Dimanche 30/01/2022
Vieux Lion/Chandelier
Participants : JLuc, Dom, Félix, Denis, Boris, Laurent
TPST : 11h
Après deux séances de pompage du siphon perché, l'exploration du réseau Vieux Lion/Chandelier se poursuit vers l'inconnu.
Les kits remplis de matériel sont acheminés vers la salle carrefour, où la journée démarre avec plusieurs ateliers d'équipement vers le haut et vers le bas qui vont chacun porter leurs fruits.
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Escalade dans la salle carrefour
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Presque impossible de décrire précisément toutes les localisations des évènements (et les intervenants impliqués) de cette explo multi-équipes avec fréquents mouvements d'équipiers d'un secteur à l'autre.
Pour tenter de simplifier :
- Dans la zone des puits depuis la salle carrefour, descente en plusieurs crans d'une quarantaine de mètres en tout de dénivellation, bien loin sous le niveau de la galerie principale du Chandelier. En bas il y a d'un côté un siphon et de l'autre une galerie menant à un actif avec amont et aval. Sans doute s'agit-il du ruisseau venant de la perte de l'Etreuil 180m plus haut. Arrêt provisoire dans l'aval sur méandre étroit à élargir, qui continue en étant pénétrable plus loin. A poursuivre, le colorant du traçage d'il y a un an pile est sans doute passé par là...
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Sable et galets sur le premier palier de la zone des puits |
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Des galets de gneiss ont imprimé leurs marques dans les blocs calcaires :
- A 8m de haut depuis la salle carrefour, la galerie entrevue par
Etienne débouche après quelques passages étroits sur un agrandissement
brutal. Il faut équiper un ressaut de 4m. En bas ça s'agrandit encore. Il y a du grès intercalé dans les calcaires.
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Couche de grès intercalée dans les calcaires
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La zone est tapissée d'argile, montrant que tout ce secteur peut s'ennoyer. Il y a pas mal de volume une quinzaine de mètres au-dessus de nos têtes, mais pour le moment nous allons tout droit, direction ouest-sud ouest (le même axe que le collecteur du Chandelier, en s'éloignant)
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Vue depuis le bas sur un volume supérieur
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Suite de la galerie médiane
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Au loin un changement dans la morphologie, de la roche nue et luisante apparait : un lit de rivière...
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On aperçoit un lit de rivière au loin
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Il s'agit bien d'un actif, il est à sec ou presque, mais les mousses de crue séchées sur les berges montrent qu'il coulait fort il y a quelques jours. Ca y est nous sommes au coeur des systèmes de drainage actuels, l'argile a disparu
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Plancher sédimentaire démantelé dans l'actif temporaire
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Les morphologies remarquables abondent
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Poupées de loess
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Concrétions hydrolithiques dans un gour
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En lumière blanche
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Vers l'aval il y a deux passages : le premier s'arrête sur chaos de blocs et dans le second (le principal), un gros bloc coincé défend un ressaut où l'enfer doit se déchainer en crue. Ca s'élargit en bas mais il faudra réserver l'exploration de ce passage pour un jour de météo stable.
Vers l'amont la galerie dédoublée se poursuit et traverse une grosse lentille de grès glauconieux très dur qui n'a théoriquement rien à faire là. Nous arrivons dans une nouvelle salle que nous traversons et retrouvons l'actif en bas. A droite un siphon à sec presque comblé. La galerie se poursuit à gauche puis arrive plus loin dans un nouveau volume.
Vers le haut une escalade en toboggan à faire, avec plus loin un écho conséquent qui interpelle. Dans l'actif la galerie devient plus basse avec pas mal de gours pleins au sol. Après un coude elle plonge subitement dans un trou d'eau translucide où le faisceau de la lampe se perd en profondeur. Bizarre cette zone noyée perchée, bien plus haute que le bas des puits explorés dans la matinée. A surveiller l'été prochain pour voir si l'eau se vidange.
Mais les plus gros creusements semblent situés plus haut.
En fin d'après-midi dans un ultime effort, Denis s'attaque à l'escalade la plus évidente vers un éventuel fossile. Montée pénible à cause des banquettes d'argile de crue.
En haut c'est très grand et à l'abri des crues de la zone de battement de nappe (roche nue et concrétions), une suite de volumes chaotiques avec plusieurs suites à peine entrevues étant donné l'heure tardive . En fait la zone fossile, la zone de battement de nappe et la zone active sont ici superposées sur une quarantaine de mètres de dénivellation et interconnectées. Le volume supérieur pourrait être la suite vers le sud-ouest du réseau IV (galerie du point chaud). A confirmer par la topo.
Pour résumer cette journée, il y a donc 3 suites vers l'aval du système et 4 suites vers l'amont. On a donc pas fini d'y revenir et la calibration du dernier tronçon du boyau du vent devient prioritaire pour plus de sérénité. Le développement du réseau continue de croitre...
Nous sortons vers 20h30 le cerveau saturé d'informations. Sans l'accès par le Vieux Lion, la suite des explorations n'aurait été envisageable qu'au ralenti en passant plusieurs jours sous terre.
Quelques images de Denis :
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Détails de paroi dans les volumes supérieurs
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Arrivée d'eau dans l'inférieur
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Jean Luc est tellement content qu'il marche au plafond...