jeudi 10 novembre 2016

3 semaines au Maroc

Tout d'abord je suis très heureux de trouver le blog aussi bien alimenté, d'autant plus que de nombreux post relatent de belles explos, avec son lot de premières. Félicitations !

3 grandes étapes :
Etape 1 : Secteur Khénifra (centre Maroc). Nous assistons une équipe de scientifiques qui doit instrumenter et prélever dans une grotte.
Etape 2 : Secteur Taza (Nord Maroc). Stage spéléo multi-niveaux. Collaboration entre l'EFS (Ecole Française de Spéléo) et plusieurs clubs de spéléo du Maroc.
Etape 3 : Secteur Agadir (Sud Maroc). Balade loisir, mini expé avec une équipe de Français (grimpeurs et spéléos) et un Marocain.

Vous aurez droit à un copier/coller des descriptions karsto plus ou moins détaillées des grottes, puisque j'ai été sollicité pour le faire dans le but d'enrichir, voire créer les fiches de cavités.

Sauf précision contraire, les photos sont de moi.

17/10/16


Arrivée à Casablanca. Je m'installe dans une auberge de Jeunesse à proximité du port sur une des portes de la médina (cœur de l'ancienne ville).


Je rencontre Alain, un Franco-Marocain ayant de très bonnes connaissances sur le Maroc. Il m'apprend des heures durant les mœurs et coutumes, les petits trucs à faire et à ne pas faire, quelques mots en arabe, bref une bonne entrée en matière. Nous allons ensuite nous perdre dans les ruelles on ne peut plus authentiques de la médina.

Fabuleuse vie nocturne.

18/10/16
On se fait virer de l'auberge, qui doit accueillir un groupe. Je vais à deux pas dans un petit hôtel. En matinée, je vais voir l’impressionnante mosquée Hassan 2 avec son minaret de 210m, le plus haut du monde.


Je retrouve Alain, nous faisons à nouveau un grand tour en ville. Il me parle du Maroc, je lui parle de spéléo... A mon retour à l’hôtel, je rencontre Maxime, un autre cadre français sur le stage.

19/10/16
Je fais les présentations entre Alain et Maxime. Nous allons boire un long café. Nous nous promenons ensuite tous les trois dans l'ancienne médina, mais c'est bien plus calme que le soir. En fin de matinée, nous quittons Alain. Maxime et moi prenons le train jusqu'à l'aéroport. Nous retrouvons Pierro en descendant du train, puis Yann dans le hall de la gare, ainsi que Patrice. Vers 13h45 l'équipe est quasiment complète, ne manque plus que Marc, l'organisateur, qui se fera attendre jusqu'à 15h30. Le Maroc enseigne la patience. Deux stagiaires nous conduisent à Khénifra à 4-5 h de route de Casablanca. Nous faisons une petite pause goûter (17h) avec un énorme tajine aux pruneaux (qui bien sûr se mange avec les doigts directement dans le plat). Entre parenthèses : Qu'est-ce qu'on mange bien au Maroc, chaque jour j'ai du avaler l'équivalent de 4 gros repas français. Nous sommes accueillis dans l'auberge Arougou par l'équipe de scientifiques. Nous discutons des missions à venir.

20/10/16
Grotte = Ifri
Cadres français : Pierro, Patrice, Marc, Maxime, Yann et Etienne
Scientifiques : Laurence, Abdel, Hanane, Guillaume, Corine et Rachid (tous ne vont pas sous terre)
Spéléo-stagiaires : Mostapha et Ali (qui nous conduisent aimablement avec leurs véhicules)
TPST : 6h
Nous prenons la direction de la grotte à étudier (Ifri N'Chikh). 1h30-2h de route.


Pierro équipe le puits d'entrée. Je descends en premier pour commencer la topographie. De ce que j'ai compris, Patrice a fait mettre les baudriers à l'équipe des scientifiques, Pierro les a fait descendre et Maxime les a réceptionnés en bas du puits pendant que Marc supervisait le tout. Il faut se faire passer les baudriers car il n'y a pas assez d'équipement pour tout le monde.


