dimanche 28 juillet 2019

Corbières
Dimanche 28 Juillet 2019: Loin de la foule.
Après un rendez vous hasardeux à la bien cachée...cave de Tuchan avec Jean, Annick et François après 10h, montée au site enchanteur de Notre Dame de Faste, face Nord de l'imposant Mont Tauch.
Pour montrer à nos amis du littoral un trou vue avec Laurent, il y a maintenant longtemps (....), 150m au dessus de la source temporaire du site.
L'on trouve rapidement une belle entrée qui pourrait lui ressembler, et qui en tous cas semble située à l'emplacement ou je l'avait pointé. Plusieurs prospections aux alentours, grâce au retour d'une température "normale", ne nous révèle de toute façon pas autre chose.
Le MT1?
Donc bon décaissage à l'abri du vent et de la chaleur. Dans mon souvenir ce probable exutoire fossile était de forme arrondies style conduite forcée. Pas l'aspect du notre, en faille, mais surtout qui ne semble avoir jamais été travaillé! Avancée de 0.50, mais surtout ouverture d'un petit trou par lequel sort un net petit souffle....Pas l'un de ceux que certains qualifient à la "riton", puisque même le sceptique François le ressent! A poursuivre à temps perdu (!!), en s'assurant d'abord qu'il s'agit bien du trou vue à l'époque. La trace d'un tir et d'un forage nous laisse pourtant penser que ce devrais être celui là....D'après Jean qui connaît bien la mentalité locale, une séance à refaire avant la réouverture de la chasse. Une piste remaniée rend l'accès très facile. L'on finis cette sympathique journée par un casse croûte au pique nique de la source, captée depuis 1950. TPES:7H

vendredi 26 juillet 2019

Chandelier : explo tous azimuths

Jeudi 27 Juillet 2019
Trou du Chandelier
Participants : Jean-Luc, Seb, Henri, Etienne, Boris, Laurent
TPST : 13h

Entrée sous terre à 10h puis chrono record jusqu'au point chaud dans le IV (2h30). L'équipe est au top de son potentiel. Henri qui comptait rester dans le réseau II nous suivra finalement dans les tréfonds du massif.
On est assez nombreux pour poursuivre des objectifs multiples. Et c'est ce qui va se passer durant près de 8h à tel point qu'il est impossible de tout décrire dans le détail.
Donc dans les grandes lignes :
Une équipe à l'escalade de la cheminée du vieux corbeau, avec Etienne en pointe qui va s'élever de 30m environ en 3h. En haut il y a un méandre étroit sur 2,5m puis c'est noir avec un super écho. Il y a une bauge de loir pas très ancienne. La quête de la surface se poursuit...

Etienne en pleine action



Pendant ce temps avec Boris et Jean-Luc on poursuit les explorations dans plusieurs réseaux annexes. Un premier puits équipé ne donne rien, mais en poursuivant un affluent nous retombons dans un aval visiblement encore actif en hiver. Nous sommes rejoints par Seb.

Arrivée sur nouveau puits
Un nouveau puits est descendu en désescalade. Derrière il y en a un autre mais au départ étroit et pas très ventilé. Par contre nous découvrons plusieurs cheminées actives assez majestueuses par une nouvelle galerie annexe. Ce secteur est très densément creusé, avec des zones de transfert vertical mais aussi des tronçons en conduite forcée horizontale. Dans une des cheminées je découvre même un morceau de bois alors que nous sommes encore à plus de 100m de la surface à cet endroit.





Nous explorons ensuite un autre soutirage, déjà en partie visité lors de la dernière explo. Dans ce secteur nous ne parvenons pas à descendre, le point bas est colmaté et nous nous arrêtons sur une nouvelle et superbe cheminée après avoir escaladé un toboggan.
Plus en aval dans la galerie fossile principale du IV, nous poursuivons l'exploration d'un autre affluent fossile dans une belle galerie plate et perchée. Le terminus, là aussi, est constitué d'une grande cheminée d'au moins 20m, mais pour la première fois de la journée, entièrement fossile.

En parallèle, la galerie principale est équipée en MC pour pouvoir éviter le méandre inférieur. A l'aval de cette galerie il existe un autre puits de belles dimensions et qui résonne pas mal. Mais nous avons épuisé les cordes et l'explo sera pour la prochaine fois.

