lundi 28 février 2011

Trou de la Dent : d’autres photos

En complément de l’article de Jean Marie, j’ai mis quelques photos sur Picasa. L’album est accessible à cette adresse : https://picasaweb.google.com/ecousin/2011FevrierTrouDeLaDent#

dimanche 27 février 2011

Trou de la Dent : l’obturation est complète

Dimanche 27 Février 2011
Trou de la Dent à Trassanel
Laurent, Félix, Jean Michel, Sylvain, Claire, Edouard, Sybille, Guillaume, Jean Marie (+ Nicolas)
Et de nombreux membres du club qui se sont arrêtés au 1° objectif !
TPST : 4h ; 3 mètres de 1° …
Double objectif : passer une bonne journée à la fête de clôture de la saison truffière. De ce coté là : plein succès !
Messe avec bénédiction des chênes truffiers (je n’ai pas osé amener les burins et massettes). Les prières quant à la météo n’ont pas du être du goût du Décideur : copieuses trumades avec grêle, grésil qui ont écourté la démonstration de grattage/repérage des truffes par les chiens. Excellent repas…aux truffes bien entendu. Jean Claude et Christiane en habit de zorro et fantomette !
Coté spéléo : initiation de Nicolas (ami de Guillaume et Séverine). Passage en douceur de la trémie par Jean Michel le Tréminator. Aucun tir : juste quelques coup de pied de biche. Malheureusement toutes les suites redonnent sous le ressaut d’entrée : jonction à la main.
Le courant d’air est faible  dans la trémie et quasi inexistant dans la galerie alors qu’à Trassanel II c’est le cyclone.
Cavité à revoir par temps chaud et topo à faire pour la situer par rapport au trou de la Soufrière. En espérant que ce  dernier retrouve la galerie de l’autre coté de la trémie.

jeudi 24 février 2011

La Mateille Topo / Explo suite

 

Dimanche 20 Février 2011

En complément de l’article de Sylvain.

En fait je voulais juste publier les photos mais je ne peux m’empêcher de rajouter quelques commentaires.

Coté “topo”, Sylvain, en initiation n’a pas réussi à lire le suunto (il visait dans l’alu) et Henri à décidé que le décamètre était plus fiable que le lasermètre. Ils ont donc commencé cette topo au décamètre et au sextant… Gageons que le dessin sera réalisé à la plume d’oie sur parchemin !

Toujours dans la rubrique “nostalgie” l’internaute attentif remarquera le petit objet jaune sur la poitrine d’Alain : un jumar modèle 1970 qu’il a reçu pour sa première communion !

A ce train là, pour la  journée “perfectionnement technique” Henri initiera au maniement de l’escarpolette et Nicolas à la remontée avec la corde à noeud…

Coté “explo” tout s’est bien passé en dehors de l’absence de suite intéressante.

Coté “classique” nous voila partis avec 2 cordes pour 3 puits. Avant d’atteindre ceux-ci (magnifiques au demeurant) nous passons en oppo un méandre bien visqueux. Pour équiper en vire il y a un amarrage tous les mètres, mais nous n’avons pas de corde. C’est pas bien dur, mais à la moindre glissade je me retrouverais 10 mètres plus bas… Je commence à gueuler et Sylvain consent à équiper le passage le plus large avec une vieille corde de désob… Ca me rassure…

Sylvain à raconté la suite dans son article.

Ci dessous vous retrouverez : la coulée blanche découverte en 1°; le Bugarach et son pâtre au long bâton, Sylvain passant les clôtures en fosbury (la prochaine fois il le fera avec tout le matos) et Henri en mauvais état (conséquences de l’initiation de Patrick à la topo ?)

