vendredi 27 décembre 2024

Aven de la Parcade, visite duodécennale

Jeudi 26 décembre 2024

Participants : Léo.E, Félix, Gilles, Alary

TPST: 6h / Aven de la Parcade

Depuis déjà le printemps dernier, il était prévu de faire un tour dans cet aven très intéressant au regard du paysage karstique environnant. L'objectif, atteindre le siphon et le chantier terminal dont la dernière tentative d'offensive remonte à 2012. Et parce qu'il est toujours intéressant de remonter dans le temps, nous débarquons à Mouthoumet à 9h30 pile dans le brouillard pour retrouver Félix et la nouvelle Félix-mobile, avant de prendre la direction du trou. Par chance, la piste autrefois bien endommagée est aujourd'hui parfaitement carrossable jusqu'à la bifurcation de la ferme. Nous nous engageons même au-delà du raidillon, sans réellement se rendre compte de la forte pente, adoucie par le manque de visibilité. L'instant de se changer, que l'éleveur du coin apparait, échange cordiale, nous sommes prêts, en route ! Le versant est dévalé, et nous trouvons sans difficulté l'entrée du trou dans la vallée sèche grâce aux coordonnées estimées. Le fameux tas de cailloux visible de loin ne l'est plus.

Il à pas bougé

Félix part en tête à l'équipement, et surprise quand nous trouvons des plaquettes en places ! Tentative vaine d'en dévisser une, la tête de cette dernière restera coincée dans la clé à pipe... (puis décoincée avec quelques coups de marteau). Du coup, s'installe une théorie qui dit que "deux vieux points, plus un nouveau point, égalent deux vrais points", de là, quelques amarrages forés sont créés, et ça enchaine P20, P8. 

👍
Je remarque que maintenant ton nouveau casque Félix !
À leur base, on retrouve dans un coin la bâche du bassin de pompage, et le méandre portant les stigmates des affrontements passés pour en venir à bout. L'ex-siphon 1 et 2 sont tapissés de bonnes flaques, mouillant plus ou moins les couches de vêtements et les kits. Le méandre est parcouru avec le 230V grosse section (à sortir à l'occasion).
Le méandre
Puis arrive le P50, où Gilles prend le relais. La descente s'effectue au chant de la corde dans le descendeur, un régal...  Le puits est autrement agréable.
Pied du P50
Arrivent R3 et P32, où demeurent quelques bricoles d'équipement et à son pied, du matériel identifié comme une massette, un burin, une barre à mine, et une tripotée de longueurs de câble électrique. Avec vue sur l'actif, nous empruntons le chemin du point bas, précédé de quelques ressauts et passages rampants, débouchant sur le siphon remonté jusqu'à la base du toboggan.
Remontons ce toboggan pour se faire une idée des conditions de travail. On monte aisément avec les petites margelles, avant d'arriver sur un passage étroit déversant remontant sous-plombé d'une lucarne (un peu plus technique), menant au stock matos.
De là, on descend de 4m dans une fissure élargie pour toucher son fond actuel. C'est étroit, mais manœuvrable. Le courant d'air est léger et aspirant (on le sentira mieux dans le méandre à la remontée). Si le chantier devait reprendre, il serait intéressant de confortabiliser avant ça, certains passages de manière ponctuelle (haut du toboggan, bloc dans le méandre, neutraliser les flaques sauf si absente en été...). 
Nous prenons la pause de midi dans une petite salle mouillée avant d'entamer la remontée. Le matos abandonné des désob est remonté dans la mesure du possible, réparti entre Félix, Léo et Gilles. Je déséquipe.
Ça pèse ce câble !
Avant de sortir, passage au bain !
Nous ressortons vers 16h45, avec le soleil couchant sublimant davantage ces paysages des Corbières où persistent encore quelques brumes de fond de vallée !
c bo
Les emplettes
Retour au village, déconditionnement du matos, puis retour à la ville.

Ici, quelques articles détaillant le potentiel que représente cet aven :

5 commentaires:

Gilles a dit…

Eh ben ! Bravo pour ce compte-rendu très agréable à lire, tu n'as pas perdu la plume :)

masdan a dit…

Mais vous n'étiez pas loin de l'aven de Peyrefouillère avec son KOLOSSAL courant d'air, oui, et son P 73.

Daniel Constans a dit…

Super le compte rendu, bravo 👏

Laurent a dit…

Que de souvenirs dans ce trou !
L'histoire reste à conclure...

riton a dit…

Une des principales entrées hautes de l'évent de la cascade de Vignevielle. Une entrée intermédiaire, l'entrée haute certaine étant le Grand aven et son colossal courant d'air. Ce siphon aurait été vue il n'y pas très longtemps sans eau et avec un peu de sef....J'y soupçonne des siphons suspendu qui doivent freiner le sef. Qui devrais y être colossal aussi!L'on s'était arrêté là faute....de combattants!