Je passe la journée à topographier pendant que chacun s'occupe : les scientifiques instrumentent, les spéléos aident, explorent certaines parties. Deux spits sont plantés pour équiper un puits d'une quinzaine de mètres donnant en première une belle salle, avec un gros siphon s'ouvrant en deux orifices. Pendant que toute la petite équipe remonte, je fais une photo de la salle avec Patrice pour donner l'échelle.


Mes observations concernant cette grotte : en surface il n'y a pas de calcaire affleurant, il est très difficile de croire que l'on va trouver une grotte dans un tel paysage. Le calcaire est métamorphisé. La cassure est bleu foncé, le calcaire bien recristallisé (presque du marbre). Il s'agit probablement d'un calcaire du primaire (visséen?). La structure me semble être un anticlinal dont le sommet est totalement évidé, ce qui forme la grande salle. Le pendage est visible et très net le long des pentes menant aux siphons. Autrement dit, la pente depuis les rebords de la salle, jusqu'aux différents siphons, donne approximativement le pendage. Au plafond de la salle et des galeries pentues menant aux siphons, une roche insoluble est visible (aspect schisteux). Cette grotte abrite une importante colonie de chauves-souris. Les tas de guanos sont importants. Cette fréquentation n'est pas récente, comme en témoigne l'épaisseur des tas vus dans la salle découverte et les phénomènes de bio-corrosion sur les piliers stalagmitiques. En effet, certains piliers au départ énormes sont réduits à un aspect de ''trognon de pomme''. La cavité est bien fréquentée par l'homme : pillage de concrétions, extraction de guano dans toute la salle et de manière plus remarquable dans un petit méandre, où ils sont allés curer les moindres recoins à quatre pattes. Présence d’araignées me faisant penser aux ''meta sp'' françaises et de nombreux insectes dans le guano.
En soirée, nous regarderons les photos de Patrice et la topo non finalisée. Nous mangeons un délicieux méchoui.

21/10/16
Nous allons voir des sites étudiés par les scientifiques. Nous voyons quelques poljés sympathiques, puis nous allons voir la très grosse émergence de Oum Rabiaa.


Entre 5 et 10 m3/sec observé en ce jour d'étiage. Je n'ai encore jamais vu quelque chose d'équivalent en Europe. On m'a juste dit : ''on ira voir la source''. Je vous dis pas la surprise quand j'ai réalisé que la totalité du débit sortait de sous terre ! Nous y visitons une mini cavité sommairement aménagée (un des griffons de l'émergence).
Nous nous dirigeons ensuite en direction du lac Aguelmam Azugza instrumenté et suivi par les scientifiques.


Nous y rencontrons des singes peu farouches. Séance photo.


Retour, discutions, gros et très bon couscous.

22/10/16
Trajet de Khénifra à Taza, courses, accueil à BabOudir, ouverture officielle du stage avec les autorités.


23/10/16
Falaise


Le site idéal ! Équipement, exercices en tout genre.


Dans un cadre !!!





Présentation en soirée : la progression sur agrès.


24/10/16
Grotte de : Bab Ma Frag
TPST : 5 h
Sortie observation du milieu.
Participants : Redawane, Adnane, Mohamaed, Maxime, Etienne.
Le col situé avant la grotte recoupe une galerie colmatée de calcite à une altitude très proche de celle de la grotte. Il est permis d'imaginer que l'érosion a recoupé le conduit que nous allons ensuite visiter. Il peut aussi s'agir d'un autre conduit. En tout cas, l'altitude est quasi identique et l'on peut supposer une même période de creusement.


La zone d'entrée de la grotte est très dégradée par la suie car de très nombreux feux sont régulièrement faits (thé oblige).
Nous observons quelques bestioles permettant d'introduire quelques notions de biospéologie.


