lundi 29 décembre 2025

Trassanel 3 (tyro)

Dimanche 28 décembre 2025

participants : Félix, Pascal, Thierry

TPST : 8h

 

 Au vue de la météo pluvieuse des derniers jours, je propose à Thierry d'aller à Trassanel. Pascal ce joindra à nous en dernière minute.

 

Pendant que je commencent à équipper le Ribero, Pascal montre le chandelier à Thierry. De même, pendant que j'équipe la vire vers la tyrolienne, ils vont visiter la partie classique du 3 jusqu'au puits qui siffle. Juste quand j'atteins la tyrolienne (et que je suis donc au bout de mon kit), j'entends Thoerry et Pascal qui reviennent.

Pause repas, puis on s'occupe de la tyrolienne. Il y a 2 cordes (qui sont indépendantes) en parallèle ... réparties sur 3 ammarages distincts ... Le seul problème est que de chaque coté, le répartiteur (type SSF) est fait sur une unique dynnema, et qu'il n'y a qu'un seul mousqueton acier bien rouillé du coté départ (coté arrivée, il y a 2 mousquetons zicrals qui commencent à corroder, et malheuresement, le second est pris dans le premier, donc si le premier casse, tout part).

Je traverse tout en douceur, avec la poignée vers l'arrivée, et en me faisant assurer coté départ : il faut juste espérer que ce ne soit pas l'ammarage distant qui pète (trop loin pour pouvoir l'analyser, mais les photos d'Alary ne semblaient pas excessivement en mauvais état).

Se pose alors la question comment équiper l'obstacle. Equipper juste la remontée en face (et faire descendre les gens au fond) semble peu commode pour éviter les frottements, et salirait des parties assez jolies. Mettre une corde mole en travers serait assez inconfortable à franchir. Une nouvelle tyrolienne tendue n'est pas possible avec le matos qu'on a pris, et pose le problème d'avoir une corde qui reste en tension permanante.

Au final, je me décide pour une solution intermédiaire, pas parfaite, mais simple à mettre en place et confortable : je place simplement la nouvelle corde en parallèle de la tyro, tendue à la main (avant serrage des noeuds). Pour franchir la tyro en sécurité et en confort, je préconise donc de mettre la poulie sur la (vielle) tyro, mais de passer la nouvelle corde (corde de sécu) à travers du mousqueton de la poulie. De cette manière, on a le confort d'une tyro hyper tendue, et en cas de rupture de la tyro, on est ratrapé par la corde de sécu.
La corde de sécu est irréprochable (2 goujons partagés avec la tyro coté départ, 1 goujon coté arrivée + AF en backup). Matériel consommé : une C15, 1 maillon inox, 3.5m de dyneema.

Si on veut remplacer entièrement la tyro, alors il faudra remplacer 5 maillons, 1 plaquette zicral, 2 répartiteurs (actuellement en dyneema), et la corde (prévoir au moins 20m pour pouvoir faire les manips de tension).

On poursuite l'équippement, avec une corde continue de 110m (de nombreux petits tronçons ne nécessiteraient pas de corde, mais vu qu'il n'y a quasiment que des AN, et qu'ils sont espacés, on gagnerait pas grand chose à prendre des petits bouts). On peut enfin quitter un peu la corde. Rapidement on arrive au début de la grande diaclase, à cet endroit, une fissure d'environ 1m de large, qu'on longera sur le coté droit avec précaution (c'est un toggoban d'argile menant vers la diaclasse. Après une petite dizaine de mètres, on passe un petit col d'argille, ce qui permet de ne plus risquer de glisser vers la diaclase. Peu après, la diaclase est "bouchée" sur une dizaine de mètres, avant de s'ouvrir de plus belle. On traverse à cet endroit, et on y fait une petite escalade de 4m (marqué par une flèche vers le haut), avant de s'engouffrer entre 2 colonnes en parroi gauche. Nb : j'ai ajouté 2AFs pour sécuriser l'escalade, et un pour doubler la tête de l'escalade/départ de main courante, la stalagmite présente risquant de sauter très facilement. Une corde de 11m suffit.

On continue à longer la diaclase par la gauche, jusqu'à atteindre une étroiture un peu sévère (commencer sur le flanc droit, puis rammener les genoux et passer la seconde partie sur le flanc gauche). Quelques dizaines de mètres plus loin, la galerie pince (seul 2 passages étroits sans intérêt continuent). La suite consiste à revenir un peu en arrière, et à descendre dans la grande diaclase (et oui, on est obligé de la contourner avant d'y descendre).

Ne souhaitant pas rentrer trop tard, on décide de faire demi tour.


Fiche d'équippement :
Ribero + MC jusqu'à tyro : 140m (avec une C45 +C 93, j'ai perdu 2m sur la C45 au raboutage, et il me restait moins de 1m lors du raboutage à la tyro). 3 goujons (sans plaquettes, mais j'y ai laissé des écrous) et des AN (+2-3 mousquetons pour jonctionner avec la tyro).

Tyro : équipée en fixe. En facultatif, une corde pour aider les gens/les kits à passer (la tyro fait 13m)

 Longues main courantes et petits ressauts suivant la tyro : rabout à la corde de sécu de la tyro, puis 110m de corde continue, avec uniquement des AN + 2AF (ou 1AN + 1 goujon sans écrou ni plaquette).

Escalade de la grande diaclase : C11 + 4 dyneemas + 1 mousqueton à vis pour le rappel au retour

Descente de la grande diaclase : non effectué. Début de MC sur AN (grande stalagmite), MC 4m, 1 plaquette en fixe + 1AF, à confirmer si suite MC (aucun point visible) ou déscente directe sur le tobogan de 6m, 2plaquettes en fixe. D'après Alary, il faudrait plus bas mettre une dev/AN (lunule) pour pouvoir prendre pied sur un palier intermédiaire à 5-10m du sol (ne pas descendre jusqu'en bas, on peut descendre à pied depuis le palier).

 
NB : fiche d'équippement de tête, le carnet est encore dans ma voiture

A noter que sur les mains courantes, beaucoup d'AN sont des stalagmites (ou parfois des colonnes) non tranchantes, sur des sections où on ne tire pas sur la corde, donc ne pas hésiter à mettre la corde directement (c'est ce qu'on a fait, et c'est inclus dans les longueurs de cordes que j'ai utilisé).


Matos à prendre à partir du bas du ribero : 3 plaquettes sans vis, 20 dyneemas (si on sait tresser un chaise simple à double autour d'une colonne, sinon 10 de plus), et une 15ène de mousquetons. Prévoir 2-3 plaquettes avec vis au cas où.  

 
L'équippement est très intéressant (presque tout sur AN), avec quelques passages faciles où il faut engager un petit peu (en particulier 2 longues arrêtes).

vendredi 26 décembre 2025

Douche sévères sous les Hautes Corbières

Vendredi 26 décembre 2025

Participants : Jean Michel E., Alary

TPST: 2h30 / Trou du Moulin de Bouisse

Nous profitons d'une pluie soutenu pour faire un rapide tour au trou du moulin. L'objectif est de voir comment s'écoule l'eau dans le trou et par où elle part. Le col de l'Homme Mort est encore surcouché de neige, qui fond à mesure qu'il pleut. Ce n'est pas la crue du siècle, mais ce sera déjà bien suffisant.  

