lundi 28 février 2022

Escalades en effectifs réduits au strict minimum

Dimanche 27 Février 2022

participants : Béranger, Félix

TPST : 10h30

La semaine dernière, en stage spéléo, je reçois un mail comme quoi Béranger voudrait aller au Vieux Lion ce weekend, mais que quasiment toute l’équipe est indisponible. Une sortie au VL après toute une semaine de stage ?!? Au final, le samedi, je suis moins crevé qu’attendu, donc je propose à Béranger d’y aller le lendemain si je suis assez en forme, avec confirmation le matin même.

Donc dimanche matin, on se retrouve au VL, pas au top de la forme pour moi, mais ça ira (j’ai réussi à négocier un rdv 30 minutes plus tard que d’habitude).

Pour une fois, on descend assez léger, avec juste mon petit perfo Lidl et deux accus supplémentaires.

Béranger découvre le boyau du vent sous un tout nouveau aspect : la dernière fois qu’il y était, rien n’était élargi, et il n’avait pas pu passer la chicane en Z. Donc découverte pour lui de la suite.

On commence par aller voir le bas de l’escalade faite la semaine dernière par Denis et Laurent, et on détache les cordes en bas de l’escalade. À la question s’il veut visiter la suite ou attaque l’explo, Béranger choisit la seconde option.

On décide de commencer par un petit peu de désob au niveau de la perte de la rivière semi-active, là où Jean-Mi avait cassé un bloc : il y a 3 gros blocs dans le passage : on pourrait probablement passer, mais ils sont assez instables : on essaye de sortir celui du haut, mais il est trop lourd pour être sorti à deux : on s’acharne un peu dessus à la massette, ce qui l’allège un peu, mais toujours pas assez. Il faudrait soit le sangler et le tirer à 3, soit le fendre au perfo (pour les deux autres, je pense qu’il faudra les fendre également si on veut les sortit). On n’a donc presque pas avancé de ce coté là, et on arrête donc pour manger (dès le début, on avait décidé de ne désober que jusqu’au repas, soit une petite heure).

Après repas, on monte dans les galeries supérieures (cf croquis mis à jour).

Béranger améliore le passage de l’entonnoir (I) en creusant un chemin bien plat dans l’argile : en cas de besoin, il devrait maintenant être possible de déséquiper la corde tout en passant sans trop de risque.

On remonte ensuite un premier cran de l’escalade K (le premier cran se faisant bien sans corde) : on reboucle sur la lucarne H, et une vraie escalade U remonte.

Ensuite Béranger déséquipe l’escalade faite la semaine dernière (qui donnait sur le puits N) pendant que je finis d’installer une main courant pour protéger les puits M et N (2 goujons aux deux extrémités, et un amarrage foré à la sortie du puits M.

Je fais ensuite l’escalade en O : coté ouest (P), ce qui semblait une belle galerie n’est qu’une niche sans espoir de continuité, avec quelques excentriques. Vers l’est, un antre passage (Q) redonne sur la salle précédente (nb : au retour, on remarquera un nouveau passage T au-dessus de Q), ainsi qu’un petit passage étroit qui fait 3m vers l’est avant de revenir 2m vers l’ouest avant de pincer (AD). Je déséquipe tout sauf 1 goujon+plaquette (sans maillon), avec Flo qui contre-assure sur les points encore en place. A noter qu’un des pulses n’a pas voulu sortir, donc j’ai dû percer autour jusqu’à fragiliser assez la roche pour le ressortir.