Les galeries ont été creusées en régime noyé. Des banquettes témoignent d'un creusement paragénétique. Certains niveaux de remplissages ont été conservés.


Le terminus de la galerie supérieure est particulièrement intéressant : une rotonde présente les traces d'un décolmatage partiel, avec présence d'une petite couche probablement phosphatée. La salle a fonctionné comme un énorme gour dont le déversoir se situe à une bonne vingtaine voir trentaine de mètres. Ce gour est aujourd'hui totalement inactif car une infiltration verticale agressive arrivant du plafond est venue transpercer le sol de la galerie en direction d'un niveau inférieur. Il y a aussi un tas de guano très hydraté qui ne semble pas très vieux.


Du fond vers l'entrée : j'ai envie de voir dans cette cavité deux amonts noyés qui convergent pour donner ensuite la grande galerie. Malheureusement je n'ai pas pu trouver les preuves de cette hypothèse. Il peut donc aussi s'agir d'une diffluence mais cela me semble moins probable. La grande galerie est recoupée par des infiltrations verticales actuelles (grand puits-cheminée à l'aplomb de l'éboulis). Cette grande galerie est un peu plus loin obstruée par les concrétions, ce qui nous oblige à quelques petites contorsions, rien de bien méchant. Même schéma jusqu'à la sortie, avec un remplissage au niveau du sol plus épais, ce qui réduit la hauteur de voûte. Le parcours est jalonné de barrières stalagmitiques.


Entre deux d'entre elles, un joli lac, malheureusement noir de suie.


A la sortie, Redawane nous prépare le thé, mais pas dans la grotte !


Nous marquons de quelques cairn le chemin d'accès pour que les équipes des jours suivants trouvent la grotte sans peine !


Présentation en soirée : préparation d'une sortie.
25/10/2016
Grotte de : Izoura. TPST : 6 h. Participants : Saïd, Azzdine, Mohamed, Adil, Jamel, Atatri, Marc, Etienne.
Sortie perfectionnement à l'équipement et à la progression.
Je fais équiper Adil. Nous faisons remonter les baudriers pour deux personnes car nous n'avons pas suffisamment d'équipements. Au bas des puits, nous essayons d'aller voir à l'aval, mais le passage est partiellement obstrué et légèrement gazé. Nous mangeons au pied des puits. Une fois tous les novices frigorifiés, je grimpe en libre un R 6 pour installer une corde. Toute la petite équipe monte bon train. Nous farfouillons un peu, puis nous nous enfilons dans un petit passage remontant sur une vingtaine de mètres.


Une fois en haut, nous débouchons dans une belle et grande galerie semi-active et partiellement concrétionnée.


Karsto : nous rentrons par une très belle perte dans laquelle de nombreux matériaux sont charriés.


Nous accédons au sommet du premier puits par un laminoir à quatre pattes. Nous enchaînons deux puits. De l'entrée au bas des puits, nous sommes dans la zone de transfert vertical.


Au pied des puits, nous arrivons dans une zone semi-active. Les traces de mises en charges actuelles sont évidentes : dépôts de matières organiques (ou non organiques : bois, plastiques et autres déchets) coincés dans les plafonds. Nous avons aussi les traces d'anciens remplissages sédimentaires jusqu'au plafond comme en témoigne un joli lapiaz de voûte. A éviter en cas de météo douteuse !


L'eau remonte dans la cavité jusqu'à se déverser dans la belle et grande galerie au sommet des boyaux rampants. Les eaux de cures érodent le concrétionnement de la grande galerie.


Nous nous sommes arrêtés à la conduite forcée, faute de temps.

Présentation en soirée : karstologie.
26/10/16
Sortie topographie. Grotte sur le site minier de : ''Ain Aouda''


TPST : 5 h. Participants : Nejma, Mostafa (conducteur), Mostafa El Kasmi, Adnane, Redawane, Hamid, Etienne.
Une seule voiture. Magnifique site minier ayant recoupé du karst. Nous topographions une belle galerie karstique très concrétionnée, en grande partie obstruée par des barrières stalagmitiques.


