lundi 28 février 2022

Escalades en effectifs réduits au strict minimum

Dimanche 27 Février 2022

participants : Béranger, Félix

TPST : 10h30

La semaine dernière, en stage spéléo, je reçois un mail comme quoi Béranger voudrait aller au Vieux Lion ce weekend, mais que quasiment toute l’équipe est indisponible. Une sortie au VL après toute une semaine de stage ?!? Au final, le samedi, je suis moins crevé qu’attendu, donc je propose à Béranger d’y aller le lendemain si je suis assez en forme, avec confirmation le matin même.

Donc dimanche matin, on se retrouve au VL, pas au top de la forme pour moi, mais ça ira (j’ai réussi à négocier un rdv 30 minutes plus tard que d’habitude).

Pour une fois, on descend assez léger, avec juste mon petit perfo Lidl et deux accus supplémentaires.

Béranger découvre le boyau du vent sous un tout nouveau aspect : la dernière fois qu’il y était, rien n’était élargi, et il n’avait pas pu passer la chicane en Z. Donc découverte pour lui de la suite.

On commence par aller voir le bas de l’escalade faite la semaine dernière par Denis et Laurent, et on détache les cordes en bas de l’escalade. À la question s’il veut visiter la suite ou attaque l’explo, Béranger choisit la seconde option.

On décide de commencer par un petit peu de désob au niveau de la perte de la rivière semi-active, là où Jean-Mi avait cassé un bloc : il y a 3 gros blocs dans le passage : on pourrait probablement passer, mais ils sont assez instables : on essaye de sortir celui du haut, mais il est trop lourd pour être sorti à deux : on s’acharne un peu dessus à la massette, ce qui l’allège un peu, mais toujours pas assez. Il faudrait soit le sangler et le tirer à 3, soit le fendre au perfo (pour les deux autres, je pense qu’il faudra les fendre également si on veut les sortit). On n’a donc presque pas avancé de ce coté là, et on arrête donc pour manger (dès le début, on avait décidé de ne désober que jusqu’au repas, soit une petite heure).

Après repas, on monte dans les galeries supérieures (cf croquis mis à jour).

Béranger améliore le passage de l’entonnoir (I) en creusant un chemin bien plat dans l’argile : en cas de besoin, il devrait maintenant être possible de déséquiper la corde tout en passant sans trop de risque.

On remonte ensuite un premier cran de l’escalade K (le premier cran se faisant bien sans corde) : on reboucle sur la lucarne H, et une vraie escalade U remonte.

Ensuite Béranger déséquipe l’escalade faite la semaine dernière (qui donnait sur le puits N) pendant que je finis d’installer une main courant pour protéger les puits M et N (2 goujons aux deux extrémités, et un amarrage foré à la sortie du puits M.

Je fais ensuite l’escalade en O : coté ouest (P), ce qui semblait une belle galerie n’est qu’une niche sans espoir de continuité, avec quelques excentriques. Vers l’est, un antre passage (Q) redonne sur la salle précédente (nb : au retour, on remarquera un nouveau passage T au-dessus de Q), ainsi qu’un petit passage étroit qui fait 3m vers l’est avant de revenir 2m vers l’ouest avant de pincer (AD). Je déséquipe tout sauf 1 goujon+plaquette (sans maillon), avec Flo qui contre-assure sur les points encore en place. A noter qu’un des pulses n’a pas voulu sortir, donc j’ai dû percer autour jusqu’à fragiliser assez la roche pour le ressortir.

C’est ensuite au tour de Béranger d’entreprendre une escalade, cette fois-ci juste en V, juste en haut de la première escalade de Denis (D) : ce départ, pour remonter dans la faille, avait été vu le weekend dernier par Denis et Laurent. Après 7-8m de dénivelé, on prend pied sur un plancher qui nous sépare de l’escalade de Denis (D) qui est juste en dessous. Juste avant un petit départ (AA) s’enfonce dans la paroi : le départ est impénétrable, ensuite ça semble s’élargir. Le temps que je remonte sur la corde d’escalade en déséquipant, Béranger explore la suite. Ensuite, il installe la corde semi-statique pendant que je visite la suite à mon tour : on avance d’abord quelques mètres presque a plat vers l’est (ie dans la faille, vers le boyau), puis la pente augmente à cause des éboulis au sol jusqu’à devenir quasi-verticale (W). En bas de la verticale, une petite galerie d’environ 25cm de diamètre plonge à 45° vers l’est). Il est ensuite possible de monter en libre dans des blocs le long de la paroi sud de la faille/galerie (nb : la redescente est assez compliquée, car on ne voit plus les prises : je recommande aux suivants d’installer une corde). On arrive ainsi au sommet de la galerie/faille, où il y a de nouveau quelques excentriques, et dont le plafond est bien arrondi (ancienne conduite forcée?) avec des coups de gouges de 15-20cm. Il y a peut-être un départ (AC) désobable au pied de biche (terre et blocs) pour continuer vers l’est, mais aucune visibilité sans enlever au moins quelques blocs). Sinon, il est possible de ramper au sommet des blocs (X) vers l’ouest (juste sous le plafond) : on a ainsi une belle vue de haut. Après quelques mètres, il n’y a plus de sol sur lequel ramper : il faudrait équiper : en face, on voit une suite (Y), qui nécessiterait environ 3m de vire aérienne. Plus bas, on devine une continuité de la faille : je demande à Béranger d’aller à l’escalade K, et je le vois via ce passage. Donc l’escalade K+U serait un accès vers le haut de la faille. Est-ce que ça donne aussi sur autre chose, impossible à dire.

