Première dans des tubes et des cupules

Dimanche 02/07/23

Vieux Lion/Chandelier

Participants : Denis, Alary, David, Laurent

TPST : 9h30 

Les explorations se poursuivent aujourd'hui dans la partie ouest du réseau fossile, dans le prolongement des conduites forcées, où un bloc coincé défendait un puits estimé à 15m à l'extrémité de la conduite nord. En chemin une trentaine de mètres avant, un autre puits était également non descendu.
Cette branche n'est située qu'à 60m en plan de la suite présumée du collecteur du Chandelier derrière le siphon du point chaud, il s'agit donc d'une zone très intéressante.

Après un voyage souterrain sans encombres, nous attaquons au marteau l'accès au puits à tour de rôle. Une lame récalcitrante refuse de se briser mais je parviens à déloger au pied de biche le bloc coincé qui bascule dans le puits. Le passage reste technique mais est ouvert.
Denis équipe.
Le puits est magnifique, une grande diaclase entièrement polie par l'eau et surcreusée perpendiculairement par une goulotte pénétrable dans un calcaire bleu. Denis doute de la suite qui n'est pas visible à la descente, mais soudain un message enthousiaste nous parvient du bas : "Il y a une galerie avec amont et aval"
Nous venons de trouver la suite des conduites forcées...

On ne se fait pas prier pour descendre tout le matos et la bouffe en bas. Nous commençons par l'amont, où la progression se fait dans de très jolis tubes à taille humaine :

En explo dans les tubes en bas du P15 (partie amont)

L'arrêt provisoire se fait sur une escalade de 5m à faire en artif.
Sur le côté en paroi tout en bas il y a un départ ultra-cupulé qui amène un bon courant d'air mais c'est trop étroit pour passer en l'état.

Le passage improbable en paroi qui amène le principal courant d'air. Un boyau du Vent bis ?

 

Nous partons ensuite vers l'aval, qui adopte un profil en trou de serrure.

Morphologie en trou de serrure vers l'aval

Nous devons sacrifier une faible proportion d'excentriques mal placées.

Quelques petites excentriques...sur le passage

 

 

Fossiles de coquillages. Ah bon, il y avait la mer ici ?

 

David dans la conduite aval. Il y avait du débit à l'époque...

L'orientation montre que nous nous rapprochons, après quelques détours, d'une confluence avec le collecteur inconnu. Mais la conduite prend soudain une pente plus forte et nous amène jusqu'à un ancien siphon au point bas bien encombré de terre sèche (mais pas entièrement comblé). C'est dommage si près du but mais n'est sans doute pas un hasard si tout semble plonger dans ce coin...

Une quinzaine de mètres avant, un passage supérieur ventilé est bien placé pour shunter l'obstacle mais il faudrait un maigre pour aller voir en éclaireur (c'est vertical au début puis fortement incliné et lisse).

Après cette nouvelle jolie première, nous retournons au bas du P15 pour restauration et planification des priorités.
La première de ces priorités c'est la topo pour savoir où nous sommes dans le labyrinthe; j'avais prévu de quoi faire et on se colle aux relevés avec David.
Pendant ce temps Denis et Alary attaquent l'escalade amont avec ce qu'il reste de corde.

Les deux binômes se rejoignent au même moment en fin de mission. L'escalade amont redonne en fait plus loin sur le puits non descendu au début de la branche nord. Ca aurait été plus simple de l'explorer par en haut, mais au moins, cela représente un accès plus aisé et plus court aux conduites aval découvertes aujourd'hui.

Côté topo, 120m de première relevés dans la foulée.

Pour les perspectives immédiates, même si on ne comprend pas ce qu'il fait là en dehors de toute logique, le boyau soufflant semble être ouvrable en une séance avec le matériel lourd, car ça s'élargit derrière la zone étroite. Le passage supérieur avant le siphon de terre aval est une deuxième option.

Etroiture ventilée non franchie dans le boyau soufflant...vers quelle suite ?

Jolies morphologies avec un petit air du réseau de Nitable

 Je ferai un prochain post après report des résultats topo...