vendredi 17 octobre 2025

TROU DU MOULIN ÇA CRAINT

Mercredi 15 Octobre 2025

participants : Daniel M, Jean Michel E, Daniel C

TPST : 6h ;  Trou du Moulin

 

Que trois cette fois au trou du MOULIN, Daniel M reste sur la partie amélioration des passages et sécurité (bien qu’un énorme bloc suspendu reste un gros problème).

Jean Michel E et moi-même allons au fond avec un morceau de bois pour « soulager » un gros bloc.

Pas persuadé de l’efficacité du pied droit, nous nous attaquons à la partie basse qui semble plus stable et avec visibilité sur un espace.

En fait en dégageant le verrou, nous entendons un premier bloc qui tombe, quelques secondes après encore un bloc qui tombe, puis un troisième. C’est quoi qui tiens dans cette trémie ?

En voulant continuer Jean Michel reçoit un bloc sur le bras, pas très gros mais affuté comme un énorme silex taillé. Pas de blessure grave mais un bon saignement…

 Arrêt du chantier et retour vers la surface ou on retrouve Daniel M et nous passons une dernière fois j’espère sous l’énorme bloc suspendu par deux petites extrémités.

A la sortie un petit travail de confort et jeudi prochain gros travail de sécurisation à faire avant de continuer…

Du courant d’air partout présent nous encourage à continuer.

En passant nous voyons les voitures des équipes au CDL

Ci-dessous le film de cette journée avec vue sur le très gros bloc instable :




Première tentative de jonction au son et retour des moyens lourds...

Mercredi 15/10/2025

Aven de St Andrieu

Participants : Henri, Laurent

TPST : 8h 

En parallèle et en complément de l'équipe de pointe située une centaine de mètres sous la vallée, nous allons tenter de nous entendre depuis le fond de l'aven de St Andrieu, cavité pressentie pour devenir à terme une entrée permettant de shunter les premiers kilomètres du CDL.

Au rythme où vont les explos, avec le siphon temporaire qui va se remettre en eau et la zone étroite à calibrer plus en aval, ce serait assez génial...
Nous voici revenus dans l'esprit d'il y a quelques années en arrière, quand la quête de la jonction Vieux Lion/Chandelier avait commencé aussi par du signal sonore entre deux équipes.

Revisite des différentes options pour reprendre la désob, puis nous jetons notre dévolu sur un passage au point bas de la cavité. On s'organise pour envoyer les ondes (très) sonores à heures précises : 13.30, 14.30, 15.30

La première salve est entendue par Etienne qui est dans le P35 du CDL à ce moment-là. Le son est lointain, ce qui confirme que ce grand puits ne draine pas la suite de l'aven de St Andrieu, mais plutôt la perte active juste en amont de la ferme homonyme (distance/lacune d'une centaine de mètres).

Petit à petit le chantier prend de l'ampleur et se transforme en véritable mine : modification du passage principal, élimination de plusieurs tonnes de roche mal placée, jusqu'à pouvoir attaquer le point d'interrogation terminal. Le courant d'air soufflant n'est pas très fort mais bien présent, il augmentera progressivement dans la journée.

Après deux salves au fond, bonne surprise : du noir apparait. Nous aboutissons dans une petite salle de quelques mètres de haut en première.
La suite est localisée grâce au courant d'air dans un petit méandre presque comblé par de la calcite, direction sud - sud est. Gros travaux à prévoir mais il y a du stockage.

Nous ne le savons pas, mais au même moment les jeunes se sont considérablement rapprochés par un nouvel affluent qui remonte en direction de l'aven.
Pas encore besoin de s'affoler trop vite, il reste quand même une soixantaine de mètres de dénivellation à franchir entre les deux points pour une soixantaine de mètres en plan également.

Surprise de taille; le courant d'air descendant bien ressenti par l'équipe au fond actuel du CDL est incompatible avec le courant d'air montant de l'aven de St Andrieu. Il y a quelque chose qui amène pas mal d'air entre les deux...la suite du niveau fossile ?

Au final, expérience concluante qui nous donne une stratégie bien claire pour cet hiver. J'espère que l'Arme Secrète va pouvoir reprendre du service...



