Dimanche 04 septembre 2022
Vieux Lion : escalade dans le supérieur et siphon en bas de la salle carrefour
participants :Jean-Michel (SCM), Félix, Charlie, Flo, Denis
TPST : 9h
En complément de l'article de Denis, voici le compte rendu pour Charlie et moi (Félix).
Au
parking, Charlie me demande si j'ai un couteau, que je lui passe : il
sort alors une combinaison néoprène 3 mm, dont il raccourcit les manches
qui lui serrent trop l'avant-bras. Une néoprène au VL?!? Eh oui, il veut
absolument retourner au siphon en bas de la salle carrefour qu'il a
travaillé il y a 3 semaines avec Laurent (et où il avait bien eu froid).
Il fera donc toute la journée avec la néoprène comme sous-combi (en
bonne partie en baissant le haut).
À la descente, j'ai Charlie devant moi jusqu'au premier puits, ensuite, je ne le verrais plus que de loin jusqu'au "local matos" : à voir son aisance et sa vitesse sous terre, on ne devinerait jamais qu'il débute la spéléo !
On récupère le matos, et on se sépare (Flo et Denis partent à l'escalade du puits de la salle carrefour, Jean-Michel part dans la perte du ruisseau qui vient de l'affluant du sable, Charlie et moi partant pour topographier et si possible déséquiper une des escalades du réseau supérieur).
On se décide pour la "grande" escalade située entre l'entonnoir (qui était initialement équipé d'une main courante) et l'autre main courante. Il s'agit d'une escalade que j'avais commencé avec Etienne, puis Denis m'avait remplacé (et peut-être d'autres en plus, je suis plus sûr). On a choisi celle-là, car on pense qu'il y a des Pulses et la corde dynamique neuve à y récupérer.
On marque le début de la topo de l'escalade avec 4 petits trous au perfo (le vernis à ongle étant bêtement resté dans la voiture), et on fait la topo en remontant, Charlie devant choisissant les points, et moi derrière, avec le disto et le carnet.
On remonte une première corde pour arriver au petit palier qui est le plus loin que j'avais été. De là, Étienne était remonté en libre un ressaut de 5 m avant qu'on lui lance la corde et qu'il continue sa montée (j'étais parti juste après le lancer de corde). En haut de la deuxième corde, il y a un départ de galerie, mais il est bien encombré de cailloux instables. Sagement, Charlie décide de juste se longer au fractio sans prendre pied, pendant que je monte à mi-hauteur, ou je peux me mettre complètement à l'abri dans une faille à droite (qui d'ailleurs donne sur un passage parallèle bouché vers le haut, et qui semble rejoindre vers le bas : vu à quel point il était peu prometteur et dangereux, j'ai considéré que ça ne valait pas le coup de s'y risquer). Une fois Charlie sorti du puits, je le rejoins : le passage fait 2m de long, avant de tourner à 90° à gauche pour finir sur une étroiture infranchissable au bout de 4m. On décide donc de commencer à déséquiper le puits : Charlie descend se mettre à l'abri dans la faille, puis je rejoins la tête de puits, Charlie fini de descendre la longueur et je descends en rappel pour le rejoindre.
Vu l'heure (on commençait à avoir faim, et Charlie tenait vraiment à garder du temps pour aller au siphon), on décide de ne pas rappeler la deuxième corde, mais juste de remplacer les pulses par des goujons. Un argument supplémentaire est un départ remontant potentiel juste en dessous de la tête de corde sur la paroi en face : j'y crois pas beaucoup, mais autant laisser une personne de plus regarder avant de décider de déséquiper. Charlie remplace donc le Pulse par un goujon avec une plaquette avec anneau de rappel, et déplace l'amarrage foré pour bien reprendre le point et faciliter le futur rappel. Ensuite, je descends, et remplace le fractio sur Pulse par un goujon.
On a donc récupéré une corde (semi-statique à priori, dur d'en être certain vu qu'elle est bien boueuse), 2 pulses et 2 mousquetons.
Par contre, la corde dynamique de 30m neuve et le dernier Pulse manquent à l'appel : quelqu'un saurait-il où ils peuvent bien être ?
On redescend donc du supérieur, croisant JM sortie de son chantier en nous entendant approcher, et on retourne au "local matos" pour manger (JM reste à son chantier). Il est déjà 14h passé quand on passe à la salle carrefour, et les grimpeurs ne semblent pas disposés de nous rejoindre pour manger.
Après le repas, on descend donc vers le siphon, négociant 5 minutes de pose des grimpeurs qui avaient entamé leur descente pour pouvoir passer sans se faire lyncher.
Découverte pour moi du fond de l'inférieur (j'y avais été en première sur la partie sans désob, mais plus depuis) : c'est toujours aussi boueux, et ça va en empirant plus on descend. Quand on arrive avant le siphon, je comprends mieux pourquoi Charlie a pris une néoprène (surtout que sa combi est une respirante). Il y a un peu d'air au-dessus de l'eau (qui est au même niveau qu'il y a 3 semaines): Charlie commence à déblayer les cailloux au fond du siphon et au plafond. Il y a maintenant la place pour la tête au-dessus de l'eau, le reste étant dans l'eau. Après pas mal d'hésitations, Charlie décide de passer de l'autre côté, même si ça veut dire se mouiller entièrement : il a pris sa néoprène spécialement pour a après tout !
Après environ 2m de voute cassée, il peut se mettre debout dans une mini salle. La suite est malheureusement un second siphon (d'où l'absence de courant d'air) : d'après ce qu'il m'en a décrit, le niveau de l'eau est exactement le même que celui du premier (ex) siphon. La voute semblerait ne pas plonger très profond (ou en tout cas en pente douce), par contre le fond semble plus profond (au moins 1m) et le passage est plus large. Vu la description, ça a l'air à la limite plongeable/pas plongeable. En tout cas, si on décide de le travailler, on a de la place pour les déblais dans le siphon même. Si on veut travailler les deux siphons en simultané, alors néoprène obligatoire !
Remontée en vitesse pour se réchauffer, surtout pour Charlie. On croisera Flo et Denis qui viennent de finir de déséquiper, et JM qui revient de son chantier. Pendant qu'on trie le matériel, Charlie fonce déjà vers la surface pour se réchauffer.
À la
voiture, on se met d'accord qu'il fera un croquis de ce qu'il a vu
après le premier siphon : vous le trouverez à la fin du compte rendu de
Denis
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