Tout d'abord je
suis très heureux de trouver le blog aussi bien alimenté, d'autant
plus que de nombreux post relatent de belles explos, avec son lot de
premières. Félicitations !
3 grandes
étapes :
Etape 1 :
Secteur Khénifra (centre Maroc). Nous assistons une équipe de
scientifiques qui doit instrumenter et prélever dans une grotte.
Etape 2 :
Secteur Taza (Nord Maroc). Stage spéléo multi-niveaux.
Collaboration entre l'EFS (Ecole Française de Spéléo) et plusieurs
clubs de spéléo du Maroc.
Etape 3 :
Secteur Agadir (Sud Maroc). Balade loisir, mini expé avec une équipe
de Français (grimpeurs et spéléos) et un Marocain.
Vous aurez droit
à un copier/coller des descriptions karsto plus ou moins détaillées
des grottes, puisque j'ai été sollicité pour le faire dans le but
d'enrichir, voire créer les fiches de cavités.
Sauf précision
contraire, les photos sont de moi.
17/10/16
Arrivée à
Casablanca. Je m'installe dans une auberge de Jeunesse à proximité
du port sur une des portes de la médina (cœur de l'ancienne ville).
Je rencontre
Alain, un Franco-Marocain ayant de très bonnes connaissances sur le
Maroc. Il m'apprend des heures durant les mœurs et coutumes, les
petits trucs à faire et à ne pas faire, quelques mots en arabe,
bref une bonne entrée en matière. Nous allons ensuite nous perdre
dans les ruelles on ne peut plus authentiques de la médina.
Fabuleuse
vie nocturne.
|
18/10/16
On se fait virer
de l'auberge, qui doit accueillir un groupe. Je vais à deux pas dans
un petit hôtel. En matinée, je vais voir l’impressionnante
mosquée Hassan 2 avec son minaret de 210m, le plus haut du monde.
Je retrouve
Alain, nous faisons à nouveau un grand tour en ville. Il me parle du
Maroc, je lui parle de spéléo... A mon retour à l’hôtel, je
rencontre Maxime, un autre cadre français sur le stage.
19/10/16
Je fais les
présentations entre Alain et Maxime. Nous allons boire un long café.
Nous nous promenons ensuite tous les trois dans l'ancienne médina,
mais c'est bien plus calme que le soir. En fin de matinée, nous
quittons Alain. Maxime et moi prenons le train jusqu'à l'aéroport.
Nous retrouvons Pierro en descendant du train, puis Yann dans le hall
de la gare, ainsi que Patrice. Vers 13h45 l'équipe est quasiment
complète, ne manque plus que Marc, l'organisateur, qui se fera
attendre jusqu'à 15h30. Le Maroc enseigne la patience. Deux
stagiaires nous conduisent à Khénifra à 4-5 h de route de
Casablanca. Nous faisons une petite pause goûter (17h) avec un
énorme tajine aux pruneaux (qui bien sûr se mange avec les doigts
directement dans le plat). Entre parenthèses : Qu'est-ce qu'on
mange bien au Maroc, chaque jour j'ai du avaler l'équivalent de 4
gros repas français. Nous sommes accueillis dans l'auberge Arougou
par l'équipe de scientifiques. Nous discutons des missions à venir.
20/10/16
Grotte = Ifri
Cadres français :
Pierro, Patrice, Marc, Maxime, Yann et Etienne
Scientifiques :
Laurence, Abdel, Hanane, Guillaume, Corine et Rachid (tous ne vont
pas sous terre)
Spéléo-stagiaires :
Mostapha et Ali (qui nous conduisent aimablement avec leurs
véhicules)
TPST : 6h
Nous prenons la
direction de la grotte à étudier (Ifri N'Chikh). 1h30-2h de route.
Pierro équipe le
puits d'entrée. Je descends en premier pour commencer la
topographie. De ce que j'ai compris, Patrice a fait mettre les
baudriers à l'équipe des scientifiques, Pierro les a fait descendre
et Maxime les a réceptionnés en bas du puits pendant que Marc
supervisait le tout. Il faut se faire passer les baudriers car il n'y
a pas assez d'équipement pour tout le monde.