 

Green Day

Grosse intuition ce matin au réveil après avoir fait du calcul mental une partie de la nuit. Je devais faire la tournée des sources en fin d'aprem mais je ne tiens plus, je démarre la voiture et monte direction Camps sur Agly.
Premier arrêt au pont de Camps et je n'en crois pas mes yeux : la rivière est déjà toute verte !!!
La fluo est dehors...mais par où est elle arrivée ?
Départ en trombe vers la source de la Pause et là bas...rien...une eau cristalline. Nos espoirs les plus osés seraient ils déjà vérifiés ?
Direction source de l'Agly, descente au pas de course et décharge d'adrénaline : la source est verte, le message est clair : trou de la Pause branché sur le collecteur, transfert hyper rapide, qq heures ont suffi pour faire la distance malgré le faible débit d'injection.
En plus du plaisir enfantin de voir la fluo, c'est une satisfaction personnelle de voir la réalité correspondre aux théories sur ce karst et son bassin versant hypothétique que j'avais publié il y a pile poil 20 ans dans le cadre des "projets jeunes".
Il faut maintenant aller voir plus bas : on dirait que c'est déjà la fin du passage du colorant à la source.
la coloration verte est détectable à l'oeil nu en contrebas de la source
Jusqu'où la fluo s'est elle propagée ? Je repars direction les gorges de Galamus.
Je ne suis pas au bout de mes émotions; arrivé sur place, des gens discutent et s'interrogent en regardant la rivière. Je m'arrête : c'est super vert....
La preuve par l'image :
au début du canyon de Galamus

de mieux en mieux


baignade radioactive



le coin que l'on connaît tous




On a coloré tout le canyon débitant son mètre cube par seconde avec 5OOg de fluo à peine, c'est visible jusqu'à Saint Paul de Fenouillet à 11h du mat (je ne suis pas allé plus bas).
Un traçage peu discret donc mais qui deviendra certainement une référence en terme de rapidité. Il faut maintenant attendre les résultats du fluorimètre dans qq jours pour savoir plus précisément la vitesse de transit dans le karst.
D'ores et déjà, l'enjeu du prochain camp d'été est tout trouvé : on a le trou, le zef et la certitude d'une connexion avec la rivière souterraine la plus rapide du département.



recherche encadrant

HENRI recherche un encadrant pour sortie initiation-découverte à Bufo Fret(Bugarach),pour ce
Samedi26/02.Pour ceux qui ne connaissent pas encore le trou...ça vaut le coup!!
Mon téléphone:04.68.31.65.20

mercredi 23 février 2011

coloration au trou de la Pause : c'est parti !

mercredi 23 Février
participants : Karel, Christophe, Laurent
TPST : 2h

Nous nous retrouvons à 10h au départ de la piste du col de la Lucio. Nous filons d'abord placer des fluocapteurs au charbon actif à l'emergence de la Pause qui débite 150 à 200 l/sec aujourd'hui. Ils serviront de contrôle de passage de la fluo au cas où celle ci difflue ou bien ne sorte pas à l'Agly.
Une demi heure plus tard nous sommes devant la grotte qui exhale ses 200 l/sec.


la source de l'Agly
Nous sommes obligés de nous mettre en slip pour entrer dans la résurgence avec le fluorimètre à cause de la hauteur d'eau. Nous trouvons un coin idéal pour placer l'appareil



la sortie vue depuis l'intérieur de la grotte
Une belle ambiance aquatique et un vacarme assourdissant accompagnent les manips. Nous réalisons qq photos et mettons en route le capteur



rupture de pente dans le collecteur



photographe photographié en petite tenue dans la rivière

Nous ressortons et réalisons le mélange orange en aval de la source, nous conditionnons le tout dans un bidon de 10l et montons sur le plateau.

Descente dans le trou de la Pause vers 12h et injection du colorant dans le premier méandre actif. Le débit a fortement diminué depuis la veille (0,3 l/sec contre presque trois fois plus). Malgré tout, le colorant s'évacue bien dans la suite. Si tout va bien, la confluence avec d'autres actifs plus forts pas très loin en aval devrait faire son oeuvre. Christophe et Karel prennent d'autres photos (voir blog du SCM).

Nous ressortons pour aller manger à la bergerie de la Reilhe puis chacun rentre chez lui en songeant au parcours souterrain de la fluo. Alea jacta est...













