mardi 23 juillet 2024

Stage techniques légères à Montrond-le-Chateau (Doubs)

Samedi 6 au samedi 13 juillet 2024

participants équipe technique légères : Félix, Pierre et Antoine (Cadre)


Un peu en retard, mais voici un petit compte rendu du stage techniques légères de Montrond le Château, dans le Doubs.

Quand j'ai vu que Rémy Limagne proposait cette année une option "techniques légères" pendant son habituel stage de juillet, je n'ai pas hésité un instant pour m'inscrire.

Lors du stage précédent sur le causse Noir en avril, j'ai pas mal discuté avec Antoine (qui sera notre cadre pendant ce stage, mais que je n'ai pas eut sous terre lors du stage précédent), et on commence déjà à planifier le fait de faire une journée de tests de matos pendant ce stage. En dernière minute, Pierre, mon binôme du stage dans le causse Noir en avril, décide de s'y inscrire. Ouf, je me sens moins seul! On sera donc 2 stagiaires + 1 cadre.

Samedi 6 : arrivée

Arrivée au gîte spéléo de Montrond le Chateau en milieu d'après-midi. On est une 50ène de spéléos au total!

Dimanche 7 : Gouffres de Lauzioles (et Poulerot)

Participants : Pierre, Félix, Antoine (cadre) + Christophe et Sarah en extérieur et à Poulerot

TPST : 5h

Profondeur atteinte : -76 (et -20 à Poulerot)

On est allé repérer 4 gouffres du secteur de Fournets-Luisans, accompagné de Christophe (présisdent du CDS du doubs) et de Sarah (spéléo du club de Christian) : Lauziloes, Féréoles, Charretier, Poulerot (=Huot). Ces cavités communiquent toutes soit par le son, soit par le courant d’air, le tout dans un volume de 50*50*150m

Christian et Sarah visitent Poulerot. Pendant ce temps, nous allons à Lauzioles. Nous sommes descendus jusqu’à -76, en techniques légères (corde de 6mm), nous arrêtant en haut de second ressaut suivant le P33. Après le P33, les puits deviennent très étroits, et l’équipement très sommaire.

Après être ressorti, on mange le reste de notre déjeuné en surface, puis on double le puits d’entrée de Poulerot en 6mm. En bas de celui-ci, on rejoint Christophe et Sarah, qui en profitent pour tester la 6mm pour la première fois.


Lundi 8: Tests dans la grange et Gouffre de la Belle Louise

Participants : Pierre, Félix, Antoine (cadre)

TPES : 1h TPST : 5h

Profondeur atteinte : -90

On commence la journée par tester les efforts engendrés par la remontée et la descente dans la grange. Un Y en corde semi statique est équippé en fixe (oreilles d’environ 40cm) dans la charpente, bien serré par des (années?) d’usage. Nous accrochons le dynamomètre dans le Y (en mode mousqueton de confort), et y accrochant la corde. Antoine fait 5 montées/descentes sur les diverses cordes : montée normale ou brutale, descente brutale au début, puis en douceur pour la fin de la descente.

On n’a pas dépassé 2.2 fois le poids de la personne qui monte/descend. À noter, que le fait que le Y soit en corde en semi-statique a probablement amorti un peu.

 

À 10h, on rentre dans l’Aven de la Belle Louise, en équipant 2 voies (brochée et spitée) dans le puits d’entrée. Le puits des cannelures était bien arrosé, même en allant chercher le petit hors crue : il y aurait moyen d’équiper un hors cru bien plus efficace en rajoutant quelques spits et Afs. En bas de ce puits, il y a des dizaines de sangsues, probablement apportées par la crue.

Après le dernier puits figurant sur la fiche d’équipement, on suit la rivière sur quelques dizaines de mètres, avant d’être arrêtés par une grosse bassine d’eau bien profonde : heureusement, il nous reste une petite corde, qui nous permet d’équiper une vire au-dessus.


Nous visitons ensuite le réseau horizontal, avant de ressortir : sortie à 15h !

 

Mardi 9 : Gouffre du Mont Ratey 

Participants : Pierre, Félix, Antoine (cadre)

TPST : 8h30

Profondeur atteinte : -150

C'est une perte active, dans laquelle se jète un petit ruisseau (peut-être 1 ou 2 L/s lors de notre visite), mais qui semble avoir bien coulé peu de temps avant (probablement suite aux gros orages du samedi). On descend une belle suite de puits et de ressauts, la plupart actifs. Le dernier puits (P32), est particulièrement arrosé, et je fini bien mouillé, malgré la combi enduite, en l’équipant (même en allant chercher le hors crue autant que possible). Au cours de la descente, on a rajouté un spit et de nombreux amarrages forés pour améliorer l'équippement (et remplacer une partie de l'équipement détruit lors d'élargissement de certains passages étroits).

