lundi 22 août 2011

Roc de l'Aigle : condensation et méandres...

Dimanche 21 Août


participants : Patrick, Henri, Jean Michel, Laurent

20m de première


Modeste avancée cette semaine. Les travaux se sont poursuivis sous la galerie fossile dans un véritable méandre alpin érodé et cupulé totalement atypique pour le massif. Il nous faut élargir les coudes et sommets de ressauts mais nous progressons assez régulièrement : une vingtaine de mètres dont un ressaut un peu plus large ont été gagnés depuis la semaine dernière, pour une dizaine de mètres de profondeur suppléméntaire, ce qui porte la cote à environ -45.

La suite est encore étroite sur 2m et fait bruisser le courant d'air mais un nouveau ressaut de plusieurs mètres a pu être sondé juste après dans la suite en jetant des cailloux.

Il faut jongler avec la place de stockage disponible et la suite de la désob va se jouer là dessus. Les galeries sont probablement encore une centaine de mètres sous nos pieds et nous misons sur le fait de recouper d'ici-là l'ancien creusement que nous avons croisé deux fois depuis l'entrée.


méandre en amont du ressaut



bas du ressaut et poursuite du méandre



Avec la chaleur extérieure, un phénomène encore inobservé pour moi à cette échelle dans l'Aude se produit : les mètres cube d'air engloutis dans le trou se refroidissent brutalement au sommet et dans le premier puits et perdent une grande partie de leur humidité. Quand nous remontons, la sensation d'étouffement à mi puits est brutale et intense. Tout est totalement trempé et cela donne naissance à une pissette dont le débit varie en fonction de l'intensité du zef : ces jours-ci, le débit augmente alors que dehors c'est la sécade qui augmente...


Cette modeste contribution à l'alimentation des aquifères en période d'étiage n'est peut être pas à négliger. Autre phénomène intéressant : la formation, par intermittence, de brouillard de condensation dans la partie basse du puits qui forme un assez joli volume. Il me tarde de voir le fonctionnement de ce trou en plein hiver...

4 commentaires:

masdan a dit…

Souviens toi,Laurent quand nous avions ouvert le dernier verrou à Vignevieille:le courant d'air était si violent,qu'en décompressant vers la sortie,les parois ruisselaient.Quand on a tout ouvert,il n'y avait plus ce phénomène.

Laurent a dit…

C'est vrai
Ici c'est différent, le phénomène est permanent et le restera tant que durera la chaleur. L'idée de tracer le courant d'air me trotte dans la tête.J'ai discuté en Ardèche avec des spéléos de Provence qui ont réussi ce type d'opération (traceur chimique) avec 150m de dénivellation et plusieurs centaines de mètres à vol d'oiseau entre les entrées.
Plusieurs sorties à contrôler dans notre cas : la perte du col de la Fage et le trou du Mourillou situés dans le même étage géologique (Turonien), ou l'affluent du vent dans le Bournasset dans l'étage inférieur (Cénomanien).
Je préférerais nettement que les explos directes nous donnent la réponse plutôt que de devoir recourir à la science...

masdan a dit…

L’affluent du souffle fort ferait un bon objectif...
Mais cela serait tellement bien que ça passe par le haut!

masdan a dit…

Si tu veux connaître l'altitude de l'autre entrée,c'est assez facile.Il faut retrouver la formule de félix Trombe(traité de spéléologie,je crois),Boucher avec un polyane,et ce d'une manière hermétique l'entrée(là,ça ne devrait pas poser de problème),dans ce polyane,tu auras,au préalable,Fais un petit trou,dans lequel tu auras fixé un manomètre.Mesurer la différence de pression en millimètres,Il faut également relever la température,et après un simple cacul,tu obtiens le dénivelé.Formule assez précise,qui ne coûte pas cher d"essayer.