mercredi 18 janvier 2017

sauvetage canin en Montagne Noire


Sauvetage Iska, chienne Fox Terrier
     Lundi, mardi 16 et 17 janvier
          Le plus dur de tous les sauvetages canins que nous avons effectués jusqu’à présent. Nous avons démarré le chantier avec Alain et Bernard, propriétaire du chien, vers 16 h. Le moral était très fluctuant et est passé par toutes les étapes. Le silence de la chienne pendant une paire d’heures nous a fait craindre le pire. Le souvenir du pauvre Tino retrouvé mort dans la galerie voisine l’an passé hantait nos esprits. Ce n’est  qu’après avoir attaqué à l’aveugle et en désespoir de cause une petite galerie que nous avons enfin entendu les aboiements d’Iska. Nous étions à deux doigts d’abandonner le chantier. Vu l’ampleur de la tâche, rodé par les manœuvres spéléo-secours, Alain a alors « activé » les renforts. Dans un premier temps, Pierre et Gilles sont venus vers 20h30 relayer nos forces quelque peu défaillantes. Henri, un petit peu plus tard, vers 22h a fourni un travail considérable. En premier de cordée et en position très inconfortable, il a continué à envoyer les gamates, relayées par le reste du groupe. La fatigue, le froid glacial et le silence de la chienne qui était notre fil conducteur, ont eu raison de notre volonté. Nous avons abandonné de la pauvre petite Iska à son sort vers 2h du matin.   
           Heureusement pour elle, la volonté sans faille d’Alain, Henri et Etienne, revenus le lendemain  ont permis la suite heureuse (et inespérée) que l’on connait. Iska leur doit une fière chandelle et mon seul regret est de ne pas avoir été là à l’instant de la délivrance. C’est un moment toujours très fort et émouvant, qui vous paye de bien des souffrances.

5 commentaires:

riton a dit…

La section canine est...opérationnelle...

Etienne a dit…

C'était sympa en effet de voir ce toutou sortir du trou tout tremblotant et la fille du propriétaire fondre en larmes... Pas l'impression d'avoir perdu mon temps! Ca doit pas être la même chose quand tu sors un chien mort. Heureusement que le collier électronique permettait de s'apercevoir que le chien se déplacait de temps en temps, témoignant qu'il était encore vivant, ce qui donne du coeur à l'ouvrage.

masdan a dit…

Mais que chasse t'il avec un fox ? le renard,ce n'est pas le renard qui est nuisible, mais le chasseur . Sans compter les gaz de guerre utilisés dans le trous pour les tuer . Le code vous spéléos quand le chasseur (?) a gazé, il doit mettre une branche dans le trou et laisser la bombe vide...

Anonyme a dit…

Je trouve que Masdan fait beaucoup de fumée ces temps-ci !!!
Quant au collier de détection, il a joué un rôle déterminant dans la recherche du chien sous terre. Celui utilisé ici est de type "contact", c'est à dire relié par ondes directement au collier du chien. Il est souvent considéré comme obsolète par la majorité des chasseurs. Le système GPS qui l'a remplacé, avec les ondes transitant par satellites, est beaucoup plus performant pour la détection extérieure. Ici, il aurait juste indiqué l'entrée par laquelle est entré le chien. Il est inefficace sous terre. On ne saurait trop recommander aux propriétaires de meutes de chiens terriers, enclins à aller sous terre, de conserver ce type de détecteur. Les ondes empruntent plus facilement les galeries ou traversent la terre que la roche. Elles indiquent ainsi la voie à suivre.

riton a dit…

Jean Pierre. J'ai appris en te lisant....Je pensait qu'il n'existait que les colliers GPS! Mais comment faisiez vous quand tous ces systèmes n'existait pas?