Je passe la
journée à topographier pendant que chacun s'occupe : les
scientifiques instrumentent, les spéléos aident, explorent
certaines parties. Deux spits sont plantés pour équiper un puits
d'une quinzaine de mètres donnant en première une belle salle, avec
un gros siphon s'ouvrant en deux orifices. Pendant que toute la
petite équipe remonte, je fais une photo de la salle avec Patrice
pour donner l'échelle.
Mes observations
concernant cette grotte : en surface il n'y a pas de calcaire
affleurant, il est très difficile de croire que l'on va trouver une
grotte dans un tel paysage. Le calcaire est métamorphisé. La
cassure est bleu foncé, le calcaire bien recristallisé (presque du
marbre). Il s'agit probablement d'un calcaire du primaire (visséen?).
La structure me semble être un anticlinal dont le sommet est
totalement évidé, ce qui forme la grande salle. Le pendage est
visible et très net le long des pentes menant aux siphons. Autrement
dit, la pente depuis les rebords de la salle, jusqu'aux différents
siphons, donne approximativement le pendage. Au plafond de la salle
et des galeries pentues menant aux siphons, une roche insoluble est
visible (aspect schisteux). Cette grotte abrite une importante
colonie de chauves-souris. Les tas de guanos sont importants. Cette
fréquentation n'est pas récente, comme en témoigne l'épaisseur
des tas vus dans la salle découverte et les phénomènes de
bio-corrosion sur les piliers stalagmitiques. En effet, certains
piliers au départ énormes sont réduits à un aspect de ''trognon
de pomme''. La cavité est bien fréquentée par l'homme :
pillage de concrétions, extraction de guano dans toute la salle et
de manière plus remarquable dans un petit méandre, où ils sont
allés curer les moindres recoins à quatre pattes. Présence
d’araignées me faisant penser aux ''meta sp'' françaises et de
nombreux insectes dans le guano.
En soirée, nous
regarderons les photos de Patrice et la topo non finalisée. Nous
mangeons un délicieux méchoui.
21/10/16
Nous allons voir
des sites étudiés par les scientifiques. Nous voyons quelques
poljés sympathiques, puis nous allons voir la très grosse émergence
de Oum Rabiaa.
Entre 5 et 10
m3/sec observé en ce jour d'étiage. Je n'ai encore jamais vu
quelque chose d'équivalent en Europe. On m'a juste dit : ''on
ira voir la source''. Je vous dis pas la surprise quand j'ai réalisé
que la totalité du débit sortait de sous terre ! Nous y
visitons une mini cavité sommairement aménagée (un des griffons de
l'émergence).
Nous nous
dirigeons ensuite en direction du lac Aguelmam Azugza instrumenté et
suivi par les scientifiques.
Nous y
rencontrons des singes peu farouches. Séance photo.
Retour,
discutions, gros et très bon couscous.
22/10/16
Trajet de
Khénifra à Taza, courses, accueil à BabOudir, ouverture officielle
du stage avec les autorités.
23/10/16
Falaise
Le site idéal !
Équipement, exercices en tout genre.
Dans un cadre !!!
Présentation en
soirée : la progression sur agrès.
24/10/16
Grotte de :
Bab Ma Frag
TPST : 5 h
Sortie
observation du milieu.
Participants :
Redawane, Adnane, Mohamaed, Maxime, Etienne.
Le col situé
avant la grotte recoupe une galerie colmatée de calcite à une
altitude très proche de celle de la grotte. Il est permis d'imaginer
que l'érosion a recoupé le conduit que nous allons ensuite visiter.
Il peut aussi s'agir d'un autre conduit. En tout cas, l'altitude est
quasi identique et l'on peut supposer une même période de
creusement.
La zone d'entrée
de la grotte est très dégradée par la suie car de très nombreux
feux sont régulièrement faits (thé oblige).