La perte à notre arrivée
Nous rentrons à 9h30, l'eau gronde au loin mais n'a pas débordé dans le passage. Arrivés sous la Tour Eiffel, nous retrouvons une bonne partie de l'eau qui emprunte le passage, et sort entre les blocs ici et là. L'accès à la salle 33 est légèrement arrosé et le passage élargi suivant apparait à première vue comme siphonnant. En fait ça fait une grosse bassine qui déborde, on peut toujours passer. Tentative vaine de la percer par le fond et de casser son seuil.

  
Toute l'eau retrouvée jusqu'ici s'engouffre entre les blocs du ressaut ouvert précédemment, et se retrouve à son pied. Nous sommes sur la bonne voie.. Ailleurs dans la grande salle, seulement des gouttes à gouttes. En bas, ça fait une autre bassine qui occupe le palier. On parvient avec le pied de biche et le courant à faire partir quelques blocs dans la suite, mais impossible de creuser, on se trempe copieusement. Jean-Mi fera quand même trois trous. Deux feront du boulot. On remonte quelques gamattes, pas la peine de s'obstiner davantage, on est trempés, difficile de se réchauffer. La petite suite devrait se donner à la prochaine session sèche.
Après deux heures où le débit n'a fait qu'augmenter, la remontée s'impose. Passé la bassine supérieure et sa cascade, le ressaut légèrement arrosé merdouilleux qui suit douche maintenant correctement. Passage en vitesse !
Plus haut dans les parties sèches, l'eau emprunte désormais le passage. Il doit en rentrer encore plus de la flotte... À midi, nous sommes dehors, et effectivement, les affluents ont grossis.
La perte 2h après
Le compte rendu de Jean-Michel : Grand bain au Moulin

mardi 23 décembre 2025

Traversée Chandelier - Vieux lion (sens historique)

Dimanche 14 décembre 2025

Participants : Blandine, Béa, Odile, Alary, Jean-Louis, Tom, Rémi

TPST : 8h30 / Réseau Chandelier - Vieux Lion

Compte rendu par Odile :
L'idée avait germé lors du stage de formation de la Toussaint à Camurac et ce sont les membres de 5 clubs différents qui se retrouvent pour cette traversée guidée par Alary. Nous progressons tranquillement tout en essayant de ne pas trop glisser... Nous avons le temps de prendre des photos et d'admirer le travail des pionniers.
Dans le réseau I 
Je sais pas vraiment ou c'est ça
Le niveau d'eau est plutôt bas même si nous devons passer sur des mains courantes pour ne pas se mouiller dans les gours. Avant de remonter nous réalisons une photo « pyramide humaine – sapin de Noël » afin de participer au concours organisé par la FFS à l'occasion des fêtes de Noël... ???
Blandine qui espère rester au sec
C'est gagnant ça !
Une corde est tonchée ; heureusement au départ de la remontée. Alary y remédie. Le retour se fait sur une route déjà verglacée et pourtant il est juste 18h30. Encore merci à Alary pour ce guidage.

Note sur l'état des équipements dans la cavité (Alary) :
  • Le balisage textile noir du réseau I et II est à refaire, car coupé de partout. Au-delà les réparations sont plus ponctuelles. Effet inévitable des visites, l'étalement de la boue absolument partout, qui rend vraiment très glissantes certaines parties.
  • Au niveau de l'atelier où il est possible de penduler depuis le haut quand il y a beaucoup d'eau, ou de prendre une main courante qui passe dessous quand il y en a moins, sur cette main courante de dessous (avec une grande ganse qui trempe dans l'eau ??) j'ai remplacé deux plaquettes zicral par deux inox + maillon rapide, mais comme les plaquettes étaient passées dans des mousquetons acier à vis, impossible de les ouvrir car tout grippé, il faudra revenir avec une pince ! Pas impossible qu'il y ait du zicral ailleurs sur cet atelier.
  • L'atelier remontant suivant est lui aussi tout zicral, avec la corde passée en direct dans les plaquettes. Je crois que c'est l'histoire de 3 ou 4 spits. J'ai rien touché ici.
  • Une tonche a été détectée sur la corde du ressaut de 5m qui précède le puits de la jonction côté Vieux lion (sens de la remontée). La poupée en bas était suffisante, donc j'ai pu refaire l'atelier au complet et couper les quelques mètres usés.
  • Observation curieuse au siphon de sable. En bas où nous creusions il y a maintenant de l'eau jusqu'à la voute horizontale. Les trois gammates sont presque entièrement ensevelies. Une petite ornière s'est formée à mi descente au milieu du passage, ne remontant pas jusqu'en haut. Cela laisse penser que l'eau ne venait pas du point chaud, mais probablement des murs de sédiments, où beaucoup de terre s'est effondrée à peu près au même niveau. C'est une situation récurrente en hiver ça ?
Voute qui part à l'horizontale
sur la gauche 

lundi 22 décembre 2025

St Andrieu, à portée de tir du CDL...

Dimanche 21/12/2025

Aven de St Andrieu 

Participants : Flo, Laurent

TPST : 7h

Point de vue depuis l'aven de St Andrieu, en complément du CR d'Alary.

Avec Flo on s'attelle au transport de blocs dès le début de matinée (déblayage de la sortie prépa de jeudi dernier).
Vers 11h on stoppe sur le reste du pilier central qui bouche la vue. On doit faire du bruit à 14h, il nous reste du temps, on fait une première percée monotrou pour éliminer ce pilier. 

 

Premier chantier du matin

On mange tôt, puis retour sur site, le pilier n'existe plus. On place l'ARVA au fond et on se dépêche de préparer la suite, deux trous en 1m paroi gauche, où on suppose un peu de vide par déduction de la configuration des fissures annexes.
Finalement on a un peu d'avance, on enlève l'ARVA à 13h45 puis on attend 14h et on lâche les chiens...
Le bruit est atténué avec cette méthode par rapport au cordeau, son très sourd à seulement une vingtaine de mètres...mais l'équipe CDL a entendu quand même, c'est l'essentiel.

On replace l'ARVA à un autre endroit.
Au niveau du front de taille, on a pas ouvert de vide, c'est même tout bouché !
On déblaye tout, et au centre de l'espace durement acquis, un point faible : une faille fossilisée par de la calcite, des blocs et des sédiments.

Quelques blocs enchassés dans la faille et le limon viennent  facilement à la piquette, puis soudain, un trou s'ouvre...pas bien gros.
J'avance la tête : ça souffle concentré à cet endroit ! Fini l'air qu'il faut pister par les minces fissures qui sont à présent shuntées. Il y a du boulot mais on tient la suite...

