dimanche 22 janvier 2023

Hivernale dans les amonts du Roc de Nitable

Samedi 21/01/22

Trou CA5, vallée de Caulière et massif du Roc de Nitable

Participants : Seb D., Christelle, Laurent

TPST/ES : 4h


Aucun regret d'avoir reporté la sortie désobstruction du siphon fossile du Vieux Lion : la neige, pour une fois, est tombée en abondance dans les Hautes Corbières. Les températures sont négatives toute la semaine, la route principale est verglacée et difficile; le réseau secondaire totalement bloqué.

Seb devait venir nous donner un coup de main au VL, mais finalement on se rabat sur une cavité locale, à 2km à pied de la maison : le CA5.
La marche d'approche est lente et nous pensons à renoncer dès les premières centaines de mètres. Le chemin a disparu et le vent est terrible.
Ambiance...





Winter is coming...à Mouthoumet

Dans la vallée de Caulière, le vent est mois fort et nous parvenons à l'entrée.
Le trou, découvert il y a une bonne vingtaine d'années, développe plusieurs centaines de mètres assez labyrinthiques et un fort courant d'air parcourt la zone d'entrée, courant d'air qui se perd ensuite dans un dédale de galeries chaotiques. Nous n'avons jamais trouvé la suite.

Un traçage effectué en 2013 pas très loin de la cavité était ressorti dans les gorges du Sou à Termes, ce qui avait lancé l'aventure du réseau de Nitable et ses 3km de développement. Or, 1/3 seulement du parcours entre les vallées de Caulière et du Sou a pu être exploré, il reste donc pas mal à découvrir sous ce massif et les températures glaciales du jour sont idéales pour favoriser la ventilation souterraine.


L'entrée

Comme prévu, le courant d'air aspirant est fort. En faisant régulièrement de la fumée dans les passages annexes, nous confirmons que toute la ventilation atteint la zone des premières galeries.

Première zone de galeries

Vertèbre

Ensuite, les dimensions s'agrandissent et nous le perdons de nouveau. Nous revisitons un gros tiers de la cavité, qui m'apparait encore plus complexe que dans mes souvenirs. S'égarer est très facile.

Finalement, un début de logique se dessine. Grâce à la force de l'air, nous retrouvons enfin la ventilation dans un réseau inférieur dédoublé en hauteur, environ 25m sous le premier niveau de galeries.

Plus loin, nous reperdons l'air, mais il faut dire que nous sommes à nouveau dans un grand chaos étagé verticalement et étendu latéralement. Nous faisons quelques observations morphologiques très intéressantes. Il y a eu beaucoup plus d'eau que maintenant dans ce système à une certaine époque.

Plancher sédimentaire fossilisé puis recreusé par un actif plus récent

Série de remplissages sédimentaires allochtones, à l'histoire pour le moins complexe et polyphasée

Nous n'avons que peu d'autonomie d'éclairage et faisons demi-tour avec quelques hésitations pour retrouver la sortie. Au moins nous avons bien apprivoisé la partie visitée et confirmé le trajet de l'air jusque-là. Clairement, ce trou mérite de nouvelles investigations car il renferme sans doute une belle surprise vers l'aval. Nous décidons d'y revenir prochainement pour compléter la topo et tenter de décoder la suite.

 

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Laurent en Patagonie... Pour ma part, malade au coin du feu.

masdan a dit…

Super, mais gardez aussi un créneau pour les 1000 feuilles j'ai maintenant 3 aérateurs + celui du SCA, 70m de tuyaux diamètre 30cm, le soufleur à batteries. On est allé chercher avec Daniel Constans un gros groupe électrogène 6 Kva, presque neuf ( 22 h d'utilisation) mais actuellement en révision, et dans la semaine je bouclerai l'achat des câbles 3g2.5mm2... Sortie dans la semaine pour finir la mis aux normes EDF... Ceux qui veulent se manifestent...

riton a dit…

Très belles photos.
Il faut que je recompulse mes CR, mais effectivement le souvenir d'un trou très intéressant. Si j'ai la date de l'année, je retrouverais.

Dom POULAIN a dit…

les hivernales audoises!