Samedi 10 septembre 2022
participants : Daniel M., Félix
TPES : 6h
Trou du Vent du Blau et Chandelier
J'avais proposé pour aujourd'hui une "petite" sortie d'aérologie en surface. Le but? Mieux comprendre l'infulence de l'ouverture/fermeture du Trou du Vent du Blau (TDV) sur le courant d'air du Chandelier (pour rappel, à priori la fermeture du TDV redirige une partie de l'air qui sort du TDV vers le chandelier, augmentant le courant d'air du chandelier). En particulier, on peut supposer que le signal visible sous terre dans les étroitures portera le même "signal" qu'au chandelier.
Seul Daniel M. répond présent pour cette expérience (ce qui est suffisent, même si une personne de plus aurait facilité les choses).
On laisse la voiture au TDV, dont Daniel s'occupera d'ouvrir et fermer l'entrée à des horaires convenus (deux cycles de 2x30 minutes, puis 6 cycles de 2x15 minutes, les deux derniers avec la porte du chandelier ouvert).
Pour ma part, je monte au Chandelier avec nos deux anémomètres : le mien qui à priori est pas très précis, mais qui enregistre les données à raison de 2 mesures par seconde en théorie (en pratique ça varie entre 1 et 2), et celui de Daniel qui est beaucoup plus précis, mais qui nécessite une prise de notes manuelle.
Je fixe donc les deux anémomètres à la "fenêtre" du Chandelier, et commence les mesures (avec quelques problèmes au début avec l'enregistrement sur mon anémomètre).
le montage des anémomètres |
Je note toutes les mesures de l'anémomètre de Daniel sur mon carnet, à des intervalles réguliers (5, 10 ou 20 secondes selon si je m'attends qu'il se passe quelque chose ou non). Avec une moyenne de 6 mesures par minute, j'ai rempli pas moins de 32 pages de mon cahier A5!
Après les 6 cycles porte du chandelier fermée (2 longs (30 minutes fermé, 30 minutes ouvert) et 4 courts (15/15) ), à la suggestion de Daniel, on fait également deux cycles courts avec la porte ouverte (en calant une latte en travers de l'ouverture pour fixer les anémomètres).
montage porte ouverte |
Résultats :
NB : je n'ai pas encore eut le temps de rentrer les résultats notés sur le carnet, ni de m'occuper des mesures porte ouverte. Par contre, exploiter les données de mon anémomètre enregistreur (pour la partie porte ouverte) à été relativement rapide, vu qu'il n'y a pas la fastidieuse phase de saisie.
1) Résultats porte fermée en utilisant uniquement l'anémomètre enregistreur:
Sur le graphe des vitesses brutes, on a déjà l'impression que le courant d'air augmente lors des fermetures, mais c'est vraiment pas clair, et sans connaître les horaires, on aurait bien du mal à deviner les fermetures.Les vitesses brutes (soufflantes)
J'ai donc moyenné les mesures sur 21 mesures successives centrées autour du temps courant (ie 10 avant et 10 après, soit environ 7 secondes de part et d'autre)). A noté qu'une telle moyenne fait commencer les changements environ 7 secondes avant leur véritable changement.
On obtient le graphique suivant :
Les vitesses moyennées |
Le graphe (bleu) est maintenant plus lisse, et on voit un petit peu mieux les pics (changements brutaux) entraînées par l'es ouvertures/fermetures du TDV. Mais je pense pas pour autant qu'il aurait été possible de deviner les ouvertures et fermetures sans connaître ni l'heure ni le protocole. Et même en ayant un tel graphe, c'est pas évident de dire si oui ou non il y a une corrélation.
J'ai donc fait un traitement supplémentaire : pour chaque période (ouvert ou fermé), j'ai fait la moyenne des vitesses sur toute la période. On constate qu'à chaque fermeture, le "palier" augmente. Lors des l'ouverture, il redescend (sauf à t=195, mais on voit que globalement sur la fin de l'expérience le courant d'air augmente rapidement : lors de l'ouverture, le courant d'air diminue d'abord, mais pas assez pour compenser totalement la tendance à la hausse).
Donc globalement, je pense pas qu'on arrivera sous terre (en tout cas pas dans les conditions hydrologiques/aérologiques actuelles) à voir directement "à l'oeil" si le courant d'air est, ou pas, corrélé à l'ouverture/fermeture du TDV.
En revanche, je pense qu'avec un minimum de 4 cycles d'ouverture/fermeture (15 minutes de chaque), en calculant la moyenne de chaque palier, ou pourra probablement affirmer si oui ou non le courant d'air du TDV passe par l'endroit de la mesure.
2) Petite comparaison de débits:
Porte fermée, avec juste la petite "fenêtre" ouverte, on mesure un courant d'air moyen de l'ordre de 5m/s (sur la fin de l'expérience, pour être au plus cohérent avec la partie porte ouverte). La fenêtre est un rond de 17.7cm de diamètre, soit une section de 246cm² (nb : on en bouche un peu avec les anémomètres, mais il y a des fuites au bord de la porte qui compensent). Ça nous fait donc un débit de 123 L/s.
Porte ouverte, la vitesse moyenne est autour de 1.1 m/s, pour une section de 95*95cm = 9025cm², soit un débit de 993 L/s, soit 8 fois plus que porte fermée!