Le courant d'air est finalement alternatif avec grande longueur d'onde, plutôt normal avec l'équilibre thermique à ce moment là. 

On termine l'accu sur cette perspective motivante. Etant donné l'engagement croissant au CDL (7h aller-retour + siphon temporaire + étroiture sélective + trémie), on en avait besoin plus que jamais...

Vue depuis le fond sur la progression du jour

Le trou souffleur est au centre du conduit partie haute

Au final très bon travail d'équipe(s) dans cette quête de jonction. Prochaine séance début 2026
 

CDL : la trémie amont nous cache quelque chose...

Dimanche 21 décembre 2025

Participants : Andréa, Gilles, Alary

TPST : 10h45 / Perte du Chant du Loup

Rendez-vous à 8h30 au parking habituel pour les deux équipes de front. Test des DVA (prêtés par Vincent et Jean-Michel E.) puis planification des horaires clés. La team St-Andrieu (Flo et Laurent) mettra en marche son DVA à 12h en émission et fera du bruit à 14h pile. Dessous, on tâchera de réceptionner les signaux radio et sonores.

Entrée dans le trou à 9h15, il aspire très nettement dès le passage sous le pied droit. Cheminement sans tergiverser pour rejoindre le bout du bout de la cavité, la trémie de l'extrême amont, que l'on atteindra en 3 heures et 23 minutes. Sur le trajet, les niveaux d'eau dans les zones semi actives sont comparables à ceux de début octobre. En comparaison, il y a bien moins d'eau que lorsque nous étions venus avec Clément le 15/11/2025. Le courant d'air est présent, mais affaibli, du coup il fait très vite extrêmement chaud, obligeant à enlever des couches (presque toutes à l'exception de la combi...). Gilles doit même abandonner ses lunettes en route, qui l'aveuglent plus qu'autre chose. Pour Andréa, c'est une première dans ce trou, et pour Gilles, une bonne mise à jour. Arrivée à la trémie à 12h38, mise en marche du DVA et établissement de la stratégie pour attaquer le passage.
Premier signal du DVA, 53m ! Mais j'avais mon téléphone pas loin... Dans le doute, je le laisse posé là, et nous reculons manger. De nouveaux signaux espacés nous parviendront, avec un min à 45m et un max à 61m (la portée des deux appareils est donnée pour 40m). J'attaque le sol de la trémie tout doucement pour déterminer le rôle de chaque bloc dans cet assemblage. Comme prévu, la voute n'est en rien reprise dessus, mais s'appuie en arc sur les côtés à la manière d'une cathédrale. Par sécurité quand même car je suis dessous, j'extrais les blocs à l'abri, avec deux sangles raboutées reliant les blocs au pied de biche, que j'utilise comme levier. Il faut malgré tout prendre la fuite à chaque largage car les blocs dévalent avec force. Entre les blocs, du cailloutis, quelques petits galets et surtout du sable argileux. En une heure le passage est dégagé, je peux passer plutôt en confiance.
   
Avant et après
De l'autre côté, une petite pièce au sol argileux. Au-dessus, un mur de blocs avec contre-paroi à droite et à gauche, juste ce qu'il faut d'espace pour tenter une grimpe sur trois mètres. Certains blocs à la base sous lesquels il faut passer semblent avoir du jeu et retiennent quand même du monde. Je vérifie la stabilité et retire les blocs juste posés, puis me décide à monter en limitant au maximum le poids sur la trémie.
En haut, une petite salle sur trémie. Ça fait peur, je n'ose pas trop marcher sur tous ces blocs. Au-dessus de moi, un conduit ovalisé, pleine roche et hors trémie monte encore de trois mètres.
Je fouille quand même un peu, apercevant de l'espace derrière les blocs, sans pour autant être convaincu. Je tente alors de forcer le conduit ovale. Mais je ne passe pas et je ne vois rien non plus. Avant de redescendre pour le bruit de 14h, je teste voir s'il a une quelconque résonance… Et stupéfaction, il a de l'écho ! Un bel écho même ! Cette nouvelle information me remotive. J'annonce la nouvelle et redescends. À 13:59:59, le silence est absolu. Et à 14:00:01, les oreilles à l'affut devinent un très léger bruit qui, à la surprise générale, ne venait pas de la trémie, mais plutôt du conduit en direction de l'aval... Nous venons pour la deuxième fois de jonctionner au son (la première à la base du P35).
Nous sommes en même temps déçus de ne pas avoir été décoiffés par le bruit, et excités par cet écho revenant de sa première dans l'inconnu. Du coup, Andréa grimpe faire un tour, voir si elle peut forcer le passage. Ça ne passe pas, mais entre les blocs en pleine trémie, elle détecte un passage avec de l'espace derrière, mais pas tellement envie d'y aller... Je remonte et visualise la chose, c'est terrifiant. Comme nous avons trimbalé jusqu'ici un perfo avec de quoi briser du caillou, je me tâte soit à tenter le passage entre les blocs, soit à tenter d'éclater les murs du conduit. Après une interminable hésitation d'un quart d'heure, je me décide à passer, car c'est le moyen le plus direct pour être fixé sur la suite des choses. De l'autre côté, aucune suite, des blocs de tous les côtés et au plafond. Reste donc ce conduit pleine roche, hors trémie et qui monte bien plus haut. Je décide alors de tenter deux petits tirs du mieux que je puisse dans le conduit. Andréa me fait passer le matos à travers la trémie. Et je redescends tout en bas pour déclencher (à force d'y faire des allers-retours, la trémie fait de moins en moins peur). Je n'ai pas besoin d'enlever beaucoup, mais la configuration est horrible : je perce au-dessus de moi, la tête dans le caillou sans voir ce que je fais car sinon je prends tout dans le visage, bras tendu à fond qui m'oblige à faire des pauses, en équilibre sur des prises qui cassent aléatoirement, en respirant une fois sur deux pour pas trop aspirer de poussière... Bilan au bout de 2 heures, le premier a écaillé la moitié, l'autre côté restant bien accroché. Le second n'a fait que fissurer la base, sans rien éclater... Je tente d'écailler au pied de biche, au burin et à la massette, en essayant de ne pas me la mettre dans les dents, mais impossible de faire quoi que ce soit... Il est 16h, le reste de l'équipe commence à se les cailler sévère. Alors je regrimpe, et le peu d'espace gagné me permet de monter davantage. Je dégomme quelques cailloux posés dans la fente qui part à l'horizontal (encore plus étroite, mais très courte), j'ai vue sur deux mètres dans une pièce au-dessus de la trémie. Des blocs plus gros en face, l'obscurité derrière et probablement au-dessus, puis l'écho qui gave la motivation.
À 16h30, nous prenons l'interminable crapahut retour. Après 3h30 de passage à tabac inévitable, nous retrouvons la surface. Perspectives intéressantes et motivantes, il a un volume pas loin, et surement pas une simple cloche si l'on additionne les indices : trémie épaisse + courant d'air net + résonnance. Venir travailler ici reste dangereux à cause de la trémie à traverser, sans parler de l'éloignement et des obstacles nous séparant de la sortie. Il s'agissait peut-être de la dernière session avant la remise en eau hivernale du siphon. Voir le compte rendu de Laurent pour les travaux côté St Andrieu.

samedi 20 décembre 2025

Prospection fructueuse sur les hauteurs de Bessède-de-Sault !