Nous observons
quelques bestioles permettant d'introduire quelques notions de
biospéologie.
Les galeries ont
été creusées en régime noyé. Des banquettes témoignent d'un
creusement paragénétique. Certains niveaux de remplissages ont été
conservés.
Le terminus de la
galerie supérieure est particulièrement intéressant : une
rotonde présente les traces d'un décolmatage partiel, avec présence
d'une petite couche probablement phosphatée. La salle a fonctionné
comme un énorme gour dont le déversoir se situe à une bonne
vingtaine voir trentaine de mètres. Ce gour est aujourd'hui
totalement inactif car une infiltration verticale agressive arrivant
du plafond est venue transpercer le sol de la galerie en direction
d'un niveau inférieur. Il y a aussi un tas de guano très hydraté
qui ne semble pas très vieux.
Du fond vers
l'entrée : j'ai envie de voir dans cette cavité deux amonts
noyés qui convergent pour donner ensuite la grande galerie.
Malheureusement je n'ai pas pu trouver les preuves de cette
hypothèse. Il peut donc aussi s'agir d'une diffluence mais cela me
semble moins probable. La grande galerie est recoupée par des
infiltrations verticales actuelles (grand puits-cheminée à l'aplomb
de l'éboulis). Cette grande galerie est un peu plus loin obstruée
par les concrétions, ce qui nous oblige à quelques petites
contorsions, rien de bien méchant. Même schéma jusqu'à la sortie,
avec un remplissage au niveau du sol plus épais, ce qui réduit la
hauteur de voûte. Le parcours est jalonné de barrières
stalagmitiques.
Entre deux
d'entre elles, un joli lac, malheureusement noir de suie.
A la sortie,
Redawane nous prépare le thé, mais pas dans la grotte !
Nous marquons de
quelques cairn le chemin d'accès pour que les équipes des jours
suivants trouvent la grotte sans peine !
Présentation en
soirée : préparation d'une sortie.
25/10/2016
Grotte de :
Izoura. TPST : 6 h. Participants : Saïd, Azzdine, Mohamed,
Adil, Jamel, Atatri, Marc, Etienne.
Sortie
perfectionnement à l'équipement et à la progression.
Je fais équiper
Adil. Nous faisons remonter les baudriers pour deux personnes car
nous n'avons pas suffisamment d'équipements. Au bas des puits, nous
essayons d'aller voir à l'aval, mais le passage est partiellement
obstrué et légèrement gazé. Nous mangeons au pied des puits. Une
fois tous les novices frigorifiés, je grimpe en libre un R 6 pour
installer une corde. Toute la petite équipe monte bon train. Nous
farfouillons un peu, puis nous nous enfilons dans un petit passage
remontant sur une vingtaine de mètres.
Une fois en haut,
nous débouchons dans une belle et grande galerie semi-active et
partiellement concrétionnée.
Karsto :
nous rentrons par une très belle perte dans laquelle de nombreux
matériaux sont charriés.
Nous accédons au
sommet du premier puits par un laminoir à quatre pattes. Nous
enchaînons deux puits. De l'entrée au bas des puits, nous sommes
dans la zone de transfert vertical.
Au pied des
puits, nous arrivons dans une zone semi-active. Les traces de mises
en charges actuelles sont évidentes : dépôts de matières
organiques (ou non organiques : bois, plastiques et autres
déchets) coincés dans les plafonds. Nous avons aussi les traces
d'anciens remplissages sédimentaires jusqu'au plafond comme en
témoigne un joli lapiaz de voûte. A éviter en cas de météo
douteuse !
L'eau remonte
dans la cavité jusqu'à se déverser dans la belle et grande galerie
au sommet des boyaux rampants. Les eaux de cures érodent le
concrétionnement de la grande galerie.
Nous nous sommes
arrêtés à la conduite forcée, faute de temps.
Présentation en
soirée : karstologie.
26/10/16
Sortie
topographie. Grotte sur le site minier de : ''Ain Aouda''
TPST : 5 h.