La Mateille en 3 actes, topo, première, classique.

dimanche 20 février 2011

participants : Patrick, Henri, Guillaume, Jean-Michel, Jean-Marie, Alain C., Sylvain

TPST : 7h, 10 mètres de première

Malgré la défection de Félix, nous sommes tout de même 7 à nous retrouver dans le brouillard à l'entrée de la Mateille.

L'objectif est double. Refaire la topo de la cavité et notamment de la nouvelle branche , et poursuivre l'exploration de la faille découverte précedemment.

Le matin, Henri m'initie donc patiemment à la topo, avec l'aide de Patrick et nous parvenons jusqu'à l'entrée du nouveau réseau.

Nous rejoignons les 4 autres à la salle à manger pour le repas. Ils sont en fait encore dans la faille. Après avoir revu la partie équipée lors de la dernière sortie, ils sont parvenus à pénétrer la faille en direction du nord. Après une descente équipée de 6-7 mètres, on parvient sur un élargissement, décoré de belles coulées blanches. Malheureusement, la faille se rétrécit de nouveau. Je descends encore sur 5-6 mètres dans une partie très étroite et entièrement calcitée, suivi par Henri. Desous, çà continue toujours, avec un bon courant d'air mais travailler dans ces conditions d'étroitesse s'avère impossible.

L'après-midi, Henri poursuit la topo du nouveau méandre avec l'aide de Patrick. Les autres récupèrent tout ce qu'ils peuvent de cordes pour aller visiter le réseau descendant à -122m. Belle succession de puits, un peu plus arrosés et donc moins propres que l'autre partie. Bien que Jean-Michel raboute tout ce qui lui reste (dyneema, etrier...). Il nous manquera en fait un bout de corde de 10 mètres pour atteindre le fond.

Nous sortons vers 17h, une fois n'est pas coutume sous un beau soleil.

mardi 22 février 2011

Reco en solo à la Pause

mardi 22 février

participant : Laurent

TPST : 2h TPES : 3h

Après un abandon stratégique ritonien, je me retrouve seul pour aller préparer le terrain pour la coloration de mercredi.

Le but est d'élargir pour accéder à l'affluent où la fluo doit être déversée. La styx est de rigueur et le perfo est conditionné dans une vieille néoprène.

J'arrive sur place à 13h sous un climat apocalyptique et rentre sous terre. Il a beaucoup plu depuis hier, ça pisse de partout. En descendant dans le premier méandre, un bruit d'actif plus conséquent se fait entendre : c'est la bonne surprise; un joli ruisseau parcourt une zone relativement sèche d'habitude, on pourra colorer d'ici...

J'essaie quand même d'avancer dans l'actif mais impossible sans remplir le kit de flotte et être traversé du col de la combi aux bottes par le ruisseau dans lequel il faut ramper par deux fois.

Je renonce et me rabats sur le chantier du réseau fossile auquel je décide de coller une gifle avant de partir. Un puissant courant d'air alternatif est présent malgré les hautes eaux et on entend distinctement l'affluent de l'autre côté du chantier, l'ambiance est jurassienne...

Le travail accompli je ressors et me dirige vers la source de L'Agly : un joli torrent de 150 l/sec sort de la grotte; une fois dedans le spectacle est grandiose au niveau de la petite cascade, on dirait les rapides de Cabres.; le collecteur à découvrir là derrière doit être vraiment sympa.

Ensuite ultime visite pour aujourd'hui, l'emergence située en bas de la grande vallée sèche de la Pause. Une dernière surprise m'attend : le débit de cette source est équivalent à celui de la source de l'Agly, la turbidité est la même et la réactivité à la pluie de la veille identique, c'est un sacré torrent qui sort de la montagne.

Il y a donc un autre système karstique fortement réactif qui se cache là derrière et il sera impératif de contrôler aussi cette emergence lors de la coloration, d'autant que le trou de la Pause est situé sur une zone charnière des bassins versants, presque 300m en dénivellation au dessus. Espérons qu'on pourra lever une partie des mystères du coin avec le traçage...