On part ensuite dans la galerie de la toison d'or : c'est l'endroit le plus concrétionné que j'ai vu dans le Doubs (qui n'est globalement pas très concrétionné). La fiche d’équipement mentionne 2 vires. Les informations qu'on avait reçu laissaient penser qu'il y en aurait peut-être 3. Au final, il y en a 4 : on est donc obligé d'utiliser la corde du petit ressaut final pour équiper la dernière (Antoine s'y colle, n'ayant plus de corde semi-statique, et l'équippement étant un peu engagé). On décide de couper le rab de ma corde semi-statique (de la 3ième vire) pour la laisser en fixe comme aide à l'équippement sur la partie la plus exposée de la dernière vire, les points étant très éloignés, et le sol très glissant.

Au retour, Pierre déséquipe, pendant que je mets à jour la fiche d’équipement. Un peu avant la sortie, Antoine prend le relai sur la fiche d'équippement et me prend le kit perfo, et m'envoie prévenir Rémy qu'on sortira en retard pour le diner, mais qu'il ne faut pas s'inquiéter. On arrivera au gîte à 20h.

Pour l’anecdote, nous avons eut besoin de seulement 2 kits 22L de corde pour arriver au fond. Un autre groupe y est allé 2 jours plus tard : ils avaient 4 kits de corde bien remplis pour le même objectif!

Mercredi 10 : Tests de matériel dans le hangar de Christophe

Participants : Pierre, Félix, Antoine (cadre), Christophe (cadre), Denis (cadre), Sarah (hors stage, du club de Christophe), Pierre B (amis de Denis, pratiquant les techniques légères)

TPES : 7h

Christophe, un des cadres du stage perf (et président du CDS du doubs) a une entreprise de forage, et propose qu'on fasse les tests dans son entrepot, où il dispose d'un pont roulant 5T, bien assez résistant pour qu'on puisse faire des tests de choc.

On teste donc la résistance des différentes cordes de 5-6mm qu'on utilise sur le stage (de préférence les plus vieilles) en traction lente (palan à chaîne d'un coté, dynamomètre enregistreur de l'autre), et avec divers nœuds.



On teste également le "fractio à la Nini", à savoir une dynema à simple avec un noeud de 8 en fixe d'un coté, qu'on passe en tête d'alouette autour d'un amarage ; puis un cabestant au milieu (sur le mousqueton qui acceuille la corde de progression), et noeud de chaise simple à l'autre extrêmité.

Enfin, on fini par 2 tests de chute sur corde de 6mm (chute pendulaire de facteur 1, et chute normale de facteur 0.4), avec 6 blocs de béton spécialement préparés par Pierre B pour l'occasion (de manière a avoir une masse de 80kg).

Un rapport détaillé des tests est en préparation et sera publié lorsqu'il sera prêt (très peu de données sont actuellement publiées sur les cordes de 6mm)

À noter que ce jour là, les initiateurs, qui faisaient leur journée karsto tous ensemble, ont par mégarde préparé 2 fois le pique nique (pour une dizaine de personnes) : il n'y en a donc pas assez pour tout le monde. On ira donc au resto, ce qui permet de laisser assez à manger à ceux qui vont sous terre.

une des cordes à tester


Jeudi 11 : Gouffre des Biefs Bousset

Participants : Pierre, Félix, Antoine (cadre)

TPST : 7h

Profondeur atteinte : -172

On se décide pour une journée un peu plus "balade" : seul le début de la cavité est à équiper (on prendra les spits, pendant qu'un groupe du stage perf équipera sur les broches). On poursuivra ensuite la visite (équipée en fixe après le long méandre) jusqu'au collecteur du Verneau. La visite s'arrêtera là vu le niveau d'eau (il faudrait immédiatement passer une voûte mouillante à 4 pattes). 

 

Vendredi 12 : Grotte des Cavottes

Participants : Pierre, Félix, Antoine (cadre)

TPST : 5h

De grosses pluies sont annoncées, et on ne trouve pas d'idée de grotte sympas, sans trop de marche d'approche, ne craignant pas l'eau, et pas encore prise par un autre groupe. On décide donc d'aller aux cavottes, une petite grotte d'initiation pas loin du gîte, pour faire quelques tests supplémentaires (efforts lors d'un décrochage d'équipier, forces sur les amarrages lors d'un Y très ouvert en dyneema).

En sortant, on passe acheter du Comté dans l'une des fruitières locales

Samedi 13 : rangement et retour

Rangement et tri du matériel.
Au moment de partir, je cherche désespérément mon Comté, laissé dans le frigo collectif la veille au soir, avec mon nom clairement écrit dessus au marqueur! Pas moyen de le retrouver. Le coupable se manifestera alors que je suis déjà sur le retour : il me le ramènera lors du camp berger.

1 commentaire:

riton a dit…

été 1986: stage initiateur pour moi au même endroit. Bel endroit et du comté...à volonté!