dimanche 30 juin 2024

Coume Froide se réchauffe...

Samedi 2906/2024

Perte de Coume Froide

Participants : Félix, Henri, Alary, Philippe, Laurent

TPST : 7h

Suite du chantier après quelques semaines de carence, dues à un affaissement du taux de disponibilité collective et à une augmentation du taux de dispersion des objectifs d'exploration.
Bref, nous sommes de retour pour une désobstruction entièrement souterraine, le fond de la cavité s'éloignant, avec stockage dans la fosse intermédiaire. Rien n'a bougé depuis notre dernière sortie.

Nous étions arrêtés sur une lucarne avec courant d'air, avec également des fuites venant du sol entre les blocs.

Trou au sol avec courant d'air

Première partie de la journée consacrée à faire de la place en bas du dernier ressaut et essayer de trouver le point le plus faible vers la suite.
Quand on ne peut plus avancer, purge de 6 gros blocs à la fois avant de remonter se réchauffer dehors pour manger.


Le courant d'air froid plaque la fumée au sol

Beaucoup de dégâts comme d'habitude, et nous devons traiter le plus habilement possible l'espace disponible. La fosse intermédiaire est remplie en alternance avec l'édification de nouveaux murs.

Le fond se modifie rapidement et la suite par la lucarne est bientôt accessible. En parallèle, un ressaut de 3 m encore non visible est sondé dans le sol. La circulation du courant d'air se modifie également, l'air sortant préférentiellement du sol à présent, au détriment de la lucarne.

Nous avançons de 2m par la lucarne, la suite redescend en tournant mais n'est pas pénétrable. En revanche il y a une résonance plus loin.


Nous décidons de tester par le bas en utilisant les dernières zones de stockage. Une quarantaine de nouvelles gamattes sont sorties, avant que la vue sur la suite du bas ne se précise :
Il y a bien un ressaut dont le fond est pénétrable et le sol couvert de galets. Ce n'est pas encore immense, mais pour la première fois il semble que nous sortions de la zone chaotique démantelée, avec deux parois bien visibles vers le bas. Il y a encore un peu de désob à prévoir pour atteindre cet espace.

Vue sur sommet de ressaut avec sol de galets. Le courant d'air principal arrive à présent par là...

Les deux suites sont proches l'une de l'autre et vont sans doute se rejoindre plus loin.
Fin de journée sur cette jolie perspective de changement de morphologie. Il faut prévoir de refaire un peu de place dans la fosse intermédiaire pour continuer à avancer.

A noter une inversion du courant d'air sous terre lors d'un passage orageux proche (confirmé par radar météo) mais qui n'a que peu touché la clairière.

mercredi 26 juin 2024

REPERAGE BORIES 6

Mardi 25 Juin 2024

participants : Daniel M, Daniel C.

TPST : 2h ;Bories 6

 Daniel Mas voulant mettre des capteurs à l'entrée des Bories 6 car nous avions resenti de l'air quand Alary m'avait montré l'entrée, je l'accompagne le matin pour voir l'entrée et gratouiller.

Nous sentons bien de l'air et le trou se débouche facilement en dégageant de la terre et des cailloux qui rebouchaient l'entrée.

Nous ouvrons pas complètement et Daniel mets ces capteurs.

Avant

Après

La vidéo de Daniel Mas:



Partir aux Truffes avec des Fonctionnaires Italiens

Dimanche 23 juin 2024

participants : Daniel C., Victor P.

TPST : 3h

Ce dimanche, Daniel C. et moi partons visiter plusieurs grottes entre Limousis et Trassanel. Nous commençons par les Cazals 2. Le but est ici de rejoindre la cavité principale des Cazals en empruntant l'entrée 2. Il faut alors ramper plusieurs mètres dans une galerie très basse et étroite. Daniel en profite pour élargir le passage en retirant quelques cailloux.

Ensuite, nous continuons l'expédition par la grotte des Italiens, située non loin. Cette cavité possède de très belles concrétions, mais elle est de dimensions plutôt réduites (37m). Une lucarne donne accès à un R3 concrétionné. Il y a deux plaquettes en place au plafond, Daniel y installe une échelle 10m afin de faciliter l'accès. Cet obstacle est toutefois franchissable sans matériel, mais sans doute avec plus de difficulté.




Nous prenons quelques photos des planchers stalagmitiques et des autres belles concrétions, puis nous sortons pour nous diriger vers la grotte des Fonctionnaires.