Jeudi 18 décembre 2025

Participants : Philippe M., Daniel C., Alary

TPST: 1h15 / Trou de la Devèse 1 et 2 ; TPES: 6h / Forêt de la Devèse (Bessède-de-Sault)

Il est l'heure d'aller fouiller au plus profond de ses mémoires pour faire ressurgir des souvenirs et tirer un historique de ce secteur de la haute vallée de l'Aude ! Vers 9h45 nous retrouvons Philippe à Mijanès, sa voiture étant tombée en panne quelques jours avant. Descente pour rejoindre Gesse et remonter direction Bessède-de-Sault. Sur la route, Philippe nous présente les trous et l'historique du secteur. Plus nous montons, plus la météo et les paysages s'annoncent sublimes ! Nous traversons Bessède et continuons vers le Col de Pradel, puis vers le Col de Dent (route vers Le Clat), où nous bifurquons sur une piste forestière. Dans le virage précédent, une table d'orientation nomme les sommets enneigés qui se présentent devant nous. Vue imprenable sur le petit et le grand plateau de Sault, avec bien caché entre les deux, le Rebenty, presque invisible si on ne sait pas qu'il est là.

   
Certains bien connus des spéléo...

La piste forestière à flanc de montagne est en bon état, et surplombe magnifiquement le petit plateau baigné de soleil où Le Clat s'est installé. Nous passons le Pas de l'Ours et rejoignons le Sarrat de Canada, culminant à 1334m d'altitude. Le bois est exploité par des forestiers espagnols, suivant des manières qui respectent le sous-bois et ses micro habitats !

   
Le Clat et la forêt exploitée du Sarrat de Canada
Philippe était venu repérer quelque temps avant et avait réussi à relocaliser celui que nous appellerons, en référence à la Forêt de la Devèse dans laquelle il se trouve, le Trou de la Devèse 1. Nous le trouvons rapidement et nous mettons au travail. Pas de grand chantier, juste dégager le sol, des feuilles et quelques cailloux.
   
L'entrée, le plat, et le dessert... Hein ? Quoi ?
D'entrée, le trou souffle et aspire grandement. Le terrain autour prend de fortes pentes, parfois dans des escarpements rocheux... on espère que ce n'est pas un bête tube à vent, mais dehors, il n'y a pas un pet de vent, et il fait près de 10°C. Je passe la première marche et détecte presque dans mon dos la suite ouverte. On enlève quelques seaux de feuilles, je sonde avec des cailloux, ça descend bien ! Je me jette dans la suite, mes camarades ne peuvent me suivre. Ça descend de 4m entre les blocs et touche un pallier plein de feuilles. Jusqu'là, pas de traces de passage, et Philippe ne croit pas avoir eu écho d'explo dans ce trou... Mais surprise ! Car en face de moi, une étroiture a été ouverte, la trace du perçage en 8mm y est gravée à jamais... Bon, ce n'est pas une première, mais ce n'est pas non plus un boulevard. Il n'y a aucune trace de passage répété... De l'autre côté ça plonge d'au moins 5m, les prises sont sur les murs. Je me mets dedans assez haut, sinon je passe pas. La gravité fait le reste du boulot (j'ai vérifié que je pouvais en sortir bien sûr). Et hop, que j'envoie un caillou vers le fond, ça descend, il y a du vide ! Sans trop y voir, je me faufile léger entre les blocs, et apparais au-dessus d'un joli vide de 6m environ, il y a une vraie salle dessous ! Analyse faite, il me faut voyager un peu en lévitation pour rejoindre un espace plus large, puis descendre en opposition. L'idée d'y renoncer ne me traverse même pas l'esprit, je désescalade. Ça se fait bien quand on a l'option grandes jambes...

Me voilà dans une salle, tout content, j'en fais un très rapide tour. Environ 5m sous plafond, 3m de large, du soutirage vers un point bas, des blocs sous lesquels peut-être descendre... Cela me suffit amplement, je remonte donner des nouvelles ! Je récupère au passage mon téléphone pour filmer le tout et redescends, pensant remonter dans 15 minutes... Daniels fera au passage une brave tentative pour essayer de descendre le premier ressaut, qu'il mesurera trop étroit. Seulement arrivé en bas, surprise de nouveau ! Je ne l'avais pas vu, mais un passage entre les blocs mène à une belle suite, qui s'agrandit, avec les murs, le sol et le plafond recouverts par la calcite. Un caillou me guide encore plus en profondeur, la prudence est de mise, je préfère marcher sur les murs plutôt que sur ce sol effondré et tout creux. La zone est tectonisée. Au plafond de grosses dalles, dont certaines ont laissé des traces là où je me trouve. Dessous, 4 à 5m de vide. En face, sur 1m de large et 15m de long en visu, le volume s'étire. Je m'arrête là, car bien que la suite me paraisse franchissable en opposition, je suis tout seul. Demi-tour, en farfouillant encore un peu, mais il me faut remonter. Je perds évidemment le courant d'air dans ce bazar, et me décide un peu tardivement pendant ma remontée à prendre l'azimut, cap sud-est (je crois...), soit en direction des dolines du Sarrat, et pas vers le flanc du versant. J'estime en terme de profondeur avoir atteint les -30.

Très belle surprise donc ! Il nous faudra revenir aménager un peu pour que tout le monde puisse passer et descendre. Puis lever une topo et continuer à fouiller. Cependant une question demeure sans réponse. Qui a fait cette explo ? Et quand ? À vos souvenirs !

Juste là, une petite visite. Si ces images peuvent rappeler des trucs à certains :

Suite à ce succès, nous prenons le repas sous ce soleil anormalement chaud de décembre, puis partons essayer de retrouver un trou oublié en contrebas du trou de la Devèse 1. Formation râteau oblige pour ratisser (haha) le secteur que Philippe a déterminé. Première passe cap nord-est avec environ 6m d'écart entre nous, la visibilité est correcte. On prospecte le moindre rocher, mais on sort de la zone. On fait pareil légèrement plus bas, cap sud-ouest, et ça paye. Philippe tombe dessus, malgré l'entrée bien camouflée. Ici, pas d'air, je descends de 6m environ, ça se rétrécit et ça bute sur un tout petit passage dans le rocher, avec des petits blocs facilement enlevables au sol. Ce sera le Trou de la Devèse 2. Dans l'entrée, caché sous la mousse, un ancien marquage à la peinture rouge réapparait, mais illisible.

