lundi 30 janvier 2023

Grotte des Escaliers (ou grotte du Blaireau)

Dimanche 29 janvier 2023

participants : Véronique, Steve, Gilles, Eleanor, Henri, Felix, Daniel C.

TPST : 4h30 

 

Véro nous propose une sortie à la grotte des Escaliers, à Trassanel. Après divers annulations de dernières minutes, nous sommes 7 à nous retrouver à 10h à la base : on prépare le kit de matos, et s'équipe, et on entame la marche d’approche longue de ... 30m.

Henri, qui connaît la cavité, s'engage en premier. Je le suis avec le kit d’équipement, suivi de Gilles, puis Eleanor (pour la fin, j'en sait rien)

La cavité commence par un boyau assez étroit, à prendre les pieds en premiers. Henri me prévient de faire attention, qu'il y a un blaireau dans une niche. En effet, je tombe rapidement sur de l'herbe sèche, puis des crottes fraiches, puis en effet, un blaireau roulé en boule dans une niche à droite, en train de dormir. Le boyau est trop étroit pour laisser la place au blaireau de nous croiser s'il se réveillait.

Gros débat si on continue ou pas, certains étant assez craintifs sur le fait de passer si prêt du blaireau. Au final, je décide de suivre Henri le temps que la décision se prenne (rester juste à coté du blaireau pendant toute la discussion n'étant certainement pas la meilleure option). Pendant que le reste de l'équipe discute, Henri part en éclaireur. A priori, au final l'équipe se décide de poursuivre, et Gilles me rejoint : je le charge d'aider Eleanor à descendre le petit ressaut qui suit directement la niche du blaireau.

Henri n'étant toujours pas de retour, je continue donc à avancer, dans l'idée de commencer l’équipement et ainsi ne pas faire attendre le reste du groupe. Au final, les puits sont beaucoup plus loin que je ne le pensais, et la cavité est assez labyrinthique : je finis donc par abandonner le kit d’équipement et de retourner à la rencontre du reste du groupe, me disant que ça ne doit pas être rassurant pour Gilles un passage aussi chaotique sans personne pour lui indiquer le chemin.

Je le rencontre juste après le ressaut du blaireau, en compagnie de Daniel C. Le reste de l'équipe à finalement renoncé entre le blaireau et l'étroiture du boyau d'entrée, et sera allé visiter la grotte Béranger.

On poursuit donc la descente à 3, et nous retombons sur Henri juste avant de rejoindre le kit d'équipement : bonne nouvelle, la cavité est équipée en fixe : on n'aura donc pas à traîner plus loin le kit d'équipement dans les étroitures.

J'apprends également que lors du passage du/des derniers, le blaireau est allé se réfugier dans un coin : ouf! c'était un peureux plutôt qu'un agressif.

On avance encore un peu, avant de rejoindre un premier ressaut, qui est en effet équipé, mais avec un équipement bien ancien (d'après Henri, environ 25 ans !) : on descend quand même dessus, en remplaçant juste le mousqueton de la dev (l'ancien, en acier, était tellement rouillé que le doigt ne se fermait plus).

On arrive alors dans une salle bien concrétionnée : les photographes/cinéastes s'en donnent à coeur de joie.

plafond concrétionné

 

mise en abyme : le cinéaste pris en photo!

 

draperie

drôle de grappe au plafond : quelqu'un sait comment ça se forme?


On remonte alors une coulée avec une corde en place et 2 marches en fer à béton, puis à travers une lucarne donnant sur une descente d'une 15ène de mètres : on débouche alors sur le "petit Trassanel", très joliment concrétionné.

Henri dans la lucarne

 

 On mange, puis on vas visiter cette belle galerie. Un gour à sec peu profond mais étendu mériterait un balisage. 


 


Henri vas fureté les courants d'air. Pour ma part, juste avant la désob au terminus (par le GPS si j'ai bien compris), une cheminée attire mon attention : au plafond, il semble y avoir une conduite forcée pénétrable, et je sens un léger courant d'air : je tente l'escalade sur environ 5m : la "conduite" est en fait juste la pente de la cheminée qui diminue. La cheminée continue sur encore au moins 4-5m, jusqu'à une coulée qui bouche la vue, mais dont il est possible qu'on puisse passer malgré tout. Néanmoins, je commence à être un peu trop haut pour qu'une parade soit encore possible, et un pas un peu plus délicat se présente. Je préfère renoncer, surtout qu'il y a des traces de passage, donc ça a sûrement déjà été vu au moins une fois. Si un des bon grimpeurs passe par là, ça faut le coup d’œil d'aller voir. Pour ma part, sans corde, c'est trop engagé, surtout qu'un secours serait très compliqué vu les nombreux passages étroits.