En redescendant, je rajoute une dev la semi-statique qui équipe maintenant V pour plus que ça frotte : on peut donc y monter sans problème.

On fait l’inventaire du matos, et on ressort, bien crevés, après 10h30 sous terre.


PS : j’ai récupéré les pulses pour pas qu’ils s’oxydent et pour les nettoyer

Une alternative à la perte de Coume Froide ?

Dimanche 27/02/2022

Prospection solo vallée sèche de Coume Froide

TPES : 3h

 

Pendant que la jeune génération s'occupait au Vieux Lion, je suis monté revoir un secteur que je m'étais promis de prospecter suite au traçage de février dernier, durant lequel un axe de drainage préférentiel avait été identifié à partir de la perte de Coume Froide.

Une seule demi-journée de dispo ce WE, et du beau temps doux, c'était l'occasion.

Aucune cavité connue dans ce secteur marneux (mais pas que), mais quand on sait ce que l'on cherche, et assez précisément où, c'est sans doute plus facile.

Après un passage à la perte (où l'éboulis avalant la flotte quand il y en a est encore gelé avec le CA aspirant de la nuit), début de prospection désespérément vide d'affleurements. Puis une première découverte en bordure de doline : un trou impénétrable axé sur le pendage, et un courant d'air irrégulier qui en sort. A surveiller lors des premières chaleurs pour faire un diagnostic objectif.

Le couteau donne l'échelle

Je prends le temps de tester la moindre anfractuosité du secteur, et une centaine de mètres plus loin, dans un secteur très bouché, un petit trou attire mon attention : un brin d'herbe palpite juste devant alors qu'il n'y a pas de vent. La main confirme : bon courant d'air froid !

C'est petit et ça ressemble à une fissure, mais pas loin il y a deux belles dépressions dans la terre.

Trou souffleur

Je repars à la voiture chercher de quoi creuser un peu.

En 1/2 heure la visibilité augmente à 1m. Et à bout de bras je sors un caillou coincé en travers du passage : il s'agit d'un vestige de plancher stalagmitique...

Le gant donne l'échelle

Courant d'air franc + calcite ancienne, dans cet endroit insolite, même si c'est étroit ça vaudra le coup d'insister car une des branches du système Blau - Font Maure passe là dessous avec certitude, en amont probable de la diffluence.

Avec de la chance cela pourrait éviter des travaux pharaonesques (qui sont dans les tuyaux depuis deux ans) pour explorer cette branche par la perte pleine de blocs de Coume Froide. Suite du trou à tester à l'occasion quand il fera chaud, entre deux grosses explos dans le réseau...


samedi 26 février 2022

Vandalisme

Une info relayée par Jean-Claude, à faire circuler largement...


Une bien triste journée pour la spéléologie audoise…

Avec la source de Laïdoux à laquelle il est relié, l’aven de Bories 3 est une cavité de premier ordre pour l’observation de la zone noyée du karst du Minervois audois.

André Tarrisse, qu’on ne présente plus tant il est apprécié de tous les spéléos, est un contributeur très important pour les observations qui y sont réalisées. Il a financé (entre autres) l’achat d’une sonde CTD et son câble de téléchargement remontant jusqu’à quelques mètres de l’entrée de l’aven de Bories 3. Le SCM intervient régulièrement pour décharger la mémoire du capteur autonome.

Ainsi, les intermittences qui se développent irrégulièrement dans le « siphon » sont enregistrées en termes de pression (niveau), température et conductivité électrique. La chronique est actuellement riche de 20 mois d’enregistrements qui, comparés à ceux réalisés à Laïdoux, est une source exceptionnelle de savoir, un patrimoine inestimable. La publication des premiers résultats est en cours de rédaction et devrait paraître prochainement dans SPELEAUDE.

La mémoire risquant d’être saturée dans quelques jours, il était temps de rejoindre aujourd’hui le ravin du Linze pour la visite trimestrielle.

Pour accéder au touret terminé par un embout de téléchargement, il est nécessaire bien sûr de connaître la situation du trou, de se glisser dans le bidon protégeant l’ouverture des crues du ruisseau, d’avoir prévu un minimum d’éclairage et parfois vous l’allez voir : de s’être muni d’un couteau bien tranchant.

Car l’embout en question était délicatement accroché au touret, mais le câble le reliant à la sonde dans le siphon était tranché net une vingtaine de centimètres en arrière.

