencontre toujours émouvante. Il y avait là 2 ou 3 squelettes tombés de la galerie supérieure : accident, meurtres ou acte funéraire ?
Plus loin, les gours sont de plus en  grands.



Alex, Michel et Steve

Retour vers l'aval

Nous mangeons au sec et repartons vers l'aval. Nous équipons la Grande diaclase : R5, main courante, P 10, chatière Maynadier, gours suspendu, R8.
Dans la diaclase, au bas du R5

Steve dans le R8
  A partir de là, c'est l'inconnu même pour moi. Steve trouve rapidement la chatière d'entrée du réseau de la Migraine, à droite au-dessus du puits terminal.

Michel dans la chatière d'entrée du réseau de la Migraine

Le début du réseau est très concrétionné, puis plus étroit et chaotique. Nous trouvons un passage remontant avec des flèches, dans l'optimisme général. Quelques étroitures plus loin, un puits au bout du passage, c'est bizarre, on devrait monter. Dessous, c'est grand. Rapidement, ce P6 est descendu sur corde. Et là Steve nous dit : - On est déjà passés par là... Rires.  - Mais non !  - Mais si !  Il a raison. On a fait une boucle en hauteur dans ce fichu réseau, on est à 15m de la chatière. La corde est vite récupérée, mais il est déjà 16h30. L'envie de persévérer est forte, mais Michel est débutant sur corde, la sagesse est de penser au retour. 
Je pars devant avec Steve et Michel qui s'en sort comme un chef, tandis qu' Alex et Luc déséquipent les 1ères cordes. 1h15 plus tard, tout le monde est dehors, mais on parle déjà de revenir...
Steve : On reviendra !!!

TPST : 7h

lundi 17 juin 2019

L'impressionnant aven du Bac.
Dimanche 16 Juin 2019 l'après-midi: Entrées et....ordures du coté de Montmija.
Mariage du minéral et du végétal
Ballade-prospection sur ce coin du massif de Ginoles, partie Nord-Est du plateau de Sault.
Au fond de la perte temporaire!
Impossible de relocaliser un aven au sud-est du hameaux. Puis poursuite vers le Nord-Est vers la zone
Le vaste et beaux massif de Ginoles
du Bac. Une belle perte temporaire est jonchée de détritus plus ou moins anciens....En suivant la logique des écoulements, je retrouve la superbissime entrée de l'aven du bac. Un vrai mini trou des corbeaux! Vierge de spits, mais ou l'un des flancs avec des sacs plastiques prouve qu'il sert encore de...dépotoir! Que peut on faire contre ces pratiques, qui déjà au début du 20ème siècle étaient illégales (la loi Martel)?Cette vaste entrée à la jonction marne-calcaires avait reçu notre visite dans les années 90. Nous y avions vu à l'époque des pattes d'animaux en décomposition, probablement braconnés....Souvenir d'un colmatage par éboulis, mais à revoir. Qui dis présence de marnes, ne dis pas forcément pas de réseaux...TPES:3H

samedi 15 juin 2019

La règle est respectée

Samedi 15/06 2019
Perte de la Vernouze
Participants : Dom, Denis, Henri, Christelle, Jean-Luc, Jean-Pierre, Christophe, Laurent
TPST : 7h

Poursuite de l'explo à la Vernouze en ce lendemain de réunion club, la nuit a été courte...
Jean-Luc et Henri, les plus proches, sont partis en avance pour gagner du temps. en rééquipant et en ouvrant le passage vers le puits suivant.
Le reste de l'équipe arrive arrive pile poil pour la suite des évènements. Ca démarre bien avec un beau puits rond.

Denis

Jean-Pierre
La suite est un méandre en canyon, très déclive et calé sur le pendage avec quelques fossiles sur les parois.

Contre-empreintes d'ammonites
Il y a un autre ressaut à équiper plus loin. La zone n'est plus du tout à l'abri des crues comme c'était le cas auparavant.

File d'attente
En bas du ressaut suivant, nouveau méandre, moins pentu, avec bonne ventilation. Après un élargissement, il y a une petite zone chaotique que Denis et moi parvenons à franchir à tour de rôle pour buter sur... un méandre étroit. Trop étroit sauf peut être pour Etienne. En temps normal, on serait enthousiasmés car le trou continue après un bon cran de descente sans obstacles. Mais vu comment la cavité partait, on espérait tous s'affranchir cette fois de cette règle immuable du plateau : la présence régulière de méandres. L'altimètre indique entre -65 et -70m de profondeur.