Sur le chemin du retour je passe à l'emergence de Cubières qui elle n'a pas commencé à réagir.Il y a vraiment une grande différence de strucure entre ces différents karsts pourtant proches.

jeudi 17 février 2011

courbe degrossie

jeudi 17 février 2011

Je ne résiste pas à la tentation de vous montrer la courbe de restitution du colorant à la source de l'Escale (Montjoi) une fois dégrossie par Christophe; c'est bien plus parlant que sur l'écran du portable et apporte des éléments nouveaux
Cette courbe est un cas d'école de karst bien organisé : la fluo est arrivée directement dans un collecteur principal en écoulement libre. La zone noyée doit être cantonnée à l'aval du système.
Cette rivière souterraine mythique commence à prendre corps, cette expérience est vraiment très enrichissante...

On parle ici de gros, de très gros réseau...la résurgence peut charrier 6 ou 7 m3/sec en crue.
Il n'y a plus qu'à se bouger et réattaquer dignement la perte de Bouisse si on veut vivre la grande aventure avant d'être trop vieux....avis aux forces vives du département.


mercredi 16 février 2011

tracage à Bouisse : les resultats

mercredi 16 février 2011

participants : Laurent, Christophe

Ce matin nous sommes allés récupérer le fluorimètre à la source de l'Escale (Montjoi) qui était sur place depuis deux semaines.

Beaucoup de progrès techniques ont été faits depuis l'époque où nous utilisions des granulés de charbon actif dans des bas nylons : nous pouvons désormais obtenir les résultats et la courbe instantanément.

Tout a bien fonctionné et après quelques manips la restitution apparaît sur l'écran de l'ordi.

Verdict : début de sortie du colorant 58h après injection; un seul pic ce qui signifie un conduit unique entre perte et résurgence (pas de diffluence).

La vitesse linéaire est assez faible, environ 32m/h, pour une dénivellation de 275m. A cela deux explications qui peuvent être complémentaires :

-une importante zone noyée à proximité de la résurgence (confirmée par la partie droite de la courbe qui met assez longtemps à décroître)

- un réseau souterrain peu linéaire

Par contre une montée des eaux constatée à la source peu de temps après le début de la fonte de la neige sur le plateau tendrait à indiquer une bonne organisation et un drainage rapide plus en amont, ce qui serait cohérent avec la structure géologique (apparition du substratum imperméable en amont sur le Milobre de Bouisse et le mont Cantaloups, et karst barré à la source, avec présence de remontées d'eau tiède au niveau du captage de Montjoi)

Il reste à colorer la perte d'Aigues Vives pour confirmer ces hypothèses, peut être dans le courant du printemps.

En tout cas, c'est un pas de plus de franchi dans la connaissance de ce gros massif, véritable chateau d'eau des Corbières.

Les courbes et la carte sont consultables sur le blog du SCM

lundi 14 février 2011

Trou de la Candeleto - Dimanche 13 février 2011

çà sent bon au trou de la Candeleto.

3ème dimanche de désob. J'ai amené une bonne gamate pour vider la terre restée sur place. Il fait moins froid que les autres jours. Le courant d'air qui filtre entre les pierres est moins sensible. Il a tendance à s'inverser de temps en temps. La difficulté est de savoir vers où désober. L'air arrive de chaque ôté du boyau. L'autre problème est d'avancer en respectant la clef de voûte naturelle composée de gros blocs calés avec de la terre. Au bout de 7 où 8 gamates et deux heures et demi de grattage, on voit plus clair dedans mais plus sombre dehors car il se fait tard. A la dernière inspection, j'aperçois un petit trou passé inaperçu. Il est aussi ventilé que les autres et semble venir du sous sol. Et si la solution était vers le bas ? Je gratte frénétiquement. Une grosse pierre vient enfin et là, miracle : l'air sort de manière décuplée. Il est 18h15 et la nuit arrive.
Que de beaux rêves en perspective.




dimanche 13 février 2011

Trou de la Dent : dévitalisation en cours


Samedi 12 février 2011
participants : Jean Claude, Guillaume, Claire, Jean Marie
TPST : 6h 


Photos sur :
https://picasaweb.google.com/FALGAYRAC/DesobAuTrouDeLaDent?authkey=Gv1sRgCJyozZyx0d6SIw&feat=email#



Rendez-vous à 9h30.