Ce que l’intelligent personnage ne savait certainement pas, c’est qu’il ne s’agit pas d’un simple câble électrique mais d’un câble de transmission optique. Il n’est donc pas possible de l’abouter avec des « dominos », même pas de le réparer en atelier. Le câble de 100 m est définitivement hors d’usage et son remplacement complet revient à 343,20 € (port compris, tarif 2020)

S’ajoutant au préjudice matériel, la série d’enregistrements vierge de tout incident depuis l’activation (juin 2020) va comporter une large fenêtre d’interruption. Les enregistrements sont surtout importants lors des crues, l’éventuelle crue de printemps était attendue avec impatience et aurait eu toute notre attention… Il n’en sera rien.

J’entends bien « c’est peut-être un chasseur » : je les sais particulièrement mal à l’aise dans les trous, de plus il fallait prévoir au moins une frontale et quand ils descendent dans le ravin, c’est pour traquer leur gibier et pas pour faire du tourisme dans une cavité.

Donc il s’agit d’une récidive assimilable au vol des deux Reefnet à Laïdoux il y a quelques années, forcément le fait de personnes dans ou très proches du milieu spéléo…

J’espère que l’auteur de cet acte inqualifiable, au moins pour André, va peser les conséquences de son geste et trouver le moyen anonyme de lui rembourser la somme mentionnée ci-dessus.

Je ne pensais plus possible de tels actes dans le milieu de passionnés que nous formons. Force est de constater qu’il y des brebis galeuses (la gale étant bien légère comparée au mal qui les ronge). Bonne lecture en espérant qu’elles seront dénoncées sans scrupule (il existe beaucoup de moyens anonymes pour le faire savoir) et que la spéléo audoise éradiquera pour toujours cette engeance.

Jean-Claude Gayet, le 25/02/2022

 


 

 

dimanche 20 février 2022

Avalanche de galères (presque) jusqu'au bout

Dimanche 20/02/2022

Vieux Lion/Chandelier

Participants : JLuc, Flo, Dom, Denis, Laurent

TPST : 9h


Il y a des journées comme ça qui démarrent mal...

7h du mat, message de Dom : retard en prévision...

10 mn plus tard, autre message : Denis a perdu ses clés et son matos spéléo est à l'intérieur de la voiture...

Je tente de contacter JLuc pour lui signaler le retard, il n'aura jamais le message...

On se retrouve à Couiza pas en avance donc, mais Denis a pu trouver ses clés de secours.

Dom a amené le nouveau perfo Hilti. Par habitude, je vérifie quand même la compatibilité des accus avec le modèle plus ancien, le vendeur lui ayant assuré que c'était bon...

Et ben c'est pas compatible ! Connectique et pièces identiques mais différence de moulage plastique de l'arrière...Pas d'autres choix pour aujourd'hui que de tenter de percer avec l'ancien perfo dont la percussion est quasi-morte : rendement à 20% max. Echec global de la journée en prévision ; quand ça veut pas...

Flo a heureusement amené le TE6 qui pourra théoriquement un peu compenser. On descend donc sous terre à seulement 10h avec deux perfos de désob, 4 accus plus le perfo d'escalade et un tas de matos. Les kits sont blindés...

J'ai pris de l'avance pour aller commencer à calibrer la dernière ligne droite du boyau du Vent, mais rien à faire, la mèche ne veut pas avancer dans son trou.

Et pour cause : la pastille à l'extrémité de la mèche de 1m vient de rendre l'âme après plusieurs années de bons et loyaux services. Nous sommes maudits...c'est un sketch !

On se réorganise : JLuc et Dom enlèvent les gravats amenés par la crue à la sortie du boyau, Flo et Denis partent continuer l'escalade à partir de la salle carrefour, et je tente d'optimiser la désob avec les moyens du bord restant à disposition.

On a convenu de se retrouver pour manger après ces premières missions respectives. Quand je rejoins l'équipe escalade dans la salle, je me rends compte que le bruit d'actif dans la lucarne après le siphon perché est plus fort que d'habitude. Il n'a fait que 12mm de pluie mais ça réagit déjà bien sous terre.

Flo avant l'escalade dans le grand puits: il est encore sec...

Quand j'arrive à la salle, Flo ressemble à une serpillère : son escalade était bien arrosée, mais le bougre n'a rien voulu lâcher et est monté sous la flotte !

Il est trempe jusqu'au slip et une flaque d'eau se forme sous lui alors qu'il mange. Respect total pour la volonté, alors qu'il y avait d'autres escalades sèches pas très loin. En plus le palier atteint n'est qu'un relais dans un volume vertical sans départ de galerie, la série pas de bol continue...






Pas d'autres choix pour lui que de se mouvoir puis de remonter. Il part déblayer la deuxième salve du jour au boyau, puis remonte avec JLuc et Dom.

Comme il n'est pas trop tard dans l'après-midi, on décide avec Denis de continuer vers le fond et d'attaquer une des deux escalades qui résonnent. Auparavant je file revoir le siphon amont de la rivière temporaire, je ne me lasse pas de cette zone sculptée à l'extrême.

Roche déchiquetée dans la zone active

Cours de la rivière temporaire dans l'inférieur (dimensions 5X3m)

Sans surprises et bien dans le ton de la journée, non seulement le siphon amont a arrêté de baisser, mais il est remonté de 5m ! La rivière temporaire est à deux doigts de s'activer pour de bon.