On a quand même le sentiment d'avoir perdu une partie du creusement en cours de descente. Nous explorons avec Denis pas mal de diverticules et petits réseaux supérieurs, qui retombent à chaque fois sur les cordes.
Mais un peu plus haut, dans un angle, il y a un joli départ horizontal perché à 7m. Un étroiture dans une diaclase en forme de sablier en défend l'accès. A tenter la prochaine fois en perçant de bas en haut.

Remontée
En arrivant en surface, une partie de l'équipe a préparé une bonne grillade réconfortante prévue par Christophe.

Après l'effort le réconfort



mercredi 12 juin 2019

Rêvons un peu...


Pour rebondir sur l'actualité exploratoire vernouzienne,et donner un support de réflexion à ceux qui connaissent mal le plateau de Sault, voici la carte hydrogéologique publiée l'année dernière dans le rapport final du projet "Sault" (piloté par le BRGM) et qui synthétise le scénario le plus probable de l'organisation des écoulements souterrains du massif.

Cette carte prend en compte les résultats des trois années d'études du projet, après analyses des différents traçages, y compris les derniers effectués en Mars et Avril de l'année dernière (Coumeilles, Rébounédou, Coudons et Vernouze, voir les posts sur le blog à ces dates).



On remarque que les écoulements (traits noirs discontinus) ont été divisés en 2 groupes : le collecteur sud qui regroupe les pertes de Camurac, Quirines, Vernouze et Coumeilles, caractérisé par une dominante d'advection (peu de dispersion, bonne organisation du drainage),et le collecteur nord provenant du Rébounédou et confluant très en aval à proximité de Font Maure, caractérisé par une plus forte dispersion et une moins bonne organisation.

Ce scénario évolutif, basé sur les courbes de restitution (nombre de Péclet entre autres) a du mal à coller avec les structures géologiques existantes (on pourrait s'attendre à ce que Coumeilles et Rébounédou suivent la même structure au nord, et Camurac + Quirines et Vernouze la même structure au sud du synclinal des marnes de Fougax). La nature est donc pleine de surprises, et d'autres sont certainement encore à venir dans les années qui viennent...

Il y a donc encore du pain sur la planche pour tout comprendre. Par contre, les visiteurs avertis du blog auront remarqué la position centrale et stratégique de la Vernouze, à la fois proche de la confluence supposée du collecteur venant de Camurac et de celui venant des Coumeilles. Et pourquoi pas en très hautes eaux, proche également de la diffluence supposée vers le Blau (médaillon en bas à droite). Un scénario à vous faire flamber quelques neurones spéléos, avec une des plus grosses rivières souterraines de France sous les pieds.
Gageons que la nature saura nous remettre à notre place de petits humains insignifiants dans la poursuite de cette quête de découverte de ce monstrueux karst, mais il n'est pas interdit de rêver, et les conditions pour s'approcher du but n'ont jamais été aussi favorables...

Demande de coordonnées:
Si quelqu'un a les coordonnées de Jean Luc Cazaban, merci de me les communiquer. Ou de les mettre sur les commentaires.

mardi 11 juin 2019

Lundi 10 juin
Cibelle pour la postérité....Hollandaise
   Curieuse  journée à Cibelle avec la venue de 5 spéléos Hollandais. Chez eux, dans leur plat pays, il n'y a aucune cavité. Les 200 spéléos nationaux sont regroupés au sein du même club appelé "spéléo club néderland". Malheureusement, pour pratiquer leur passion, ils sont obligés de faire beaucoup, beaucoup de kilomètres, partagés entre la Belgique et la France. Cette année, ils ont pris leurs congés pour venir visiter le sous-sol de notre région.
 
   Rendez vous à 10h du matin à Villeneuve. Les gens sont très sympathiques mais le contact est difficile car ils parlent très peu le Français. On dit qu'un bon dessin vaut mieux qu'un long discours. Les concrétions jouerons ce rôle. La visite devait durer une paire d'heures mais le groupe comporte un photographe de haut niveau, animé du désir d'immortaliser nos belles concrétions.  
                                           
    4h30 après et une centaine de photos prises, nous sortons de la cavité. Dehors, c'est un peu le branle bas de combat car je n'avais pas prévu et donc prévenu d'une si longue sortie. Au village, l’inquiétude était grandissante. Quelques coups de téléphone auront vite rassuré tout le monde.
Il ne fait pas de doute que demain, Cibelle fera la une des journaux spéléos Hollandais.

lundi 10 juin 2019

congrès national la ciotat

le congrès de la Ciotat vient à peine de finir ,très sympathique .
des rencontres ,des discussions ,des conférences et de magnifiques films et tout cela dans une excellente ambiance .( et pas de première de mon coté😉)
pas de spéléo,mais un peu de tourisme,et la mer pour moi était encore un peu trop fraiche.