Equipement main courante
Il est déjà presque 19h après tout ça, et certains se rapatrient vers le point chaud. Avec Boris nous tentons un joker et partons dans le "boyau du vent" situé dans le même secteur. Ce conduit, très ventilé comme son nom l'indique, avait été sondé par Seb sur une vingtaine de mètres. On comprend vite pourquoi il n'avait pas été poursuivi : l'engagement est sévère même très sévère, c'est un tube pleine roche très corrodé et étroit où on peut rarement se retourner. Mais le zef est puissant. On parvient à progresser entre quarante et cinquante mètres. Une dernière étroiture me bloque sur toute la longueur du corps, mais Boris est parvenu à passer. Derrière c'est jackpot !
Boris explore une galerie déclive de 4X5m entrecoupée de deux anciens siphons, puis aboutit après 60m dans une salle de 20m de diamètre, percée sur le bord par un large puits-cheminée bien décapé. Le niveau de ce réseau se situe sous celui du collecteur du Chandelier, c'est donc notre meilleur candidat pour aller vers le Blau, avec une suite évidente et du courant d'air.

Malgré tout, s'il faut calibrer le boyau, il va y avoir un sacré chantier. La délivrance pourrait venir du puits non descendu à la fin de la main courante (paragraphe précédent), qui est dans le même coin et pourrait shunter le boyau. Cette descente devient du coup prioritaire.

On se retrouve tous au point chaud pour annoncer la bonne nouvelle et prendre une collation. Après cette riche journée qui a vu bien augmenter le développement du réseau, les priorités se recentrent donc pas mal. A noter que nous n'avons pas eu le temps de sonder le siphon de sable du cours principal du Chandelier. Il faudra aussi lui consacrer du temps, d'autant que les néoprènes ne seront plus nécessaires jusqu'à l'automne prochain.

Nouveau chrono au retour, 2h40 du point chaud à la sortie, temps encore impensable il n'y a pas si longtemps avant les derniers aménagements et l'augmentation des automatismes de l'équipe désormais bien habituée à la cavité.

PS : si les lecteurs du blog non connaisseurs du réseau n'ont rien compris à ce CR, c'est normal...

dimanche 21 juillet 2019

Aérologie souterraine

Dimanche 21 Juillet 2019
Trou du vent du Blau, Chandelier et Feuilles
Participants : Jean-Luc, Dom, Henri, Alex, Laurent
TPES : 4h

Après avoir échappés de justesse au Tour de France, on se retrouve un peu avant 10h au parking de l'Escale pour le premier acte d'une série d'expériences aérologiques réservées à la période estivale.
La météo n'est pas avec nous avec un temps couvert qui le restera jusqu'à la fin et une température modeste (23°environ).

Ce projet qui mijote depuis quelques temps pourrait potentiellement nous apprendre pas mal de choses sur la ou les connexions entre le système semi-actif du Blau restant à découvrir et le système fossile du Chandelier.
Nous avions déjà déterminé de façon purement qualitative, avant la découverte du Chandelier, une relation entre les deux cavités.
Aujourd'hui on passe à la vitesse supérieure avec plus d'organisation : mise en place de sections bien définies pour chaque trou, mesures initiales à l'anémomètre, puis mise en pression par le Blau et synchronisation du temps de réponse au Chandelier grâce aux portables mis en haut-parleur.

Après avoir bouché hermétiquement le trou des Feuilles (fuite du Blau), on élabore un joli bouchon amovible au Trou du Vent avec des sacs de paille et de la mousse végétale (très efficace).

Accès

Une montgolfière au trou du vent c'est moins spectaculaire qu'à la Verna...

Bouchon trou du vent
Première constatation, seulement une partie du courant d'air estival est en place au trou du vent : seule la faille Parkinson doit apporter de l'air, et le siphon aval doit toujours être en eau, empêchant l'air du nouveau réseau de parvenir jusqu'à l'entrée. Le débit d'air nest que de 1mètre cube/seconde environ. On laisse une ouverture de la taille d'un sac de paille et on fait une première mesure à 11h20.
La vitesse du courant d'air est de 4,2 m/sec.

Jean-Luc et Alex restent au Blau pendant qu'avec Dom et Henri on monte au Chandelier, où la vitesse dans la section calibrée est de 7,2m/sec (débit avec la porte ouverte bien supérieur au Blau avec 3 mètres cube/seconde).