Pour visiter la grotte des Fonctionnaires il faut d'abord descendre un P8. Nous utilisons une échelle 10m et nous nous assurons avec une corde. Une fois en bas du P8, on peut admirer un jeu de lumière pittoresque, où les rayons du soleil traversent la lucarne du puits et les couches de végétation. C'est très joli.

Ici, une galerie horizontale part vers le sud-est. La galerie est flanquée de deux murs de pierres sèches qui proviennent sans aucun doute des travaux de désobstruction. Cela offre une ambiance très particulière. Un gros crapaud siège paisiblement sur un des murs, sans broncher.

À l'opposé, une galerie descend brusquement jusqu'à -14,50m sur un bouchon de terre et de gravats. Les travaux de désobstruction déjà bien entamés se sont arrêtés ici. D'après la fiche cavité, cela devrait communiquer avec la grotte des Cazals située non loin. La remontée est difficile, le sol est glissant et très meuble, la terre et les gravats s'effondrent sous notre poids au fur et à mesure que nous avançons.

Nous partons ensuite vers le Travers des Truffes, que nous mettons beaucoup de temps à trouver. Une galerie basse débouche sur une petite salle au plafond bas. Une petite galerie se développe sur quelques mètres au sud, elle finit sur un cul-de-sac. Il faut alors prendre une petite galerie descendante afin d'accéder à une salle aux dimensions plus confortables. Ici, cela devient un gloubi-boulga, il y a des petites galeries qui partent dans plusieurs directions à travers des éboulis, où tout n'est que désordre.

Un trou au sol permet de descendre au travers des éboulis, je m'y engouffre non sans mal. Il faut ramper et se dandiner à travers des cailloux désordonnés et saillants. À plusieurs moments, je pense parvenir à une salle, qui n'est en fait qu'une simple poche suivie d'un nouveau boyau étroit à travers les éboulis. Après être descendu de plusieurs mètres, je tombe sur un cul-de-sac. Pendant le demi-tour, je reste coincé plusieurs minutes dans une étroiture très inconfortable. Il faudra quelques temps et plusieurs contorsions douloureuses pour s'en dégager et rejoindre Daniel pour sortir de la grotte.

Ainsi s'achève cette journée bien remplie.

Vous avez les vidéos de ces 4 cavités sur la chaîne YouTube de Daniel : https://www.youtube.com/@audeactionaventure/videos


mardi 25 juin 2024

Gouffre des Œillets (Rassemblement CDS 11 jour 2)

Dimanche 23 juin 2024

Participants : Nicolas, Pierre, Gilles

TPST : 7h / Gouffre des Œillets, forêt de Bélesta

On ne change pas une équipe qui gagne ! Après la Caoudière la veille, nous voici partis sous une fine pluie à pieds depuis la maison du garde en direction du gouffre des Œillets équipé la veille par Liam.

Les têtes de puits sont nettement plus étroites que la veille, on sait qu'on va en chier en remontant, déjà que c'est pénible à descendre... Heureusement le beau P48 qui peut se faire en un jet vient égayer cette descente.

Je descends au fond du dernier puits, le P17, récupérer le kit laissé par l'équipe de la veille qui n'a pas effectué le pendule pour sortir de la zone des puits.

Nous trouvons notre chemin au milieu de gros blocs et débouchons dans la très grande salle de la Ventoline. Une désescalade assez exposée sur des marches taillées dans l'argile met dans l'ambiance...


Nous parvenons à la grande main courante, assez impressionnante, elle contourne un vide d'une trentaine de mètres le long d'une paroi dans une immense salle. Ça glisse, le passage est technique.

La grande main courante

Nous arrivons rapidement à L'immensité qui porte bien son nom. Une salle encore plus grande que les précédentes que l'on contourne par la droite grâce à une main courante en fixe.



Nous parcourons la galerie de l'Arontodrome, puis j'installe une corde pour contourner un puits en zone glissante. Après un moment d'errance, nous bouclons et retombons sur la corde ! Pierre finit par se réorienter et nous amène vers le fond (nous n'avons que la coupe pour nous repérer). 

Nous passons une dernière main courante et tombons sur une zone d'explo abandonnée, en témoigne une gamate et surtout le sachet de cacahouètes périmées depuis... 1994 !


Nous avalons rapidement le repas et remontons au pied des puits, non sans s'être un peu perdus dans les blocs à l'extrémité de la salle de la Ventoline. 