On persévère malgré tout et Denis commence à escalader vers les volumes supérieurs. On se remotive, 1h plus tard ça commence à sentir bon avec un palier horizontal et du volume.

Et soudain, c'est le drame...

Denis en pleine action. La stalagmite est prête à le recevoir en cas de glissade...

La voix de Denis arrive du haut : "Il y a des traces de pas". Damned, on vient de reboucler avec la zone explorée le 12/02 par Félix et Flo. C'est la cerise sur le gâteau, le réseau nous fait un doigt (d'ailleurs bien visible sur la photo précédente)

En haut de l'escalade du jour

Du coup, on a bien atteint une résonance, mais ce n'est pas celle du fond, un mur sépare ces deux compartiments et le mystère n'est donc pas levé de ce côté là.


Pourtant, après tant d'échecs et de péripéties, tout (ou presque) va soudain s'éclairer. La zone est certes complexe mais bourrée d'informations. Nous suivons la faille de Picaussel (ou de l'Etreuil) dans des vides étagés et coalescents, l'ensemble est assez impressionnant, volumineux, à la fois vertical et horizontal. Réseaux actifs et fossiles jonctionnent régulièrement et ne font plus qu'un.

Il faut trouver la faille dans la faille, la clé du labyrinthe...

Morphologies de conduits, niveau max de crue, cotes alti, tests d'éclairages entre volumes sont autant d'indices et on se prend au jeu de piste. Un premier passage attire notre attention : il y a une galerie la-haut, que l'on pourrait prendre pour un bouclage. Il n'en est rien, et elle est à l'altitude des galeries du Chandelier.

Placage de sable ancien dans la zone fossile, 25m au-dessus de la rivière temporaire

Une galerie nous attend en haut, il y a un pas à équiper

Niveau max de crue sur paroi (réseau sup)

Miroir de faille et zone broyée (faille de Picaussel, 140m sous la surface)

Galerie sur la même faille

L'enquête se poursuit, aidée par les faisceaux focalisés des lampes. Nous découvrons un deuxième passage, puis un troisième. Les faisceaux éclairent de grandes cupules en paroi dans une galerie, un ancien collecteur possiblement, d'au moins 10m de haut, pleine roche et hors crue. Il manque un ou deux points d'ancrage pour l'atteindre là aussi.

C'est grand ! (Réseau sup, en limite de la zone de battement de nappe)

On voit qu'une partie de cette galerie reprend la direction est, vers le point chaud, l'autre partie semble aller vers l'ouest et recoupe la faille de temps à autre, comme un grand méandre. Peut-être une des solutions, ou la solution, à ce dédale.

Autre accès vers le niveau inconnu visible au-dessus

L'avalanche de galères s'achève donc sur de belles perspectives moyennant de petites escalades supplémentaires. Le paysage s'est éclairci.

On pourra shunter le dernier puits et la dernière escalade, gagner de l'énergie et du temps en équipant une grande main courante horizontale de 40m environ (ambiance dantesque) pour arriver directement dans ce secteur. Un gros paquet de boulot en perspective pour les prochains mois, également en topo.  

Ce dessous le schéma d'explo mis à jour au 20/02. Certaines lettres du schéma de Félix dans un post précédent ont été replacées.

 


Dimanche 20 Février 2022: Trauquière suite et...fin(?)

Retour solo sur cette petite zone attenante au Massif de Missègre et au Nord de Arques.

Entame de la desobstruction...

Descente de l'aven en sous bois, rive gauche. Que j'avais vu il y a fort longtemps. Impressionnante entrée étroite au ras du sol dans un secteur bouchè à bête. Beaux puits de lapiaz de 7m (fond à -10m). Les vielles carcasses que j'avais vu à l’époque sont toujours là, et les sacs plastiques les ayant contenu. Prions pour que ces pratiques sans nom soient de l'ordre du passè!Dans une lucarnette sur le cote Est, je sens très nettement un souffle. Ensuite entame de la desobstruction de la conduite forcée repérée le 23/01, toujours rive gauche, zone amont. J'y vais voir au fond et c'est étroit et colmate. Là aussi ressenti d'un net souffle...Rive droite il me semble retrouver un trou fait il y a bien 30 ans. Grotte méandriforme de 10m et descendant à -4. Très colmatée, mais pile poil à l'aplomb de la perte localisée le 10/02. Le temps déforme les souvenirs, et je ne ma la rappelait pas comme ça! Avec cette perte et ces 4 trous (+ un en bord de route) il doit bien exister par là un petit bout de rivière souterraine. Dès fois il ne faut pas un très gros massif pour donner de jolis trous!

Marmite en aval de la perte

Par contre sans moyens (perceuse et pailles), et sans aide d'au moins une personne, inutile de continuer par là.

trou rive droite

TPES:6H

Entrée
du -7. Piège à bestioles parfait!


mercredi 16 février 2022

Pour y voir plus clair...

J'ai reçu plusieurs demandes pour avoir une coupe synthétique de la zone (complexe donc) en cours d'exploration dans le secteur post-boyau du Vent. Et à la lecture des commentaires sur le post précédent, c'était nécessaire...