Report zone aval du CDL avec aven de St Andrieu

Vers l'aval, un nouvel amont !

Mercredi 15 octobre
Juju, Alary, Étienne
Chant du Loup
TPST : 11h30

Une petite dernière avant la montée des eaux ? Sauf si l'automne joue les prolongations !

Laurent nous rejoint comme prévu à 8h. 
''Les gars j'ai eu une idée de génie pendant la nuit. Au lieu de venir avec vous, je vais aller dans la perte de St Andrieu faire du bruit à 13h30, 14h30 et 15h30 pour voir si on s'entend. Faut synchroniser nos montres''.
Soit ce mec est un génie, soit, l'âge avançant, il trouve des excuses pour ne pas faire sa séance de gymnastique. (Je m'assure par la présente qu'il sera des nôtres la prochaine fois, ou me préparer à l'inscrire à l'ANAR (Association Nationale des Anciens Responsables FFS), en gros les passionnés qui physiquement ne prennent plus plaisir à aller dans des cavités trop rugueuses).

Dès l'aller on fait quelques aménagements, notamment à l'entrée de la salle du miroir. On récupère la corde en place d'environ 25 m pour un ressaut de 3 m et on la remplace par une qui fait pile la bonne taille. Équipe de magiciens : plus on équipe d'obstacles plus on a de cordes dans notre local ;-) Bon pour la dyneema point de magie, on a presque tout fini, déso Dom !
P35 : petite dynamique (enfin avec la boue c'est pas sûr mais ça devrait se laver avec les embruns cet hiver), 2 stats, 3 mini sangles bien trop courtes, 3 dyneemas, 5 goujon/plaquette/maillon, 4 goujons, 2 clowns, 1 skif acier sans virole, pastilles topo avec petit foret. Carrefour 227 une grande dynamique (bien trop grande d'ailleurs), 1 goujon, 1 maillon, 1 presto, 3 goujon/plaquette/maillon.

Arrivés au pied du P6 équipé par Alary lors de la séance précédente, nous reprenons la topo pour faire un cheminement plus appliqué que l'autre fois (timing et excitation). Nous rejoignons rapidement le pied du P35, observons 20 secondes notre environnement avant de localiser la suite aval. Je m'y engage et sens le courant d'air qui s'engouffre dans une petite verticale. Ni une ni deux j'attrape le perfo, et aperçois la lumière d'Alary qui trouve un autre passage juste en dessous. Juju le rejoint. Ça continue, qu'est-ce qu'on fait ? Prenez le disto et go, moi je fais un p'ti bout d'artif pour voir. Je monte une petite moitié, le cailloux est vraiment très péteux. J'arrive au niveau d'un filon de ferraille et décide d'abandonner là pour aujourd'hui d'autant qu'à 13h30 on entend un petit quelque chose mais très lointain, vraiment pas assez pour nous rendre enthousiaste. Je me décale hors crue, pose un équipement durable pour pouvoir reprendre un jour mais sans grande conviction d'y revenir.

Mieux vaut rejoindre les copains qui galopent vers l'aval.
Et il a pas fait le voyage pour rien le Juju ! En une sortie on a dû faire autant de développement que durant les 3 séances précédentes ! Et pas dans des chatières.
En bas à gauche Alary sort du soutirage sous un fin plancher de calcite

Là on commence à y croire sérieusement, mais d'un seul coup d'un seul, le plafond s'abaisse. Une petite chatière nous mène dans un nouvel espace sympa, mais pas aussi spacieux que la galerie juste avant. Ça se complexifie un peu, ça remonte, ça remonte encore, des marmites, des galets (oui forcément, ça va de pair), un ressaut, deux ressauts, ça repart pour un amont !

Un bel amont, avec une forte pente et qui se termine sous une trémie nettement ventilée. Au sol, joli cortège de galets tout droit venus de la surface et de beaux blocs marbrés et colorés qui ne demandent qu'à être poliment caressées.