C’est ensuite au tour de Béranger d’entreprendre une escalade, cette fois-ci juste en V, juste en haut de la première escalade de Denis (D) : ce départ, pour remonter dans la faille, avait été vu le weekend dernier par Denis et Laurent. Après 7-8m de dénivelé, on prend pied sur un plancher qui nous sépare de l’escalade de Denis (D) qui est juste en dessous. Juste avant un petit départ (AA) s’enfonce dans la paroi : le départ est impénétrable, ensuite ça semble s’élargir. Le temps que je remonte sur la corde d’escalade en déséquipant, Béranger explore la suite. Ensuite, il installe la corde semi-statique pendant que je visite la suite à mon tour : on avance d’abord quelques mètres presque a plat vers l’est (ie dans la faille, vers le boyau), puis la pente augmente à cause des éboulis au sol jusqu’à devenir quasi-verticale (W). En bas de la verticale, une petite galerie d’environ 25cm de diamètre plonge à 45° vers l’est). Il est ensuite possible de monter en libre dans des blocs le long de la paroi sud de la faille/galerie (nb : la redescente est assez compliquée, car on ne voit plus les prises : je recommande aux suivants d’installer une corde). On arrive ainsi au sommet de la galerie/faille, où il y a de nouveau quelques excentriques, et dont le plafond est bien arrondi (ancienne conduite forcée?) avec des coups de gouges de 15-20cm. Il y a peut-être un départ (AC) désobable au pied de biche (terre et blocs) pour continuer vers l’est, mais aucune visibilité sans enlever au moins quelques blocs). Sinon, il est possible de ramper au sommet des blocs (X) vers l’ouest (juste sous le plafond) : on a ainsi une belle vue de haut. Après quelques mètres, il n’y a plus de sol sur lequel ramper : il faudrait équiper : en face, on voit une suite (Y), qui nécessiterait environ 3m de vire aérienne. Plus bas, on devine une continuité de la faille : je demande à Béranger d’aller à l’escalade K, et je le vois via ce passage. Donc l’escalade K+U serait un accès vers le haut de la faille. Est-ce que ça donne aussi sur autre chose, impossible à dire.

En redescendant, je rajoute une dev la semi-statique qui équipe maintenant V pour plus que ça frotte : on peut donc y monter sans problème.

On fait l’inventaire du matos, et on ressort, bien crevés, après 10h30 sous terre.


PS : j’ai récupéré les pulses pour pas qu’ils s’oxydent et pour les nettoyer

9 commentaires:

masdan a dit…

Vivement l'explo de la résonance... Vous n'avez senti nulle part du courant d'air ?

Félix a dit…

J'ai pas remarqué de courant d'air, mais vu les volumes, ça ne m'étonne pas du tout (sans compter qu'on était proche de l'équilibre thermique)

masdan a dit…

Quand je parle de courant d'air, c'est dans les petits pertuis impénétrables que vous avez trouvé. Bravo pour ce rapport détaillé. Il va te falloir 3 jours pour te remettre de tout ça ... ;-)

Félix a dit…

Je dois avouer ne pas avoir vérifié, mais vu comment tout est interconnecté dans cette faille, j'ai peu d'espoir d'y trouver des courants d'air. Mais à vérifier la prochaine fois au cas où

riton a dit…

Toujours aussi précis le Félix!
Pas de topo en prévision?

Félix a dit…

Il me semble que Laurent voulait faire la topo dès qu'on a fini d'élargir le boyau du vent. En attendant, le fait de continuer les explos de l'autre coté en parallèle permet de mieux déterminer comment organiser la topo et les bouclages.

Après, une topo au fur et à mesure aurait aussi son utilité pour bien caler toutes ces galeries superposées dans la faille (l'escalade de Denis et Laurent il y a une semaine aurait facilement pu être remplacé par une descente depuis le haut si on avait eut une topo complète). Mais d'un autre coté, avec plein de petites séances topo, on augment le risque d'erreurs (et si on peut garder la précision de 1m sur 4km de cheminement, c'est génial pour d’éventuelles jonctions futures)

Dom POULAIN a dit…

La priorité est l élargissement du boyau du vent.
On a un retard technique pour le boyau mais ça ne devrait pas tarder

masdan a dit…

Dom, les nouvelles batteries vont être échangées ?...

Dom POULAIN a dit…

Non