mardi 22 juillet 2025

Gouffre Blagnac, 110 m plein pot ! (Coume Ouarnède)

Vendredi 20 juin 2025

Participants : Mathieu, Paul (SSAPO), Vincent, Gilles

TPST : 7h / Gouffre Blagnac (Coume Ouarnède)

Félix et moi avions commandé 100 mètres de 6 mm chacun, qui a été livrée en un seul morceau de 200 mètres. Quoi de mieux pour l'étrenner qu'un grand puits dont je n'avais pas la profondeur exacte ? 

200 mètres de cordes... Environ 4,6 kg !

C'est donc sur la Coume Ouarnède que je jette mon dévolu et le Gouffre Blagnac, découvert en 1992. Me suivent dans l'aventure Mathieu, Paul et Vincent.

Une fiche d'équipement demande prendre une C190 pour le P134 et une autre une C170. Vu le poids dérisoire de la 6 mm, j'en prends 185 mètres, ça me semble bien suffisant vu la coupe.
Toutes les autres sont en 8 mm, on est suffisamment nombreux pour porter.


Nous nous retrouvons vendredi matin sur le parking de la fontaine de l'Ours. Je me suis occupé des kits la veille. La marche d'approche est rapide, mais nous sommes bien chargés entre les cordes, les affaires persos et la lourde glacière remplie de bières et autre bouteille de vin jusqu'à l'entrée du trou, histoire d'optimiser la réfrigération pour le soir !


La discrète entrée nous prend quelques minutes à trouver, mais à 4 on ratisse vite la zone.


Mathieu se lance dans l'équipement du P32 puis je m'aperçois qu'un kit a été oublié... Paul et Vincent se tape un aller-retour rapide au parking, heureusement qu'on n'était pas sur une entrée haute de la Coume ! Le kit attendait gentiment son propriétaire au cul de la voiture... Ils nous rejoignent alors que nous arrivons en bas du P32, de vrais traileurs.

Je relaie Mathieu pour équiper le P4 puis le P33 qui me donnera bien du fil à retordre pour le rendre confortable ! 
Paul s'occupe ensuite du P32 ; la tête de puits est épique et implique une d'installer une dév très rapidement sur un AN d'où elle peut facilement sauter, un spit aurait bien été nécessaire ; pas de doute on est à la Coume ! Ce puits s'enchaîne avec le P25 qui nous dépose dans une petite salle confortable.

Bon ben... à moi de jouer, le P134 est tout proche !

Deux spits, une main courante confortable de 5 ou 6 mètres qui donne sur une petite ouverture au sol insignifiante, surplombée par deux spits dont l'un est en plafond, ça tombe bien j'ai une plaquette coudée sous la main !

J'installe la corde dans le descendeur avec deux tours sur la poulie du bas, moi qui en fait toujours un seul... Peut-être parce que je m'apprête à partir pour 100 mètres en fil d'araignée alors que je déteste cette sensation et que la corde neuve file beaucoup ?? 
Je m'assois dans le vide et commence la descente... au bout de deux mètres j'aperçois le vide infini sous mes pieds. La descente est laborieuse, la corde ne file pas, les brins finissent par se chevaucher et je ne descends plus ! Je mets la poignée en mode conversion, et installe la corde avec un seul tour de poulie. Mais qu'est-ce que je fous là ?? L'idée de remonter me traverse l'esprit, je sens que la descente va être interminable. Mais non, pas maintenant, je l'ai voulu !

Je descends lentement à la demi-clé, frôle la paroi et y aperçois un spit. J'installe une dév en me disant que c'est peut-être pour choper un frac plus bas. Mais que nenni, la descente s'effectue sans fractionnement, le fond reste longtemps insondable. Impressionnant ! Je m'arrête tous les 20 mètres pour balancer un peu de corde dans le vide car elle sort assez mal du kit. 

Finalement je commence à deviner le palier, ouf !!! Il est confortable et deux spits permettent de démarrer le second jet. Il faut crier très fort "libre" pour se faire entendre, d'autant plus que ça fait facilement un quart d'heure que je suis parti. 

Paul, Mathieu puis Vincent se lance. Vincent arrivera en bas fatigué car lui aussi aura eu des problèmes avec les deux tours de poulie.

Nous visitons le petit actif du fond et nous organisons pour la montée. Nous convenons de crier "départ" lorsque nous serons au milieu de la grande tirée de façon à ce que le suivant ne reste pas pendu dix minutes au frac intermédiaire. 

Si la 6 mm n'est pas très agréable à descendre, en revanche c'est un vrai plaisir à remonter. En un pompage et demi, l'élasticité de la grande tirée est avalée. Nous nous arrivons tous en haut étonnamment frais. Mathieu remonte en dernier, il a le pris le soin de stocker le kit sur le palier intermédiaire, ainsi aidés de la Micro Traxion nous tirons la corde puis le haut, en cinq minutes le puits est déséquipé. 
Paul déséquipe le reste de la cavité. 
À 17h30, tout le monde est dehors. La glacière nous attend, tout est bien frais.

Nous dékitons sur le parking, je mesure la longueur de la grande tirée : 110 mètres ! La suite c'est apéro et repas bien mérités.

Aucun commentaire: