lundi 23 janvier 2012

Dimanche 22/01/2012

Du trou trou en solo:


Malgré la quantité de sorties possibles intéressantes(voir mon précédent blog)....aucune réactions!!Donc mon bâton de pèlerin...et direction le massif du Bournasset.Le vent infernal n'incite de toute façon pas trop a aller courir les montagnes.Gratouillage décaissage au trou des bousiers dans le ravin de cante loup a l'est du roc de l'aigle et que j'avais trouvé au pritemps.A un peu plus d'un mètre de profondeur...j'ai enfin dépassé la couche de grès et dans du très beau calcaire s'ouvre une faille-méandre remplie de terre.Elle doit être bien pleine, car aucun air perceptible.Laisson la nature travailler...ou attendons d'avoir de nouveau de la gomme(mise en place du dépot-consignation départemental en cours).Alt.783m.Par contre heureuse surprise a "l'aven" de cante loup,dans le même talweg,250 en amont et a 808m,cette faille-aven crache un bien bon sef par cette météo bien douce pour la saison,avec des phases d'aspiration(volume?).A revoir,là aussi avec des moyens appropriés,car j'y soupçonne un niveau de galerie pas loin.Le gros plus de cette zone plus a l'est que l'aven du roc de l'aigle,c'est qu'il y aurait peut être moins a descendre pour choper quelque chose...Ensuite tournée de prise d'altitude et pistage d'air:


Aven du roc de l'aigle:788m...étonnamment peu d'air a l'entrée.Trou du col de la Fage:738m-Bournasset:680m,toujours du souffle...mais moyen...une aberration en "hiver"...-Trou des fraises:688m,net souffle-Trou de la cabane:645m,totalement comaté par les alluvions...Et enfin..l'excellente nouvelle du jour,au trou du Mourillou a 535m.....aspiration monstrueuse...malgré cette météo a la con.Pour moi la conclusion qui s'impose,je conçoit qu'elle puisse faire débat,c'est que l'accès a ce fameux réseau des tourtes est a rechercher...le plus bas possible.Pour ce faire,deux cavités majeures du massif:-La porte des étoiles:le chantier du fond semble cependant bien irréaliste vue le nombre de personnes qu'il faudrait pour évacuer les remblais....le Mourillou est donc LA cavité a travailler.D'autant que la suite que j'y est repéré en 2010,n'est plus dans la zone de trémie craignos qui nous avait refroidit...Je ne nie évidemment pas l'intérêt de l'aven du roc de l'aigle,mais j'y craint là beaucoup de travail...Affaire a suivre...incessamment sous peu...

7 commentaires:

Laurent a dit…

Alors ça y est, le vieux démon de la dispersion est de retour !
Ce grand illusionniste qu'il a fallu combattre à maintes reprises déjà, qui a bien failli nous faire louper la jonction à Matte Arnaude, le collecteur de Vignevieille, et qui nous avait stoppé à 5m des galeries de la Pause pendant 18 ans.
Quand ça devient (relativement) difficile,on se prend imaginer un accès au collecteur du massif ailleurs, plus facilement, sans en payer le prix (les heures de boulot rébarbatives). Au Mourillou, on a bien failli retrouver François momifié dans la trémie (il a d'ailleurs arrêté la spéléo peu après).Le courant d'air au fond sort de partout, même d'un joint de strate d'un cm d'ouverture... C'était il y a longtemps, on a oublié...et on retourne à la case départ, comme d'habitude. Il est grand temps de retrouver de l'objectivité et de l'opiniatreté, les passionnés d'exploration sont vieillisants et peu nombreux et on a tendance à chercher un plaisir (une explo) plus immédiat.
C'est un leurre.
Les découvertes restent à portée de main malgré qu'elles soient plus profondes et engagées qu'aux premières heures de la spéléo audoise , mais il faut se fédérer, cibler correctement, puis se donner les moyens d'aller jusqu'au bout.
Sans cette prise de conscience indispensable, on pourra bientôt rayer des statuts du club le mot "exploration".