L'expérience démarre, avec Alex en relais sur le portable et Dom au chrono. Jean-Luc bouche hermétiquement le Blau à 11h44. 30 secondes plus tard, l'anémomètre qui fonctionne en continu au Chandelier enregistre une première impulsion d'augmentation de vitesse (0,2 m/sec puis crescendo), qui ne reviendra plus à sa valeur nominale. A 6minutes, l'augmentation s'accélère de manière plus franche. La vitesse passe à 9 m/sec. On pense alors que ça ne bougera plus.
Mais de manière surprenante, la vitesse va continuer son ascension jusqu'à une phase de plateau vers 12h10, soit 26mn après le début de l'expérience. La vitesse va alors dépasser les 12 m/sec !

Nous stoppons l'expérience pour aller manger et le trou du vent du Blau est débouché.
Nouvelle mesure à 13h15 : la vitesse au Blau est de 4,4 m/sec, à peine plus élevée que la valeur de 11h20 (il faut dire que les conditions météo bien que très peu dopantes pour le courant d'air sont restées remarquablement stables donc contre toute attente propices à cette expérience).
Nouvelle mesure également au Chandelier à 13h30 : la vitesse est retombée précisément à sa valeur nominale du jour : 7,2 m/sec !

Conclusions : cette expérience ouvre des perspectives, et il faudra poursuivre la collecte de données lorsque tout le courant d'air sera amorcé au Blau.

- la jonction aérologique entre les deux systèmes ne fait plus aucun doute.

- la première impulsion à 30 secondes pourrait correspondre à l'onde de perturbation se propageant théoriquement à la vitesse du son. En négligeant les pertes de charge, cela mettrait en évidence un trajet de 9000m, à savoir exactement un parcours Blau - réseau IV - entrée du Chandelier. Alléchant !

- la grande inertie de la mise en pression (25mn) pourrait être liée aux grands volumes d'air à comprimer tout au long du parcours (ce qui a déjà été découvert est assez en phase avec cette théorie).

- A noter qu'au cours de l'expérience, le fait de déboucher le Blau quelques minutes n'a pas d'incidence sur l'augmentation de vitesse au Chandelier, démontrant là aussi la grande inertie du système lorsqu'on parle de volumes d'air.

Dans tous les cas cette recherche est à poursuivre et on pourrait prochainement espérer localiser le tronçon où s'effectuerait la jonction, avec par exemple des binômes sous terre aux points-clés.
L'expérience inverse pourrait également démontrer une capture d'une partie de l'air du Chandelier par le Blau lorsque le siphon aval sera désamorcé.
A suivre...