Heureusement nous avons le quad de Jean Claude et le Hilti de Guillaume (celui du club est en panne)








Après l’aménagement des 2 ressauts avec des prises en fer à béton nous attaquons l’étroiture à gauche avant la galerie. Le courant d’air remontant est net. La coulée de calcite nous em… sérieusement. Trop mou pour tirer, trop homogène pour se fracturer. Nous la pelons comme un oignon, couche après couche… et atteignons les blocs calcités de la pointe du burin juste à l’heure de remonter casser la croute.


Destruction de la coulée. Notre diverticule est derrière.


Bonne grillade au soleil à l’abri du vent et retour vers notre coulée. Guillaume attaque « à la Parisienne » tête en bas, hilti en bout de bras ; en dégommant les blocs un à un. J’en profite pour faire quelques photos dans la galerie.


Galerie du type Trassanel III


Guillaume est presque passé. Je le remplace pour les derniers blocs puis lui laisse la place pour le passage (je sais que moi, je ne passerai pas). Il passe donc, dégage les blocs pour m’agrandir le conduit. Je le rejoins : sous nos pieds la coulée se recolle à la paroi. Seul un orifice de la taille d’une bonde de baignoire est ouvert ; et sans aucun courant d’air.
Ce dernier descend nettement du plafond ! De la trémie que nous venons de traverser.
Nous remontons et attaquons une faille sur la gauche. J’avais repéré un net courant d’air la semaine dernière. Au hilti nous éclatons un bloc plutôt récalcitrant et nous nous retrouvons au cœur de la trémie. Nous nous créons une petite poche en évacuant bloc après bloc en guettant le moindre signe de mouvement…
Tout à l’air de tenir. Un dernier pavé nous empêche de passer dans un conduit remontant entre la paroi et la trémie. Le courant d’air descendant est toujours aussi net.

A revoir par temps froid pour vérifier que le courant d’air ne vient pas d’un trou proche (soufrière…)


mardi 8 février 2011

collective au trou de la dent

Dimanche 06 Février
32 participants dont 22 sous terre



Rendez vous était pris ce dimanche pour une grillade champêtre et surtout pour poursuivre l'explo du trou de la Dent à Trassanel.
La météo est fantastique pour un début février et un gros paquet de personnes répondent présent en ordre dispersé (chacun s'est fait sa propre idée sur l'horaire...).
La sortie a été annoncée "tout public", mais vu le nombre de personnes, les enfants et les non-spéléos, un petit groupe composé de Patrick, Jean François et Laurent descend dans le trou à 10h30 pour vérifier que tout est "sécurit"et pour baliser si nécessaire.

une journée d'hiver qui ressemble à une fin de printemps


relève du club
Bien nous en prend : un bloc de 200kg au sommet du second ressaut menace de s'effondrer sur un malchanceux. Nous ressortons et stoppons toute vélléité de pénétration du groupe.
Je repars avec Henri pour assainir l'atmosphère pendant que le reste du groupe se baffre à l'extérieur. Vers 13h30, tout a été purgé et l'équipe peut rentrer sous terre. La salle du fond, en fait une galerie et précédent terminus, est orientée sud-nord. Elle est traversée et plusieurs équipes se forment pour dénicher la suite pendant que d'autres encadrent les plus jeunes du groupe, qui parviendront sans encombres au fond.
En milieu d'après midi, les "novices" sont ressortis. Le noyau dur du club, scindé en trois groupes, creuse et burine de tous côtés. Au fond, une trémie calcitée barre la suite, quelques mètres sont gagnés mais le courant d'air ne décoiffe pas. A l'autre extrêmité de la galerie, une autre trémie laisse entrevoir une suite étroite dans les blocs.
Enfin, dans la zone médiane, plusieurs passages sont découverts. Un trou noir dans un barrage de calcite devra être atteint avec de plus gros moyens mais pourrait éventuellement être shunté par un autre passage. Dernier point d'interrogation, un passage soufflant entre les blocs dans la zone d'accès à la galerie.
Au final, un bout de réseau III a donc été découvert mais de gros bouchons compromettent une exploration facile. La cavité est à revoir par temps froid ou très chaud pour mieux pouvoir pister les courants d'air.


la salle qui est probablement un tronçon de la partie inconnue du réseau III de Trassanel



Une partie de l'équipe





Relève de la relève








dimanche 6 février 2011

Trassanel, la suite ?