Chose faite, en attendant la topo qui promet d'être corsée.

 

Quelques infos :

- les distances horizontales ne sont pas respectées (elles sont contractées sur le schéma)

- le niveau max de crue est atteint une fois par an en moyenne et ne dure que quelques heures. Le boyau du Vent devient alors le seuil déversoir qui réactive le collecteur du Chandelier

- la rivière temporaire de l'ouest semble s'activer lorsque le Blau coule quelques centaines de l/sec à quelques m3/sec. Nous ne savons pas à l'heure actuelle s'il s'agit d'un affluent du système ou d'une portion anastomosée du Blau souterrain dans la zone de battement de nappe. A observer prochainement pour estimer les débits.

- l'actif pérenne de -150 semble en relation directe avec la perte du Sarrat de l'Etreuil (correspondance géographique et débit inertiel en lien avec la couche marneuse traversée plus haut)

- la rivière de l'ouest ne semble pas en relation directe avec le réseau inférieur (elle est beaucoup plus puissante)

- le courant d'air hivernal aspire aussi bien vers le boyau du Vent que vers l'aval du Chandelier. En été, le courant d'air augmente nettement et change de sens dans le boyau du Vent (désamorçage de conduits inférieurs ?), alors qu'il reste de même sens vers l'aval du Chandelier. On attend avec impatience les données de cet été sachant que la connexion aérologique Blau-Chandelier ne fait plus aucun doute, seule la localisation de la liaison est encore inconnue. Et le réseau nous a habitués à des surprises.


dimanche 13 février 2022

Complexité dans le karst du Blau... (partie 2)

Samedi 12/02/22

participants : Félix, Flo, JMichel, Laurent

TPST :8h30/11h30

En complément du compte rendu de Laurent, voici celui pour Flo et moi (Félix).

On descend avec mon petit perfo Lidl, et une C33. Aprtès le boyau du vent, on récupère en plus une C24 et des amarrages. Ensuite, on a plusieurs objectifs possibles à partir de la salle du carrefour : soit escalader le puits qu’on avait descendu avec Dom il y a 2 semaines, soit ré-équipper l’escalade de Denis, et poursuivre l’explo là haut, soit aller encore un peu plus loin, et tenter l’escalade là où il y a le fort écho. On décide d’aller jeter un coup d’œil au puits remontant, puis probablement d’aller du côté de l’escalade de Denis.

Au final, Flo (grimpeur dans l’âme) est tellement motivé pour l’escalade du puits, qu’on décide de s’y attaquer immédiatement, sans même aller voir l’escalade de Denis (qui nous aurait obligé ) au moins la re-équipper, donc à gaspiller de l’autonomie de perfo. Quand on est dans le puits, regardant vers la salle du carrefour, il y a un premier départ potentiel à droite, 5-6m au-dessus de l’accès au puits, et un autre à gauche quelques mètres plus haut. À droite, tout est couvert de calcite, alors qu’à gauche, c’est du rocher bien déchiqueté, offrant de nombreuses prises pour le début, ainsi que de petits paliers. On se décide donc pour la gauche.

Flo par récupérer la corde d’escalade qui était encore en place de l’escalade que j’avais faite avec Étienne entre le boyau du vent et le siphon temporaire, remplaçant les maillons inox par de la dynéma (moins cher). Pendant ce temps, je place un premier goujon en restant en poignée longée sur la corde qui descend.

On se met d’accord que je commence l’escalade, puis qu’après le déjeuner on échange. Flo m’assure du bas du puits. Je commence donc avec 1 goujon + une longue « dégaine » formée par la corde qui descend dans le puits. Ce premier point + une pédale me permet de me hisser sur un premier petit palier, d’où je peux « confortablement » mettre un nouveau goujon (enfin, excepté les gouttes qui me tombent dessus en permanence. De là, je peux monter sur un deuxième palier, un peu plus étroit. Je place un premier goujon, qui refuse de s’expanser (je ressors quasiment tout le filetage, sans que la résistance augment). Je me résigne donc à mettre un deuxième goujon à coté, qui s’expanse parfaitement. À ce niveau, je peux voir que le potentiel départ à droite n’était qu’un élargissement. Je profite d’avoir un point et demi pour redescendre en moulinette (on commençait à avoir bien faim), remplaçant au passage les dégaines pas dynéma+maillon (je n’avais pris que 3 dégaines).

Ensuite, déjeuner. Étant bien mouillé, je sors le poncho et la bougie de survie pour essayer de sécher un peu : ça aide un peu à me réchauffer, mais la durée du déjeuner est bien insuffisante pour sécher la combi.

Après déjeuner, on inverse les rôles, et Flo reprend l’escalade (je profite d’être en bas pour garder le poncho). Il arrive à placer encore deux poins de plus, avant qu’on arrive au bout de l’accu de mon perfo (seulement 6 goujons, contre 10 il y a deux semaines, mais où je perçais dans des positions confortables). Il manque encore 2-3 goujons pour arriver au potentiel départ à gauche (vu qu’on est sous le surplomb qui y mène, on ne verra rien avant d’y être).

