Dimanche 14 mai 2023
participants : Prescilia, Alary, Gilles
TPST : 6h / Trou Cannac
J'étais tombé il y a quelques mois par hasard sur le trou Cannac sans en connaître l'existence, Daniel avait pu l'identifier grâce à ma localisation.
C'est alors que j'ai découvert la sélective traversée Cannac/Airolles dont à la lecture je me disais que jamais je n'y foutrai les pieds. Les mois passant, les étroitures me paraissant de moins en moins étroites et après avoir fait Airolles avec Daniel, c'est donc tout naturellement que je me suis dit : pourquoi pas Cannac en aller/retour ? D'autant plus que nos camarades du GPS ont joué de la massette là-bas il y a quelque temps.
C'est chargés de 4 cordes que dimanche après-midi nous nous sommes mis à l'attaque de cette cavité.
En bas du ressaut, première interrogation : c'est devant ou derrière ? Ça semble continuer des deux côtés. Néanmoins "le boyau déclive poussiéreux" laisse à penser qu'il s'agit plutôt d'aller vers l'avant. Alary s'engage les pieds en avant, il a bien du mal à s'extirper de ce boyau bien remonant. Pourtant Sylvain du GPS m'avait prévenu : les pieds en avant ! Sauf que je n'avais pas compris que l'étroiture arrivait aussi tôt... En effet les pieds en avant c'est facile. Mais diable, comment allons-nous passer les kits ? Je pars avec une corde accroché à la botte en espérant que l'on pourra tirer les trois kits sans qu'ils se coincent... miracle, ça marche ! Ouf.
Le premier puits "étroit et râpeux" se présente. L'équipement est d'époque, je rajoute des AN dès que c'est possible. Effectivement ce puits est étroit, je me demande comment on va remonter cette merde !
On arrive à la lucarne donnant sur le P12, je mets un peu de temps à équiper, le calcul des dév. nécessite que je remonte à deux reprises.
Départ de la lucarne
Quand je pense que les "anciens" descendaient et remontaient ces deux premiers puits en escalade, respect pour la technique et surtout l'engagement !
On arrive enfin sur le dernier puits (le vrai), je suis le premier à découvrir la grande salle dans laquelle on arrive par le plafond ! Ouah, ça change de dimension subitement !
Arrivée dans la salle
La première chose qui nous frappe c'est l'énorme arrivée de graviers si chère à Daniel M. 😉
Ce trou est de toute beauté, l'absence de visiteurs réguliers doit y être pour beaucoup.
Avec Alary nous explorons une portion désobée à l'Est. Berk.
Alary débute l'escalade de la cheminée de 20 mètres, mais pour des raisons de sécurité, on renonce.
La galerie des gours est/ouest marquant l'arrivée dans le "Grand Canyon". Que ça doit être beau quand c'est plein d'eau.
Un gros œil original !
Le puits borgne sous le gros œil
Arrivée dans le grand canyon
Je suppose que ces colonnes sont le marqueur d'un tremblement de terre ?
Nous retournons au pied de la corde, et en lisant la topo je me rends compte qu'on a oublié une galerie, le clou du spectacle ! C'eût été dommage de passer à côté.
C'est le moment de remonter, Alary passe en dernier et déséquipe. Il aura l'immense avantage de ne pas avoir à passer les dév. 😁
L'équipement prévu pour du rappelable. On pourrait programmer ne serait-ce qu'un changement des cordes ?
Finalement le puits étroit se remonte bien, sauf quand on vient coincer le croll dans la dév. ultra courte réduite à un mousqueton.... 👿
Je pars dans l'étroiture en espérant être aussi chanceux à la traction des kits qu'à l'aller ! Réponse : presque aussi bien.
Nous sortons à 20 h, il fait grand soleil. Nous apprenons qu'un orage conséquent s'est abattu 1h30 plus tôt sur la région, on n'a rien senti bien à l'abri... pas comme les spéléos du 13 qui se sont fait électriser à 100 m de profondeur le même jour à cause d'un orage.
Prochaine étape : la traversée Cannac/Airolles ? À part dire "on l'a fait", je n'en vois pas trop l'intérêt. Mais on le fera sûrement. 😁
Fiche d'équipement
- P10 : 2 maillons rapides, dév à -3 1S
- P10 : 2 maillons rapides, dév sur AN à -1, dév à -6 1S
- P12 : 2 maillons rapides, dév à -4 2S
Pour les deux premiers possibilités d'AN en tête de puits en plus. Pour le troisième, c'est compliqué.
14 commentaires:
Très heureux de revoir ce trou au travers de tes belles photos. Mention spéciale pour l'oeuil !!! :-)
Vous tournez comme des avions!