Mais où se trouve la suite de l'aval ? Plusieurs solutions mais rien d'évident. Allez ça nous fait un stop pour aujourd'hui, l'heure est déjà bien avancée, rebroussons chemin tout en regardant si nous n'avons pas laissé quelque chose de notable. Dans un beau soutirage, sous un (trop) fin plancher de calcite, une annexe offre plusieurs passages avec des escalades à faire. Tout le long du parcours des zones d'ombre dans les hauteurs et plusieurs choses à voir/revoir dans le point bas. Le point bas lui-même obstrué par une coulée de calcite, une petite cheminée, une petite galerie bien orientée mais avec un passage à forcer...

Sur le retour quelques améliorations, dont deux chatières éliminées juste en remuant des gros blocs.
Alary à la main sur un gros bloc qui était quillé dans le passage, posé sur le cailloux devant les genoux de Juju. Il fallait monter, enlever le sac et se faxer...


mardi 14 octobre 2025

On passe sous la vallée

Vendredi 10 Octobre
Béranger, Max, Alary, Etienne
Chant du Loup
TPST 11 h

Arrivée sur la zone labyrinthique qui nous a éparpillé quelques sorties après la traditionnelle séance de 2h/2h30 d'échauffement, gainage, décoration du matos.
Parenthèse : Encore et toujours des chauves-souris (ici un rhino) qui s'installent dans le nouveau gîte fraîchement ouvert malgré un certain éloignement de l'entrée pour celle-ci.

A ce propos, au pied de la zone d'entrée il y a une odeur assez prononcée de guano, de nombreux insectes et leurs ailes sans le corps au sol, il y a donc des chauves-souris en nombre que nous ne voyons pas directement sur l'itinéraire mais qui se font là un festin. En plus, de leur ouvrir le gîte, on installe des conditions aérologiques qui attirent en nombre des insectes volants (beaucoup de tipules) pour leur offrir le couvert sur place ! (Idem au vieux lion le couvert en moins). Faudra pas nous expliquer qu'on vient les déranger ! D'ailleurs à Cabrespine ou Baume obscure elles viennent de plus en plus nombreuses au-dessus des circuits touristiques ou des dizaines de milliers de touristes passent à quelques mètres d'elles en contrebas et on ne parle pas d'une ou deux chauves-souris mais de milliers. Alors quand on nous dit que les spéléos menacent les chiroptères, il va falloir être un peu plus précis ! Quelles espèces, où, à quelle période de leur cycle...

Alary et Béranger partent en avant pour doubler le point en fin de main courante et maltraiter un rocher mal placé dans la chatière en espérant que tout le monde puisse passer ensuite. Avec Max nous démarrons la topo au point 245 pour topographier les découvertes faites en fin de séance précédente et poursuivre vers l'inconnu. Nous rattrapons rapidement les désobeurs. Max et Béranger équipent une descente sous la main courante et découvrent un siphon.
Extrait d'une vidéo de Béranger

Après un petit casse-croûte toute l'équipe franchit la zone étroite. Alary équipe le puits terminal (P 6) pendant que les topographes les rejoignent tranquillou. Le courant d'air ne fait aucun doute dans toute la zone resserrée et s'inversera plusieurs fois sur des phases d'une quinzaine de minutes. Au pied du puits deux branches. Une descend, probablement de l'autre coté du siphon (shunté par les étroitures), l'autre monte vers la suite et prend le courant d'air. Pendant qu'Alary équipe la partie remontante en direction du zef, nous faisons une reconnaissance dans les points bas qui passent sans agrès tout en topographiant. Il y a deux nombreux vides parallèles. Les placages argilo limoneux sont omniprésents sauf dans les points les plus bas où le courant doit emporter les particules avant et après mise en charge. De nombreuses zones d'ombres restent à revoir dans ce secteur. Nous décidons de revenir vers le pied du puits (P 6). On peut emprunter le même chemin ou essayer de boucler par les nombreux volumes parallèles. C'est souvent raide et englué sauf un passage bien nettoyé, incisé et avec pas mal de galets, graviers, donc allons voir... Nous entendons Alary en train d'équiper par là, mais surprise au lieu de le rejoindre, un espace tout noir s'ouvre, spot à fond, c'est grand, et ça remonte fort, un beau puits remontant, coup de disto, 35 m de haut ! On ramène un cheminement topo rapide au pied du P 6 pour ne pas partir sans savoir où se situe ce beau volume !
P 35 vu du bas, sans échelle on se rend pas compte mais c'est grand

