mardi 7 mai 2024

Stage topo à trassanel

Samedi 4 et dimanche 5 mai 2024

participants SCA : Alary (samedi uniquement), Clément, Étienne, Félix, Gilles (samedi uniquement)

TPST : 3h ; TPES : 12h

 
Stage topo du CDS organisé à la base de Trassanel. Au départ, on est sensé être 4 encadrants, Laurent, Étienne, Stoche et moi. Au final, Laurent ne pourra pas venir le jour J à cause d'une gorsse tendinite.

Le rendez vous est donné le vendredi soir pour ceux qui le souhaitent (principalement pour installer la salle et manger ensemble un repas tirré du sac), et samedi matin pour les autres.

Le samedi matin (après le petit dèj pour les inscrits), présentation théorique, puis installation de topodroid (application Androïd qui permet de calibrer le distoX, et de faire de récupérer les visées directement). Et appairage des DistoX aux téléphones. On fait aussi une rapide vérification des disto présents : celui d'Étienne est le seul qui est bien calibré (tous les autres ont au moins 10° d'erreur quand on les tourne (écran vers le haut, droite, bas ou gauche), certains allant jusqu'à 40° !!! On teste aussi notre matériel perso, pour voir ce qui perturbe le champ magnétique, et à quelle distance.

Repas froid à la base (initialement prévu pour aussi pouvoir être emporté sous terre si besoin), préparé par Papy.

Le samedi après midi est dédié à la calibration sous terre des distos, puis à une petite séance topo. Avec Étienne, on emmêne une bonne partie du groupe (souhaitant travailler avec Topodroïd) à Trassanel 2, pendant que Christophe emmêne ceux qui souhaitent travailler sur papier aux Cazals.

En fin d'après midi, export des données depuis topodroid, et rapide présentation de ce qu'on peut en faire.

Puis un excellent diner préparé par Papy!


Dimanche matin, petit dèj à la base, puis programme "à la carte" le matin : certains vont mettre au propres leurs données (surtout ceux ayant travaillés sur papier), pendant que d'autres font la vérification des calibrations, puis, selon les envies, soit une calibration en extérieur, soit un bout de topo en extérieur.

On en profite aussi pour améliorer la technique de calibration pour gagner en précision (NB pour chaque direction, on s'impose l'ordre suivant :écran vers le haut, la droite, le bas, la gauche) :
1) marquer les points qui serviront à la calibration
2) créer une nouvelle calibration sur topodroid, puis passer le disto en mode calibration
3) faire les 16 visées horrizontales : 2 directions perpendiculaires, avec à chaque fois aller puis retour, et dans chaque sens 4 visées. À noter que ces visées sont les plus importantes, et il faut les soigner particulièrement. Ne pas hésiter à utiliser le timer
4) télécharger les 16 premières visées depuis Topodroïd
5) grouper les données (bouton 123)
6) calculer la calibration (bouton roue dentée), même si on n'a pas fini la calibration. Vérifier s'il n'y a pas de lignes en rouge (données "abhérentes") dans les données (sinon, il faut supprimer la série de 4 ou 8 et la refaire)
7) faire les 8 visées verticales
8) télécharger les nouvelles visées, grouper, calculer la calibration. Si besoin, supprimer les données surlignées en rouge et reprendre la série
9) faire les 32 visées restantes (les 4 diagonales du cube, chacune dans les 2 sens). Le plus simple est de refaire le téléchargement, grouper et calculer la calibration après chaque série de 8, de manière à pouvoir rapidement suprimer et refaire la série (ou la fin de celle-ci)
10) grouper et calculer la calibration avec toutes les données. regarder l'erreur BH : une bonne calibration donne une valeur <0.5
11) Si la calibration n'a pas la qualité souhaitée, alors regarder les erreurs associées à chaque visée (colonne de droite), et refaire les séries avec le plus d'erreur (nb : je ne suis pas sûr des conséquences si on touche aux 24 premières visées, d'où le fait qu'il faut les faire particulièrement bien)
12) une fois les résultats satisfaisants, on charge la calibration dans le disto, et on le sort du mode calibration.
13)vérifier la calibration (comme pour tout début de séance) : à minima, dans une direction, viser 4 fois (avec les 4 orientations de l'écran), et vérifier que l'Azimut est le même à une erreur acceptable près. Idéalement, faire au moins une visée dans le sens oposé (entre les même points), et répéter sur un axe le plus différent possible (azimut environ perpendiculaire, et avec un peu de pente)

Encore un bon repas froid préparé par Papy, puis introduction au dessin en salle.

Fin du stage et rangement en fin d'après midi

6 commentaires:

masdan a dit…

Le disto, c'est super, mais la phase de la calibration ne semble pas évidente!! Il faut calibrer chaque fois ?

riton a dit…

En quelques sortes: pourquoi faire simple quand l'on peut faire compliqué (topodroid!)!!Si l'on doit passer tout ce temps aux calibrations je ne vois pas l'intérêt d'une telle technologie!!J'ai bien fait de ne pas venir car d'une part je n'ai pas de smartphone et d'autre part je suis un militant anti-smartphone! A titre privé je peut développer mes arguments pour ceux que ça intéresse. Puis je trouve que ce stage aurait pu être l'ocase de faire des relevés négligés sur le secteur: les troutrou de Pech de Laure, T21 et autres.