Pierre déséquipe jusqu'au pied du P48, je le relaie ensuite. Comme prévu, la montée est pénible.

Retour à la maison du garde où Papy nous attend, nous sommes les derniers.

La Caoudière (Rassemblement CDS 11 jour 1)

Samedi 22 juin 2024

Participants : Nicolas (SCHS), Pierre (SCM), Gilles

TPST : 8h / La Caudière, forêt de Bélesta

Papy a organisé le week-end du 22 et 23 juin un rassemblement dans la forêt de Bélesta avec hébergement à la maison du garde. 

Nous avons été choyés, les petits déjeuners, les repas sous terre et le cassoulet du samedi soir ont été préparés par Papy que je remercie pour cette belle initiative.

Pour certains d'entre nous, le week-end avait débuté le vendredi, avec la visite du P5 de Mijanes et l'observation de l'intermittence. Pendant ce temps-là Papy a balisé les accès aux trous, accompagné de Nicolas qui nous a fait une autoroute jusqu'aux Œillets !

Pour le samedi, trois équipes ont été formées :
- Gouffre des Corbeaux : Annick, Guillaume et leur fils Arnaud (SCM) accompagné de Guillaume (GPS) et de son fils Camille ;
- Gouffre des Œillets : Liam (SSP) accompagnés d'Aude et Sébastien (SCM) ;
- La Caoudière : Nicolas (SCHS), Pierre (SCM) et moi-même.

Pierre prend la tête de l'équipement des deux premiers puits, je l'assiste. Passé le tunnel je m'occupe du P10 + P22, puis je redonne la main à Pierre pour le P18.

Après la main courante en fixe au pied du P18, Pierre et moi quittons le baudrier pensant qu'il n'y aurait plus de corde... Erreur, avant d'arriver au Marinas, un R3 nous contraint à retourner chercher le baudrier en express.

Le Dôme blanc

Nous remontons l'amont, la progression est ludique et bien balisée.


La vasque équipée d'une main courante

Pierre en méditation sous l'affluent du Baptême


Nous retournons à la confluence et je motive les troupes pour aller faire un tour vers l'aval. Nous nous pourrissons dans le bien nommé passage "ça glisse au pays de la bougnaffe", 40 m de boyau descendant, montant et surtout boueux. Pauvre Nicolas qui en est à sa sixième sortie spéleo... 😁

À la sortie du boyau, je consulte la topo et vois qu'un P12 nous attend. Pourvu que la corde soit en fixe ! Si on s'est cogné ce boyau pour rien, ça va être la douche froide.

Bonne surprise, elle est là. Je n'ai pas mon descendeur, je descends en crabe les 3 premiers mètres et récupère le descendeur de Nico déjà descendu accroché à la corde.

La rivière est très jolie. Vers 16h45 nous décidons de remonter par rapport au timing sans avoir atteint le siphon 5, le premier qui n'est pas shuntable.

Pour la remontée du P12, je bricole un torse (laissé au pied des puits d'entrée) avec une Dyneema, puis balance ce pseudo torse et ma pédale à Nico qui lui aussi est venu en touriste. Quelle équipe ! 

Nous remontons en laissant l'équipement pour Aude et Sébastien qui visitent le trou le dimanche.
Nous arrivons à la voiture vers 19h, bien dégueulasses.



Merci à Pierre le photographe de la sortie.

lundi 24 juin 2024

P5 des Mijanes

Vendredi 21 juin 2024

Participants : Liam, Vladimir, Gilles, Alary

TPST: 6h / Gouffre P5 des Mijanes (Forêt de Bélesta)


À l'occasion du weekend classique organisé par le CDS sur le site de la Forêt de Bélesta, Gilles me propose une sortie le vendredi, au P5 des Mijanes. Autant en profiter, étant donné que nous pouvons loger à la maison du garde le soir même. Alors rdv à la Fontaine de la Fontestorbes avant midi, pour retrouver Liam, Vladimir et Papy en grand organisateur (et guide pour trouver le trou !). On se gare un peu avant la ferme, et continuons à pied à travers l'enclos à chevaux pour trouver l'entrée du trou, entourée de grillage vert. Petit repas et c'est parti !

Je prends le début de l'équipement, sur les ressauts d'entrée. C'est très exigüe, le méandre très étroit a été élargi de toutes parts sur près de 20m pour le rendre pénétrable.

