Samedi 27 mai 2023
Participants : Vincent, Vladimir, Gilles (SCA), Julien, Hugo, Thomas, Anna, Aurélien, Fred (SRSASR, Spéléo Club de Sorèze) et Paco (Ariège)
TPST : 9h30 / Aven du ruisseau de Castanviels
Le puits Dilou, P54
Les présentations faites et les cordes enkitées, je prends la tête jusqu'à la salle des 12 apôtres à -130 m où l'équipement est en fixe.
C'est ensuite Julien qui passe devant et commence à équiper... R4, P20, P7, une petite marche dans le méandre nous conduit ensuite à un cairn qui indique le départ de l'E3 qui poursuit sur le P14.
Au bas de celui-ci, nous équipons un R5 puis nous nous enfilons dans le méandre qui se rétrécit et nous fait douter sur le fait que la suite soit par là. Finalement Thomas insiste et arrive à la tête du P54. Ouch ! C'est monstrueux, je vois à peine la paroi en face avec ma frontale qui éclaire pourtant à 4000 lumens.
L'équipement de la tête du P54 est long, nous essayons de gratter de la corde et rendre confortable la main courante. Julien descend en premier, pendant que les autres membres du SRSASR attaquent la remontée.
La pression commence à monter pour moi, je ne me suis jamais envoyé dans un truc aussi impressionnant. Pour éviter un passage de nœud plein gaz, Julien remonte et intervertit la première corde avec la seconde car nous ne sommes pas certains d'arriver en bas sinon. Merci à lui, il n'est pas certain que je serais descendu sinon.
Moi qui était plutôt devant jusqu'à présent, je laisse passer Paco... puis Vincent... leurs frontales sont de plus en plus imperceptibles, la grandeur de ce puits se révèle davantage. Je me retrouve tout seul en haut à présent, les fracs sont libres... Bon allez, je savais que ce moment devait arriver, je rêvais de voir ce puits depuis un moment, alors ce n'est pas le moment de renoncer. C'est parti !
Effectivement, c'est monstrueux ! Quelle ambiance.
5 commentaires:
Toujours autant l'appréhension du vide, Gilles?
Je pense quand l'on a compris l’extrême fiabilité du matos perso et collectif, plus aucun vide n'est un problème.
En escalade en tête, ce n'est pas la même musique! Par exemple au Verdon ou dans les Dolomites, vide à couper au couteau. J’adore: chaque geste est réfléchit et il faut arriver à éliminer l'appréhension de la chute.
Salut Henri.
J'ai une confiance totale dans le matériel, en revanche beaucoup moins dans mes manips avec ce stress du vide.
Il n'y a pas grand chose à faire à part y aller progressivement.
Si tu as confiance en le matériel, quelle est la différence entre prendre un vol en tête avec 5 mètres sous soi ou 300 ? Je ne parle pas de grimpe aux coinceurs mais de voies équipées.
Peur et circonspection ne sont pas des défauts... non
Le terme "engagement" en escalade sur terrain équipé est fonction pour le premier de l'espacement entre les points d'assurance.Aux jours d'aujourd'hui cet espacement est plus ou moins normalisé pour réduire au maximum les risques de blessures en cas de chute. En "terrain d'aventure"ce n'est pas la même musique!
Et en escalade spéléo malgré l'usage des "pulses"(goujons récupérables) qui c'est généralisé, l'escalade libre reste toujours aléatoire au niveau de l'assurance.
Pour te marrer vas visionner le film "youtube": "escalade au Salève 1958". L'année de ma naissance (ouye ouye!): Un autre siècle!: corde à la ceinture sans harnais, grosses chaussures, aucuns point entre les relais (mono points!), assurance sur l'épaule, casquette en guise de casque!!!Très beaux film et évolution vertigineuse, c'est la cas de le dire!
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