Au moment où Flo pose son dernier goujon, Laurent et Jean-Mi remontent du fond pour manger, et à court du nécessaire de désob. Le temps qu’ils mangent, Flo redescend en remplaçant les mousquetons/dégaines par des maillons (nb : pour la prochaine équipe, il faudra remplacer certains maillons par des dégaines ou les ralonger avec de la dynéma). Ensuite, on se rend avec Laurent et Jean-Mi dans les galeries en haut de l’escalade de la salle du carrefour.

 

croquis (coupe) de la partie en haut de l'escalade de Denis (nb : je penses que j'ai un peu sous estimé les distances horizontales ; tout est à peu près sur l'axe de la galerie d'en dessous)

 

Jean-Mi perce le bloc qui bouche la perte de la rivière de ce réseau, pendant que Flo vas rapidement voir le gour avec les étranges concrétions, et que je prépare le matos pour ré-équiper l’escalade de Denis (D), qui part de sur les blocs (C) sous lesquelles on passe pour atteindre la suite de la galerie.

Quand Jean-Mi fini de percer, et que Flo récupère le perfo du club. On se rend alors compte qu’il n’y a pas de mèche avec (sauf la longue mèche de désob, peu adaptée à percer des trous pour des goujons). Flo par récupérer la mèche de mon perfo à la salle du carrefour, pendant que je monte repérer l’emplacement pour le fractio du bas.

Quand Flo revient avec la mèche, j’équipe un fractio en Y sur la paroi opposée, puis j’ajoute un fractio monopoint pour éviter un léger frottement. Je réutilise ensuite le fractio qu’avait laissé Denis à la descente (j’ai encore dû visser un peu plus le goujon, mais il a fini par pleinement s’expanser). Pour la tête de puits, j’ai moins de chance : l’un des goujons refuse de s’expanser correctement, et je sors presque tout le filetage : j’en rajoute donc un autre 15cm plus loin. Décidément, il faut se méfier de ces petits goujons lors de l’expansion. C’est pendant que j’équipe la tête de puits que Laurent m’annonce qu’il ressort déjà avec Jean-Mi : on décide de poursuivre avec Flo, et de donner de nos nouvelles au plus tard à 21h. Flo me rejoint en haut.

La galerie semble se poursuivre dans les deux directions : vers le boyau du vent, il y a un gros « trou » sur une quinzaine de mètres, puis un but de plancher qui reste (E), puis un nouveau trou : après, on dirait que ça continue (F), mais dur à dire, surtout avec la poussière qui forme un léger brouillard : à revoir sans travaux préalable et avec une lampe avec un bon spot. En tout cas, l’accès est loin d’être trivial : il y a une petite banquette qui mène de l’escalade à E, 3-4m sous la tête de puits, mais elle est étroite (60cm?), et couverte d’une ponte de boue à plus de 45°. On devrait pouvoir faire un pendule depuis la tête de puits pour gagner quelques mètres, ensuite il faudra progresser le long de la banquette (peut-être qu’on peut y creuser des marches pour s’aider, sinon ce sera du pur artif en traversée). En tout cas, jusqu’à F, je pense qu’il faut 40-50m de corde et 15-20 goujons.

Dans l’autre sens (G), la galerie s’éloigne du boyau du vent, et semble alignée sur la galerie d’en dessous. On commence par une pente argileuse légèrement descendante (on profite du reste de la corde qui équipe le puits). Une petite dizaine de mètres plus loin, une petite galerie (H) part près du plafond (escalade en artif de 7m), et le plafond s’abaisse à 1.5-2m.

On arrive à un entonnoir argileux (I) , avec une pente à 60° donnant vers un trou à gauche, juste assez gros pour pouvoir passer à travers. Je raboute la corde d’escalade à la corde semi-statique qui l’a remplacée pour mieux aller voir, et je juge que c’est un peu trop engagé à mon goût. J’équipe donc l’obstacle avec la fin de la corde (C33) du puits, et la corde de 18m initialement prévue pour le puits. (NB : si on veut gagner en encorde, la C18 devrait suffire pour l’escalade, et une C12-15 devrait suffire pour passer l’entonnoir). Je creuse des marches en avançant, et la terre dégringole dans l’entonnoir, puis heurte un sol beaucoup plus bas (probablement dans la galerie du bas, il faudra y chercher des blocs de terre la prochaine fois). Attention, la main courante finie sur monopoint (ie se déplacer en poignée longée (à reculant à l’aller).

Juste à la sortie de l’entonnoir, un petit passage (J, diamètre 40-50cm) semble monter à 45° (en revenant en arrière), défendu par un gros bloc. Je pense qu’il est possible de bouger le bloc au pied de biche, mais il y a un risque qu’il vienne boucher le chemin du retour. Donc soit le péter direct, soit prévoir de quoi le péter si besoin s’il vient se bloquer. Ce boyau ne me semble pas prioritaire.

