dimanche 23 juin 2024

Retour au chant du loup

Samedi 22/06/2024

Perte du Chant du Loup

Participants : Henri, Alary, Laurent + visite de Jean-Marie de C.


Nous revoici à la poursuite de l'eau perdue du ruisseau de Labit. Pour la postérité, nous préférerons un nom plus poétique, francisation du nom occitan (cause utilisation publicitaire de ce dernier) de la montagne d'où est issu le ruisseau : le Cantaloups.

Cette montagne, véritable château d'eau en forme de pyramide arrondie culminant à 853m,  joue un rôle-clé dans l'hydrologie et l'hydrogéologie de toute la région, puisque chaque face de la pyramide donne naissance à un grand système souterrain :
- vers l'ouest, en direction de l'Aude, le mythique réseau aboutissant aux sources d'Alet
- le réseau menant aux sources du Lauquet vers l'est
- et enfin, vers le sud, en direction du bassin de l'Orbieu, le système de la source de Montjoi.

Amateurs de symboles, de fantasy et d'ambiance mystérieuse, ce coin est pour vous !

Nouvelle séance donc dans la cavité proche de la perte du ruisseau, tout d'abord en creusant vers le bas en suivant le courant d'air filtrant à travers blocs et remplissages.
Malgré la température extérieure bien faiblarde pour la saison, le courant d'air est fort et froid. Les parois de la faille sont à présent bien plus solides que lors de la première désobstruction proche de la surface.

Nous sortons de gros lambeaux de planchers calcitiques et également de concrétions massives anciennes parmi les remblais. De toute évidence, la cavité a un certain âge malgré la proximité de la perte, et a connu un certain nombre de phases de fossilisation/réactivation.

Vers -4m, la morphologie change soudain : une voûte assez large apparait, laissant deviner un ancien conduit pseudo-horizontal, d'environ 1,6m de large, démantelé par la tectonique.
Un gros pilier dolomitique massif divise le conduit en deux parties. Au sol, un reste de plancher stalagmitique plus ou moins en place. A gauche, cela semble presque comblé par les graviers au bout de 2m, malgré une perméabilité au courant d'air.
Le courant d'air justement, est fortement canalisé à droite, dans une faille de 25 cm de large encombrée de vieilles coulées morcelées par une phase de re-dissolution qui semble récente. C'est clairement par là qu'il faut aller ...

Un peu plus loin, les cailloux descendent de 2m au sondage, mais les restes de concrétions empêchent de mieux voir pour le moment.
Nous consacrons le reste de notre énergie à élargir ce nouveau départ, puis à éliminer le pilier central.
A ce stade, nous sommes déjà sous le niveau de la perte, dans un environnement solide mais chaotique.
La désobstruction risque de devenir glaciale en cas de fortes chaleurs estivales en raison de la force du courant d'air.
Il nous tarde de connaitre la suite...

Quelques photos d'Alary :

On fait de la place...


Ca fume

La voûte avec le reste de plancher stalagmitique en direction de la suite

 
Pour la prochaine fois : à vider après destruction

 

6 commentaires:

riton a dit…

L'amorce d'une galerie qui ne dois pas dater d'aujourd'hui.ça sera bien la première fois qu'on rentrera dans dans un trou par autre chose qu'un puits sur le massif!Si le potentiel est à la hauteur du sef, ça vas faire mal...

riton a dit…

Amusant non:
Le chant du loup est le titre d'un film d'action sur les sous-marin nucléaires et....le fils de Jean Marie de C. .....est sous marinier sur...un sous marin nucléaire!

masdan a dit…

Je n'aime pas le nouveau nom de ce trou, il est nul.

riton a dit…

C'est plutôt bon signe...c'est que c'est le bon!!!

masdan a dit…

C'est la perte N°1 du ruisseau de l'Habite, et c'est ainsi qu'il devrait s'appeler.Quelle est cette censure idiote ?

riton a dit…

Pour éviter les jeux de mots...idiots justement!Peu importe le nom du...trou souffleur...si on a l'ivresse!