Mission accomplie pour aujourd'hui. On plie, certains sont attendus. 4 c'est vraiment top, 2 équipes de 2, tout le monde s'est régalé, a ouvert la voie sur du neuf, les jeunes avancent super fort, plutôt bien chargés à l'aller, sauf Alary, lui est chargé à l'aller et au retour, faudrait pas qu'il s'ennuie trop !


Au beau milieu du trou, en haut d'un talus, j'aperçois une forme qui fait penser à un bout de corde. Ça m'intrigue, je monte voir, je suis passé 7 fois à cet endroit sans le voir. Bim, un petit local matos oublié de longue date puisqu'on est déjà du côté entrée par rapport au siphon. Et bien sûr du zicral tout moisi, direction la poubelle !

PS : lors de l'exo secours au VL, en bidouillant la main courante du gour suspendu/marre à boue j'ai récupéré un gros skif acier parallèle sans virole et un maillon (merci le tisserant).

Mais qu'est ce que c'est ?


jeudi 9 octobre 2025

CDL : Perspectives motivantes au delà du fin fond

Lundi 6 octobre 2025

Participants : Etienne, Alary

TPST: 9h / Perte du chant du loup (cdl)

Malgré la fatigue accumulée sur la saison, Etienne arrive à se dégager du temps et de la motivation pour profiter autant que possible du siphon à sec permettant de retourner au fond du cdl poursuivre l'investigation. Rdv à 7h30 au parking, Laurent passe nous apporter le Disto et la ferraille. Au loin, des bruits d'extraction forestière occupent le fond sonore... travaux forestiers qui se déroulent sur le sentier d'accès et se terminent à quelques mètres de l'entrée du trou... où la bâche bleu tendue et les cordes réformées ont été subtilisées...

L'objectif du jour : poursuivre l'escalade en direction de l'aval (la même qui nous avait mené sur un bel amont). À 8h20, nous entrons sous terre et cheminons à bon rythme en essayant d'éviter la surchauffe. Je choppe une corde ultra crade dans la salle du pont de calcite, pour le fond. Sur le trajet, quelques gours sont en eau, ce qui nous surprit tous les deux, ayant la vague sensation que ces derniers étaient vides une semaine auparavant. Plus loin, un gour en eau avec de la calcite flottante bougeant avec le courant d'air il y a une semaine, s'est complètement asséché. Passé l'eau, les cailloux... Un bloc joueur d'une grosse centaine de kilos est placé à 80cm de haut en bordure du cheminement principal (je ne sais plus où exactement), où il est possible de passer dessus sans se rendre compte, en risquant de le faire basculer. Nous essayerons à la sortie prochaine, de le marquer pour l'éviter et l'éliminer ensuite.

Arrivé au carrefour 227 peu avant 11h, où nous débutons par une vérification du Disto, suivie d'un étalonnage. En avant la topo, du point 227, jusqu'à la dyneema du début de la galerie amont. Puis, direction l'aval en installant une main courante sur une bonne dizaine de mètres au dessus du vide. Les grands volumes qu'il semble avoir plus loin nous rendent très enthousiastes ! Pendant qu'Etienne s'affaire en haut, je refait un tour dessous, depuis le pied de l'escalade jusqu'au fond aval où la galerie remonte vers là où est Etienne (laissant l'actif impénétrable dessous), puis vers le pied de la chatière de calcite (celle qui précède le bout de dyneema remontant). Je descends dans plusieurs poches donnant dans l'actif, ridiculement étroit et sans courant d'air net. Pas grand chose à espérer par là, surtout compte tenu de ce qui va suivre. 