Remontée sans encombres, à part la petite crainte du blaireau, mais celui-ci dort paisiblement au même endroit que là où je l'avais vu initialement.

On ressort, et Henri et Daniel veulent nous montrer le T22 et le trou des fusées. On essaye d'appeler le reste de l'équipe, quand on les vois arriver depuis le bas du village : la synchronisation était quasi-parfaite.

On vas donc au T22, puis au trou des fusées, au milieu d'une bataille de boules de neige initiée par Eleanor. On descendra dans les deux cavités, pas bien longues, ni l'une, ni l'autre.

Puis retour aux voitures. On se change, et on profite des crêpes apportées par Véro. Ensuite, avec Steve et Gilles, on prépare le matériel pour la Trayolle la semaine prochaine. Et je re-intègre les cordes de la Vernouze : 2 sont en bon état, deux autres présentent des courbures plus fortes que normal proche d'un bout (probablement au niveau des maillons) : je ne penses pas que ce soit un problème, mais dans le doute, on a mit les cordes de coté (proche de l'issue de secours), avec des noeuds isolant les "faiblesses" : si quelqu'un qui s'y connaît bien en cordes provenant d'un équipement peut vérifier à l'occasion, ce serait bien.

En se sépare ensuite, chacun rentrant chez lui.


Pour les prochains :

- à éviter pour les personnes n'aimant pas les passages étroits (même s'ils sont ponctuels) : quelques élargissements permettraient d'en faire une classique d'initiation juste à coté de la base.

- l’équipement en place commence à être limite (cordes de 25 ans un peu effilochées, mono-points par endroits, ...), et mériterait d'être remplacé. Prévoir de planter quelque spits. Pour le fraction donnant sur le petit trassanel, le mieux serait de faire des amarrages forrés. Par contre, il faut prévoir une grande mèche (une 60cm fera bien l'affaire, une 40cm risque d'être un peu juste)

- éviter d'y aller en période d'hibernation du blaireau



Et pour finir, la vidéo de Daniel C : 


PS : les photos sont de Gilles



4 commentaires:

Gilles a dit…

Au top le compte-rendu, merci !

riton a dit…

Encore plus détaillés que les miens les CR de Félix...c'est dire!
Un peu "d'histoire": entrée connue commencé à être désobstruée par Daniel M. Le 2 Juin 1983. Ensuite le 2 Juillet 1983: Par Daniel M, moi même, André Capdeville, Christophe Bès, Jean Guiraud (le pionnier de Cabrespine): avancée dans la zone d'entrée. A noter qu'à l'époque les tirs ce faisaient en placage!Pas étonnant que ce soit resté étroit!
Le 10 Juillet 1983: grosse première en collective avec Daniel et Slone M., Paul Aussenac, Stoche, Patrick Géa (entre autre le topographe de Trassanel), Alphonse Bennes, Olivier Griffe, Alain Calvayrac (la "puce"), Eliane Ribot. Arrivée dans la première salle et Paul découvre la lucarne. Puis exploration du "petit Trassanel". L'on croyait avoir découvert le jack pot du Pech de Laure, mais que neni...Il se pourrais bien que Daniel M. y ai fait d'autres sorties, notemment à l'entrée, mais je n'en ai pas conservé les traces.
Confirmation depuis Dimanche que s'il reste quelques trucs à gratouiller, cette cavité semble bel et bien déconnectée du réseau qu'il devrais normalement il y avoir sous le Pech de Laure. Par contre, reprise possible du T22 pour ceux motivés. Et peut être une suite à grattouiller dans la "fusée": belle conduite forcée vers l'Est...

masdan a dit…

J'y étais retourné une fois pour creuser dans l'éboulis Car ces ossements d'ours sont venus par une entrée que l'on ne connais pas.Ceci étant on avait trouvé tous ces ossements éparpillés dans la galerie, non connectés et souvent brisés ce qui me fais pensé que cette scène de crime était ,peut être, l'antre d'une hyène... Il y avait au pied du ressaut de la lucarne le crane calcifié avec bois d'un jeune cerf ou renne, déprofondis, puisque cela semble réduit en bouillie.Après je n'y ai plus mis les pieds ....

riton a dit…

Les restes du cerf on bien été abimés par le piétinement. Il avait du arriver par l'éboulis de la "louche". L'Ours c'est certainement plus ancien.
Une année, François Purson de Narbonne, m'avait montré un petit départ à l'Ouest de l'entrée avec un peu d'air. Il faudrait essayer de le retrouver pour voir s'il est décalé des galeries.