dimanche 25 août 2019

Aérologie suite

Vendredi 23 Août 2019
Trous du vent du Blau et Chandelier
Participants : Jean-Luc, Sophie, Henri, Denis, Alex, Alexian, Laurent
TPST/ES : 7h

Grosse journée à la fois pratique le matin, et scientifique l'après-midi, avec une série d'expériences aérologiques d'étiage sur le système Blau-Chandelier que l'on cherche à apprivoiser un peu plus chaque année. Nous allons bénéficier de parfaites conditions extérieures (stabilité thermique et atmosphérique durant les expériences).

Préparatifs
Jean-Luc a pas mal préparé en amont, et nous avons cette fois des sections calibrées de 40cm de diamètre à mettre en place, ce qui limitera l'effet frein de charge par rapport à l'expérience de Juillet.
La matinée est consacrée à la pose des gabarits au Blau et au Chandelier.

Section calibrée au Blau vue du bas

Dans le tube
 Les travaux sont rendus extrêmement pénibles en raison du courant d'air qui souffle entre 6 et 8 mètres par seconde à une température de 8,6°C, alors que dehors, il fait 26°C à l'ombre. Nous prenons une série de chauds et froids qui nous plombe, mais on est satisfaits du résultat. Les sections sont hermétiques...
Extraction frigorifiante

Extraction frigorifiante version Chandelier

La section calibrée et hermétique au Chandelier
 Après le repas on entame les expériences. On commence par boucher le Chandelier avec Alex et Alexian dans le rôle des emmurés vivants : ils ont pour mission de mesurer les variations de pression toutes les minutes. Pendant ce temps nous mesurons les variations de vitesse de courant d'air au Blau. Après stabilisation nous débouchons le Chandelier et observons une belle onde de dépression au Blau. Le graphique est ci-dessous : les ondes de pression et de dépression mettent 40 secondes pour se propager, et nous constatons des variations de vitesse significatives (8,2 à 9,9 m/sec en montée par exemple) et non linéaires (possible effet de résonance).


Nous renouvelons l'expérience en bouchant le Blau, avec les deux Alex à l'intérieur avec leur baromètre de précision, et l'anémomètre au Chandelier. Nous obtenons de nouvelles courbes sensiblement différentes, avec pour seule constante les 40 secondes nécessaires à la propagation du signal.


Enfin dans un troisième temps nous bouchons les deux entrées en mesurant la pression interne, puis mesurons les vitesses au Chandelier lors de la réouverture.

En conclusion, beaucoup de données accumulées qui vont être à présent décortiquées et interprétées pour caractériser le système, localiser les freins de charge, déduire les longueurs de conduits et volumes associés, sans oublier l'altitude des entrées supérieures par exemple.
Par rapport à l'expérience de Juillet, le Blau était devenu le principal pourvoyeur d'air du système, et il semble qu'une troisième entrée basse de faible section se soit désamorcée entretemps pour jouer les trouble-fête (peut-être dans l'éboulis de la source temporaire du Chandelier).
Plus que jamais l'unité de ce système est prouvée, et les résultats sont passionnants. L'enquête continue...

8 commentaires:

masdan a dit…

Bravo les djeunes, Il faudrait marquer le chemin de l'intérieur vers la surface avec les moyens modernes pour une reprise aisée des travaux.Bien entendu je suis volontaire .

Dom POULAIN a dit…

bravo ,on attends avec impatience les résultats et la synthèse pour les nuls :-)))

André TARRISSE a dit…

Bonjour à TOUS -..TRES ASTUCIEUSE MANIP de "Spéléo -Aérologie souterraine " !! ..FELICITATIONS !! -- André -

masdan a dit…

Demain après midi je vais au trou des truffes, avec mon enfumage et 2 gopros (de pauvre) pour essayer de voir comment c'est possible que la fumée puisse disparaître dans un boyau de 4 m de long !!! J'ai acheté un tout petit trépied pour appareil photo ... Si quelqu'un veut venir....

Stoche a dit…

Au cours de cette manip, il aurait été intéressant de voir comment auraient réagi les trous de Bouche Rouge, trous aspirants en été plusieurs m3/s, ils sont à moins de 3 km en ligne droite du fond du Chandelier et à 930m d'altitude. Pour avoir une estimation de la dénivellation entre les entrées supérieures et inférieures d'un tube à vent, c'est plutôt des mesures de températures qu'il faut réaliser, une campagne par temps très froid et une autre par temps chaud.

masdan a dit…

C'est là qu'il aurait été intéressant(peut être )d'avoir les reefnets d'André ..., bien que ça ne prends pas la pression de l'air, mais la température...Sauf de de boucher les entrées comme cela a été fait et de laisser passer un tuyau qui va dans un b0cal et mettre un reefnet dans le dit bocal pour avoir pression et dépression... Pour calculer les entrées hautes voir formule de tombe mis ici il y a bien longtemps...

masdan a dit…

https://photos.app.goo.gl/CBgsjjYx7zNp3iao6

masdan a dit…

En fait, il manque encore une manip:fermer les 2 entrées et mesurer les pressions respectives...., Voir, éventuellement la corrélation avec bouches rouges, 3 m cube seconde, c'est beaucoup...Quand est ce que le scm entre en jeu ?, en toute amitié? Ce sont des moments à partager, et chacun suivant son talent.