mardi 30 septembre 2025

Caussenard 2025 : traversée La Bise 1 / Bise 2

Dimanche 14 septembre 2025

Participants : Matthias, Camille, Gilles, Alary

TPST: 5h15 / réseau La Bise (traversée 1 vers 2)

Arrivé sur le rassemblement du Caussenard la veille, où le SCA forme une belle équipe. Ceux désireux de descendre sous terre espèrent pouvoir faire la traversée La Bise dans l'après-midi, mais la fiche d'inscrit à rallonge en dissuade... on descendra demain ! Du coup, nous passons le temps en faisant du shopping et du tourisme, avec la visite du reptilarium du Larzac, des stands et des expos / conférences.

Doux réveil au camping, en route pour le trou, entrée prévue vers 9h30. Après 3km de voiture, le parking apparaît déjà bien rempli, on termine à pied les 500m du parking jusqu'au trou. Un peu avant 10h, on entame la descente. Les premiers puits sont étroits, mais sans difficultés.

L'entrée
Dans le P12 du P30
Étroiture vers le P11 du P30

Après un dernier passage étroit, le grondement de la rivière se fait entendre ! Le P20 qui y mène plonge directement dedans. Nous voilà au siphon aval.
Le P20 et la rivière en dessous
Base du P20 et siphon aval
On remonte la rivière, parfois dedans, parfois au dessus à travers des trémies. Suivant la salle Pierre André, une bifurcation permet d'emprunter la galerie "calcaire". Comme on entend un groupe devant, on décide d'y faire un tour. Ces 50m jusqu'au siphon intermédiaire sont sublimes, avec ses gours, son calcaire poli au sable, ses formes d'érosion et ces fossiles.
Cristaux bordés de nodules
Rostre de Bélémnite ?
🧐
Retour sur le cheminement principal, où la rivière se rétrécit pour gagner en profondeur dans une haute fracture rectiligne. La progression est très ludique, surtout avec les oppositions au-dessus de l'eau ! Et il y a partout de chouettes détails à observer.
Un délice à regarder

Nous finissons malgré nous par rattraper le groupe de devant. Nous essayons de voir si doubler est une option, mais cela est difficilement opérable. Du coup, on sort le poncho tout neuf et le gouté. Petit à petit, on avance vers la base du puits Faust et comme il y a encore de quoi patienter, je m'en vais essayer de voir le siphon amont en oppo au-dessus de l'eau. Je m'arrêterai avant la pissette. Après quoi tout doucement, nous remontons corde après corde. Nous qui espérions sortir en début d'aprèm, ce ne sera pas le cas, malgré l'équipement en double et les nombreux fractionnements. Au bout de 2 heures, nous touchons enfin le sommet du P133 (E17, P33, P32, P51) et la sortie.
P50 du puits Faust

Une très belle traversée à faire si pas déjà faite et pouvant être pliée en 4h sans ralentissements en mode balade. Semblerait que beaucoup de monde se précipite le matin dans les cavités, ce qui crée des bouchons malgré l'étagement des horaires d'entrer sous terre. L'après-midi est peut-être moins dense (traversée faite par Clément samedi après-midi, étonnamment sans bouchons).

lundi 29 septembre 2025

Classique promenade aux Vent d'Anges

Samedi 27 avril 2025

Participants : Andréa (SSAPO), Cloé, Pascal, Alary, Gilles

TPST : 6h30 / Trou des Vent d'Anges (Minervois)

Nous nous retrouvons à 9h30 à la station-service de Villeneuve. En arrivant sur le parking, nous trouvons le sympathique berger de Villeneuve qui est en train de clôturer le terrain pour y mettre ses bêtes, je me dis que ça sent l'embrouille !! Mon intuition est la bonne, "vous ne pouvez pas passer etc." Bref, après obtention de l'information sur la zone délimitée, nous improvisons un chemin à travers les ronces pour retrouver le vallon de l'autre côté du ruisseau, et à 10h40 nous sommes devant la porte.

Nous glissons dans la salle du CPE et à la lumière de la nouvelle topo, Alary trouve le "gour tranché", en hauteur. Je suis passé là 4 ou 5 fois sans jamais le voir.