Pas bien large

Vladimir prendra des photos de qualité tout du long, j'en utilise certaines pour ce CR. Merci !
Plus bas, le P10 est plus large, ça commence à être vraiment sympa. De ce point, il est possible d'emprunter une corde en fixe pour se rendre dans la branche nord, ce n'est pas notre itinéraire. Après deux autres petits ressauts, je laisse ma place à Gilles pour le P64. Ça part direct, puis on arrive sur un petit pallier à-7, ou nous sommes censés trouver 2 spit... mais il y en a un seul (plus tard nous apprendrons qu'il y en a belle et bien qu'un seul), du coup, gros foret, et c'est parti !
À -7
Vient ensuite le P22, d'où on entend déjà la rivière. La morphologie du conduit change radicalement, et s'horizontalise en partie. L'argile a partout recouvert le calcaire bleuté.
P12,5
Puis nous touchons le fond. En arrivant, le niveau d'est augmente progressivement, donc nous décidons d'attendre pour voir un cycle complet monté/descente ! Et comme 
avec l'eau c'est vivant, je prends des vidéos.
L'eau cascade sur 2m de haut, et vient remplir un beau conduit de 3m de haut. N
iveau bas, cascade et conduit :
Niveau haut, vue depuis le haut de la cascade:
Quand la descente s'amorce, un gros grondement sourd se fait entendre au loin, et le courant d'air s'affole pour faire des va et vient rapides et saccadés. À peine le niveau de l'eau a eu le temps de baisser, que Liam se lance dans des oppositions et pas d'escalades au dessus de l'eau pour aller voir plus loin.
Utile d'être grand ici
Il arrive presque jusqu'au siphon, et fait demi tour car la suit est trop large. Heureusement, l'eau décent tellement qu'il est possible de circuler dans l'eau sans trop de difficulté, et ainsi accéder au pied de la cheminée de l'arche et au siphon. 
Quelques photos de là bas dessous:
Vu vers siphon
Cascade (l'eau arrive jusqu'en haut)
Tout ici se noie 
Après plus d'une heure passée à s'amuser en bas (-160), il est temps de remonter. Vladimir déséquipe jusqu'au pied du P64, puis je prends le relais jusqu'au pied du P10, et Liam termine les ressauts étroits de l'entrée. Une belle sortie avec de beaux paysages souterrains !

dimanche 23 juin 2024

Retour au chant du loup

Samedi 22/06/2024

Perte du Chant du Loup

Participants : Henri, Alary, Laurent + visite de Jean-Marie de C.


Nous revoici à la poursuite de l'eau perdue du ruisseau de Labit. Pour la postérité, nous préférerons un nom plus poétique, francisation du nom occitan (cause utilisation publicitaire de ce dernier) de la montagne d'où est issu le ruisseau : le Cantaloups.

Cette montagne, véritable château d'eau en forme de pyramide arrondie culminant à 853m,  joue un rôle-clé dans l'hydrologie et l'hydrogéologie de toute la région, puisque chaque face de la pyramide donne naissance à un grand système souterrain :
- vers l'ouest, en direction de l'Aude, le mythique réseau aboutissant aux sources d'Alet
- le réseau menant aux sources du Lauquet vers l'est
- et enfin, vers le sud, en direction du bassin de l'Orbieu, le système de la source de Montjoi.

Amateurs de symboles, de fantasy et d'ambiance mystérieuse, ce coin est pour vous !

Nouvelle séance donc dans la cavité proche de la perte du ruisseau, tout d'abord en creusant vers le bas en suivant le courant d'air filtrant à travers blocs et remplissages.
Malgré la température extérieure bien faiblarde pour la saison, le courant d'air est fort et froid. Les parois de la faille sont à présent bien plus solides que lors de la première désobstruction proche de la surface.

Nous sortons de gros lambeaux de planchers calcitiques et également de concrétions massives anciennes parmi les remblais. De toute évidence, la cavité a un certain âge malgré la proximité de la perte, et a connu un certain nombre de phases de fossilisation/réactivation.

Vers -4m, la morphologie change soudain : une voûte assez large apparait, laissant deviner un ancien conduit pseudo-horizontal, d'environ 1,6m de large, démantelé par la tectonique.
Un gros pilier dolomitique massif divise le conduit en deux parties. Au sol, un reste de plancher stalagmitique plus ou moins en place. A gauche, cela semble presque comblé par les graviers au bout de 2m, malgré une perméabilité au courant d'air.
Le courant d'air justement, est fortement canalisé à droite, dans une faille de 25 cm de large encombrée de vieilles coulées morcelées par une phase de re-dissolution qui semble récente. C'est clairement par là qu'il faut aller ...

