mardi 23 juillet 2024

Plusieurs fronts simultanés à St Pancrasse

Dimanche 21/07/2024

Pertes actives et fossiles de St Pancrasse

Participants : JLuc, Henri, Daniel M, Laurent

TPST : 7h

Perte principale (JLuc, Laurent)

Premier retour sur les lieux depuis l'hiver dernier. Suite à la sécheresse et à quelques coups de pelle pour dévier l'eau, le débit a suffisamment baissé pour qu'on puisse aller voir sans trop se tremper.

La cavité a été décapée par la crue de février dernier qui avait fait céder le barrage en planches protégeant l'entrée. Résultat : la suite active s'est remblayée d'environ 2 m3 de sédiments et il n'est plus possible d'atteindre le terminus (5m plus loin).
Cependant un trou est resté ouvert car il semble que la suite puisse continuer à soutirer un bon débit. Le courant d'air est toujours là et continue à nous narguer.

Nous décidons d'aller travailler dans la suite fossile où un passage laissait entrevoir une continuation pénétrable. L'aval fossile ne l'est plus suite à une réorientation des écoulements pendant la crue. Il n'y a pas eu de mise en charge à ce niveau, ce qui montre une très grande capacité d'absorption (sans doute plus de 200 l/sec). La gamatte laissée au chantier de l'actif a été emportée et est encastrée dans un méandre inférieur, heureusement shuntable par le haut, ce qui nous permet d'admirer le bouchon par l'aval :

Gamatte encastrée vue de l'aval


Plus loin il y a eu une mise en charge partielle et très temporaire car il n'y a aucun signe de décantation sur les parois, seuls quelques bouts de bois en hauteur signent le passage de l'eau :

Quelques signes du passage de la crue dans les hauteurs

Dans un gour à sec, une espèce de moustique géant bien vivant, de la taille d'une libellule. Si un entomologiste lit ces lignes , on est preneurs d'informations sur ce cas de gigantisme...

Moustique géant. Dommage la photo est floue...

Peu de courant d'air dans l'aval fossile réactivé. Nous perçons l'angle du méandre pour aller voir

Préparatifs

Après une salve efficace et un stockage sur place, j'arrive à passer dans la suite : malheureusement ça se resserre quelques mètres plus loin. Il faudrait un maigre pour aller voir si ça vaut le coup...
Au retour nous vidons quelques gamattes pour réouvrir le trou souffleur dans la partie active. Chantier à reprendre après avoir mis solidement l'entrée à l'abri des crues.


Trou du Piège (JLuc, Laurent)

Première visite par JLuc de cette cavité originale pour ses cristaux hydrothermaux (voir post précédent).
Il s'agit également d'une perte fossile du ruisseau de St Pancrasse, située une centaine de mètres en aval de la perte active principale.
Cependant, en ce moment, une autre perte active, et totale, se manifeste une dizaine de mètres en contrebas du trou du Piège, ce qui confère à cette cavité un avantage stratégique.

Aujourd'hui le courant d'air est fort. Nous parvenons facilement à localiser son origine au fond de la cavité, dans un alcôve à gauche encore inviolé, juste sous la suite du filon hypogène. La suite semble descendre, mais il faudra les gros moyens car le profil en tube dans ce calcaire dur ne se laissera pas élargir facilement. Il s'agit là d'un objectif prioritaire et accessible toute l'année...


Trous intermédiaires (Daniel, Henri, rejoints en fin d'après-midi par JLuc et Laurent)

Il s'agit d'une série de trous alignés sous une barre rocheuse non loin du trou du Piège. Dans l'un deux, une jolie galerie dédoublée d'une quinzaine de mètres vient d'être découverte mais il y a des courants d'air dans tous les sens.
Daniel et Henri ont donc attaqué un trou souffleur annexe pour essayer de comprendre l'agencement des creusements. Lorsque nous les rejoignons, ils viennent de faire une jonction à la lumière et au son entre la galerie de gauche du trou principal et le porche annexe.
Du coup les choses s'éclaircissent et les travaux sont réorientés dans la galerie de droite.
Il s'agit de creuser un sol terreux pour avancer, et un puissant courant d'air froid se fait sentir dans le passage encore trop étroit.
En fin de séance, la caméra de Daniel détecte de la noirude proche après un virage.

La vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=dEGY1VbRrZw&ab_channel=DanielMas

A suivre...


 

6 commentaires:

masdan a dit…

C'est un super coin charmant, où coule une rivière, où le soleil ardent fracasse le silence de l'ombre fraiche aux quatre coins du bois. Où les courants d'air froids transpercent nos carcasses alors qu'hier, encore, nous espérions le frai.Là-dessous, non loin de nos voitures se trouve une grande aventure.

Alary a dit…

Pour la bestiole, ça ressemble à une Tipule (Tipulidae), certaines espèces peuvent dépasser les 6cm d'envergure.

Laurent a dit…

Merci Alary
Ce spécimen avait des bandes rayées sur les ailes et faisait entre 8 et 10 cm d'envergure.

riton a dit…

C'est presque du Proust!!!

riton a dit…

Tous ces courants d'airs mis ensemble, c'est presque la....Pierre St Martin!!
Comme on peu le voir on est dans le presque!

masdan a dit…

Sur nos nombreux talus, je vois déjà des ginguettes et des parasols, la climatisation sera naturelle, au bord du lac artificiel... :-)