Le gour tranché

Nous traversons la salle du CPE et la remontons partiellement jusqu'au pied de la coulée où se trouve une étroiture menant à la salle du Crès. Le cheminement dans ce sens est facile, aidée par cette topo très précise.

Coulée dans la salle du CPE

Le grand éboulis de la salle du Crès nécessite de progresser avec prudence pour ne pas balancer un caillou sur les copains en-dessous.

Éboulis de la salle du Crès






Nous descendons ensuite l'affluent de la Ramasse, la progression est assez ludique pour trouver le bon passage !

Affluent de la Ramasse

Nous rejoignons alors la progression classique dans l'actif de -130 m et rapidement nous nous retrouvons dans la partie fossile. Au programme, la grande coulée blanche au pied du P10, les baguettes de gours et le cimetière des aragonites.













Vers 13h nous nous posons à la galerie du sable pour manger. Nous prenons ensuite la direction de l'actif de -340 m, la trémie est toujours aussi marrante à descendre, un tour rapide au siphon amont, puis nous prenons la direction de l'aval. 

La salle avant le siphon aval

On décide de se mouiller un peu et de passer les étroitures pour aller au siphon aval. Alary creuse un peu le fond pour qu'on se mouille moins.

Siphon aval à -343 m

De retour à la galerie du sable, nous partons à la grande salle observer notamment les géodes.






En revenant, nous sortons du chemin classique et poursuivons l'actif de -130 m vers sa perte. J'avais pris quelques amarrages et une corde pour jeter un œil pensant trouver un équipement d'explo. Mais que nenni ! il y de belles plaquettes inox en fixe qui n'attendent que d'être utilisées. Nous nous arrêtons au sommet du P20, la corde de 17 mètres ne suffira pas et je n'ai rien pris pour poursuivre dans les P8 et P12. Ce sera un crochet à faire lors de la prochaine visite.

Nous remontons par l'itinéraire habituel. En remontant je me suis dit : et si quelqu'un a remonté la corde du P7 que nous n'avons pas emprunté à l'aller ? Dans ce cas on devrait ressortir par la salle du Crès. 
Heureusement il n'en est rien, mais Alary et moi remontons en libre pour savoir si c'est faisable. C'est faisable et c'est marrant à grimper.

Le P7 en escalade

À 17h15 nous sommes dehors. Nous reprenons à peu près le même chemin qu'à l'aller pour contourner les moutons. Le patou se fait entendre de loin !


Bartasse sur le retour

Une cavité toujours aussi belle et variée !

jeudi 25 septembre 2025

6 escalades, 5 de + en - et 1 avec amont et aval

Mercredi 24 Septembre
Chant du loup
Alary, Etienne TPST 12h30

Ça y est, tout comme au vieux lion les rhinos investissent les lieux rapidement après la découverte. On en verra d'ailleurs un tout au fond, ce qui laisse présager une autre entrée.


Dès l'aller nous allons remplacer les skifs zicral par des maillons inox. Ils vont d'ailleurs un peu nous manquer plus tard dans la journée. L'attaque du zicral a commencé en quelques mois seulement.


Au bout de quelques années c'est pas safe, c'est pour ça qu'on recommande l'inox. Chacun est libre de remonter sur un vieux skif zicral mais peut-on savoir si on sera le seul à l'utiliser. Dit autrement, le zicral n'a rien à faire ici, du coup on l'a sorti (3 skifs, un AS et une plaquette).

En chemin on récupère deux petits bout de cordes abandonnés au sol. On les utilise pour rééquiper un petit ressaut et on récupère la corde en place d'une vingtaine de mètres pour le fond.

A l'approche du terminus on ne peut s'empêcher d'aller voir quelques vides en hauteurs qui pourraient être des solutions si ça ne passait pas à l'aval. Vers le point topo 201, juste après une chatière dans un chaos de blocs dans le lit du ruisseau, une escalade facile d'une dizaine de mètres nous mène dans un espace assez généreux. Il faudrait poursuivre avec une corde mais on trouvera bien plus intéressant plus loin.
Quasi vertical vers le haut


Idem au point 219. Un volume plus conséquent encore mais cette fois ça queute. Dans un plafond il y a un passage impénétrable mais la voûte est blanchie par condensation corrosion donc il doit communiquer avec autre chose.
Alary donne l'échelle au fond de la salle