Calcite recorrodé dans brèche tectonique
Je remonte rejoindre Etienne avec une corde en plus pour la suite éventuelle. En préparant cette même corde pour équiper la suite, je m'aperçois que c'est une autre corde d'escalade... Mais ceci attendra, car un palier est atteint, et au détour d'une coulée de calcite, nous avons vu sur la suite. Un bon vide nous sépare d'une petite plateforme en face, et du conduit plus loin. Seulement, en essayant de voir comment se profile la suite, je suis pris d'un sentiment d'effroi, en apercevant quatre mètres plus loin, des traces dans l'argile ressemblant trait pour trait à des traces de passage... Quoi ? Comment ? Même vision pour Etienne, le repas attendra, deux pulse, la corde d'escalade bougnaflé et effectivement, nous sommes déjà venus ici... En fait, nous venons de retomber dans les conduits explorés le 10/09/2025, où dans le sens emprunté ce jours là, le constant était : "Arrêt sur main courante à équiper et volume intéressant en vue". Ce volume intéressant est celui emprunté par l'actif, celui escaladé qui a donné l'amont actif du 24/09/2025 et le balcon de la désillusion du 06/10/2025, est celui parcouru et à moitié topographié par Laurent et Jean-Michel le 10/09/2025 mais parcouru en totalité par Emie et moi à une heure d'intervalle et qui donne au pied de la lucarne de calcite. Ce volume qui doit également communiquer avec le passage supérieur (faille principale) que l'on prend au carrefour 227 (la remontée dans les galets et le sable), via deux conduites repérées au pied de l'escalade (topographié ?). Bref, une fois tous nos rêves de première envolés dans ce secteur, nous levons la topo du tronçon équipé (une pastille rouge est en place sur la paroi du balcon de la désillusion, facilement repérable pour boucler la topo par l'autre coté quand le moment sera venu de la faire).

L'heure du repas, et l'heure aussi de se demander que faire maintenant... Plusieurs options :
- forcer l'amont en se mouillant.
- aller revoir la chatière des graviers (on devrait dire galet).
- repartir dans les temps pour être dehors avant 18h, mais repartir bredouille.
Il est 15h passé, et nous décidons, non sans ignorer l'envie de sortir, d'aller revoir la chatière du fin fond, que j'avais été le seul à voir et dont un courant d'air m'était apparu avec peut être la possibilité pour Etienne de forcer l'étroiture. À 15h30 nous sommes devant, ça souffle très nettement. Etienne s'engage avec son baudrier. Il avance tant que c'est pénétrable.
J'essaie d'engager aussi sans baudrier, mais je coince au bout de trois petits mètres dans le virage à gauche sur un bombé... Je mets les vidéos prises par Etienne, en essayant de recomposer le cheminement des évènements :
Puis vers la sortie amont de la chatière :
Il semblerait que cette étroiture soit un niveau de surverse causé par la vallée de saint Andrieu venu créer un obstacle dans la continuité du réseau lié à une vitesse d'évolution différente entre les deux compartiments et jouant donc comme une bride à l'écoulement. Ceci expliquerait l'argile omniprésente sur les murs en amont de la chatière, avec à certains endroits un ancien niveau de crue visible que l'on pourrait donner comme étant au même niveau que la chatière. Cet obstacle et notre position par rapport à la vallée au dessus semble pouvoir dire que le collecteur principal n'est plus très loin...

Ce qui devait être une simple vérification s'est transformé en interrogatoire forcé avec à la clé de solides informations sur le développement du réseau et la suite à attaquer. Pour ce qui est du taper casser caillou, 8m sont à élargir, avec un chemin de gamatte d'une dizaine de mètres descendant si on veut tout balancer dans le fond (mais faudrait aller le voir avant ce fond). À 16h05, nous quittons la chatière direction la surface ! Nous avançons à très bon rythme et apparaissons au jour peu après 18h, accueillis par Henri et le flash de son appareil photo. Henri qui nous attendait depuis 1h30 dehors, après avoir revisité l'aven de saint Andrieu et localisé un point intéressant à travailler.

On joue désormais contre la montre pour tenter d'obtenir le maximum d'informations avant la remise en eau du siphon et éventuellement l'ouverture d'un accès intermédiaire...

JNSC SCA 2025




Et nous nous retrouvons encore cette année pour les JNSC 2025 à Villeneuve Minervois.