2-3m plus loin, on arrive sur une petite « salle » : une galerie (K) monte à 45° vers l’arrière, avec de belles dimensions (3*3m). Le départ est un peu difficile (2m à 70°), ensuite c’est moins raide. Ça peut peut-être s’envisager en libre (avec courte échelle pour le premier pas) pour quelqu’un qui n’a pas peu d’engager, sinon c’est une escalade très facile en artif. Je pense 2-3 goujons si on veut assurer une montée en libre, 5 pour de l’artif.

Au premier abord, dans l’axe de la galerie, ça semble s’arrêter sur un tas de bloc, mais il y a un « petit » passage derrière un bloc, qui mène sur un puits de 10m (M), qu’on peut passer sur une vire L d’un petit mètre de large (Flo place deux points au départ, pour pouvoir nous assurer en poignée longée)

Une dizaine de mètres plus loin, on tombe sur un autre puits d’une dizaine de mètres (N), qu’on peut contourner par la droite (facile, mais mériterait quand même une corde : si on glisse, on se retrouve au fond du puits). Derrière le puits, la galerie pince après 1 ou 2m (R). En hauteur, dans le même axe, arrive un petit méandre S (ancien affluant?) : pour l’atteindre, il faut remonter une ponte d’argile très raide de 3m, puis s’enfiler à l’égyptienne : en l’absence du puits, ça aurait peut-être pu passer en libre, mais vu que la moindre glissade finirait au fond du puits (N), un assurage est indispensable.

Dans l’autre sens, une galerie très raide (O) remonte sur 5-6m de hauteur, qui semble donner sur une galerie (P) qui suit la même direction générale que celle suivie tout du long. Peut-être qu’il y a aussi une suite (Q) qui revient en arrière (dur à dire). Pour remonter la galerie O, il y a deux possibilités : monter en artif sur 5-6m de roche saine en paroi gauche, ou monter en libre (avec assurage) dans les blocs de la pente, dont je ne suis pas certain de la stabilité.

Au retour, on décide de descendre le puits M (avec la même corde qui nous avait permi de passer au-dessus). Deux amarrages forés (on n’avait plus que 2 goujons) et 1 dev nous permettent de descendre au fond. Malheureusement celui-ci est entièrement colmaté par l’argile (on espérait entre autres qu’il rejoigne le puis M, mais la diaclase allant dans cette direction est bouchée après 2-3m). On déséquipe entièrement cette corde (on avait utilisé la corde d’escalade, la seule qu’on avait encore avec nous). On a laissé en place les deux plaquettes + maillons du début de la main courante. À l’autre bout, il y a un amarrage foré (nécessite dynéma). Si on veut une vraie main courante, il faudra ajouter un deuxième point.


Pour résumer les objectifs là-haut, par ordre de priorité à mes yeux :

1) descendre le puits N : rapide à équiper

2) escalade O : permet de continuer dans le même axe (P), et peut-être de revenir en arrière par Q (s’il y a une suite de ce côté là)).

3) S’il n’y a de suite ni par N, ni par P, alors tenter l’affluent S. S’il y a une suite en P (ou en N dans la même direction), alors l’affluent S à un intérêt presque négligeable

4) S’il n’y a pas de passage en Q, alors essayer en K (il est bien possible qu’on puisse arriver en haut de K depuis Q).

5) J et/ou H, si on n’a pas atteint l’autre côté depuis Q ou K

à part) : la traversée vers F : intéressant, mais c’est du gros boulot


Coté matos nécessaire pour les explos là haut:

- en I : ajouter un goujon pour finir proprement la main courante si on ne veut pas la faire en poignée longée. On peut probablement utiliser juste la C18 (et profiter du reste de la C33 de l’escalade pour aller vers F). Dans ce cas, il faut aussi rajouter un point en début d’escalade, et un bout de 3m pour quitter la tête de l’escalade en sécurité.

- en L : 2 plaquettes+maillons en début de main courante, un trou pour AF à la fin (qui nous avait servi pour descendre M). Prévoir une C15, 1 dynéma pour l’AF, et placer un goujon en fin de main courante.

- au-dessus de N : une C10/15 + 2 goujons permettraient de sécuriser le passage

- et ce qu’il faut en plus selon les explos envisagées


Au retour, on commence à être un peu juste pour prévenir Laurent qu’on est sorti avant 21h, surtout qu’on se rappelle que Laurent nous avait aussi demandé de faire l’inventaire. Je propose donc que Flo sortes en premier, le temps que je rassemble mes affaires et que je fasse l’inventaire : comme ça, le temps que je sorte, il sera déjà changé, et je n’aurais qu’à lui donner le numéro de Laurent pour qu’il puisse l’appeler dès qu’il y a du réseau. Vu que je commence à être un peu tard, je laisse mon kit en haut du dernier P15 du VL, pour sortir plus vite (qu’est-ce que c’est facile, la partie désobée quand on n’a pas de kit !) Je donne le numéro de Laurent à Flo, puis je retourne chercher mon kit. Comme ça, Flo a réussi à prévenir Laurent à 20h58 : OUF !