Félix a dit…

@Masdam : Non, on ne calibre pas à chaque fois. On vérifie si la calibration est correcte avant le début de la séance (5 visées (ou 10 pour les perfectionnistes), donc ça prend moins de 5 minutes). Si le résultat est correct (ça, ça dépend de l'objectif : 5° peuvent être acceptables si on veut topographier un petit trou sans espoir de suite, alors qu'il vaut mieux être en dessous de 1° pour un gros réseau où on espère faire des jonctions), alors il n'y a pas besoin de calibrer.

Et la perte de calibration, ça arrive surtout quand on "maltraite" le disto (stoqué/transporté proche d'un aimant (ex : perfo) ou d'une grosse masse en acier ; choc).

Donc la calibration, je dirais qu'en pratique, si on fait gaffe, c'est une fois toutes les 5-10 séances, donc on va dire 10 minutes en moyenne par séance, ce qui me semble acceptable.



@Riton : la calibration, c'est le disto qui oblige à la faire (sinon, l'azimut peut être faux de plus de 40° s'il n'est pas du tout calibré). Le smartphone est juste un outil pour la faire (tu peux aussi la faire depuis un PDA), le disto ne sachant malheureusement pas se calibrer tout seul.
Si un disto n'est pas/mal calibré, alors il ne faut pas faire de topo avec (elle sera complètement fausse). Ou alors il faut prendre l'azimut avec une bousole/compas qui elle n'a pas besoin d'être calibré.

Ensuite, pour l'utilisation de topodroïd pour la topo elle même, il y a du pour et du contre :
+ on ne perd pas de temps à dicter les visées (téléchargement direct en bluetooth)
+ pas d'erreur de recopiage des données
+ on récupère directement le squelette sur le téléphone (donc facile de se rendre compte si on s'est trompé, et de visualiser d'éventuelles jonctions)
+ on peut dessiner directement sur le téléphone, à l'échelle
+ on peut prendre autant de visées qu'on veut en plus du gauche/droite/au/bas : si comme moi on n'est pas doué en dessin, on peut en prendre assez pour n'avoir plus qu'à relier les points
+ le dessin étant à l'échelle, il est beaucoup moins déformé (donc plus facile à mettre au propre
+ export direct des données vers un logiciel topo (comme Visual Topo) : pas besoin de rentrer toutes les visées à la main (ce qui prend souvent plus d'une heure, et est source d'erreurs)
+ export direct du dessin en vectoriel (ie on peut faire la mise au propre sans avoir a passer par un logiciel topo sur l'ordi)
+ export direct en .kml : on peut afficher le squelette de la cavité dans géoportail ou google earth sur un fond de carte de notre choix
- oblige à prendre un téléphone sous terre
- il faut garder un peu de distance entre le téléphone et le disto (mais beaucoup de lampes sont pires que le téléphone)
- il faut apprendre a se servir de l'application
- la gestion des noms de stations est un peu pénible
- il faut manuellement supprimer chaque visée ratée (soit on vidant toute la mémoire du disto depuis le dernier transfert vers topodroïd, soit unitairement depuis topodroïd)
- dessiner sur le téléphone est bien plus pénible que sur papier, et le tracé est en général moins précis (mais au moins, on dessine à l'échelle et non déformé, ce qui compense partiellement

Perso, n'étant pas doué en dessin, je préfère la version sur téléphone, mais les 2 approches sont valables.

Pour la topographie est petits trous, ça aurait pu être intéressant si on avait eut une journée de plus, et quelques cadres en plus. Là, il falait des cavités assez spacieuses pour être nombreux à y faire la topo en même temps, et que les cadres puissent facilement passer d'un groupe à l'autre.

masdan a dit…

Merci Félix. Bon, il n'y a plus qu'à trouver des cavités, faire des premières (on en a deux sous la main...)

riton a dit…

C'est partie remise pour les trou trou. Ma critique ne veux pas dire que je rejette la technologie en bloc, mais que plus le matos est simple, mieux c'est en spéléo. Et dans tous les domaines. L'expérience nous l'a prouvé. Je pense que la méthode classique boussole à bain d'huile, clisimètre est suffisante, justement pour les "trou trou". D'ailleurs dans un prochain stage ça serais intéressant de faire la même topo avec le système classique et le disto et de comparer. je suis partant.

Stoche a dit…

Merci Félix pour ce cr. Je crois que ce stage a été profitable à tous. Va falloir renouveler car on n'a pas eu le temps de tout voir et d'autres personnes étaient intéressées. Henri, pour nos vieux os, le Disto est vraiment un plus car on peut faire des visées n'importe où et dans n'importe quelle position. On gagne du temps et de la précision (si le Disto est bien calibré!) et tu peux continuer à noter sur carnet.