Lundi 24 février 2025
Participants : Henri, Léo, Rowland, Gilles
TPST : 6h30 / Aven de la Pleine Lune, massif de Missègre
Cela faisait un moment que j'entendais parler de ce trou depuis mon entrée au club. Une discussion avec Pierre du SCM qui souhaite le visiter a fait accélérer les choses. Laurent me passe la topo, Henri la fiche d'équipement. Il n'y avait plus qu'à choisir le jour.
Nous nous retrouvons à 9h à Limoux puis prenons la direction de Villardebelle, à quelques centaines de mètres du chant du Loup. Après une marche d'approche d'une quinzaine de minutes, nous sommes à pied d'œuvre.
Henri nous montre l'entrée historique et nous explique comment l'entrée actuelle a été découverte depuis l'intérieur. Encore une fois la topo extrêmement précise de Laurent a été décisive.
Nous rentrons vers 10h45. En bas du vaste puits d'entrée nous descendons sur de belles coulées de calcite oranges.
Jolie ambiance en bas du puits d'entrée
On enchaîne avec le puits de Perles (attention à ne pas marcher dessus en bas...), le puits de la jonction. On est alors à -70 m environ, c'est là qu'on jonctionne avec l'entrée historique.
On poursuit avec le puits des Loirs, dont le nom trouve son origine dans le fait qu'Henri est tombé nez à nez avec des loirs en première ! Une faille remontante à cet endroit explique probablement leur présence.
Le dernier puits de la partie classique est atteint après un passage dans la première turbine, comprenez un boyau agrandi dans lequel on sent un fort courant d'air.
Quelle surprise de trouver en tête du puits de la piscine deux plaquettes et deux mousquetons à Félix ! Il ont visiblement été oubliés lors de la visite de décembre 2021 par celui qui a déséquipé... Heureusement les plaquettes en place sortent facilement pour placer les miennes.
Nous arrivons à la fin de la partie classique, matérialisée par la piscine gonflable amenée par Henri pour nettoyer le matériel pourri par le fond à l'époque des explos.
À partir d'ici, on attaque la partie non classique. Au bout de quelques mètres on tombe sur un premier ressaut que j'équipe avec une C10 de rab. Les spits sont en bon état, je parviens à les récupérer totalement avec un taraud.
À peine plus loin, un passage en opposition semble assez dangereux, il y a de quoi équiper : un spit, une plaquette artisanale made in Riton. Problème : il ne me reste qu'une corde 10 m en 6 mm, pas l'idéal pour une main courante. Du bricolage à l'équipement, j'aime ça ! Finalement je parviens à équiper en sécurité, on peut toujours se maintenir en tension sur la corde en ne passant pas par l'itinéraire facilité par des marches métalliques rivées à la paroi. La main courante se termine par deux spits, quel luxe !
Nous abandonnons nos baudriers, la suite semble étroite. D'abord un méandre, puits un ressaut à désescalader nous mène dans la deuxième turbine à la sortie de laquelle on se trouve dans une galerie confortable. Arrive alors la troisième turbine, plus pénible à passer que les autres. Il faut se retourner en haut de celle-ci pour aborder la descente les pieds en avant. Rowland n'y parvient pas, Léo le réceptionne la tête en avant.
Les joyeusetés se poursuivent par une sortie d'un boyau la tête en avant dans un R2. Je m'en sors, en revanche Henri préfère repartir, faire demi-tour pour l'aborder les pieds en avant.
Nous poursuivons, l'espoir d'atteindre le sommet de la salle des Catalans se dessine... mais nous butons sur un R4 que la prudence nous incite à ne pas désescalader. Mince !! Deux beaux spits me tendent pourtant les mains... mais je n'ai plus de corde. Ce sera pour une autre fois (peut-être).
Henri se jure de ne plus jamais remettre les pieds dans cette partie. Il faut dire qu'elle ne revêt pas un grand intérêt si ce n'est celui de se rendre compte du travail accompli par le club. Malheureusement la suite tant espérée n'a jamais été trouvée.