Pour le matos encore en bas :

* au pied de l’escalade de Denis (proche du point C de mon croquis), le pied de biche est enfoncé dans la terre

* Accroché en haut de la corde (B de mon croquis) : la corde d’escalade qui avait servi pour l’escalade de Denis (20m dynamique, sauf erreur de ma part)

* Dans la salle du carrefour, accroché au début de la main courante du puits descendant : une C24

* Dans l’escalade que j’ai faite hier avec Flo : la seconde corde d’escalade est encore en place, ainsi que quelques plaquettes, dynémas et maillons. En cas de besoin, si on laisse les plaquettes en place, on devrait facilement pouvoir remonter si on tire la corde.

* à la sortie du boyau :

- 1 goujon

- 4 sangles

- 8 dynémas

- 1 mousquetons

- 11 maillons (dont deux acier, qui commencent à rouiller)

- 16 plaquettes

- 1 trousse à spits (j’ai pas vérifié le contenu, la seule chose qu’elle contient pour sur est le marteau, pour lequel une cordelette fine serait utile pour faire une dragonne)

- massette, burin, piquette

- mon bidon étanche de 6m

- quelques mèches de désob


PS : Flo a récupéré les 3 mousquetons de l’escalade de Denis (à priori, 1 club en zicral, et deux à Dom)

samedi 12 février 2022

Complexité dans le karst du Blau...

Samedi 12/02/22

Vieux Lion/Chandelier

Participants : Félix, Flo, JMichel, Laurent

TPST : 8h30 et 11h30

 

Deux binômes en action et plein de missions différentes pour lever quelques points d'interrogation dans la multitude de passages repérés lors de l'explo du 30 janvier.

Le matin, JMichel et moi partons titiller le point bas de la zone des puits depuis la salle carrefour, pendant que Flo et Félix vont en sens inverse, à savoir vers le haut, en artif, où un grand palier est visible en plein milieu du volume vertical.

Deux salves au point bas éliminent l'étroiture qui avait arrêté Félix dans l'actif. Le débit semble constant depuis des semaines. La suite est un ressaut de 2,5m avec cascade. Ensuite, plusieurs mètres de méandre déclive où le bruit de l'eau est assourdissant. Un coude avec excroissance rocheuse m'empêche ponctuellement de passer plus loin, mais le méandre est haut et on voit bien la suite : toujours plongeante à 45°, 5m plus loin ça s'agrandit (4m de haut) et ça tourne. Nouvelle salve pour rogner le virage, il en manquera une dernière pour passer...

Ce secteur est engagé : 45m sous le niveau max de crue, les banquettes d'argile sont omniprésentes. Surtout ne pas y aller par temps de pluie, mais le ruisseau qui s'enfonce dans le massif est bien attirant quand même et peut recouper un gros drain de crue à tout moment (il y a aussi du sable sur les banquettes). Côté alti on est à -150 environ par rapport à l'entrée du VL.


Pendant ce temps, Flo est monté d'une dizaine de mètres dans la grande cheminée de la salle carrefour. Arrêt sur autonomie du petit perfo, le palier à atteindre n'est plus très loin (peut-être un départ horizontal, il s'agit +/- de la cote des galeries du Chandelier, -100 par rapport au VL)


L'après-midi changement de lieu, direction l'ouest et les galeries trouvées il y a presque deux semaines.

JMichel s'attaque au goulet qui avale la rivière temporaire lorsqu'elle est active, pendant que je pars farfouiller dans le far west (amont de la rivière temporaire). Le lit de ce cours d'eau avec sable, graviers, cupules et gours, est doublé par une conduite forcée de 2m de diamètre un peu au-dessus.

Lit de ruisseau dans la zone active

Tube et gours (zone active)

L'idée est de revoir le siphon amont pour surveiller son évolution. Et ben, pas croyable, il a baissé de plus de 4m en 13 jours. Le conduit est vertical, on aperçoit à présent le fond, ce sera sans doute à sec bien avant la saison estivale (cote -115 environ par rapport à l'entrée du VL)


Siphon amont vu du haut du ressaut. L'eau affleurait en débordement 4m plus haut le jour de l'explo

Revisite ensuite des volumes supérieurs, pour tenter de trouver un passage vers la résonance de plusieurs secondes entendue au-dessus.


Détail paroi dans une des salles

Le meilleur endroit est identifié : une large fracture montant à 60°environ, semble mener à cette résonance qui correspondrait là aussi avec le niveau Chandelier. Belle perspective dans ce coin.


Conduite forcée à mi-hauteur entre actif et pseudo-fossile

Grappe de raisin pétrifiée ?

 Retour au goulet aval où le passage se défend encore par deux blocs récalcitrants plus bas. Ca s'élargit en dessous et un maigre passerait déjà. Il faudra prévoir le pied de biche et on sera vite fixés.

Vers 17h, Félix et Flo sont encore chauds pour poursuivre l'escalade faite par Denis, dans le même secteur (je me doute que tout le monde est perdu dans les descriptions tellement c'est compliqué, on s'y perd nous même). Ils changent la corde d'escalade par un équipement en statique puis vont poursuivre l'explo du secteur. Félix expliquera ce qui a été fait...

JMichel et moi sortons à 18h (quel plaisir de sortir de jour maintenant qu'ils rallongent); Flo et Félix à 21h.

On voulait lever plusieurs interrogations, au final on ressort avec encore plus.