dimanche 14 juillet 2019

Samedi 13 et Dimanche 14 Juillet 2019: Une virée dans l'Est....des Corbières.
Sur l'initiative de François, président du CDS, et dans le cadre des études menées par le GEK de Henri Salvayre, weekend consacré a des aménagements d'accès a des cavités noyées de l'Est des Corbières.
- Samedi après 11H, je retrouve après quelques contre temps, due au mauvais état de la piste, François, Jo et Franck à "l'aven Jean Pierre"au dessus de la résurgence de Font Estramar à coté de Salses (66). Le rencard avec des membres du GEK a d'ailleurs été totalement loupé, puisque ces derniers ont compris que l'on devait les retrouver....devant la vasque de la résurgence!
Continuation de la désobstruction de ce "trou"découvert par Jean Pierre Faixo collègue à Salvayre.
Modeste -3.5m sur un lapiaz ultra-colmaté, quelques mètres sous un forage situé pile poil à l'aplomb du terminus inférieur du labyrinthe noyé de Font Estramar. Des études très poussées auraient permis de détecter des vides entre le plafond des conduits et la surface dans ce secteur. D'où l'idée d'ouvrir là un accès direct pour les futures plongées d'exploration....C'est loin d'être gagné car la lacune est ici supérieure a 100m!Si la chaleur est étouffante au fond, la vue splendide et la bonne ambiance compensent un peu....Avec nos petits moyens artisanaux, avancée aujourd'hui de 0.50m!
TPES:5H. Passage dans un horrible temple de la consommation dans la plaine, pour faire le plein de réhydratant, puis l'on dépose le sportif Franck aux gorges de Gouléroux à Tautavel. C'est un malin car c'est lui qui souffrira le moins de la chaleur en rejoignant Paziols par les gorges....Notre retour seras un peu plus épique: un cailloux heurté par la camion de François vas lui détériorer une roue. Et il arrive à Tuchan....sur la jante!Chic....il y a un garage juste à l'entrée du patelin....sauf que le garagiste en question, nous dis quasiment texto: allez vous faire foutre!!!Même le calme François est a deux doigt dans perdre son sang froid!Quand sur la même route apparaissent Jean et Annick, qui ont le même camion. Essais de la roue de secours de Jean  qui ne correspond pas, et finalement pose
de la roue de secours de François....qui est crevé! On la colmate avec un reste de bombe anti-crevaison et un coup de gonfleur de notre charmant mécano!L'on ne trouve pas Jean Pierre chez lui et soirée et
nuit au site de la source chaude au bord du Verdouble.
Le camion et sa roue malade.
- Dimanche: Remise des idées en place pour moi par une baignade dans la paradisiaque gorge. Puis montée par piste et sentier à la Caune de Sants N°2 proche. Un chantier du GEK 10 ans plutôt, qui leur avait permis d'accéder à un bout d'actif pénétrable s'arrêtant sur un siphon. Déjà il faut trouver le
La Caune de Sants N°2
trou, et François pas trop remis de dégustation de la vodka de la veille au soir nous fait bartaser trop haut. L'on finis quand même par ouvrir ce sentier digne des autoroutes du Sud!Quand à la sécurisation de l'entrée du trou, c'est une autre histoire....Un peu une petite soeur de la trémie du
Pause au bord du Verdouble
Chandelier avant sécurisation....mais en plus pourris!Avec un madrier qui était sur place l'on arrive a faire tomber un bel 'immeuble" très menaçant, mais l'on s'en tiendra là pour aujourd'hui. L'affaire est sérieuse et demanderas des moyens et de la réflexion. De mon avis un système de "cages"comme au
"L'aven" Jean Pierre
Matte Arnaude N°2 serait la solution.TPES:3H. Retour au frais des arbres de la source. Puis l'on finis par trouver le sympathique Jean Pierre, viticulteur et spéléo local.Qui est très impliqué dans la mise en valeur des eaux souterraines dans ce secteur de plus en plus touché par la sécheresse.
Forage de Font Estramar
Un weekend sympathique, mais vite passé.

dimanche 7 juillet 2019

Samedi 6 Juillet 2019: En petit comité.
Sur l'initiative de François, notre président de CDS, journée de prise de contact avec des éducateurs spécialisés, secteur judiciaire. Qu'il connaissait depuis un colloque sur l'inclusion sociale.
La très classique traversée du 1 au 2+2bis de Trassanel.
Du CLUB, Denis est aussi présent, pour accompagner: Alexandre, Willy et sa fille Lauriéna, Patrick et Franck. Rentrée à 8 vers les 11H30. Un petit intermède au frais dans une chaleur insupportable du
levé au couché....Tout le monde ce débrouille très bien et certain ont déjà fait de la spéléo.
Il doit il y avoir quelque chose là dessous....
La constatation que je fait avec Denis, c'est que plus que de d'habitude la sécheresse généralisé ce fait sentir dans la grotte....Casse croûte en bas du P12 et 2 bis. Avec visite de quelques annexes que je ne connaissaient pas. Les 4 éducateurs ont pour projet avec François de faire des sorties spéléos avec des jeunes en difficultés dont ils s'occupent. Bien des choses doivent être mises au point pour que ça marche. Et l'on pense que la prochaine sortie ce feras avec les référents qui sont en contact régulier
Les porteurs du projet.
avec ces jeunes. TPST:5H15. Et la suffocation nous reprend dés la sortie du 2, pour ne plus nous lâcher avec Franck et François avec qui je casse la croûte à la base. L'on trouve quand même le courage d'aller zieuter quelques entrées qui pourraient agrémenter le parcours d'un "sentier karstique" en projet sur le secteur: escalier, louche, un départ de trou que je connaissait pas juste en amont des
Denis et Franck
escaliers. Aven du Pech de Laure ou une aspiration monstrueuse s'enfile vers le bas, et non vers le passage à -2 repéré il y a quelques années, trou juste à l'Ouest baptisé sur le champ trou de l'hélicrise, plante très présente sur la zone. Affaire à suivre après l'été. TPES:1H30.