Oui, vous avez bien lu, le débit est multiplié par HUIT en ouvrant la porte. Il y a 2 explications possibles (et la réalité est surement un mélange des 2) :
- la porte du chandelier est un frein de charge aérologique : quand elle est fermée, elle limite le courant d'air global du réseau (comme n'importe quelle étroiture)
- lorsque la porte du chandelier est fermée, une partie du courant d'air se fraye simplement un autre chemin à travers d'autres passages à "proximité".
En tout cas, je ne m'attendais pas à un tel impact!
A réfléchir si ouvrir et fermer la porte du chandelier (au lieu du TDV) pourrait nous apporter des infos utiles ou non.
13 commentaires:
Conclusion : la fin d'étiage est sans doute le pire moment pour collecter des données. Plus la vidange est avancée, plus le signal est dilué par les fuites du versant : Il n'y a qu'à voir la force du courant d'air qui parcourt l'intérieur du Chandelier alors que la porte est fermée !
Il faudra retenter après un premier coup d'eau, ou sinon attendre une sécheresse hivernale avec c.a aspirant, ou au pire le printemps prochain.
En revanche, le signal est peut-être moins altéré sous terre loin du versant (secteur de la Murène), mais on ne s'affranchira pas des fuites par les réseaux inférieurs du trou du vent qui sont à sec en ce moment.
Pour ma part, j'ai constaté sans appareil de mesures que l'ouverture du chandelier enlevait une part significative de l'air au TVD bien que l'air soit toujours aussi froid mais moins violent. J'ai noté également un effondrement relatif du courant d’air bizarre de 16h à 16h 5...J'ai demandé à Félix si il avait refermé la porte. A signaler que je me suis rendu compte que le vent s'était levé vers 13h 45: quelques bouffées venant du Sud variables , mais séries entre 5 et 10mn, puis calme entre un quart d'heure et 20mn...Si il y a un étiage en hiver et que le TDV aspire Je propose qu'on y injecte une grosse dose de THT et qu'il y ait une dizaine de personnes pour détecter l'odeur tout le long du réseau..Ceci étant, même couvert on se les caille au TVB, la vache.
Petite vidéo pour se rendre compte de la pénibilité d'être en faction au TVB...J'aurais préféré d'être au chandelier... ,-)....
https://youtu.be/eV91EWTbWWg
Ce n'est pas que je sois enthousiaste de rester quelques heures de plus dans le TVB ou accroché dehors à l'entrée..Mais j'aimerais, par pure curiosité intellectuelle, que nous fassions une journée de plus quelques essais aérologiques entre TVB et trou des feuilles... D'ailleurs j'aimerais bien avoir la topo de ce trou, du trou des dames et du trou des graviers, ainsi que le plan de surface.Pour moi il serait important de rependre les travaux sur ce trou oublié vite fait... C'est super bien placé,C'est logique car plus récent que le vieux machin du haut...♪♫♪.Tout l'air intéressant du chandelier ne vient que du bas, l'arrière Blau inconnu , et pour cause: des trémies massives....
S'affranchir des fuites vers le réseau inférieur du trou du vent ? !!!Mais c'est tout le contraire ! Le courant d'air du chandelier arrive par les fuites du trou du vent. Le courant d'air, pour le moment du boyau du vent est anecdotique et le fait que la coloration soit passée à grande vitesse ne change rien au courant d'air jusqu'à présent.J'espère que Félix ira jeter un œil au passage ou le courant d'air fait des vagues sur l'eau... Un chantier urgent avant les grosses pluies...
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Quel passage qui fait des vagues sur l'eau?
La topo du trou des feuilles à été faite par Seb. Mais l’inférieur pas relevé.La galerie principale reviens vers l'Est et pas vers de Blau.
Le trou des graviers par Thierry Bonnel....mais jamais mis au propre!Les graviers s’arrêtent sur siphon imponpable.
Il y a Vraiment un problème de topos!
Aux feuilles pas un sef qui justifierait une reprise des recherches dans l'in ferieur....Par contre pas revu en très basse eaux...
Maintenant que tu as à nouveau un ordi qui marche, il te faut relire les commentaires des blogs précédents pour ta question vagues. Pour le trou des feuilles, il y a beaucoup d'air quand on bouche le TDV. C'est d'ailleurs comme cela que le trou a été trouvé, je crois par Dominique,les feuilles mortes s'envolaient à la pelle horizontalement et travers du talweg... Dans le cadre des essais aérologiques l'entrée a été bouchée pour éviter des fuites d'air.
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La topo du trop plein des graviers, certe pas au propre , mais remise à Laurent pour report de surface de la zone aval.
Le fond légèrement au delà du sommet du sarrat du milieu se dirige vers les feuilles.
Pas de commentaires sur la sortie de Dimanche ? !!!
@daniel ca arrive
J'ai les topos du TVB et le report google earth...très intéressant oh la vache, très intéressant le trou des feuilles, Bravo Domi...
Le problème, c'est que je ne vois pas ou le trou des feuilles pourrais être intéressant!
Le seul point d’interrogation reste le passage parcouru par Seb seul derrière une etroiture infâme, et ou il ce serait arrête sur rien. Et ce en bas du grand puits. Le ventilation n'est pas à la hauteur du potentiel....
arrêt sur rien!!! Bigre, vous êtes riches pour laisser cela !
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