Participants : Nejma, Mostafa (conducteur), Mostafa El Kasmi,
Adnane, Redawane, Hamid, Etienne.
Une seule
voiture. Magnifique site minier ayant recoupé du karst. Nous
topographions une belle galerie karstique très concrétionnée, en
grande partie obstruée par des barrières stalagmitiques.
Présentation du
matériel et des principes de la topographie. Quelques essais dans la
zone d'entrée à la lumière du jour. Le développement est très
court, une cinquantaine de mètres environ. Un diverticule latéral
est topographié.
En soirée :
prévention et comment réagir en cas d'incident ou d'accident sous
terre.
27/10/16
Sortie
perfectionnement à la progression en cavité verticale. Grotte de :
''Kef Sao''
TPST : 6 h.
Participants : Saïd, Azdine, Coca, Mostafa (restera en surface,
fatigué, à la vue du puits d'entrée il préfère renoncer), Marc,
Etienne.
La marche
d'approche dure environ une heure en raison d'un dénivelé important
et d'une végétation dense. L'entrée est quasiment introuvable sans
un guide ou un GPS à cause de la végétation. Etienne commence
l'équipement pendant que Marc vérifie l’installation des
baudriers. Le groupe rejoint Etienne au bas du beau puits d'entrée.
L'avancée se
fait ensuite plus lentement jusqu'au fond. Le franchissement de
certains obstacles n'est pas confortable, c'est très formateur. Tout
le monde arrive en bas vers 13 h.
Nous mangeons.
Etienne remonte quelques mètres pour améliorer l'équipement en
plantant un spit pour ne pas endommager la corde à la montée. Nous
faisons ensuite une photo avec le casque à Beber.
Nous remontons,
Coca déséquipe accompagné d'Etienne.
Nous sortons vers
18h et redescendons d'un très bon pas.
Karsto : au
pied du beau puits-cheminée d'entrée, nous tombons dans une très
grande galerie paragénétique.
Le mode de
creusement et l'altitude de cette galerie par rapport au niveau de
base actuel sous-entend un creusement relativement ancien (témoin
d'un ancien niveau de base). Quelques infiltrations verticales
actuelles creusent des puits, défonçant et sous-tirant les
remplissages. Certains niveaux de remplissages solidifiés sont
encore en place, formant parfois de très grandes dalles en
équilibre. La quasi-totalité des remplissages ont été sous-tirés.
Lors de notre visite, nous n'avons ni le temps ni l'équipement
nécessaire pour continuer au-delà du casque à Beber.
En soirée :
comment réaliser une fiche d'équipement et diverses questions
concernant l'organisation.
28/10/16
Nettoyage matos,
inventaire,
repas, repas, (x
2, c'est normal on mange beaucoup au Maroc).
Remise des
diplômes de participation au stage avec les officiels.
Repas, repas
(encore x2 pour fêter ça, il n'y a pas d'alcool, pour compenser on
mange 2x plus).
Fin du stage. De
super échanges sur le plan humain pendant ce stage. Des stagiaires
vraiment très attachants, une ambiance très différente de ce que
l'on peut vivre en France.
Le
karst parcouru durant le stage vu depuis Baboudir
29/10/16
Trajet de
Baboudir (Nord) à Agadir (quasi-Sud).
Départ en
voiture de Baboudir à 9h, direction Khénifra, puis interminable
trajet en bus jusqu'à Agadir.
Cherchez l'erreur
|
Arrivée
à 6 h du matin (le 30 du coup) chez Hamid, un marocain ayant obtenu
l'initiateur en France. Je le connais plutôt bien puisque j'ai été
sur deux stages avec lui à Comus.
30/10/16
Repos chez Hamid,
connexion internet, quelques courses au sous-sol (sous-sol = point de
vente dissimulé (mais légal) d'alcool). Petite visite d'Agadir, on
va récupérer des papiers chez Nejma, la seule stagiaire féminine
du stage spéléo, elle aussi résidente d'Agadir. On est très loin
de la parité homme-femme : 1 seule femme pour environ 25
stagiaires en tout. Hamid m'a ensuite présenté un projet pour une
future école de spéléo-escalade sur une structure artificielle à
l'abandon en pleine ville d'Agadir.
