Mardi 16 avril 2024
Participants : Léo E., Gilles
J'ai organisé un mini-camp en Ariège, mini de par son nombre de participants puisque seul Léo E. a répondu présent. J'avais embarqué 500 mètres de cordes, plus de 70 amarrages, 20 Dyneema, bref de quoi taper tranquillement les -200 mètres que j'avais repérés tous situés dans un mouchoir de poche dans la forêt de Sourroque, sur les hauteurs de Saint-Girons.
On a séjourné dans une grande maison située on ne peut plus idéalement située, c'est la dernière avant la piste forestière conduisant en moins de 5 minutes à chacun des trous. Nous sommes à 700 mètres d'altitude, c'est vert, on a la vue sur les Pyrénées, les vaches paissent non loin, ça sent les vacances.
Mardi matin départ à 7h30 de Carcassonne, après quelques courses de dernières minutes à Saint-Girons, nous récupérons les clés du gite, posons nos affaires et partons à l'assaut du gouffre des Corbeaux. Les kits étaient prêts depuis la semaine passée après notre sortie à l'aven d'Argentières.
Jour 1/3 : Gouffre des Corbeaux
TPST : 9h
Vers 11h45 nous attaquons la marche d'approche de 3 minutes selon le guide... sauf que les indications ne sont pas bien claires, les coordonnées GPS imprécises, bref nous mettrons plus d'une demi-heure à trouver le trou alors qu'il est situé à 50 mètres de la piste !
Nous nous faufilons dans le méandre descendant. On rentre directement dans le vif du sujet, P51. Au bout d'une vingtaine de mètres, je pendule et effectue une escalade aidé d'une corde d'en fixe. S'ensuit la fin du P51 et le P24 qui nous amène dans la salle à manger.
Un passage entre les blocs conduit à un ressaut qui, selon mon topo, "peut se désescalader", ce que je fais. Mais le topo prévoit aussi une corde pour un R4, mais lequel ? Vu la tête de la désescalade, je me dis que le retour avec les kits va être rude, je l'équipe finalement puisque j'avais prévu une courte corde à ce moment.
Nous arrivons alors sur le P37 "en cloche", tout un programme. Un début de main courante, un premier frac, puis un second 4 mètres plus bas, pendu dans le vide, et un départ plein gaz en fil d'araignée. Je suis content de toucher le sol !
Nous voilà maintenant au sommet du P78. Il est de grand volume, mais pas très impressionnant, on est contre paroi à peu près tout le temps.
Quatre fracs plus bas, nous arrivons à -211 m, dans la rivière de Sourroque.
Nous nous dirigeons en premier vers l'amont. C'est très beau, quelques concrétions sont présentes.
Ce côté est sec, nous nous arrêtons au P14 "le puits de la boue" qui est le début de la descente vers le réseau à -307 m et que nous n'avions pas prévu de faire.
De retour au pied du P78, nous partons maintenant vers l'aval que le topo qualifie "d'aquatique".
Léo est en chaussures de randonnée, il ne veut pas se mouiller les pieds... cela l'oblige à faire de grandes oppositions élégantes. Je suis bien plus tranquille avec les bottes.
Une lucarne nous oblige à quitter les baudriers.
Quand on ne veut pas se mouiller...
Quand on ne veut pas se mouiller... (bis)
Malheureusement un obstacle devient compliqué à franchir pour Léo en opposition, je finirai par le convaincre de se mouiller les pieds pour qu'on continue.
Là, ça devient compliqué de ne pas se mouiller 😁
Une dizaine de mètres de plus loin, j'annonce à Léo que nous ne pourrons pas aller plus loin, il y a beaucoup d'eau et la corde en plafond laisse à penser qu'on n'a plus pied.
Après concertation, on décide de se tremper et de passer.
Nous voilà tremper jusqu'au cou, brrr, il ne va pas falloir traîner !
Après ce passage bas, nous débouchons dans de grandes salles sèches, en direction du Plagnol. Nous décidons de faire demi-tour, puisque le Plagnol est au programme du lendemain. Vu la quantité de traces de pas, je me dis que la jonction sera faite le lendemain par le Plagnol. Ceci s'avèrera une erreur, car entre le Plagnol et le Corbeau, le réseau aquatique est long et bas (nous n'avions pas la topo en Plagnol en tête à ce moment-là).
Nous retournons donc au pied du P78, en se baquant une nouvelle fois dans le passage bas.
Le retour, tout aussi humide que l'aller
Une grenouille, à 200 mètres de profondeur
De retour au pied du P78, un Twix, une Pompote et c'est parti. Léo déséquipe.
Une fois chargé de mes deux kits au pied du P51+P24, je trace vers la surface.
C'est parti pour 100 m de montée bien lesté
Je sors vers 20h30 et Léo vers 21h. Quelques petites suées pour aller chercher des points haut placés ou faire des pendules auront égayé le déséquipement, c'est le métier qui rentre. 😁
Retour au gite à 21h30, une soupe et au lit.
1 commentaire:
D'un autre côté, les combis sont propres...brhhhh...
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