Je remercie Monsieur GINIÈS et les élus pour la mise à disposition de la salle.

Au programme, sur un jour et demi :

  • Les Cazals 
  • Trassanel
  • Cabrespine amont et vieux concrétionnée
  • Cibelle
  • Bufo Fret 
  • Et biensur la nuit sous terre avec contes aux Cazals.

Une centaine de personnes venu de partout pour découvrir la spéléo et le monde souterrain audois.

Des cordes, dans un arbre, ont permis de réaliser et de faire participer à quelques montées et descentes ! 


  

Notre petit banquet gaulois du samedi soir (beaucoup était à la nuit sous terre).

 
Belle image d'Étienne, reflétant bien l'ambiance des JNSC .

 

Un grand merci à tous les participants du SCA .

Merci aux commerçants de Villeneuve et tous ceux qui ont aidé à cette manifestation. 

Le moulin tourne !

Mercredi 8 octobre 2025

Participants : Jean-Michel E., Daniel C., Daniel M., Alary

TPST: 6h30 / Trou du Moulin de Bouisse

Retour au trou du moulin où les aménagements continuent. Une équipe à la confortabilisation des passages étroits constituée des Daniel et une équipe en pointe avec Jean-Michel et moi-même. Un peu avant le fond, nous avions laissé à la dernière session un perçage dans une arête gênant le passage, rapidement éliminé. Plus loin, des blocs restés là sont écartés du passage. Au fond daté d'aujourd'hui, nous engageons sur la droite car l'espace de travail est plus sécuritaire. L'autre option était de descendre sur la gauche et de s'enfiler sous des petits blocs à l'horizontale. À droite donc, un petit plan déclive style laminoir avec du mega bloc au dessus de la tête et des pavasses à éclater dans le passage. Ce plan suit une pente que nous tenons depuis déjà une dizaine de mètres, penchant en descendant azimuth nord-nord-est. Les pavasses sont éliminées et remisées dans les fissures adjacentes. 

Vue depuis le haut
On visualise vaguement la suite, il faut taper un peu le plafond pour avancer davantage. Entre temps, on remonte manger, en dégageant sur le passage, un bloc gênant lui aussi percé à la session précédente.
Retour au fond où la suite montre un plafond massif, et de très gros blocs entre lesquels des pavasses de 50kg ce sont entassées, le tout semble descendre, à l'inverse du courant d'air qui nous arrive très distinctement de manière alternative. Jean-Michel tente de passer, mais bloque sur des arêtes.
Première tentative
Après analyse de l'environnement, un bloc volant sur la gauche n'installe pas confiance et semble reposer sur une jambe de force sortant du sol, gênant le passage. L'idée pour vérifier sa stabilité, péter sa jambe et s'il ne se passe rien, péter sa base. Premier essai, le tour de la jambe est pulvérisé, mais la jambe elle est encore en place... Second essai dans la base du bloc volant, base éclatée mais jambe toujours en place...
Bloc volant sur la gauche et
sa jambe éclatée vers le fond.
Le caillou entre le bloc volant et 
un autre bloc au sol, plus en avant
de l'image, a été calé par JM.
À ce moment là, nous pensons le bloc bien en poids sur sa jambe malgré les attaques successives, alors pourquoi pas balancer des cailloux dessus voir ce qu'il se passe avant d'en rester là pour ajourd'hui... Finalement, avec l'arrache clou Jean-Michel parviendra à dégommer la jambe, sur laquelle rien ne reposait... Le passage est ouvert, mais le bloc, lui, vole toujours. Espérons qu'il ne lui prenne pas l'envie d'atterrir. 
C'est passé
Derrière, une petite pièce, faudra descendre en pétant les blocs au sol. Pour le stockage, charger les fissures ou remonter de quelques mètres où il y a plus de place. Voici le topo vidéo :
Pour la séance prochaine, prévoir de quoi étayer un peu le fond. Nous stoppons ici, et rejoignons la surface, où les Daniel sont déjà à cause d'une avarie de perforateur survenue une demi-heure plus tôt. De leur coté, de bons dégagements dans des passages bien chiants. Topo vidéo de Daniel :