Une autre petite visite, on sait jamais : 

Nous reprenons ensuite la prospection, cherchant une ancienne tire forestière avec un trou devant se trouver dedans. Même cap que précédemment. En avançant, j'ai vu plus bas sur une ancienne piste forestière abandonnée (aucune trace de passage de véhicule), et en me retournant, je distingue au-dessus une coulée dépourvue d'arbre en son centre. C'est la tire forestière ! Philippe la remonte, Daniels et moi continuons vers de grandes barres rocheuses, sans rien y trouver. À force de remonter, Philippe finit par tomber à quelques mètres seulement de la tire, sur le Trou de la Devèse 1... Il est fort probable que ce soit ce trou, qui avait été localisé dans les années 90 par le forestier de l'ONF, comme étant dans la tire. Il est presque 16h, nous avons trouvé ce que nous cherchions, donc nous décidons tranquillement de prendre la route vers Mijanès, en s'arrêtant ici et là pour profiter des paysages.
   
Vue depuis le Pas de l'Ours, en contrebas la Couillade de Camzas, le rocher des Trois Trous (tiens, tiens tiens...)
et le rocher du Pas en Toulouse. Ces trois là surplombant eux-mêmes l'Aude.
Petit point étape chez Philippe, où nous sont montrées les coulisses des travaux en cours et à venir. Entre temps, la nuit a refermé le jour, laissant le froid alentour. Le moment pour nous de repartir, bienheureux de cette superbe journée nourrissant le souvenir.

jeudi 18 décembre 2025

Prépa à St Andrieu

Jeudi 18/12/2025

Sortie solo à l'aven de St Andrieu

TPST : 2h

 

Non il ne s'agit pas d'une formation dans une grande école privée comme le suggère le titre, mais plus modestement d'une préparation matinale pour la sortie double de dimanche CDL/St Andrieu.

Perçage en gros diamètre et élimination d'un pilier rocheux défendant l'accès au verrou au terminus de la nouvelle branche. Tout a bien fonctionné, il y a du boulot de déblayage.
La méthode ayant fait ses preuves, elle sera utilisée pour ouvrir la suite. La prochaine salve s'attaquera au verrou lui-même.

Les gros orages du début de semaine ont presque totalement épargné les Hautes Corbières, l'accès au CDL doit donc être encore ouvert pour quelques jours.

Si quelqu'un dans l'équipe prévue dimanche a de bons talkies ou des ARVA, ça pourrait être intéressant de les prendre...

mercredi 17 décembre 2025

Les petits travaux du Moulin

Mercredi 17 décembre 2025

Participants : Jean Michel E., Daniel M., Alary

TPST: 9h / Trou du Moulin de Bouisse

Retour des retraités en escouade réduite, équipés avec de quoi faire un 14 juillet de toutes les couleurs. Entrée à 9h30, aucune trace des dernières pluies, c'est sec. En bas, je commence par négocier la dalle qui s'était effondrée sous moi dans le passage. Un trou et y'a plus personne. Ensuite, Jean-Mi descend au point bas actuel préparer les murs pour un facelift. Avec Daniel, nous rangeons les montagnes de blocs laissés ici et là dans la salle 33 ou salle des 5 (numéro du point topo / nombre de personnes tenant dedans...). Puis attaquons une série de 6 trous dans le sol, à l'entrée de la chatière et dans une grosse dalle posée là. Entre temps, et après avoir essuyé quand même un pet de lapin par une charge de conception étrangère... le facelift est un vrai succès. Suite à quoi Jean-Mi et moi remontons manger au soleil, Daniel restant pour péter tout ce qui gêne. À notre retour, ça a bien travaillé. Nous allons au fond, et sortons une demi-quarantaine de gammates, dont l'ascension est aidée par un béqué sur un bloc faisant office de renvoi et qui permet de tracter bien à l'aplomb sans trop de soucis. Montage de terrasses pour stocker tout ça, faudra penser à la table et aux chaises. Le sol est grandement abaissé. Je trouve que les gaz sentent la brioche au four.


   
À gauche vue sur le point bas et à droite la fissure pas large à suivre

Vidéo avec le téléphone à bout de bras dans la suite. On distingue une petite pièce avec légèrement plus bas le sol. Ce n'est pas énorme mais je pense qu'une personne pourrait y tenir assise. Le faible courant d'air est encore là, tout comme les blocasses de cette trémie...

Enfin, retour de la chirurgie esthétique en 5 points pour clôturer la séance. Daniel se remonte chargé de tout son matos. Un souffle à se faire arracher le casque, beau boulot, c'est le pied de biche qui s'amusera.

   
À gauche après la bagarre, même vue que la photo précédente et à droite,
toujours après la bagarre, la fissure où j'avais passé le téléphone
Déblaiement au choix de quelques pavasses, Jean-Mi est à peu de passer... mais ce sera pour la prochaine fois ! Sortis pour 18h30, où Daniel nous attend sous les étoiles (et surtout dans la voiture !) depuis une bonne heure.

samedi 13 décembre 2025

Sorite bien-être au siphon -150 du Vieux Lion

Jeudi 11 décembre 2025

Participants : Clément, Alary

TPST: 5h / Vieux Lion - Chandelier

Depuis le coup de tonnerre du 28 août 2022 (Dans la bouche de l'ogre) et les premières descriptions du siphon le 5 septembre 2022 (Du haut, de l'eau et du sable & Topo, déséquippement et baignade), le dernier franchissement de la vasque remontait au 16 septembre 2023 (Traversée Chandelier). Après quoi, pas de nouvelles tentatives pour en tirer davantage d'informations (ou je n'ai pas trouvé). Mais l'envie d'y retourner pour le faire parler restait ostensiblement en suspens...

L'idée prit de l'ampleur durant l'été de cette année. Nous prévoyons alors d'y faire un tour avant les premières pluies, espérant un débit minimum de l'actif pérenne. Mais le temps fila, et l'automne arriva avec les premières gouttes. Peut-être verrons nous ça l'année prochaine ? Seulement, une nouvelle du GPS, venu faire la traversée tout début novembre et alors que le réseau fossile est complètement à sec, eurent le courage d'aller voir l'entrée du siphon. Bilan : l'actif est actif, la vasque est en eau (Traversée Chandelier-Vieux lion). Si le siphon est toujours alimenté alors que tout est sec ailleurs et qu'il garde un niveau fixe qu'importe l'eau qui y rentre car fonctionnant avec un seuil de débordement, alors, pas la peine de bloquer ses vacances d'été pour venir se baigner ici, nous nous y rendrons dès que possible.

Entrée vers 10h au Vieux Lion, avec comme premier objectif le rééquipement du P15 et du P12, où la corde avait été retirée suite au dernier exercice secours. En trois quarts d'heures la corde est en place. Il en reste un bout de 23 mètres que j'ai chez moi. Ensuite, direction le boyau du vent. Sur le chemin, quelques gours sont en eau, mais ça reste très sec. Pause repas à la salle carrefour, où dorment cordes, amarrages et autres matériels (je fais la traversée dimanche, je ressors des trucs ??). Puis descente dans l'aval boueux, jusqu'à un élargissement où l'on entend nettement l'actif. Clément part repérer devant pour voir si tout est ok. Tout est ok. On descend les kits pour se changer dans la boue du plan incliné juste avant l'actif (on essaye de ne pas pourrir l'eau du siphon). J'enfile ma combi fournie par les "Ateliers des Acacias", deux pièces ramenées à trois, avec des manches chourées sur un vieux haut que j'avais. Enfiler la néop me donne extrêmement chaud, j'ai hâte de me mettre à l'eau !

