vendredi 26 juillet 2019

Chandelier : explo tous azimuths

Jeudi 27 Juillet 2019
Trou du Chandelier
Participants : Jean-Luc, Seb, Henri, Etienne, Boris, Laurent
TPST : 13h

Entrée sous terre à 10h puis chrono record jusqu'au point chaud dans le IV (2h30). L'équipe est au top de son potentiel. Henri qui comptait rester dans le réseau II nous suivra finalement dans les tréfonds du massif.
On est assez nombreux pour poursuivre des objectifs multiples. Et c'est ce qui va se passer durant près de 8h à tel point qu'il est impossible de tout décrire dans le détail.
Donc dans les grandes lignes :
Une équipe à l'escalade de la cheminée du vieux corbeau, avec Etienne en pointe qui va s'élever de 30m environ en 3h. En haut il y a un méandre étroit sur 2,5m puis c'est noir avec un super écho. Il y a une bauge de loir pas très ancienne. La quête de la surface se poursuit...

Etienne en pleine action



Pendant ce temps avec Boris et Jean-Luc on poursuit les explorations dans plusieurs réseaux annexes. Un premier puits équipé ne donne rien, mais en poursuivant un affluent nous retombons dans un aval visiblement encore actif en hiver. Nous sommes rejoints par Seb.

Arrivée sur nouveau puits
Un nouveau puits est descendu en désescalade. Derrière il y en a un autre mais au départ étroit et pas très ventilé. Par contre nous découvrons plusieurs cheminées actives assez majestueuses par une nouvelle galerie annexe. Ce secteur est très densément creusé, avec des zones de transfert vertical mais aussi des tronçons en conduite forcée horizontale. Dans une des cheminées je découvre même un morceau de bois alors que nous sommes encore à plus de 100m de la surface à cet endroit.





Nous explorons ensuite un autre soutirage, déjà en partie visité lors de la dernière explo. Dans ce secteur nous ne parvenons pas à descendre, le point bas est colmaté et nous nous arrêtons sur une nouvelle et superbe cheminée après avoir escaladé un toboggan.
Plus en aval dans la galerie fossile principale du IV, nous poursuivons l'exploration d'un autre affluent fossile dans une belle galerie plate et perchée. Le terminus, là aussi, est constitué d'une grande cheminée d'au moins 20m, mais pour la première fois de la journée, entièrement fossile.

En parallèle, la galerie principale est équipée en MC pour pouvoir éviter le méandre inférieur. A l'aval de cette galerie il existe un autre puits de belles dimensions et qui résonne pas mal. Mais nous avons épuisé les cordes et l'explo sera pour la prochaine fois.

Equipement main courante
Il est déjà presque 19h après tout ça, et certains se rapatrient vers le point chaud. Avec Boris nous tentons un joker et partons dans le "boyau du vent" situé dans le même secteur. Ce conduit, très ventilé comme son nom l'indique, avait été sondé par Seb sur une vingtaine de mètres. On comprend vite pourquoi il n'avait pas été poursuivi : l'engagement est sévère même très sévère, c'est un tube pleine roche très corrodé et étroit où on peut rarement se retourner. Mais le zef est puissant. On parvient à progresser entre quarante et cinquante mètres. Une dernière étroiture me bloque sur toute la longueur du corps, mais Boris est parvenu à passer. Derrière c'est jackpot !
Boris explore une galerie déclive de 4X5m entrecoupée de deux anciens siphons, puis aboutit après 60m dans une salle de 20m de diamètre, percée sur le bord par un large puits-cheminée bien décapé. Le niveau de ce réseau se situe sous celui du collecteur du Chandelier, c'est donc notre meilleur candidat pour aller vers le Blau, avec une suite évidente et du courant d'air.

Malgré tout, s'il faut calibrer le boyau, il va y avoir un sacré chantier. La délivrance pourrait venir du puits non descendu à la fin de la main courante (paragraphe précédent), qui est dans le même coin et pourrait shunter le boyau. Cette descente devient du coup prioritaire.

On se retrouve tous au point chaud pour annoncer la bonne nouvelle et prendre une collation. Après cette riche journée qui a vu bien augmenter le développement du réseau, les priorités se recentrent donc pas mal. A noter que nous n'avons pas eu le temps de sonder le siphon de sable du cours principal du Chandelier. Il faudra aussi lui consacrer du temps, d'autant que les néoprènes ne seront plus nécessaires jusqu'à l'automne prochain.

Nouveau chrono au retour, 2h40 du point chaud à la sortie, temps encore impensable il n'y a pas si longtemps avant les derniers aménagements et l'augmentation des automatismes de l'équipe désormais bien habituée à la cavité.

PS : si les lecteurs du blog non connaisseurs du réseau n'ont rien compris à ce CR, c'est normal...

8 commentaires:

Bastien a dit…

belle !! Bravo! espérant bientôt une future jonction avec le Blau.

riton a dit…

Beaucoup de paragraphes dans le livre du Chandelier....qui est en train de s'écrire! Dans l'équipe de rédaction chacun était à sa place et....la suite au prochain épisode...

Dom POULAIN a dit…

Bravo pour cette journée plein de rebondissements.

Le Long a dit…

De la belle explo et du beau boulot ! Bravo !

masdan a dit…

Hip hip hip, je me vois bien reprendre du service en haut de la cheminée du corbeau...♪♫♪.

riton a dit…

Avec de la saucisse ou des cotelettes?ça ne semble pas à "l'ordre du jour", car Etienne voudrait retourner creuser en haut de sa cheminée.
Pourtant, comme les températures semblent baisser, je serais partant pour l'extérieur.Surtout, je préfère creuser vers le bas, qu'avec 30m de vide et une corde sous les fesses...Une équipe de surface à mettre en place?

masdan a dit…

Mais non Riton, tant que le trou est ouvert, il faut foncer.Mais d'avoir une entrée par le haut sera la soluce d'une exploration facilitée. Le haut Octobre ,Novembre... Quant à ouvrir depuis le bas...bonjours les dégâts.....Cela n'empêche pas d'avoir une équipe en bas et une en haut, Ou alors c'est devenu le club des cinq...Romans pour ados de 14 ans... ♪♫♪.
Quant aux côtelettes et saucisses, tu sais où tu peux te les mettre ? Ah ah ah...


VVV a dit…

Pas de soucis Laurent, l'article est très bien écrit, les explications claires..et pour avoir parcouru la saga du Chandelier depuis les débuts.
Bravo à tous. Pas simple d'aller au fond pour attaquer une multitude d'objectifs. C'est courageux.