Arrivé dans la zone terminale, nous effectuons un bouclage sur un des points d'interrogation laissé la fois précédente. Alors que faire ? Revoir le terminus, voir le point le plus bas ? Ce sont de bonnes options mais qui garantissent de se tartiner copieusement de boue collante. Tiens juste au-dessus de nous il y a une escalade à faire, nous sommes quasiment au point le plus excentré du réseau donc commençons par ça. Nous remontons le long d'une coulée de calcite et à nouveau une quinzaine de mètres au-dessus il y a du volume. Un petit trou impénétrable termine la salle dans la direction à poursuivre. Il est frais mais ce n'est pas nettement ventilé... Nous sommes au-dessus du point 242 et là tout au fond il y a aussi une chauve-souris qui fait sa sieste diurne. Elle est à proximité des croisements de galeries, au niveau intermédiaire et il y a un squelette de chauve-souris dans la salle tout en haut de l'escalade ! Si on ne trouve pas mieux, le terminus est travaillable, mais on va trouver mieux !


Même dilemme que précédemment. A avoir fait suivre le matos d'escalade et n'étant pas encore trop crottés allons voir un peu en arrière l'autre branche dans laquelle Laurent nous à parlé d'une escalade bien placée à faire. On bat en retraite. En chemin, Alary, excellent grimpeur, va voir en libre s'il y a un passage au-dessus d'une vieille coulée complètement rongée probablement vers le point 236. Cette coulée ne grandit plus et raconte une histoire intéressante. Cette concrétion n'a à priori pas grandi durant la phase climatique actuelle (holocène) mais dans une phase climatique antérieure (Eémien ou encore avant, donc mini 120 000 ans) dans une galerie déjà bien formée. Elle est incisée de plusieurs belles encoches avec coups de gouges formées par la rivière et dans sa partie inférieure les espaces entre les pendeloques sont bourrés de sables et graviers amenés par la rivière. Un bel exemple de conduit polyphasé. Creusement de la partie sup, incision, remplissage chimique (croissance de la coulée), aggradation de sédiments dans la galerie et défoncage de la coulée, redescente relativement rapide et sur-incision du conduit. En bref, un beau témoin pour raccorder des histoires climatiques, tectoniques et géodynamiques à proximité d'une confluence qui ne fait plus aucun doute.


Une autre tentative vers le point 226 appelé par une acoustique aguicheuse.

Nous nous engageons ensuite dans l'autre branche et dès le premier rétrécissement nous percevons un net courant d'air. La première escalade est facile. Plusieurs départs sont possibles. Nous reviendrons sur nos pas mais 15m plus haut au plafond du grand couloir qui nous avait amené là. Nous interceptons un joli petit conduit qui alimente une coulée de calcite qui nous avait gentiment arrosé 15m plus bas. Ça à l'air de vouloir avancer donc nous démarrons la topo. C'est bien actif même en cette période d'étiage.


Pour aujourd'hui on s'arrête sur un rétrécissement que les plus maigres pourraient franchir moyennant une humidification certaine. L'air très net nous vient dans la tête et semble très frais. Il se fait tard, il faut raccorder la topo a un point existant, déséquiper la dynamique, les pulses et accessoirement se taper le retour à peine sportif !
La prochaine photo illustre les perspectives. A mon épaule gauche, non visible dans le cadre l'affluent fraîchement topographié et en face dans le dos d'Alary la suite, assurément un aval...
Déséquipement de la stat


Pour la prochaine fois, prévoir du matos : il reste une vingtaine de mètres de stat au terminus, la dynamique, 3 plaquettes avec goujons SANS maillons et les vignettes topo. Un peu avant le terminus il reste une petite dyneema, un goujon, un maillon ''presto'' inox et une bonne vingtaine de mètres de stat. Donc pas grand chose en dehors des cordes. Tout le long de l'itinéraire les ''poupées'' en bout de cordes représentent au moins une centaine de mètres qui pourraient être coupés et utilisés.

Au retour on se trouve une excuse pour faire une pause thermique et vider l'AQ du perfo. On vire un AS déjà corrodé (oui l'AS aussi est en zicral), on récupère la partie textile et on bidouille un truc pas tout à fait EFS (école française de spéléo) mais optimisé par rapport à nos moyens sur place et mieux qu'un mono point sur un AS en alu !