Un peu plus loin, les cailloux descendent de 2m au sondage, mais les restes de concrétions empêchent de mieux voir pour le moment.
Nous consacrons le reste de notre énergie à élargir ce nouveau départ, puis à éliminer le pilier central.
A ce stade, nous sommes déjà sous le niveau de la perte, dans un environnement solide mais chaotique.
La désobstruction risque de devenir glaciale en cas de fortes chaleurs estivales en raison de la force du courant d'air.
Il nous tarde de connaitre la suite...

Quelques photos d'Alary :

On fait de la place...


Ca fume

La voûte avec le reste de plancher stalagmitique en direction de la suite

 
Pour la prochaine fois : à vider après destruction

 

mardi 18 juin 2024

Le mystère est levé ! (presque)

Lundi 17 juin 2024

Participants : Daniel.M, Daniel.C, Jean-Michel.E, Alary

TPST: 5h15 / Vallée de Saint Pancrasse "Trou du piège"


Retour à Saint Pancrasse ! (ça faisait longtemps). À 10h nous attaquons le boyau du fond et dégageons un beau chenal pour la navigation des gemattes. L'objectif: accéder au volume suivant. Le boyau un peu étroit est décaissé sur 40cm, dessous, le sol argileux est très compact, mais en 2 heures, le moment est venu d'essayer de passer. Le conduit tourne à 80° sur la gauche, et remonte immédiatement de 1m, je passe le haut du corps, mais les jambes ne passent pas, alors, on creuse davantage un peu partout, et on enlève quelques blocs. Pendent ce temps dehors, ça prépare la grillade ! Et puis, il est possible de passer. 

Boyau décaisser
Passage remontant
On arrive alors dans une salle de 2m de haut sur 4m de large, très originalement ornée. Nous trouvons quelques très vielles stalactites, et surtout, une sorte de plancher enrobé dessus et dessous de ce qui semble être, de gros cristaux de calcite.
Plancher
Ces cristaux sont plus ou moins translucides, et arborent en leur sein, de jolies couleurs.
(fer?)
Avec de la lumière
Sur les murs sombres, se détachent des formes plus ou moins triangulaires blanches (certaines noires). À certains endroits, des cristaux fins, longs et au chapeau pointu sont coupés dans la longueur. Je n'avais jamais vu tout cela. 
Encore plus beau en vrai
Et... c'est quoi au fait ?
Image de la salle d'arrivée. Derrière Daniel, la sale salle.
Après cette petite pièce, on accède à une seconde de taille similaire. À la différence que cette dernière a été chiée dedans par des générations de blaireaux. Le sol, spongieux est un horrible mélange d'excrément et de terre, certains étrons sont encore bien visibles. L'insalubrité absolue est probablement l'une des causes de l'abandon du trou par les blaireaux (rien que d'y penser, j'ai encore l'odeur...). L'odeur d'ailleurs, n'était au départ, pas si horrible, mais la suite m'obligera à changer ça... 
Nous explorons alors un peu toutes les possibilités, en guettant la suite du courant d'air, bien présent au rétrécissement entre les deux pièces, et venant donc de la salle du fond (celle pleine de m****). Puis finalement, je reste un moment tout seul dedans, j'entends un goutte à goutte ponctué d'irrégularité venir du fond. Dans le fond d'ailleurs, il y a deux passages étroits.
Au fond à droite de la salle, les deux passages.
Je reprends mon tour pour localiser l'air, et je finis par trouver. Les deux passages du fond sont ceux d'où provient l'air. Celui le plus au fond (à gauche sur l'image au dessus), est de petite taille, et s'ouvre en contrebas d'un joli creusement, sur lequel quelques petits galets de rivières sont encore collés.
Graviers collés, passage en dessous. C'est le bas de l'image "Encore plus beau en vrai
"
L'autre passage, sur la droite, fait 50cm de haut pour 20/25 de large pleine roche. Ce dernier est suivi d'un élargissement, et d'un boyau qui décent fortement (reprenant la morphologie des conduits précédemment excavés). Nous voyons sur 2.5m. Et c'est d'ici que sort le gros du courant d'air.
Boyau en question
J'essaie ensuite de regarder dans le passage bas coté gauche, mais ce dernier est surmonté d'une banquette d'argile solide où gisent horriblement deux belles caguades moles et putrides. Et pour se pencher davantage, il faut enlever ça... Alors j'y vais à l'aide d'un outil, et c'est à ce moment là, qu'une odeur étrangement gazéifiée se répand de partout... Après un peu d'apnée, je parviens à jeter un œil là dedans, je vois sur 30cm, c'est à moitié bouché et ça part en direction du boyau soufflant de droite. Le potentiel est donc concentré sur le plus grand des deux passages.

