samedi 1 janvier 2022

Initiation à Bufo Fret

Jeudi 30 décembre 2021

participants : Félix, Xavier

TPST : 6h45

 

Cet été, j'avais fait une initiation à Trassanel II pour mon ami Xavier. Comme ça lui a bien plu, et qu'il était de retour dans l'Aude pour les fêtes, je lui propose de refaire une sortie.

Je me décide pour Bufo Fret : je connais la cavité, c'est pas trop loin, c'est varié et concrétion (certes moins que Trassanel, mais ça reste bien joli). En plus, la cavité est remontante (et longue), donc on peut facilement avancer en se disant que le retour demandera moins d'effort que la remontée (dans l'autre sens, il y a toujours la question à quel point un débutant arrive à bien à ne pas trop utiliser les bras pour la remontée sur corde : certains y arrivent sans problème, d'autres s'épuisent en 10m).

Seule petite crainte, le lac des Lutins à l'entrée, qui en été fait 10cm de profond, mais qui peut monter en hivers. Dans le doute, on emmène une paire de chaussures en rab, pour pouvoir changer de chaussures si besoin.

On arrives donc devant l'entrée juste avant midi : on déballe nos affaires, on mange, puis rentre dans la cavité. On décide de laisser les chaussures supplémentaires dehors (au pire, c'est pas loin), comme ça on peut laisser les baudriers dans le kit pour l'étroiture d'entrée (ce serait bête de mettre les baudriers avant l'étroiture quand on peut les mettre après).

On passe l'étroiture de l'entrée, puis la galerie basse qui suit. Quand on arrive a l'embranchement amont/aval, j'ai la mauvaise surprise que la galerie est inondée !

Vers l'aval (qu'on envisageait éventuellement pour le retour), la galerie fait 40cm de haut, rempli d'eau à plus de la moitié : on oublie. Vers l'amont (ie le gros du réseau), il y a aussi pas mal d'eau.

Je décide de partir en reconnaissance : j’arrive jusqu'au début du lac des Lutins en marchant sur les cailloux sans vraiment me mouiller les pieds (juste 3 goûtes dans une des bottes), et la suite semble faisable (au moins sur le début). Je retourne voir mon ami, et on décide de tenter la chance en faisant bien attention : on arrive de justesse à traverser sans se mouiller les pieds.

Au bout du lac, on pose les kits au pied de la corde remontante, et on continue quelques mètres jusqu'à la fin de la galerie, où on trouve deux Rhinolophes (chauves-souries) en hibernation : on recule jusqu'à la corde sans trop faire de bruit. On mets nos baudriers. Pendant que Xavier fini de mettre le sien, je lui montre rapidement comment on monte, puis je remonte le puits pour installer une seconde corde.

Après vérification du du baudrier, et rappel de la technique, mon ami monte jusqu'à juste sous le fractio (je lui tiens la corde). Je le double ensuite, passe le fractio sur ma corde, et démonte mon fractio. Xavier passe ensuite le fractio, et je lui tiens la corde pour la seconde partie : on se retrouve en haut du puits.

Quelques mètres plus loin, il y a un second puits, moins haut et avec une bonne visibilité, mais avec une sortie de puits un peu pénible (il ne faut pas monter jusqu'en haut, mais se longer avant sur une main courante très molle et sans bons appuis) : je proposes donc à Xavier de bloquer la corde entre ses pieds, et que je le réceptionne en haut : le blocage de corde est compliqué, et il y laisse pas mal de forces.

Pour la montée suivante, je lui passe mon pantin, et là, il monte sans problème (j'ai vu pas mal de débutants pour qui un troisième bloqueur complique trop les choses, pour Xavier, ça aide beaucoup).

Ensuite, on avance bien dans les "grandes" galeries, avant d'arriver dans le long passage haut et peu large (c'est tellement couvert de coulées de calcites que je ne saurrais dire si à la base c'est une faille ou un méandre bien rectiligne, probablement une faille un peu recreusée en mode méandre). Ce passage est un peu moins rapide, mais passe sans problème.

On s'arrête ensuite au grand balcon pour un petit goûter, puis on remonte vers le fond du réseau. C'est l'occasion de voir la technique de la poignée longée (chaussée). En haut de cette remontée, et juste après, c'est à mes yeux le plus beau de notre sortie en concrétionnement.

On continue encore un petit peu, visant le début de la galerie de la vallée blanche que je ne connais pas, mais dont le nom semble prometteur. On trouve un galerie qui tourne à gauche, mais sans être sur que c'est vraiment ça (la zone est assez labyrinthique, et peut être parcourue à différend niveaux). On décide d'aller jeter un coup d'oeil, puis de rentrer : il y a bien quelques concrétions, puis ça devient plus étroit : soit c'est pas la vallée blanche, soit la jolie zone est plus loin, soit la vallée blanche est bien décevante (les concrétions ne sont même pas bien blanches, il y en a même quelques unes tirant plutôt sur le noir). On décide donc de faire demi-tour.

Retour sans encombres, à l'excepté du lac des Lutins où je me mouille légèrement un pied et Xavier se rempli entièrement une botte : heureusement, la sortie était toute proche, et on se change à l'extérieur, avant de rentrer à la voiture à la frontale.

Une belle sortie.

TPST : 6h45

 

8 commentaires:

Dom POULAIN a dit…

dommage qu il n y ait pas de photos ..
le bloqueur de pied est un plus pour les débutants,ils comprennent vite ,âpres des fois ça peut leur poser des pb.
comme dit papy "ça devrait faire partie du matos "

Félix a dit…

Désolé, on n'a pas pris d'appareil photo sous terre, et j'ai pas pensé à prendre de photo à l'extérieur.

Pour les bloqueurs de pieds, c'est sur que si on a le budget, ça pourrait être pas mal d'en acheter quelques uns pour le club (que ce soit pour des initiations, ou pour prêter aux débutants le temps qu'ils s’équipent)

masdan a dit…

Bravo pour ta narration Félix.

riton a dit…

Le bloqueur de pieds: une merde! ça saute tout le temps, on peut s'accrocher en progression hors cordes, en simultané l'on n'est jamais à la hauteur de la pédale, sur corde boueuse....on oublie. Et je n'en ai JAMAIS mis à aucun débutant....
Félix, la vallée blanche s'atteind après une opposition un peu scabreuse, ou j'ai eu des refus d'obstacle!
A mon sens la plus belle galerie du Bufo est la galerie du sable. Mais celle là il faut se la gagner!

masdan a dit…

Le bluffer de pied, c'est comme les tubes thermorétractables en tirs spéléo sans bourrage... Il y a des modes, et puis on veut passer pour être au summun du progrès. Quid des brassières de jambes qui te foutent la gangrène des membres inférieurs. Bon vive la désobe pas obligé de passer, car descendre les puits, ça va, mais les remonter
...bof...

Félix a dit…

Honnêtement, ça aide quand même pas mal le bloqueur pour remonter, surtout s'il n'y a pas un copain pour tendre la corde

Stoche a dit…

Au fait il y a encore du boulot au Bufo Fret et sur le Pic. Il y a Maël du SCM (et qqs autres dont moi) motivé pour reprendre les travaux dans le BF et en surface avec pour objectif non irréalisable, la mythique traversée souterraine du Pech de Bugarach. Un sacré objectif non ? Alors si ça vous tente, contactez moi ou Maël pour essayer de monter qqe chose. Et Bonne Année 2022 à tous pleine de belles découvertes.

Dom POULAIN a dit…

toi aussi stoche , bonne année 2022 et qu il y ait plein de nouvelles découvertes audoises!