lundi 29 octobre 2012

Séance musclée au trou de la Pause


Dimanche 28 Octobre 2012 participants : Jean Luc, Patrick, Jean Michel, Henri, Michel, Laurent ainsi que Seb et Nico du 66
TPST : 9h

Nous avons rarement (jamais ?) été aussi nombreux pour une désobstruction dans ce coin paumé des Corbières.
Nous partons avec toute la capacité de percage sans fil dont le club dispose : deux perfos et cinq accus chargés. Le but est de franchir en une fois la voûte arrondie bien résistante qui nous avait stoppés la dernière fois.

Le trou s'est bien remis en eau, le méandre coule comme en hiver et certains en sortirons mouillés. Les crues de ces derniers jours semblent avoir été puissantes car les sédiments sont bien décapés. La trémie est entièrement nettoyée et a tenu bon. Tant mieux...
Pendant qu'une partie de l'équipe s'occupe du chantier du fond, l'autre partie élargit la sortie du siphon fossile que nous avions pu franchir dans les dernières minutes de la précédente journée de travaux.
Michel puis Nico vont explorer la faille aval capturant un petit actif : 5m puis une lame barre le passage, vue sur 5m suppléméntaires, plus larges, mais courant d'air absent. Cette partie pourra donc servir de stockage le cas échéant.

Aujourd'hui, l'inertie dans le travail est quasiment nulle, l'aspiration est forte et permanente, avec des moments d'accélération surprenants, ce qui permet un retour sur place instantanément après chaque séance.

A la mi-journée, trois mètres ont été ouverts et on voit mieux la sortie : la conduite prend de la hauteur et devient méandre après un coude. La pause bouffe en plein zef glacé est une vraie torture et sera écourtée.

Une dernière série de trous et de déblayage, et on parvient à passer. La suite est un méandre de 2m de haut environ dont la largeur varie de 30 à 80cm. Une partie étroite de 2,5m de long sera à calibrer pour pouvoir passer sans s'allonger dans le surcreusement. Ensuite c'est mieux, on avance plein Est, vers le coeur de la charnière liée à la faille du col de la Lucio. Le conduit est horizontal et des blocs corrodés jonchent le milieu du méandre. Une lucarne en hauteur laisse apercevoir également du vide au dessus. Tout droit on s'arrête sur une étroiture ponctuelle presque passable, ça continue derrière...En dessous, on aperçoit un petit actif temporaire. On ne sait ni d'où il arrive , ni où il va. Décidément cette zone est d'une complexité incroyable dans sa genèse, seul le courant d'air peut nous guider...et il va tout droit.

Un choix s'impose et il est déjà tard, on continue à calibrer ou on perce au fond ? Ceux qui n'ont pas bossé depuis une demi-heure sont frigorifiés et commencent à remonter. Je décide d'éliminer l'étroiture terminale pendant que Nico finit l'accu sur le front de calibrage. Le déblayage et la suite devront attendre la prochaine sortie...

On retrouve la fraicheur extérieure vers 18h30 et on ne s'attardera pas en discussions aux véhicules.
En résumé, c'est pas encore un boulevard mais on avance toujours. Le trou dépasse à présent les 600m de développement, nous sommes à - 60 par rapport à l'entrée et à - 80 par rapport à la surface, sous les grès du Turonien


2 commentaires:

riton a dit…

Enfin de la grande de...la vraie spéléo.
Jamais été aussi chaud...et aussi froid...le fond de ce trou!!!
Venez nombreux la prochaine fois,je sent une conclusion....d'importance dans pas longtemps!!!

Le Long a dit…

En effet, le trou est sportif ! Mais ce fut un régale de participer avec vous à la recherche du cours souterrain de l'Agly !! Comme le dis Laurent, la délivrance se rapproche. Au vu des travaux accomplis jusque là (chapeau bas), ce ne sera pour vous qu'une formalité ;-). En tous cas je reviendrais avec plaisir donner un coup de main, d'autant plus que comme dirais certains, c'est l'eau des catalan qui coule là dessous !!