Présentation du matériel et des principes de la topographie. Quelques essais dans la zone d'entrée à la lumière du jour. Le développement est très court, une cinquantaine de mètres environ. Un diverticule latéral est topographié.


En soirée : prévention et comment réagir en cas d'incident ou d'accident sous terre.


27/10/16
Sortie perfectionnement à la progression en cavité verticale. Grotte de : ''Kef Sao''
TPST : 6 h. Participants : Saïd, Azdine, Coca, Mostafa (restera en surface, fatigué, à la vue du puits d'entrée il préfère renoncer), Marc, Etienne.
La marche d'approche dure environ une heure en raison d'un dénivelé important et d'une végétation dense. L'entrée est quasiment introuvable sans un guide ou un GPS à cause de la végétation. Etienne commence l'équipement pendant que Marc vérifie l’installation des baudriers. Le groupe rejoint Etienne au bas du beau puits d'entrée.


L'avancée se fait ensuite plus lentement jusqu'au fond. Le franchissement de certains obstacles n'est pas confortable, c'est très formateur. Tout le monde arrive en bas vers 13 h.


Nous mangeons. Etienne remonte quelques mètres pour améliorer l'équipement en plantant un spit pour ne pas endommager la corde à la montée. Nous faisons ensuite une photo avec le casque à Beber.


Nous remontons, Coca déséquipe accompagné d'Etienne.


Nous sortons vers 18h et redescendons d'un très bon pas.
Karsto : au pied du beau puits-cheminée d'entrée, nous tombons dans une très grande galerie paragénétique.


Le mode de creusement et l'altitude de cette galerie par rapport au niveau de base actuel sous-entend un creusement relativement ancien (témoin d'un ancien niveau de base). Quelques infiltrations verticales actuelles creusent des puits, défonçant et sous-tirant les remplissages. Certains niveaux de remplissages solidifiés sont encore en place, formant parfois de très grandes dalles en équilibre. La quasi-totalité des remplissages ont été sous-tirés. Lors de notre visite, nous n'avons ni le temps ni l'équipement nécessaire pour continuer au-delà du casque à Beber.

En soirée : comment réaliser une fiche d'équipement et diverses questions concernant l'organisation.

28/10/16
Nettoyage matos, inventaire,


repas, repas, (x 2, c'est normal on mange beaucoup au Maroc).


Remise des diplômes de participation au stage avec les officiels.


Repas, repas (encore x2 pour fêter ça, il n'y a pas d'alcool, pour compenser on mange 2x plus).


Fin du stage. De super échanges sur le plan humain pendant ce stage. Des stagiaires vraiment très attachants, une ambiance très différente de ce que l'on peut vivre en France.


Le karst parcouru durant le stage vu depuis Baboudir


29/10/16
Trajet de Baboudir (Nord) à Agadir (quasi-Sud).


Départ en voiture de Baboudir à 9h, direction Khénifra, puis interminable trajet en bus jusqu'à Agadir.

Cherchez l'erreur


Arrivée à 6 h du matin (le 30 du coup) chez Hamid, un marocain ayant obtenu l'initiateur en France. Je le connais plutôt bien puisque j'ai été sur deux stages avec lui à Comus.

30/10/16
Repos chez Hamid, connexion internet, quelques courses au sous-sol (sous-sol = point de vente dissimulé (mais légal) d'alcool). Petite visite d'Agadir, on va récupérer des papiers chez Nejma, la seule stagiaire féminine du stage spéléo, elle aussi résidente d'Agadir. On est très loin de la parité homme-femme : 1 seule femme pour environ 25 stagiaires en tout. Hamid m'a ensuite présenté un projet pour une future école de spéléo-escalade sur une structure artificielle à l'abandon en pleine ville d'Agadir.