On retrouve en
fin d'après-midi l'équipe de Français avec laquelle l'aventure va
se poursuivre (grimpeurs et spéléos).
31/10/16
TPES : 6 h
Participants :
Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo, Etienne
Ouverture de
nouvelles voies d'escalade dans une petite cluse fort sympathique,
c'est à dire à l'ombre, en plein courant d'air et avec un point
d'eau à proximité. Agadir étant vers le Sud du Maroc, on y cherche
la fraîcheur ! Ce jour là : 35°C à l'ombre.
Agadir by night.
01/11/16
Longue
préparation matinale. Signature d'autorisations pour visiter
quelques classiques.
Participants :
Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo, Etienne
Direction la Win
timdouine (surnommée le monstre African). Il s'agit d'une cavité
majeure du Nord Africain. Développement actuel de 19 km, avec une
branche principale dans la rivière de 9 km. Même à l'étiage,
quelques litres/seconde persistent, ce n'est pas peu dire dans une
région aussi aride. Le bassin d'alimentation est conséquent.
L’émergence crache environ 5m3/s en crue. Le secteur est
somptueux.
Vue depuis
l'entrée de la grotte
|
L'entrée |
Première galerie
|
Explo jusqu'à
lac 4. Autrement dit, même pas un dixième du cheminement principal.
Je suis un peu frustré et je me promets que ce n'est qu'une
reconnaissance (le SCA au Maroc ?). Nous nous sommes engagés à
fixer un tuyau. L'équipe se divise, certains fixent le tuyau,
d'autres m'assistent pour tenter une paire de photos dans cette cavité
très aquatique.
Le parcours est
très ludique !
TPST 3h
(seulement). On mange au gîte en dessous, puis 1h après on mange à
Agadir. Pour finir, un petit thé en bord de mer, et une toute petite
balade digestive en bord de plage sur une strate marno-calcaire
laissant apparaître une piste de dinosaure.
02/11/16
Le matin petit
tour au souk d'Agadir. Hamid habite juste à coté.
L'après-midi,
direction la grotte des chauves-souris et la grotte des araignées à
quelques mètres l'une de l'autre.
TPST : 2 h.
Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo,
Etienne
La grotte des
chauves-souris est de belle section, mais courte. Elle bute sur un
siphon.
Chauve-souris |
La grotte des
araignées est en partie l'aval de la grotte des chauves-souris. J'y
passerais tout juste une heure, et n'ai probablement visité qu'une
petite partie du réseau. Vraiment passionnant : à la fois
perte et transfert vertical en moyenne eau et épinoyé en crue. Les
caractéristiques morphologiques s'y confondent, un petit bijou.
De gros galets
(2x la taille du poing et parfaitement sphériques) s'engagent depuis
les pertes jusqu'à une galerie rampante, débarrassant ainsi les
autres conduits de la principale charge sédimentaire. Ensuite c'est
la folie : conduites forcées, superbes marmites, progression
super ludique,
faune,
concurrence entre
concrétionnement et érosion (chimique et mécanique suivant les
régimes, tout y est !).
Dans la partie la
plus basse en altitude que j'ai pu atteindre, les concrétions sont
quasi intactes, probablement parce que l’ennoiement de la galerie
se fait dès le début de la crue, bloquant les effets de l'érosion
mécanique. Plus haut d'anciennes phases de concrétionnement (dues à
un écoulement actif pétrifiant) sont actuellement corrodées.
Là aussi
j'aimerais bien y revenir pour approfondir la visite. Apéro,
bivouac.
03/11/16
Canyon. TPES :
7h. Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis,
Hugo, Etienne
Le canyon est à
sec, il n'a pas plu depuis longtemps. Nous partons en tenue de
randonneur + baudrier et faisons quand même suivre la néoprène
dans le sac au cas où il faille traverser une vasque. Nous prions
pour que ce ne soit pas le cas, car nous imaginons une eau bien
croupie.