Stoche a dit…

Tout à fait d'accord ! Ne pas se disperser est une attitude difficile à tenir pour certains spéléos.
Il faut bien choisir ses objectifs, et pour les spéléos vieillissants comme moi, se concentrer sur les gros réseaux potentiels qui peuvent être découverts dans la décennie suivante. Ceci passe aussi par de bonnes connaissances en géographie, géologie, karstologie indispensables pour séparer le bon grain de l'ivraie (dico !).Je laisse les autres réseaux(il y en a à la toque) à nos successeurs, certains des spéléos que je côtoie en feront j'espère partie.
Pour nous, le réseau des Soulanes fait partie de ces gros objectifs, c'est même le principal. Sans jamais lâcher prise, en remettant toujours l'ouvrage sur le métier, depuis 2003/2004, après des centaines de sorties, nous avons commencé à révéler certaines pièces d'un immense puzzle et nous croyons toujours que nous allons y arriver. La foi soulève les montagnes, la nôtre les creuse ! On a fait exactement ce que préconise Laurent, et il n'y a que ça qui marche dans des karsts comme ceux de l'Aude, on a ciblé, on s'est fédéré, on s'est donné les moyens et on continue de le faire parce qu'on y croit toujours et pour finir par un bémol, les spéléos sur le retour sont quand même encore parmi les plus passionnés que je vois pratiquer.

masdan a dit…

C'est tout à fait hallucinant!Et ,d'une certaine manière vous vous ressemblez beaucoup:vous n'avez plus les moyens de vos ambitions...A force de très gros chantiers''bien placés'',vous ne trouvez pas les forces vives,ou plus.Je trouve l'intervention de Laurent très violente envers Monsieur du Riton,et celle du stoche incongrue.Attention,ne vous méprenez pas:j'ai beaucoup d'estime pour vous 2( et,peut être,d'admiration),mais vous n'avez pas le droit,d'après moi,d'accabler Henri qui a peut être bien raison.On dirait,parfois que vous essayez de vous rassurer vous même.......
Sans rancunes,j'espère,mais reprenez vous ___Speleo----->même si c'est dans la douleur,le froid humide,le doute:l'équipe,l'amitié.

riton a dit…

Merci Stoche...car il n'y a pas de hargne dans ta parole...
Je n'en dirait pas de méme de Laurent...a qui je ferait remarquer que j'ai n'ai pas du tout l'intention d'abandonner les objectifs qu'il propose...ce sont sans conteste possible les meilleurs.Et ce n'est pas du tout de la dispersion de vouloir connaitre tout ce qu'un massif peut avoir d'intéressant.Pour moi la variété et le changement sont le sel de la vie.Dans le milieu spéléo,ça souvant été oublié et certainement la cause du "décrochage" des actifs moyennement passionnés.Ce n'est pas parce que je trouve d'autres trous potentiellement intéressant,que je n'ai une conscience aigue qu'il faut ce tenir a des objectifs payants et surtout fédérateurs.Les sorties dont j'ai fait le compte rendu sont sans grande importances...mais tout seul,je ne pouvait faire mieux...et comme je prend soin de faire vivre le blog...j'en ai parler.Et je vois avec satisfaction que le blog deviens enfin interactif...c'était le but!Quand a mon "inventaire" des possibilités,son but n'est pas de pousser a cette dispersion...mais d'informer...par plaisir de partager et de donner envie.C'est quelque chose qui fait gravement défaut au sein du SCA a ce jour.
Puis je revendique haut et fort une approche de la spéléo non uniquement basée sur le raisonnement et les connaissances "scientifiques"(pour moi un piége du mental et de l'ego),mais aussi sur l'intuition et l'écoute de mes besoins au moment du choix d'une sortie.Pas forcément me faire mal a remuer des blocs...
Un vieux ringar encore en activité

riton a dit…

Merci DANIEL,t'on soutient me vat droit au coeur.
Reviens parmis nous.

Laurent a dit…

Bon, on a bien réveillé le blog !
Loin de moi l'intention d'accabler Henri, le commentaire que j'ai posté traduit simplement mon sentiment général du moment, déjà ressenti à plusieurs reprises, quand la découverte est proche et lointaine à la fois...
Si cela a été compris comme une attaque personnelle, ce n'était pas mon intention.
Le blog est un lieu d'opinions, et j'ai exprimé la mienne.
Je ne tiens pas à imposer mon point de vue à quiconque, juste à l'exprimer...
C'est vrai qu'on est pas dans le cadre d'un boulot salarié, et Daniel a raison en disant qu'on a plus les moyens de nos ambitions.
Peut-on y changer quelque chose, je n'en sais rien, mais je l'espère.
Henri, tu restes incontournable !

jean michel a dit…

Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (chaque fois je la place).
La question est de motiver les gens pour aller au bout d'un trou.

La plus part préfèrent se faire des petits plaisir dans des petites désob sans lendemain, de jolis tirs inutiles, des équipements et aménagements parfaitement superfétatoires