Jeudi 3 Février 2011
participants : Jean Claude, Christiane, Claire, Jean Marie
TPST : 3h ; 2h30 m de première



Henri et Félix avaient attaqué il y a qq semaines la désob d'une taupinière un peu en dessous du trou de la souffrière à Trassanel. La topo positionnait ces 2 trous 30 mètres au dessus du niveau III de Trassanel, légèrement après le terminus ouest de ce réseau.
Il y a 15 jours JClaude, Alain et JMichel ont poursuivi la désob. JMichel avait annoncé : 1 tir et ça donne sur un petit puits ; on entend tomber les cailloux (voir articles et photos sur le blog).
Je pensais à un fantasme de plus...
 
Ce matin je devais aller me ballader chez JClaude.
Claire me demande : qu'est ce qui est prévu comme spéléo ?
_ Pas grand chose, c'est surtout pour manger avec JClaude et Christiane ; puis on ira faire un tir au trou de la dent et on rentrera.
 
Vers 13 heures je perce la paroi explosée par les tirs précédents. La mèche tombe sans cesse sur des vides.
Le tir donne un résultat foireux. Mais au pied de biche les blocs fracturés se détachent facilement.
En quelques minutes le noir apparait, le courant d'air soufflant augmente au fur et à mesure que le trou s'agrandit...




Ca passe ! Désescalade de 3/4 mètres. Nous tombons sur une petite salle, bouchée en bas, mais nous escaladons le coté opposé. Redescente sur une trémie venant de la surface (la soufrière ?). La trémie bute sur la paroi, le courant d'air remonte à travers les blocs. Nous creusons 2 heures. La trémie est bien calcitée. Vers 17 heures, 3 blocs bien calés laissent deviner un départ de méandre. Je me décourage à essayer de les sortir. Un dernier effort pour au moins voir ce qu'il y a dessous. Et miracle ; les 3 blocs s'éboulent. Nous passons. Petite salle. Une nouvelle trémie nous bloque mais derrière une belle galerie se devine. Nous devrons être nombreux pour sortir tous ces blocs, mais derrière c'est sur, il y a qq chose. Nous sommes à -15, soit encore 15 mètres au dessus du réseau III...

Ci dessous : qq photos de la journée du 06 février. Laurent rédigera un article prochainement

Pique-nique devant l'entrée du trou




Beau tronçon de galerie (du niveau III de Trassanel ?)

vendredi 4 février 2011

coloration à Bouisse


mercredi 02 février
participants : Laurent, Henri, Christophe, Alexandre

Ce mercredi nous avons poursuivi les travaux de la campagne de coloration de la commission scientifique du CDS pour 2011.
Le programme est ambitieux grâce au prêt d'un appareil révolutionnaire, un fluorimètre, par la FFS. Cet appareil effectue lui-même les analyses et emmagasine les données sur une carte electronique. Pas moins de 5 traçages sont donc prévus d'ici la fin de l'hiver.
Après celui des Bailleurs effectué par le SCM il y a une dizaine de jours, nous enchaînons donc avec celui de la perte de Bouisse.


mise en place de l'appareil de mesure à la résurgence de l'Escale
Les conditions météos sont glaciales, l'eau est encore stockée en quantités sous forme de neige sur le plateau et le débit de la résurgence n'est pas très élevé pour la saison (100l/sec environ)
pose de la sonde

préparation de la mixture par un sorcier breton reconnaissable à son chapeau pointu


deversement de la fluo dans le ruisseau menant à la perte



Le débit de la perte est jaugé au seau à un peu plus de 2l/sec, mais il devrait augmenter dans les prochains jours car le redoux est prévu. Nous décidons de n'employer que 5OOg de fluo pour ne pas colorer jusque dans l'Orbieu. Résultats sur le blog la semaine prochaine si tout va bien...

