dimanche 21 avril 2024

Souffleur d'Albion

Samedi 5 avril 2024

participants : Félix + 9 membres du SCAL

TPST : 13h40

Mon autre club  (le SCAL, à Montpellier), me propose une sortie au souffleur d'Albion, LA cavité emblématique du plateau d'Albion dans le Vaucluse, qui, à -600, donne accès au collecteur (ie la rivière) qui alimente la fontaine de Vaucluse.

 On se retrouve le vendredi soir au gîte de l'ASPA (tenu par Harry et Marie-Cléia Lankester, 2 spéléos très impliqués (Harry est instructeur et BE et organise régulièrement des stages, Marie est responsable de la commission environnent de la fédé). Briefing par Rémy Limagne (qui en plus d'être président du spéléo club du Jura est aussi membre du SCAL), puis on prépare les équipes pour le lendemain : Rémy restera avec une autre personne ayant des contraintes horaires, et s'arrêtera à -200 avant le méandre de l'Ankou, le reste de l'équipe ira à la rivière à -590. Vue la pluies récentes, on décide de ne pas prévoir d'aller dans la rivière : il y aura très probablement trop de débit.

Je rentre le premier à 8h20, après avoir équipé la corde d'entrée (il faut juste quelques mètres), la suite étant équipée en fixe pour le moment (contacter Harry pour vérifier si c'est toujours le cas le jour où vous voulez y aller).

Dans la descente, on perds presque une demi heure suite à un mal-compris : en bas d'une déséscalade de 2m, il faut prendre à gauche dans une lucarne au niveau des pieds. Un des spéléos dit au suivant que c'est à gauche, celui-ci confirme avoir compris, donc le premier continue. Le second rate le passage dessuite à gauche, et tente une étroiture impénétrable à gauche quelques mètres plus loin, avant de continuer à chercher encore plus loin. Bref, une demi heure de perdue.

On se regroupe tous au départ du Méandre Ankou (terminus pour Rémy et Blandine), et on décide de s'imploser de rester toujours en visuel avec le suivant. Le méandre est haut et étroit, et on progresse presque toujours en opposition. Au début, on avance lentement en cherchant notre chemin, avant de repérer de discrets points blancs qui indiquent le passage le plus facile : on mettra 1h à parcourir les 200m.

Ensuite, on enchaîne 350m de puits de grandes dimensions, dont un P114 pour finir (2 personnes décideront de faire demi-tour en haut du P114). Arrivée en bas, on descends un éboulis sur plusieurs dizaines de de dénivelé, avant d'arriver à la rivière. Le débit est impressionnant : large de 3-4m, profonde de pas loin de 50cm aux endroits les moins profonds, et avec un débit que j’estimerai au pifomètre à un peu plus de 1m³/s. En effet, progresser dans la rivière serait au mieux épuisant (voir peut-être même dangereux). On mange, puis on entame la remontée un peu avant 15h.

Au retour, sur une main courante, je trouve une micro-traxion et un couteau. Pensant que c'est l'un de nous qui a oublié ça là, je le récupère. On se retrouve au départ du méandre, qu'on parcourrira groupé, de nouveau en une heure (cette fois-ci, on suit directement les points blancs, mais la fatigue commence à bien se remarquer chez certains).

Je sortirais en dernier, à 22h. À la sortie, on croise 2 autres spéléos, qui font parti d'un groupe ayant fait des explos au souffleur ce jour là. Il se trouve que c'est l'un d'eux qui avait oublié son matériel en bas.

Retour à pied au gîte, douche, repas (que nos hôtes nous ont laissé au frigo, il ne reste qu'à réchauffer), et au lit.

Le dimanche, retour.

2 commentaires:

masdan a dit…

Je crois qu'il ne faut pas plaisanter avec ce trou en période de crue. Là aussi le trou souffleur trouve son origine avec la montée des eaux... J'aimerais voir, un jour, le courant d'air induit par la Luire quand elle crève...

Félix a dit…

En effet, c'est un trou bien actif, dont le niveau d'eau peut monter pas mal en cas de forte crue. Lorsqu'on y était, la dernière pluie remontait à une semaine, et aucune pluie n'était annoncée pour les jours suivants. Donc aucun danger particulier à descendre. Mais la rivière, elle, n'avait pas encore finie de baisser, et restait donc dangereuse (où à minimum épuisante, ce qui à -600 est un danger en soit)