Samedi 20/05/23
Vieux Lion/Chandelier
Participants : Denis, Alary, Julien, Etienne, Laurent (+Henri et Paul en visite l'après-midi)
TPST : 10h
Multi-missions dans l'amont de la branche est du réseau fossile pas très fossile dans ce secteur.
Denis et Alary équipent proprement la remontée vers la galerie des disques intriqués (où d'ailleurs il y a deux sites avec la même formation originale, un site avec trois disques et l'autre avec deux disques, ça fait beaucoup de disques mais le lecteur n'est pas fourni...)
En parallèle, séance topo pour rattraper les deux explos précédentes. C'est Julien du 81 qui découvre la cavité qui m'aide aux relevés.
Etienne part en tête pour jouer les acrobates en main courante dans la grand volume supérieur qu'il a reconnu la fois précédente.
Regroupement d'une partie de l'équipe pour la pause bouffe, puis au bout de la branche de droite (galerie fossile), une lucarne en paroi est élargie au marteau à spit.
Julien parvient à passer et arrive à mi-hauteur dans un puits de 11m. En bas ça continue en méandre, Julien s'arrête sur étroiture ponctuelle au-delà de laquelle ça s'élargit.
Comme on a bien d'autres objectifs, on n'ira pas tout de suite...A revoir en été pour la ventilation.
Tout droit la galerie fossile semble scellée dans la concrétion.
Retour à la bifurcation pour rejoindre Etienne qui a bossé comme un dingue plusieurs heures pour traverser le vide dans la branche de gauche. Ca coule toujours dans le tube pleine roche, du plus bel effet.
En haut c'est la grosse ambiance : volume, verticalité, grosses coulées, contact de marnes en plafond.
Les trois arrivées sont explorées et remontent fortement avant de buter sur des comblements ou de l'impénétrable. Dans l'une d'elles, une arrivée massive de gélifracts ne laisse aucun doute sur une proximité avec la surface.
Le puits redescendant est exploré et jonctionne à la voix avec un méandre reconnu depuis plus bas.
Denis en action |
Passage de jonction entre deux actifs |
De nouvelles concrétions rouges |
La vire aérienne dans l'extrême amont (photos Etienne) |
Enfin on arrive à comprendre cette zone : le contact des marnes a créé une série de pertes se rejoignant toutes dans un même volume (la topo confirmera que nous sommes sous la grande dépression de la Palenca), cette eau a ensuite recoupé puis déblayé une partie de la grande galerie fossile plus bas. Cette partie est beaucoup plus ancienne.
Actuellement, les actifs sont capturés dans un secteur qui reste à explorer. Plus en aval, le puits du Carnet semble être un drain mi-fossile et d'âge intermédiaire de ces nombreux ruisseaux.
Au niveau topo, 285m de plus relevés ce jour mais il en manque encore dans ce coin. Les gélifracts du haut ne sont qu'à 20m sous la dépression de surface. Comme pressenti, la branche la plus haute ne s'approche qu à 15m du dehors car c'est le point de surface le plus bas entre deux versants de la vallée sèche.
Le réseau fossile dépasse déjà le kilomètre topographié.
Le plan partiel de la zone écrase la superposition des niveaux et la dénivellation, mais met en évidence la capture du fond de la dépression par une série de pertes |
A noter également un bon courant d'air en longues rafales ressenti dans la principale étroiture de toute la branche est du fossile et la découverte d'une lucarne avec ventilation dans l'angle droit de la galerie fossile plus loin.
9 commentaires:
Tout cela ne fait que confirmer un synclinal calcaire isolé du Plateau... il faut aller vers l'ouest, bigre.... Le réseau fait 8.5 km ?...
le réseau est sous la dépression qu on longe en arrivant?
de tres jolie volume!
Oui pour les deux questions. Comme quoi de grosses entrées anciennes sont planquées sous les colluvions bien épaisses et bien planes de certaines dépressions.
J'ai repéré autrefois un départ bouché qui devrait du coup donner dans cette partie après une groooosse désob...pas utile même si ça aurait de la gueule.
Concernant la galerie fossile presque colmatée, on dirait qu'elle revient vers la zone inexplorée au-dessus des mains courantes du VL (50m de hauteur au laser...)
Beaux réseau et belles explos. Mais s'était un peu prévisible que ça aille vers la surface. Cavité idéale pour l'initiation, comme ça été pour Paul. Pour qui ça été le parcours le plus complet jamais fait. Qui c'est très bien débrouillé à la remontée. TPST de 6H pour nous.
Il y a qqs années on avait exploré un gouffre étroit sous la piste qui est presque à l'aplomb du terminus amont de la galerie fossile. Il y a aussi une faille à ouvrir (8 m de profondeur environ qui se situe un peu au NE du puits du carnet. Il y a plus longtemps Grillou et Albert avaient découvert une petite conduite forcée avec un gros courant d'air dans ce secteur. On ne l'a jamais retrouvée mais ça serait apparemment au NE de la lucarne à ouvrir.
...mais multiplier les traversées n'est pas le but! Consacrer l'énergie, vers ailleurs et au delà c'est mieux.. aller vers l'aval de cet amont, le siphon de sable et l'autre non loin où il y a de l'air....
C'est tout à fait ce que je pensais Christophe: le trou sous la piste doit être à l'aplomb de ce réseau. ça veux dire une fois de plus qu'un trou à rat bouché peut donner sur du grand!!En 1985 l'on n'imaginait pas du tout qu'une galerie fossile était si proche de la surface
En fait ce n'est pas si simple : le trou de la piste n'est pas très loin au nord de l'aplomb mais dans un zone déjà profonde et hermétique du fossile. Peu (pas) de chance de recoupement, pas la même époque de creusement, c'est pour ça qu'il y a très peu de trous ouverts qui donnent sur le plateau, faudrait un énorme coup de bol de recoupement aléatoire.
En fait vu depuis le bas le seul point faible est vraiment le chemin de l'eau qui, guidé par les marnes, traverse les colluvions d'un point bas de la grande dépression.
Il semble que l'archéo est repris les travaux à l'entrée, vue son nettoyage et la tente laissée à demeure (?).
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