On retrouve en fin d'après-midi l'équipe de Français avec laquelle l'aventure va se poursuivre (grimpeurs et spéléos).

31/10/16
TPES : 6 h
Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo, Etienne
Ouverture de nouvelles voies d'escalade dans une petite cluse fort sympathique, c'est à dire à l'ombre, en plein courant d'air et avec un point d'eau à proximité. Agadir étant vers le Sud du Maroc, on y cherche la fraîcheur ! Ce jour là : 35°C à l'ombre.






Agadir by night.



01/11/16
Longue préparation matinale. Signature d'autorisations pour visiter quelques classiques.
Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo, Etienne
Direction la Win timdouine (surnommée le monstre African). Il s'agit d'une cavité majeure du Nord Africain. Développement actuel de 19 km, avec une branche principale dans la rivière de 9 km. Même à l'étiage, quelques litres/seconde persistent, ce n'est pas peu dire dans une région aussi aride. Le bassin d'alimentation est conséquent. L’émergence crache environ 5m3/s en crue. Le secteur est somptueux.



Vue depuis l'entrée de la grotte

L'entrée


Première galerie

Explo jusqu'à lac 4. Autrement dit, même pas un dixième du cheminement principal. Je suis un peu frustré et je me promets que ce n'est qu'une reconnaissance (le SCA au Maroc ?). Nous nous sommes engagés à fixer un tuyau. L'équipe se divise, certains fixent le tuyau, d'autres m'assistent pour tenter une paire de photos dans cette cavité très aquatique.





Le parcours est très ludique !



TPST 3h (seulement). On mange au gîte en dessous, puis 1h après on mange à Agadir. Pour finir, un petit thé en bord de mer, et une toute petite balade digestive en bord de plage sur une strate marno-calcaire laissant apparaître une piste de dinosaure.


02/11/16
Le matin petit tour au souk d'Agadir. Hamid habite juste à coté.


L'après-midi, direction la grotte des chauves-souris et la grotte des araignées à quelques mètres l'une de l'autre.
TPST : 2 h. Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo, Etienne
La grotte des chauves-souris est de belle section, mais courte. Elle bute sur un siphon.

Chauve-souris

La grotte des araignées est en partie l'aval de la grotte des chauves-souris. J'y passerais tout juste une heure, et n'ai probablement visité qu'une petite partie du réseau. Vraiment passionnant : à la fois perte et transfert vertical en moyenne eau et épinoyé en crue. Les caractéristiques morphologiques s'y confondent, un petit bijou.


De gros galets (2x la taille du poing et parfaitement sphériques) s'engagent depuis les pertes jusqu'à une galerie rampante, débarrassant ainsi les autres conduits de la principale charge sédimentaire. Ensuite c'est la folie : conduites forcées, superbes marmites, progression super ludique,


faune,


concurrence entre concrétionnement et érosion (chimique et mécanique suivant les régimes, tout y est !).


Dans la partie la plus basse en altitude que j'ai pu atteindre, les concrétions sont quasi intactes, probablement parce que l’ennoiement de la galerie se fait dès le début de la crue, bloquant les effets de l'érosion mécanique. Plus haut d'anciennes phases de concrétionnement (dues à un écoulement actif pétrifiant) sont actuellement corrodées.



Là aussi j'aimerais bien y revenir pour approfondir la visite. Apéro, bivouac.

03/11/16
Canyon. TPES : 7h. Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo, Etienne


Le canyon est à sec, il n'a pas plu depuis longtemps. Nous partons en tenue de randonneur + baudrier et faisons quand même suivre la néoprène dans le sac au cas où il faille traverser une vasque. Nous prions pour que ce ne soit pas le cas, car nous imaginons une eau bien croupie.








04/11/16
Grotte Ifri n'aabbou (ifri aabou)
TPST : 3 h. Participants : Olivier, Hamid, Nico, Eric, Pierre, Denis, Hugo, Hamed, Abdou et Etienne
P 7 tête de puits étroite : 1 AN et S puis une dév (juste 1 S et 2 mousquetons). P20 sur 3 S palier, puis P 12 sur 3 S.
Belle galerie dans des calcaires du cambrien. Galerie bien concrétionnée. Quelques photos.








