vendredi 5 août 2011

Du nouveau sous le déluge

Vendredi 5 Août


participants : Claire, Jean Marie


bac à salpêtre. Abandonné dans les années 60 mais pouvant dater de plusieurs siècles



foyer domestique des "mineurs"



porche du Huitième ciel



cascade que personne n'a vu couler durant les 4 dernières expés




diffluence : l'amont vient de la gauche et il y a deux avals




Mousson



Huitième ciel




Huitième ciel



Comme la météo l’avait annoncé hier il a plu toute la nuit et ce matin encore… Jo et Lulu resteront à l’hôtel pour faire de la bio , Jean-Marie veut en profiter pour dessiner nos topos mais Anto et Raph veulent aller voir ce que donne le P15 laissé en suspens en 2009 au 8ieme ciel. JM craque devant la proposition et décide de les accompagner. Quant à moi j’ai eu ma dose de crapahut et préfère aller avec le reste du groupe visiter la vieille ville d’ Enshi. Au final on se promènera dans l’ensemble des bâtiments et on grimpera plus de 1000 marches ; autant à redescendre sur la muraille formant l’enceinte pendant 4 bonnes heures sous la pluie.



Effectivement faire des courses sous la pluie à Enshi (700 000 habitants) je le sens pas. Je pense profiter de cette pause pour prendre un cours privé d’Illustrator.




Raph et Anto sont motivés pour revenir au 8° ciel ; surtout pour montrer la grande salle à Raph qui ne la connait pas. L’objectif est quand même de boucler définitivement la cavité en topotant un P15 suivi d’une galerie descendante (Bernard et Claire avaient été interrompus par l’accident de Mélissa il y a 2 ans. Dehors c’est un déluge. Je décide de les suivre. Le canyon entre Mofu et Ben Quiao offre un spectacle époustouflant. De toutes les parois jaillissent des cascades qui s’écrasent dans la rivière en furie parfois de plus de 200 mètres de haut.




Nous avalons nos 400 mètres en une heure et retrouvons le porche pour se changer au sec. Ballade tranquille dans la grande salle également transpercée de cascades. Nous visitons les galeries annexes vers le P40 topoté il y a 2 ans et notre P15. Le temps passe et vers 16 heures ont se met au travail. J’équipe le P15 pendant que Raph se perfectionne en topo. Du plafond une arrivée d’eau m’arrose, le ruisseau qui lui fait suite descend une petite galerie et se perd dans un éboulis. Je rebrousse chemin et prend une lucarne. Et là tout s’enchaine : joli couloir descendant, désescalade, encore désescalade et arrêt au sommet d’un P15 Il nous reste 1h15 pour l’équiper, finir la topo et rentrer. Je remonte à fond intervertir avec Raph (il équipe mieux que moi et je mesure plus vite que lui). Topo à vitesse supersonique.




Nous le rejoignons au bas du P15. Il descend encore un P10 sur amarrage humain (on n’a pas le temps), 10 mètres de galerie et arrêt sur un puits de plusieurs dizaines de mètres dans lequel se jette un actif. Déséquipement et retour au porche. Descente en courant dans la boue et toujours sous la pluie. Nous arrivons au fourgon 30 minutes après ! Juste à l’heure.




Cette découverte change notre expé. La cavité est située à 1850 mètres (niveau de base de la vallée autour de 750). La résurgence connue autour de 1300 mètres est loin de recracher la totalité du bassin versant. Les gigantesques galeries connues sont de très anciennes rivières. C’est le premier passage « alpin » pouvant mener à un drain actuel. Le Pr WAN vient de nous accorder 4 jours supplémentaires sur cette zone…




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