disparition du ruisseau dans les blocs. Bon voyage en première....












la Mateille : Nouvelle explo 35 ans après la découverte


Samedi 29 Janvier 2011



Henri, Jérôme, Guillaume, Sylvain, Claire, Jean Marie

TPST : 8 heures


Pas très beau ni très chaud ce matin là. L’objectif est de désober une faille passée inaperçue lors des explos de 1975/76. Tout d’abord, casque bas pour ceux qui ont eu leur première sortie d’initiation dans cet aven ! Je ne connaissais pas ce trou, mais le P30 d’entrée avec ses deux orifices qui éclairent parfaitement jusqu’en bas est impressionnant.



P30

P30 donc, puis P9 et nous attaquons en opposition une galerie/méandre le plus haut possible pour trouver un passage assez large. Claire est terrorisée à l’idée de glisser et de se coincer quelques mètres plus bas. Elle a tellement forcé contre les parois qu’elle donnait l’impression de vouloir les écarter. Jérôme lui apprécie moyennement un passage retréci. Henri équipe en vire la traversée d’un petit puits et nous arrivons au puits de la salle à manger. Une lucarne 5 mètres au dessus du fond nous conduit au bas d’une faille parallèle. 







Lucarne en haut du puits de la Salle à Manger
La désob avance bien : terre bien sèche. Deux tirs complètent le travail. Henri passe suivi de Sylvain et Guillaume. Je les suis mais Henri qui équipe quelques mètres en dessous de moi le puits-faille découvert reçoit une volée de cailloux. J’aimerais bien donner quelques coups de massette pour élargir le passage assez scabreux, mais la présence d’Henri en dessous m’en empêche. La faille découverte me semble bien un piège à con et il est l’heure de remonter si on ne veut pas bouchonner en bas du P30. Je repars donc avec Claire et Jérôme.

Sylvain vous racontera leurs découvertes.



P9
Au retour Jérôme met définitivement un terme à la légende le disant peu à l’aise dans les étroitures. Les photos ci dessous en font foi.



cliquez sur le lien ci-dessous ou copier/collez le sur votre navigateur :






Pour une fois nous remontons propres et secs ce qui est exceptionnel pour les Corbières

Remontée sans problème. Dehors 15 cm de neige ont changé le paysage… et le temps du retour sur Limoux.



mardi 1 février 2011

Désob trou de la Candéléto - V.M.

Dimanche 30 janvier
Voici revenu le temps de la prospection, après quatre mois d’inactivité spéléologique. Ce temps employé à la chasse m’a permis de repérer quelques indices sur le terrain. Le passage en revue de ceux-ci, ces deux derniers week end, a malheureusement été décevant. Seul, un trou dans lequel s’étaient engouffrés des chiens, s’est terminé au bout de cinq mètres de progression. Je n’en suis pas ressorti tout à fait bredouille puisque j’y ai récolté quelques puces. Brrr, je me gratte encore !!
Ce secteur est situé au dessus d’une source aménagée au bord de la route de Villeneuve à Cabrespine. Le trou à puces se trouve sous une belle chandelle en calcaire marmoréen. Profitant du passage dans le secteur, j’en ai profité pour jeter un œil dans une petite excavation située juste au dessus. Elle a été creusée par A. Capdeville et D. Mas il y a une dizaine d’année. Avec le froid de ces jours ci, j’ai été surpris de la quantité d’air chaud qui filtrait à travers les pierres.
Ce dimanche j’ai donc décidé de continuer la désobstruction. Armé de l’outillage nécessaire, massette, burin et pied de biche, j’ai lutté comme un forcené (j’avais perdu l’habitude). Au bout de trois heures, le gros bloc sur lequel mes prédécesseurs s’étaient cassés les dents a enfin explosé. Il fallait le débiter en petits morceaux pour le sortir du trou. Bilan, un mètre cinquante de gagné. L’air sort toujours aussi abondamment. La suite paraît plus facile à désober car les blocs sont de petite taille. La roche massive n’est pas très éloignée (quelques mètres). Cela donne bon espoir pour la suite, sans doute le week prochain.