Quelques vidéos visites et contexte (prises après avoir retourné la chierie...) :

Très instinctivement, nous sommes tombés d'accord pour nommer cette salle, la "salle de la caguade" (toute autre proposition sera écartée !!!). L'air circulant, à rameuter les effluences jusque dans le boyau d'entrée... il est grand temps de sortir, et de se débarbouiller un peu !

Vidéo de Daniel qui illustre bien ce que nous avons vu : 
Dehors, le repas concocter par Jean-Michel est prêt, au menu, mergez et boudin noir. Pendant que j'étais encore au fond, Daniel.M a entrepris de creuser le sol au départ du petit conduit où à eu lieu l'injection de fluo. Et Daniel.C est tombé sur un autre départ de méandre pénétrable, situé entre le trou du piège et la perte dans le ruisseau sous le moulin. Le chantier principal étant empesté nous allons devoir trouver d'autres occupations ! Certains creusent alors le conduit de l'injection, et d'autres travaillent le méandre pénétrable. 
Entrée du méandre
Dedans, la suite
Ce départ en méandre au plafond plat souffle étonnamment fort, plus que ce que nous avions au fond du trou du piège. Alors avec Daniel, nous vidons tout ce que nous pouvons. Rapidement, des blocs sont atteignables, ça avance vite. Dans ce petit volume, on observe de haut en bas une grande fissure légèrement inclinée, une petite poche est également présente à 1m au dessus (impénétrable). Une fois le bas bien dégagé, il est possible de voir la suite, qui s'horizontalise, et file droit devant sur 2m, avant de remonter légèrement. Cette fissure, s'élargit très largement vers le bas, il suffit de creuser le sol pour passer. Entre temps, Jean-Michel débarque en pro de la massette, et agrandi remarquablement l'entrée, une gamatte peut maintenant s'y faufiler !
Entrée élargie
Dedans, j'ai sorti énormément de blocs, il reste quasiment que la terre (avec quelques cailloux) avant d'accéder à l'élargissement bas de la fissure. Entre temps, Daniel.M, concentré sur le boyau de l'injection butte sur des racines. Et avec la condensation, des gouttes vertes fluo font leur apparition.
Les vertes...
Vers 16h, nous levons le camp, direction un décalaminage corporel obligatoire !

Il va falloir que l'on fasse un point sur ce que l'on priorise, car d'une part, la salle caguade continue, mais nécessite de travailler dans des conditions (pour l'instant) très désagréables. Et d'une autre part, nous avons ce début de méandre fort soufflant et placé entre nos deux chantiers... Que faire ???

Dimanche 16 juin 2024 - Cabrespine

Participants : Felix N, Jean-Michel L + visiteurs français et espagnols

TPST : 7h

Nous nous retrouvons sur place à 9h30. Un couple de spéléos venu de Valencia, Sergio et Yovana, une nouvelle venue à la spéléo, Alba, initiée récemment par Gilles et des amis spéléos venus pour l'occasion : Rémy, Marta et Luc.

Nous entrons à 10h15 et descendons rapidement au bord de l'eau. Rémy a amené un bateau gonflable qu'il va utiliser avec Marta (et gentiment nous prendre les kits) pour passer la partie navigable. Les autres vont se mouiller. Toutes les techniques sont à l'essai : maillot de bain, jean + T-shirt, néoprène... Bref, de l'eau jusqu'à la poitrine pour la plupart d'entre nous. Une fois passé le débarcadère, nous nous changeons pour continuer dans le confort.

La suite est le cheminement classique vers les dômes, avec de nombreuses pauses photos : gour étoilé, salle des gours, rivière etc... Cabrespine est toujours aussi imposant et varié. Nous mangeons un morceau après les gours et arrivons aux dômes. Nous sommes quelques-un à faire une petite pointe au-delà et puis c'est le retour. 

Comme il reste du temps, Felix propose une visite rapide du Vieux Concrétionné. Ensuite, remontée vers la partie touristique et sortie au soleil pour déguster la magnifique bière "souterraine".

Un grand plaisir partagé avec nos visiteurs !