En compulsant mes CR, je pourrais vous dire les jours de la première. Et ensuite plus tard les travaux pour faire la traversée, concoctés par mes soins. Qui ceci dis n'a été faite....qu'une fois et c'est terminée par...un secours!Pas vraiment une classique. Pour ces amarrages doublés il faudrait mettre de la chaine inox comme pour les relais en escalade. Après avoir réussit à...dévisser les maillons!!Précision quand mème: je n'ai pas le souvenir que nous ayons fait ces puits en escalade!!
Complément à l'adresse de Gilles: le "cannac" (du nom fondateur du SCA, Marcel Cannac) était à l'origine un trou de souris. Chapeau Daniel de l'avoir trouvé. Donc cette pseudo-classique n'est aujourd'hui fréquentables que grâce....à nos nombreuses sorties désobstruction. C'est ça la SPELEO. Dès le début je soupçonnait un "tube à vent". Ce qui a été le cas, mais quand mème avec de très belles choses entre les deux entrées!Et pendant l'explo de l'inférieur (l'Airolles), l'on n'avait pas encore ouvert l'entrée basse....et l'on se tapait toute la remontée, boyau à la Mas compris, avec kit perfo et tout le tremblement.Le percement de l'entrée basse a été la quasi première sortie de Laurent avec le CLUB. Le temps à passé!
Toutes les escalades, en fait celle du grand canyon, ont été faîtes par le seigneur Patrick Géa, en libre, bien entendu...
Je relie ton commentaire Riton. On a tous fait la traversée pour le picnic de pâques.Une équipe avec André Capdeville, côté Airolle avec groupe électrogène et câbles, et une autre depuis le Cannac avec perfo et explosifs. Avec une perche André nous a envoyé le câble électrique, puis broummmmmm et boommmmm , plusieurs fois et tous ceux qui étaient à l'intérieur sont ressortis par Airolle, y compris Laurent Herman pour qui s'était la première sortie avec nous, il venait récupérer le groupe pour commencer à ouvrir l'évent de Vignevielle, ce qui est une autre histoire... ;-) Quant au secours cela a été plus tard.Un groupe spéléo avait loué la petite base.Et dans le boyau de jonction, appelé par les mauvaises langues "boyau à la Mas",une fille hyper sympa avait fait une crise de spasmophilie... Ils sont sortis par leur propres moyens, pendant que nous avions élargi un peu la sortie.
Oui c'est ça.
Intéressant de compulser mes CR, quand j'en aurais le temps. Pour publier un genre d'historique. Il me semble que le nom du boyau est sur la topo de Thierry. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé!
Mais non Henri, tu n'as pas mauvais esprit, toi...;-) . Demain avec daniel on va aux 1000 feuilles, avancer grandement , et on fera nôtre cinéma...
Merci pour toutes vos infos.
Remonter le boyau à la Mas avec tout le barda, quelle folie. 😁
Pour les deux premiers puits en escalade c'est masdan qui m'a dit cela.
Ça ne me semble pas délirant de remplacer la corde par de la corde, c'est bien suffisamment solide et ça évite de devoir ouvrir les maillons qui de toutes façons ne s'ouvriront qu'avec une disqueuse vu la rouille.
"la tête en avant" je t'avais dit Gilles dans la première etroiture. Les pieds devant c'est quand même chaud parceque ça remonte sévère derrière le point bas!
En bas du premier ressaut où tu as hésité sur le chemin à prendre, c'est là qu'on a ouvert un passage qui mérite d'être revu.
Magnifiques photos, notamment de l'oeil!
Les ressauts d'entrée se faisaient en libre, on utilisait 2 échelles pour descendre le dernier puits Quand aux escalades dont se questionne Henri, il n'y en avait qu'une en bout du grand canyon faite par Patrick Géa . le boyau à la Mas , c'est le boyau sous trémie qui donne sur le puits de jonction vers Airolle...
"la tête en avant " je t'avais dit dans la première chatière ! Si tu l'as fait dans l'autre sens, la remontée après le point bas doit être sportive! Au niveau du premier ressaut où tu as hésité, c'est là que nous avons ouvert un passage qui est à revoir ..
Avis a ceux qui seraient tentés par la traversée, mon descendeur git quelquepart au milieu des boyaux " a la Mas"!
Magnifiques photos en tous cas.
Avec du dégrippant et une pince étaux!
Ce que je vois c'est que tu nous lis, Thierry!
Quand te reverra t'on sous ton cher Plateau de Sault??
Mais j'en suis fier de ton appellation ... ;-)
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