lundi 22 août 2022

A la poursuite de l'actif

Dimanche 22/08/2022

Vieux Lion/Chandelier

Participants : Dom, Clément, David, Flo, Laurent
+ Pascal et Martine du club des Ragaïe (Vaucluse)

TPST : 8h

Sortie hors de la zone de confort des galeries fossiles pour aller titiller les différents accès au réseau inférieur, pendant que la sécheresse se prolonge.
Malgré l'orage du 15 août, peu d'eau sous terre.
On se divise en deux équipes à la salle carrefour : Pascal, qui connait la musique en désobstruction, va s'occuper des blocs récalcitrants dans l'aval de l'affluent du Sable avec Dom, David et Martine. Pendant ce temps, avec Flo et Clément, nous descendons jusqu'au siphon découvert le mois dernier avec JLuc à la base de l'inférieur sous les puits de la salle carrefour.

L'équipe de l'affluent du Sable élimine deux blocs gênants et ouvre le passage. Mais en descendant ils s'aperçoivent que tout le côté du ressaut est déstabilisé. Des parpaings de plus de 100 kg bougent à la main...
Aucun téméraire pour s'y risquer, c'est le repli stratégique. La négociation future de ce passage sera à étudier...

Pendant ce temps, Clément et Flo tirent une ligne de 100m depuis le siphon en prévision d'une prochaine expérience. Pour l'heure il ne s'agira que de faire un sort à la voûte avec la mèche de 1m pour mieux accéder à la vasque et commencer le chantier d'élimination de ce passage.
La zone d'accès à l'actif depuis la base des puits est humide, grasse et ponctuée de passages étroits que nous n'avons pas élargi pour le moment, priorisant sur la progression en pointe afin d'être fixés sur la suite. Le travail avec la grosse bobine est difficile et demande d'être vraiment zen, mais le défi est relevé dans la bonne humeur.

Ambiance grassouille dans le réseau inférieur (grosses mises en charge de cette zone lorsque le Blau dépasse les 15 m3/sec)

Après les crues, l'actif en écoulement libre domine le reste de l'année et nettoie les zones sur son passage

En bas, le mince espoir de voir l'actif à sec et le siphon vide est vite balayé. L'eau coule toujours, beaucoup moins qu'en juillet, mais assez pour laisser le siphon amorcé (le niveau n'a baissé que de quelques cm). Il me semble quand même percevoir une faible ventilation aspirante.

A ce niveau les traces d'écoulement libre à bonne vitesse sont visibles (stries dans le sol). Ce point canalise les 3 actifs de la zone dont au moins un arrive directement de la perte de l'Etreuil 200m plus haut. Plusieurs litres/sec y passent en temps normal...

Au point bas actuel de l'actif avec le siphon au loin

La voûte est percée de deux trous et je remonte en bas du premier puits bien large pour le déclenchement. Mais rien...
Instant de stress; pourvu que la longue ligne (qui doit avoir 50 ans au moins...) ne soit pas coupée quelque part en route. Personne n'a envie de redescendre !
Nous augmentons le voltage avec un bidouillage...et ça fonctionne ! Ouf...
L'installation est opérationnelle et nous facilitera la tâche pour la prochaine fois. La course contre la montre est lancée pour obtenir des réponses avant qu'il ne repleuve trop...

Les deux équipes se rejoignent ensuite presque au même moment dans la salle carrefour, on échange nos infos. Comme il n'est pas trop tard, je pars revoir un passage non loin du point chaud avec Clément et Flo pendant que les autres vont montrer une partie du réseau III à Pascal et Martine.

Le passage en question est un shunt potentiel du grand siphon de terre du point chaud, situé à 20m à peine et développant une cinquantaine de mètres. Nous nous apercevons qu'il a charrié du sable pendant la grosse crue de l'hiver dernier. Après la première étroiture nous sommes stoppés par une voûte mouillante qui n'existait pas l'an dernier. Mais bonne surprise, un bon courant d'air soufflant fait des rides sur l'eau. Le bouchon de sable au fond a certainement été remanié et est moins étanche au passage de l'air. Dommage que nous n'ayons pas vu ça avant l'expérience aérologique dans le IV, il y a plus d'air ici que dans le méandre testé par Flo et Ruben (voir post précédent sur l'aérologie).
C'est un bon point dans la perspective du franchissement de cette autre zone-clé qui sera à l'ordre du jour cet hiver.

Nous sortons vers 18h et après l'effort, David nous offre la bière à Puivert. Personne au bistrot ne peut imaginer d'où nous arrivons avec nos looks de clochards. Encore une journée riche en émotions et échanges...



 

3 commentaires:

masdan a dit…

Non mais quant même , va falloir encore fureter un peu... et dresser des mouches pour aller voir dans les plafonds...Je ne crois pas aux courants d'air inexplicables. Bravo à tous.
Il y a un truc à faire quand on aura rien à faire : Boucher le Blau et le Chandelier tout en laissant une minuscule durite traverser au blau . cette durite sera fixée en U sur un contreplaqué sur lequel on aura collé du papier millimétré. mettre un peu d'eau dans le bas du U et relever la différence de pression ... appliquer ensuite la formule de Trombe qui donne avec assez de précision le dénivelé avec l'entrée haute.Bien entendu surveiller le courant d'air au vieux Lion, quitte à le boucher également.

masdan a dit…

Un bel exemple de spéléologie- valorisation .Ce bar à bière marche du tonnerre... ;-)

Dom POULAIN a dit…

Un bon moment avec Martine et Pascal.
Depuis le temps que je leur parlais du réseau....