Nous amenons Hamed, un local qui n'avait encore jamais fait de spéléo verticale, c'est Olivier qu'il a en partie remonté. Il y avait aussi Abdou que j'avais rencontré en France sur un des stages à Comus et qui a étudié cette cavité.
05/11/16
TPES : 3 h
Le matin, Olivier et moi-même allons installer une main courante suivie d'une tyrolienne sous le hall d'Agadir pour les enfants des membres de l'ASA (Association Spéléo d'Agadir).


Le but est de faire quelques photos pour monter un dossier, pour essayer de réhabiliter ce lieu à l'abandon en école de spéléo-escalade. Nous allons manger sur les plages non loin d'Agadir, au rocher du diable.


Nous prenons ensuite la route en direction de Marrakech. Nous campons dans la palmeraie.


06/11/16
Olivier et Eric, nos conducteurs, déposent Denis et moi-même à Marrakech. Pierre, Nico, Olivier et Eric repartent en voiture en direction de Tanger.

07-08-09/11/16
Repos, transport, tourisme...

9 commentaires:

Jean Luc Bénet a dit…

Super reportage et bravo pour l'équipe des locaux.

riton a dit…

Avec Etienne, pas besoin de voyager, et le SCA est...international!
Bientot reporter pour des magazines d'aventure?
Vive la spéléo!

Andre Tarrisse a dit…

Bonjour ETIENNE,
Comme d' habitude Excellent Reportage, bien vivant, avec de Splendides
Photos .FELICITATIONS pour cette TRES BELLE VIREE MAROCAINE, ...même si tu as pris quelques kilos (?) avec la " Bouffe" d'un Pays " HYPER-SYMPA"
- Amicalement - André.

Laurent a dit…

Grand plaisir à lire ce reportage super détaillé.
Je retrouve l'ambiance cool, la super bouffe, les paysages de roches altérées et les visibilités sans fin dans l'air sec propre au Maroc.
Le SCA dans le karst de l'Atlas c'est une idée à creuser :-)

masdan a dit…

Bon tu as bouffé comme 4 ,va falloir ouvrir les trous en conséquence, Groumchhh

Denis a dit…

Etienne, tu nous fais rêver ! C'est clair que les Marocains sont chaleureux et accueillants (ma nièce vit là-bas), les paysages grandioses, sauvages. Quant aux grottes, vu les photos, c'est quand vous voulez ! aux vacances scolaires si possible...

Le Long a dit…

Super expé ! Ça me rappel quelques souvenirs. J'ai fais un peu de sismique sur le lac Azegza avec des collègues qui essais de mieux comprendre sa formation et son évolution. Il y a de grandes failles dans les falaises au dessus. Elles ont impressionnantes avec un courant d'air monstre. Vas y jeter un coup d’œil si tu reviens un jour dans le coin ! A+

Unknown a dit…

Salut Etienne,
Et bien je vois que tu n'as pas tardé à relater ton expédition Marocaine. Bravo, bel article.
Je cherchais des infos sur les grottes des chauves-souris et des araignées et par hasard je suis tombé là.
C'est un plaisir de t'avoir lu, aussi plaisant que ta compagnie pendant notre seconde semaine au Maroc.
Et un merci spécial pour la grotte Ifri n'aabbou.
J'épère que ton dimanche à Marrakech et retour à Casablanca s'est bien déroulé.
Au plaisir de te revoir :-)
Nicolas

Alain a dit…

Bonjour Etienne,

Je ne connais pas encore cet apect du maroc, bien que j'en connaisse d'autres, mais je suis sensible aux energies de la Terre et à la beauté de ces images et experiences.
Kolchi zwin bazafff . Tout est tres beau.. !
Chokran, Merci
Alain