04/11/16
Grotte Ifri
n'aabbou (ifri aabou)
TPST : 3 h.
Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo,
Hamed, Abdou et Etienne
P 7 tête de
puits étroite : 1 AN et S puis une dév (juste 1 S et 2
mousquetons). P20 sur 3 S palier, puis P 12 sur 3 S.
Belle galerie
dans des calcaires du cambrien. Galerie bien concrétionnée.
Quelques photos.
Nous amenons
Hamed, un local qui n'avait encore jamais fait de spéléo verticale,
c'est Olivier qu'il a en partie remonté. Il y avait aussi Abdou que
j'avais rencontré en France sur un des stages à Comus et qui a
étudié cette cavité.
05/11/16
TPES : 3 h
Le matin, Olivier
et moi-même allons installer une main courante suivie d'une
tyrolienne sous le hall d'Agadir pour les enfants des membres de
l'ASA (Association Spéléo d'Agadir).
Le but est de
faire quelques photos pour monter un dossier, pour essayer de
réhabiliter ce lieu à l'abandon en école de spéléo-escalade.
Nous allons manger sur les plages non loin d'Agadir, au rocher du
diable.
Nous prenons
ensuite la route en direction de Marrakech. Nous campons dans la
palmeraie.
06/11/16
Olivier et Eric,
nos conducteurs, déposent Denis et moi-même à Marrakech. Pierre,
Nico, Olivier et Eric repartent en voiture en direction de Tanger.
07-08-09/11/16
Repos, transport,
tourisme...
9 commentaires:
Super reportage et bravo pour l'équipe des locaux.
Avec Etienne, pas besoin de voyager, et le SCA est...international!
Bientot reporter pour des magazines d'aventure?
Vive la spéléo!
Bonjour ETIENNE,
Comme d' habitude Excellent Reportage, bien vivant, avec de Splendides
Photos .FELICITATIONS pour cette TRES BELLE VIREE MAROCAINE, ...même si tu as pris quelques kilos (?) avec la " Bouffe" d'un Pays " HYPER-SYMPA"
- Amicalement - André.
Grand plaisir à lire ce reportage super détaillé.
Je retrouve l'ambiance cool, la super bouffe, les paysages de roches altérées et les visibilités sans fin dans l'air sec propre au Maroc.
Le SCA dans le karst de l'Atlas c'est une idée à creuser :-)
Bon tu as bouffé comme 4 ,va falloir ouvrir les trous en conséquence, Groumchhh
Etienne, tu nous fais rêver ! C'est clair que les Marocains sont chaleureux et accueillants (ma nièce vit là-bas), les paysages grandioses, sauvages. Quant aux grottes, vu les photos, c'est quand vous voulez ! aux vacances scolaires si possible...
Super expé ! Ça me rappel quelques souvenirs. J'ai fais un peu de sismique sur le lac Azegza avec des collègues qui essais de mieux comprendre sa formation et son évolution. Il y a de grandes failles dans les falaises au dessus. Elles ont impressionnantes avec un courant d'air monstre. Vas y jeter un coup d’œil si tu reviens un jour dans le coin ! A+
Salut Etienne,
Et bien je vois que tu n'as pas tardé à relater ton expédition Marocaine. Bravo, bel article.
Je cherchais des infos sur les grottes des chauves-souris et des araignées et par hasard je suis tombé là.
C'est un plaisir de t'avoir lu, aussi plaisant que ta compagnie pendant notre seconde semaine au Maroc.
Et un merci spécial pour la grotte Ifri n'aabbou.
J'épère que ton dimanche à Marrakech et retour à Casablanca s'est bien déroulé.
Au plaisir de te revoir :-)
Nicolas
Bonjour Etienne,
Je ne connais pas encore cet apect du maroc, bien que j'en connaisse d'autres, mais je suis sensible aux energies de la Terre et à la beauté de ces images et experiences.
Kolchi zwin bazafff . Tout est tres beau.. !
Chokran, Merci
Alain
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