  
Le test en lac sans les manches n'avait pas été très concluent...
Le débit estimé est de 1L/s. On aperçoit l'eau de la vasque bien trouble sans même y être allé, avec le nuage d'argile que j'ai provoqué et qui avance très lentement. Le siphon de l'autre côté ne devrait pas être perturbé. La première vasque est franchie, ça refroidit, la session bien-être peut réellement commencer. Derrière, on se relève dans une petite pièce de 3m de haut pour 65cm de large, avec au plafond ce qui s'apparente à une faille, le tout légèrement incliné sur la gauche. J'ai vu sur le siphon après un petit rétrécissement de 80cm de long par 55cm de haut et 40cm de large au plus étroit. Ce rétrécissement est à environ 50cm au-dessus du niveau de l'eau.
J'y vais tête la première pour repérer et si la configuration le permet, y mettre les yeux sans faire un chocolat froid. Première impression : où est le fond ? Le faisceau de la lampe s'arrête dans les 20 premiers centimètres, et la configuration m'empêche de regarder dans l'eau sans y tomber. Du coup, les jambes en premier, je suis le sol, et après une marche de 50cm prend appui sur le sol du siphon. Je vais sous l'eau sans attendre, mais on ne voit rien de rien (c'est terrifiant). De là, commence le repérage à tâtons. La surface au-dessus du plan d'eau est confortable (1m40 de long sur 80 de large en ovale).
La voute plongeante
En s'avançant au maximum, je distingue le chenal de voute à la botte. Le conduit est octogonal et doit faire 90 x 90cm, avec le point le plus bas à droite (la faille au sol) qui descend au-delà des 2m de profondeur max que je suis capable de sonder. Je dirais que la voute s'enfonce de 90cm sous le niveau du plan d'eau, sur 1m50 de long, avant que je détecte une remontée brusque dans la voute (cloche, poche, exutoire???). En filmant je n'ai pas détecté cette encoche, car il me fallait être intégralement dans l'eau pour avoir l'extension suffisante. Après un quart d'heure de baignade, je me sens apaisé et prêt pour l'agréable remontée jusqu'à la salle carrefour.
En bref, il y a de la place dans le siphon pour y faire passer quelqu'un ou quelque chose, seulement la visibilité est très réduite et l'accès peut être vraiment compliqué en fonction du matériel à amener ici. Le rétrécissement, je pense, ne permet pas de laisser passer un plongeur tout équipé, mais si cela est possible il peut s'équiper dans le siphon. La voute est attaquable au perfo, mais faut se mettre à l'eau et surtout réussir à faire passer le perfo par la première vasque. Peut-être préparer le terrain en amont. Au fond il y a 4 mèches, une de 14 ou 16mm en grande longueur (90cm ?), deux autres de même diamètre mais plus courtes (70 et 30cm ?), et une longue (90cm ?) en 8mm probablement. Les inscriptions sont illisibles, tout est rouillé, les mèches sont probablement fragilisées. Le pompage semble compliqué : rien pour stocker en amont et aval inconnu.
Le téléphone était humide
On remonte, passant devant tout ce matériel attendant ici, mais nos kits sont pleins à ras bord... Quelques petits réglages sur la corde installée plus tôt, et nous voilà dehors. Nous profitons du jour restant pour remettre en place le parc à bestiaux autour de l'entrée du trou.

vendredi 12 décembre 2025

Pas l'temps d'niaiser !

Mercredi 10 décembre 2025

Participants : Rowland, Henri, Jean Michel E., Daniel C., Daniel M., Alary

TPST: 8h / Trou du Moulin de Bouisse

Après la petite première de la dernière fois il était prévu une session de "boulevardisation" pour mettre au gabarit le cheminement. Finalement nous nous retrouvons à six, permettant deux équipes. Le tunnelier Masdan, Rowland et Daniel C. Et les inventeurs Jean-Mi, Riton et moi. Entrée avant 10h et descente tout schuss au fond. Pendant que l'équipe tunnelier se met en place, nous refaisons un tour dans la salle du terminus. Pas de surprises, il nous faut attaquer sous le ressaut, en plein dans les blocs volants au sol. Nous en sortons quelqu'un à la main, puis titillons l'assemblage de gros blocs sous-jacent, qui se révèle mobile. Pour notre bien-être mental, nous installons un pied droit en travers sous un bout de croute terrestre, je pense qu'en le vissant nous avons remonté le village de quelques centimètres... 

Avant séance
Discussion et rediscussion, n'allons pas jouer sous ses énormes dalles (mais Jean-Mi n'y résistera pas). Nous attaquons l'énorme bloc juste derrière le pied droit au milieu de l'image, un truc qui doit faire dans les 250 kilos. Le fracas est impressionnant, au bruit on aurait dit que toute la doline s'était effondrée. Retour sur place, le bloc est vaporisé, avec des morceaux de plus de 10 kilos ayant volé de tous les côtés. On dégage et petit à petit nous commençons à nous sentir à l'aise : plus de place, rien au plafond n'a bougé, le trou nous accepte !
À la place du bloc
On dégage le maximum. L'empilement de blocs derrière le pied droit n'est pas rassurant, nous bâtissons dessous. Ensuite, vient le moment d'éliminer ce qui résiste sous Jean-Mi. On stocke, on bâtit, puis ça passe dessous. En même temps, le courant d'air s'amorce nettement en alternances irrégulières. Pendant qu'avec Henri on déblaie le bazar, Jean-Mi part s'occuper de quelques arêtes dans le passage en équerre. Nous nous coordonnons entre équipes avec des sifflets afin d'espérer se boucher les oreilles à temps. Nous gagnons deux mètres et atteignons une toute petite pièce où les blocs massifs de notre sol précédent font notre plafond. Tout ce qui est remontable à la main est sorti, il ne reste que le squelette, ou devrais-je dire un tas d'os car rien ici n'est structurel. Pétarade dans les blocs, balançoire pour certains, coup de masse pour d'autres, on descend encore de deux mètres.
Blocs à éclater
Le temps de dégager encore un peu et d'arracher un bloc du sol sous lequel je trouverai une toute petite araignée, causant instantanément la mise en pause du chantier... Les perspectives sont engageantes. Ça ressemble à l'équerre de la fois précédente mais avec moins de détente. Cependant, l'on devrait pouvoir bien gagner en creusant le sol et en éclatant les arêtes. Au loin, ça repart sur la gauche et ça descend. Nous sommes pris entre d'énormes blocs, on s'y sent bien ! Peut-être bientôt sortis ??
Puis vers 16h30, on se remonte. Le passage de l'équerre s'est ouvert et passe bien. Mais il passe encore mieux depuis que j'ai posé mon kit lourd sur une grosse lame au sol, au-dessus de laquelle nous devions ramper à l'égyptienne. Lame et sol qui se sont effondrés, heureusement sans personne dessous ou dessus ! Cette lame est venue se loger prête à glisser en direction du fond excavé aujourd'hui. J'ai essayé de la remonter, bien trop lourd, alors j'ai ajouté de la friction ici et là pour la caler en attendant son élimination.

