Roc de Nitable
Participants : Jean-Luc, Julie, Henri, Denis, Etienne, Laurent
TPST : 11h15
Grosse équipe ce Dimanche avec deux objectifs majeurs : effectuer la topographie du cours principal du réseau découvert la semaine dernière, et aller creuser le siphon de sable sur lequel nous nous sommes arrêtés pour voir ce qu'il nous réserve.
Nous entrons à 10h et sommes à pied d'oeuvre à l'ancien terminus à 12h30. Denis reste avec moi pour attaquer la topo pendant que les autres partent creuser au fond.
Nous topographions presque 300m de conduits en négligeant pour l'instant les 3 affluents (ou annexes). Au milieu du parcours on se réchauffe en explorant une cheminée et aussi un accès vers ce qui semble être un réseau inférieur. Arrêt sur étroiture verticale précédent un ressaut où les cailloux semblent arriver dans du "grand". Ce sera pour les prochaines fois...
A 16h30, le lasermètre vise le casque de Julie à la sortie du siphon de sable. Nous jonctionnons avec l'équipe désob qui a déjà évacué plusieurs mètres cube...
Le sable vole et le trou s'est approfondi |
Avec Denis nous amenons du sang frais et le travail se poursuit de plus belle. Le point bas semble atteint, il y a un départ à l'horizontale et même légèrement remontant, mais le sable colmate encore toute la suite du conduit qui est assez large
La pente devient moins raide |
Départ à l'horizontale au fond. La roche encaissante est superbe |
Le conduit remonte à présent franchement de l'autre côté mais le travail semble énorme : pour une mesure de sable remontée, quatre autres retombent immédiatement des flancs. Cependant la motivation de certains ne faiblit pas comme le montre cette vidéo...
En fin d'après-midi tout le monde est bien crevé. Henri et Julie prennent le chemin du retour tranquillement pendant que les "teigneux" décident de continuer encore un peu. Il faut dire que ça remonte à présent franchement de l'autre côté du passage. Nous fonctionnons avec la technique de l'éboulement contrôlé : le sacrifié titille la dune de sable avec les pieds jusqu'à se faire ensevelir les jambes, la tête restant à l'abri. Bosser tête en avant serait maintenant suicidaire...
La suite pourra paraître romancée mais ça s'est pourtant passé comme ça : alors que nous sommes tous bien cuits, on décide d'abandonner pour aujourd'hui. A la dernière seconde je lance un : "allez, on se fait un dernier éboulement pour le fun". Etienne renchérit : "bon Ok, je m'y lance pour essayer". Il s'execute, mais ça ne veut pas tomber dans un premier temps. Le jeu consiste à savoir jusqu'où on peut avancer le corps sans se faire bloquer quand ça tombe...
Je suis juste derrière. Subitement tout s'effondre et le sable est vomi par la voûte du point bas. Etienne s'extirpe. Instantanément je sens une brise latérale me caresser la joue. Je lui dit : "courant d'air, c'est ouvert!!". Il se retourne et passe prudemment la tête. Un trou s'est ouvert 2m au dessus entre sable et paroi. C'est tout noir, ça résonne et le zef s'est amorçé. Bingo!
Je prends une photo pour immortaliser l'instant;
Poto prise du bas vers le haut. La suite est ouverte....mais la voûte de sable menace de s'effondrer à tout instant |
Nous repartons vers la surface le coeur allégé par le sentiment du devoir accompli. Nous prenons quelques photos en chemin.
Brèche de faille , à l'interface marbres-dolomies. Elle a été recimentée puis corrodée par le creusement du conduit |
Tube dans le marbre |
Tube 2 |
Je ferai un autre post après avoir dépouillé les nouvelles données topo et fait le report de surface.
7 commentaires:
Avec le sable comme avec la façon d'avancer, tout est une question de stratégie et d'organisation...et pas seulement de motivation.Et d'ailleurs l'un aide l'autre.A Nitable,il faut élargir certains verrous épuisants,poser des marches dans le glissant, et récupérer les gamates abandonnées dans les siphons,pour évacuer le sable.Réflechir avant d'agir!
En tout cas,chapeau bas à Julie qui s'en sortis remarquablement bien dans cette séance de spéléo "extrème"!
L'aventure, c'est l'aventure!! Ce siphon de sable m'en rappelle un autre, celui de l'affluent de la dune , au Bournasset .. Nous sommes passés à la troisième sortie ! , Même phénomène d’effondrements craints et incontrôlés ... Dans le sable il y avait de tout petits graviers , avant de se fermer totalement, le courant d'air , tel un sifflet , agitait les petits cailloux,ça faisait trrrrrrrrrrrrrrr...... ... Finalement plusieurs mètres cubes plus tard, nous sommes ressortis au milieu d'une grande dune ...
C'est tout à fait ce que j'ai pensé quand j'y était.C'est quand méme plus facile d'arriver sur le chantier au Bournasset!Cet affluent de la dune, ou l'on s'était arrété si je me rappelle bien, sur une cheminée bloqueuse ventilée très bien placée?!
Chapeau. Et en plus vous faîtes de très belles photos (où vous paraissez moins crados que les autres fois)
Pour Riton : C'est tout à fait ça, et d'ailleurs avec les perfos de maintenant, cette cheminée par où vient le zef de l'aval, serait facilement passable ...
Encore du travail d'amateurs.
Pour ce type de remplissage il faut une corde assez longue pour stocker le sable suffisamment loin pour éviter les rechutes et une grosse barquette coupée en biais (prendre celle coincée avant la chatière boueuse). Avec ça vous auriez été beaucoup plus efficaces.
Enfin ça laisse la première pour les suivants....
Pour une fois que je suis d'accord avec toi question matos, Jean Mi!
C'est prévu pour la prochaine séance...
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