Nous prenons la direction de la surface.
Léo se charge intégralement du déséquipement.
À 17h15 nous sommes déjà dehors, à notre grand étonnement.
13 commentaires:
Merci Gilles d'avoir organisé cette sortie. Qui tombe bien au moment de l'explo du chant du loup qui devrais faire parti du même système souterrain. Et bien aussi d'avoir insisté d'aller jusqu'au de là de la troisième turbine, pour ce rendre compte de la barjotise de nos travaux de l'époque motivé par le fort sef de l'été (utilisation d'une perfo thermique!!). Ainsi que de l'engagement des explos au delà de la faille de 100m. Un pépin derrière suivit d'un secours aurait nécessité....plusieurs jours d'élargissement!!Une pensée aussi pour l'équipe de Jean Marie, Guillaume et Sylvain qui ont fait là de séances dignes des -1000 du Caucase! Pour malheureuses des résultats très frustrants. Leur dernière découverte de Novembre 2010 sous la salle des Catalans renforce mon hypothèse que si le courant d'air "fuyant" de ce trou majeur n'a jamais été bien localisé, il n'en reste pas moins qu'un jonction avec le collecteur filant vers la source froide d'Alet doit bel et bien exister derrière de sérieux bouchons résultant de la vidange des matériaux des gros volumes terminaux...J'ai aussi l'hypothèse qu'un collecteur fossile ponctuellement colmaté doit exister au dessus de la partie connue et dans le prolongement de l'aval du réseau des grandes galeries amont. Belle sortie aussi hier avec 2 jeunes et deux "vieux". Deux jeunes très doués techniquement et Rowland étonnant de flegme et d'efficacité.
Merci Henri d'être venu et nous avoir raconté l'histoire de cette cavité.
Superbe, ça faisait un moment que le fond n'avait pas été revu. Et encore, semblerait qu'il en reste encore un peu après le R4 ! A faire pendant les chaleurs ?
Mais oui, il reste un P16 pour accéder à la salle des Catalans et la suite vers le fond. Ainsi que toute la remontée vers la trémie molle, mais là... 😐
Oublie la "trémie molle"!
L'on a déjà eu de la chance d'en sortir entiers.
S'il y a un point que j'aimerai revoir, ou plutôt voir, c'est le dessous de la salle des Catalans avec un siphon obstrué et une résonnance devant. Comme le dis très bien Alary, en été.
Je te rassure, je n'avais pas l'intention d'aller à la trémie molle. 😁
En topo on a uniquement la polygonale ? (celle qui est sur le drive)
Yes l'habillage est fait en partie sur papier millimétré mais il faut que je reprenne le tout en vectorisé, comme à Vignevieille d'ailleurs...
Dac @Laurent
La vache, Laurent va avoir du travail !
La Vache....de Missègre, bien sur!!
Merci Henri de nous rappeler ces souvenirs épiques! Le siphon de sable sous la trémie de la salle des catalans serait en effet à revoir. Le passage avait été trouvé par hasard lorsque j'avais laissé tomber une pile en changeant la batterie de mon casque, pile qui s'était faufilée entre les blocs au sol! Nous avions passé beaucoup plus de temps au dessus de la fameuse trémie molle, puis de la trémie de la grande salle des chauves-souris. L'intérêt était de trouver un accès plus direct, car en plafond, nous sommes supposés être très près de la surface, même si le test au DVA n'avait rien donné je crois. Malheureusement la roche fantomatique rend l'escalade presque impossible, et les dernières réflexions nous amenaient vers l'envoi d'un drone pour accrocher un filin reliè à la corde au dessus d'une coulée, 30 mètres plus haut! Jamais mis à exécution mais si çà en amuse certains! çà leur donnera aussi l'occasion d'aller patauger vers le bas dans les fameuses galeries de Verdun et de peut-être poursuivre l'explo de la grande faille du Gouroutabu! Bonne chance pour la suite au chant du loup!
Verdun plus jamais ;-)
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