Visite également par Daniel :

Et le compte rendu de Jean-Michel : Enfin la planète

Bref. Belle séance avec d'importants progrès de tous les côtés. La prochaine on l'espère, nous donnera à voir au delà de l'angle droit !

mardi 9 décembre 2025

Dimanche 30 novembre 2025

participants : Félix, Vincent, Blair, Toby, Rowland, Jean-Michel, Clément, Odile, Manu et Léonie

Entraînement à la Corde à Bufo Fret (Bugarach)


Un groupe de 10 membres très motivés, malgré mauvais temps, covoiturage très tôt vers Bugarach. Rdv est à 9 h 30 au parking du village. On se regroupe dans moins de voitures, car il faut encore monter et il n'y a pas beaucoup place pour se garer. Depuis la route il faut enfin grimper une bonne demi-heure à travers d'un forêt escarpé et une falaise (équipé avec une echelle). 


Le Pech de Bugarach est une montagne "inversée", c'est à dire les anciennes roches se trouvent au dessus des plus récentes. Donc la grotte aussi est inversée, on la monte au lieux de descendre. Elle est équipée à demeure.


Après une courte descente au debut, on arrive au "Lac des Lutins". On a nous prévenu de peut-être 25 cm d'eau à traverser, mais ce lac est plutôt une flaque, il manque d'eau. Mais les petits gours sont jolis.




Après cette partie plutôt plate, on monte plusieurs puits plus ou moins verticaux, tous équipés avec des cordes en plusieurs fractions. Avec un groupe de 10 ça prend tu temps.


On pert vite la motion de temps sous terre. Après plusieurs parties en corde, il est déjà 13 h et tous le monde a faim. 


Les parties plus hautes de la grotte sont bien concrétionnées. 




Concrétions multi-colores près du grand balcon.


 On n'a pas le temps d'explorer la galérie des sables, car il faut compter encore le long trajet après la sortie, deux heures et demi pour les plus loins. Et la descente à la corde se fait encore à la queue leu leu.


En attendant le reste du groupe, les plus avancés ont encore le temps de s'amuser en faisant des photos au Lac des Lutins, en jouant les reflets de la lumière. Sortie après 18 h, il fait déjà nuit noire sur la montagne. On prend le temps de descendre prudamment, afin de ne pas glisser sur l'argile ou les feuilles. Et une partie du groupe finit la journée avec une bonne pizza à Limoux. Une journée très réussite. Merci Felix et les autres instructeurs, qui ont montré bien différents techniques, par exemple de descendre en "perroquet".







Puisque personne ne rend compte de l'AG de ce Dimanche.....je comble le vide avec un historique de toutes les AG au qu'elle j'ai participé. Avantage IREMPLACABLE de l'archivage PAPIER!

Contrairement à ce qu'on veux nous faire croire RIEN ne remplacera le Papier. Ce que je dis peux même ce prouver Historiquement!D'ailleurs....ou sont donc les archives du CLUB. En fait notre mémoire. Un groupe humain sans mémoire, est un groupe sans avenir....


- Dimanche 1 Décembre 1974: 40ème AG, Foyer du Viguier,. Repas restau routier de Douzens. Avec évidemment André Capdevile, mais TOUS les anciens étaient là: Hervé Arnaud, Alphonse Bennes, L'Abbé Enjalran, André Sautou, Pierre Marsol, Jean Guiraud de Villeneuve....et j'en oublie.

- Dimanche 7 Décembre 1975: 41ème. Mairie d'Alet les Bains. Diner au restau de la "main d'argent"(disparu depuis).

- Dimanche 5 Décembre 1976: 42ème. Mairie de Caunes Minervois. Diner au restau Alibert.

- Dimanche 4 Décembre 1977: 43ème. A la base toute neuve de Trassanel!Diner au restau du "roc de l'aigle" à Cabrespine.

- Dimanche 3 Décembre 1978: 44ème. Mairie de Missègre. Diner au restau de Mouthoumet.

- Dimanche 2 Décembre 1979: 45ème. Mairie Sallèles Cabardès. Diner restau "chez marilou"(certainement disparu) à Villeneuve Minervois.

- Décembre 1980: je n'y était pas étant au service militaire (disparu depuis...) à la 3ème compagnie du 13ème Bataillon de Chasseurs Alpin de Chambéry, Savoie.

- Dimanche 6 Décembre 1981: 47ème.Salle de Justice et Paix de Limoux. Diner au restau: "le Fécos".

- Dimanche 5 Décembre 1982: 48ème. MJC de Carcassonne. 2lection à la présidence de Christophe Bès. Diner au restau: "le jardin de la tour".

-  Dimanche 4 Décembre 1983: 49ème. Ancienne salle de classe de Bugarach. A L'endroit même ou 43 ans plus tôt mon père GUILHEM René exerçait comme instituteur et secrétaire de Mairie. Et eu comme élève Mme Claire Corbu, fille du restaurateur à l'origine de la renommé MONDIALE de la fabuleuse histoire de l'Abbé Saunière de Rennes le Chateau.

- Dimanche 2 Décembre 1984: 50ème. Salle du conseil municipal de Carcassonne. Diner au restau de l'aéroport de Salvaza.

- Dimanche 1 Décembre 1985: 51ème. Salle Filaire à Quillan. Diner à "l'Auberge fleurie"à Luc sur Aude (disparu depuis)...

- Dimanche 7 Décembre 1986: 52ème . Mairie de Cabrespine. Diner au restau: "al mouli" (disparu depuis)

- Dimanche 6 Décembre 1987: 52ème. Foyer du Viguier Carcassonne. Diner au restau: "Le Canigou"(la montagne sacrée des Catalans!

- Dimanche...1988: je n'y était pas.

- Dimanche 10 Décembre 1989:55ème. Foyer Communal de Serviès en Val. Dans la commune d'Hervé Arnaud (la porte Arnaud de Trassanel). Diner au restau du village. Ou il y avait beaucoup d'anciens.

- Dimanche 2 Décembre 1990: 56ème. Une salle de l'aérodrome de Salvaza. Prise de la présidence de Daniel Mas. Début pour moi de la commission matériel.Diner au restau de l'aéroport.

- Dimanche 1 Décembre 1991: 57ème. base de Trassanel. J'abandonne la commission matériel découragé par le manque de sérieux de certains membres! Repas sur place d'un traiteur.

- Dimanche 6 Décembre 1992: 58ème. Capendu. Repas au "top du roulier". Prise du secrétaria par Daniel Gilles. Je reprend la commission matériel.

- Dimanche 5 Décembre 1993: 59ème. Centre équestre de Ninaute. Limoux. Diner au restau du centre.

- Dimanche 4 Décembre 1994: 60ème. Etablissement thermal de Rennes les bains. Diner au restau juste à coté.

- Dimanche 3 Décembre 1995: 61ème. Aérodrome de salvaza. Repas au restau de l'aérodrome.

- Dimanche 1 Décembre 1996: 62 ème.Au belvédère de Lastours. Diner au "puits du trésor".

- Dimanche 7 Décembre 1997: 63ème. Château de Violet. Peyriac Minervois. Diner au restau du Château.

- Dimanche 8 Décembre 1998: 64ème. Chèvrerie de la cascade de St julien. Repas au restau de la chèvrerie.

- Dimanche 5 Décembre 1999: 65ème. Café des négociants Carcassonne. Repas au restau du café. Pierre Guérin prend la présidence du SCA.

- Décembre 2000: 66ème. Je n'y était pas.

- Dimanche 2 Décembre 2001: 67ème. Mairie de Greffeil. Repas au "puits fleuri"tenue par Mr Escande, Maire.

- Dimanche 1 Décembre 2002: 68ème. Roquefère. 2lection de Serge Delpech à la présidence. Repas au restau: "sieur de Cabaret".

- Dimanche 7 Décembre 2003:69ème. Salle du "top du rouler" à Capendu. Repas au restau.

- Dimanche 5 Décembre 2004: 70ème. Mairie de Trèbes. Repas à un des restau (...) du village.

- Dimanche 4 Décembre 2005: 71ème. Aux "Capitelles"à Peyriac Minervois. Repas au restau.

- Dimanche 3 Décembre 2006: 72ème. Au "moulin de l'évêque" à Rivel, près de Chalabre.Repas au restau.

- Dimanche 2 Décembre 2007: 73ème. Au "Clos Occitan" ç Carcassonne. Repas au restau.

- Dimanche 7 Décembre 2008: 74ème. Aux "copains d'abord"(tout un programme ce nom!) à Palaja. Repas au restau.

- Dimanche 5 Décembre 2009: 75ème. "Les Capitelles" à Peyriac Minervois. Repas au restau.

- Dimanche 5 Décembre 2010: 76ème. salles des fêtes de Cabrespine (la première fois...).Départ de Pierre Marsol avec pertes et fracas, après avoir tenu le rôle trésorier pendant des décennies. Je prend la présidence du SCA..Repas je ne rappelle plus...

- Dimanche 4 Décembre 2011: 77ème. Salle des fétes de Cabrespine. Repas: tiré du sac (?).

- Dimanche 2 décembre 2012: 78ème. Salles des fêtes de Cabrespine. J'arrête la présidence et Jean Luc Bénet y est élu.

- Dimanche 1 Décembre 2013: 79ème. Salle des fêtes de Cabrespines. Le CLUB à pris un nouvel essor.

- Dimanche 7 Décembre 2014: 80ème. Salles des fêtes de Cabrespine. Accompagnement d'anciens. Exposition. Repas par un traiteur.

- Samedi 5 Décembre 2015: 81ème. Salles des fêtes de Cabrespine. Repas au restau "caput spina"dans le village.

- Dimanche 4 Décembre 2016: 82ème.Salles des fêtes de Cabrespine. Prise du secrétariat par Denis Poitout.Début d'une revitalisation du CLUB avec la présence de jeunes très dynamiques: Seb et Elo.Repas au "caput spina"avec André Capdeville qui est quasiment le dernier ancien.

- Dimanche 3 Décembre 2017: 83ème. Salles des fêtes de Cabrespine. 50 participants pour cette année exceptionnelle avec la découverte du réseau du Chandelier. Jean Luc Bénet , qui fut un très grand président quitte ces fonctions et est remplacé par Dominique Poulain. Repas auto-géré.

- Dimanche 2 Décembre 2018: 84ème. Salles des fêtes de Cabrespine. Dynamique de feu avec le Chandelier. Et les 80 ans d'André Capdeville qui vas nous quitter le 30 Mai 2019. Repas préparé par Denise.

- Dimanche 1 Décembre 2019: 85ème. Salles des fêtes de Cabrespine. Début d'un renouveau radical avec l'arrivée de jeunes très dynamique dont Félix et Boris. repas cafétéria "Crechendo "Carcassonne.

-2020-2021: période "covid". Aucune info!

- Dimanche 4 Décembre 2022: 88ème. Salles à la base de Trassanel. Confirmation de l'arrivée de jeunes. Repas tiré du sac.

- Dimanche 3 Décembre 2023: 89ème. Salles des fêtes de Cabrespine. Prise de fonctions par les jeunes. Apéritif-dinatoire.

- Samedi 7 Décembre 2024: 90ème anniversaire du Spéléo Club de l'Aude. Manifestation majeure avec 70 participants. La présence des Grands anciens le docteur Varennes (qui a donné le nom à la grotte) et Alphonse bennes et ces 96 printemps...Je fait une exposition sur l'Histoire du deuxième plus ancien CLUB de France avec les doc. que j'ai pu collecter. Je fête mes 50 ans de CLUB. Repas traiteur.

- Dimanche 8 Décembre 2024: 90ème. Salle des fêtes de Cabrespine. Confirmation de la prise de responsabilité par les jeunes.

- Dimanche 7 Décembre 2025: 91ème. Salles des fêtes de Cabrespine. Confirmation de l'extrême dynamisme de l'association avec le staff ultra actif des jeunes et moins jeunes. Et les 2 explorations majeures an cour: le réseau du Chant du loup et du trou du moulin de Bouisse dans les Hautes Corbières. Apéritif dinatoire.


Une tranche d'Histoire de la région.







 



 

91e assemblée générale et trou Airolles

La 91e assemblée générale du club s'est déroulée à la salle des fêtes de Cabrespine ce dimanche 7 décembre.

Après la présentation par Félix du rapport d'activités, Laurent nous présente un exposé sur les dernières avancées du chant du loup avec des cartes précises de report de surface et coupe géologique.
Je dresse ensuite le bilan financier. 

Le bureau est reconduit.

L'AG se termine exceptionnellement tôt, pour un peu on commençait à boire avant midi !

Nous remercions Philippe Clergue, maire de Cabrespine, pour le prêt de la salle et sa participation à l'apéritif ainsi qu'Alain Giniès, maire de Villeneuve-Minervois, pour sa présence à l'AG et sa prise de parole sur l'importance de la spéléologie dans le Minervois (et ailleurs).

À noter l'inscription dorénavant de 7 enfants, une commission jeune est à l'étude.




La journée s'est poursuivie pour les plus courageux par la visite du trou Airolles. Henri nous conduit à l'entrée, j'ai parfois quelques hésitation à le trouver. Sortie à 16h.







Sam, 9 ans, qui s'est débrouillé comme un grand malgré l'escalade d'entrée pas commode