mardi 27 février 2024

Stage perf dans l'Hérault

Samedi 17 février - Samedi 24 février

Participants : Gilles, Félix

J'ai participé au stage à un stage perfectionnement à Saint-Bauzille de Putois, dans l'Hérault. Nous étions hébergés au gîte du Thaurac. Félix était présent aussi, en tant que cadre.

Durant toute la semaine j'ai fait équipe avec Anthony, un jeune lotois de presque 16 ans. 

Dimanche 18 février
TPST : 9h / Aven de la Capitelle. Cadre : Niels

J'avais manifesté auprès de mon Félix mon souhait de faire des trucs pénibles dès le début, mon vœu a été  exaucé en partant dans l'aven de la Capitelle. C'est étroit, mais pas infernal non plus. L'objectif que nous nous étions fixé est quasiment atteint, il ne manque qu'un P8 dont on n'a jamais trouvé l'équipement. 
Ce P8 débouche sur un P110 suivi d'un P90. Il faudra revenir (non, je déconne).
Nous sortons vers 18h30, on sera juste à l'heure pour le repas !

L'entrée (la sortie) de l'aven de la Capitelle


Lundi 19 février
TPST 6h / Aven du Grelot. Cadre : Gwladys

Après le trou le plus pénible du stage, nous héritons aujourd'hui de celui qui a la marche d'approche la plus longue ! Mais le jeu en vaut la chandelle, le trou est magnifique.
Gwladys a de vagues souvenirs de la localisation, nous sommes devant le trou en 53 minutes, pas mal pour des touristes !

L'entrée

Anthony équipe le P25 tout en AN, il paraît qu'il y a des spits, mais personne à part Félix ne les as vus ;)
Anthony enchaîne avec le P45. Nous avions pris une C40 pour être tranquille sur la grande tirée... sauf que la corde se trouve être trop courte de deux mètres ! Anthony parvient tant bien que mal à toucher le sol et Gwladys raboute la corde avec une sangle, histoire qu'on puisse l'attraper pour remonter !
Le doute nous envahissant, on mesure le soir-même la C40 : elle fait 33,5 mètres ! Pas étonnant qu'il manquait de la longueur...
Le fil d'araignée me paraît interminable. Je ne risque pas de faire chauffer le descendeur !

Le fil d'araignée d'environ 35 mètres

Je reprends la suite de l'équipement, et nous faisons demi-tour après le P17 pour des raisons horaires. Ce demi-tour nous laisse un goût d'inachevé tant la cavité est belle. L'ambiance aquatique est très agréable.


Comme d'habitude, Chacun déséquipe ce que l'autre a équipé.
Gwladys me propose de monter à deux sur la corde quand elle aura passé la moitié de la tirée, mais je décline. 😁


Ce soir encore nous arrivons les derniers au gîte.

Mardi 20 février 
TPST : 7h / Aven des Huttes. Cadre : Kathleen

Un trou sans grand intérêt jusqu'à son P32 que je serai le seul à descendre par faute de temps (sur un brin de 8 mm qui file bien). Il s'agit d'une immense diaclase très belle. Le trou se poursuit par 5 grands puits parallèles, mais tous les cadres qui connaissent le trou ont pris un but en descendant les mauvais puits... tout un programme !
Nous avons erré pour trouver le R5 + P4, vas-y que je déséquipe, puis que je rééquipe le même endroit.


Mercredi 21 février
Escalade au Thaurac, on n'aurait pas pu rater ça ! 


La falaise dans laquelle Sébastien Bouin a ouvert un 8C+/9A

Jeudi 22 février
TPST : 4h / Aven du Bois du Bac. Cadre : Mika



L'entrée du trou est impressionnante, une gueule béante. J'équipe le P45 de l'entrée, les possibilités d'équipement sont très nombreuses. Je choisis la plus express en terme d'équipement, pas forcement la plus confortable aux dires d'Anthony qui n'aime pas les pendules... 😅 
J'installe une dév mais celle-ci ne suffira pas. Je confie à Anthony le soin de la déplacer, étant en bas du puits je vois un endroit plus propice pour l'installer.

En bas de la tirée de 22 m, ça passe pile !

Mika souffrant de la cheville, il reste en haut du P45, les deux autres obstacles étant à portée de voix.
La cavité est brochée, je montre à Anthony le tressage de chaise double pour économiser deux mousquetons et le raboutage avec la corde en fixe de l'escalade.


Anthony équipe le P17. On en profite pour faire une dév irréprochable sur deux spits au lieu de fractionner. 

Installation de la dév.

dév. sur deux points

Nous prenons 5 minutes pour explorer une galerie puis nous remontons. Anthony galère à déséquiper le pendule, mais heureusement il y a une broche pour se longer, bien pratique !

Le pendule

Retour au gîte à 15h30, on a fait vite pour une fois.

Vendredi 23 février
TPST : 9h / Aven de la Leicasse. Cadre : Anthony
Voir l'article : https://speleoclubdelaude.blogspot.com/2024/02/aven-de-la-leicasse.html

C'est la soirée de clôture, classique tour de table pour les plus sportifs, pour moi ce sera plutôt astuces sur les nœuds, quelle chance de pouvoir côtoyer des gens calés !

dimanche 25 février 2024

51ième sortie au Bidon

Samedi 24 Février 2024

Participants : Daniel.M, Alary

TPST: 6h / Trou du Bidon

Un mois après ma dernière visite, les choses ont bien avancés ! Là où nous nous étions arrêtés, se présente maintenant un ressaut quasi vertical de plus de 3 mètres. Les échelles maisons sont de sortis. Nous arrivons vers 10h, et descendons pour évacuer un tir antérieur, puis nous venons à remplir des sacs, qui s'entasseront en haut des échelles pour constituer un mur temporaire.

Vue depuis le haut
Vue depuis le bas
Le fond où nous creusons est une fissure de ± 45cm de large, rempli des mêmes graviers. Les murs, qui jusqu'à présent ne faisaient que rétrécir la fissure, s'évasent et devraient nous redonner bien plus d'espace au sol. 
Pas très large
Pendent que Daniel prépare des tirs, je démonte le mur temporaire et remonte un maximum de blocs et de sacs dans la première salle, tellement, que le mur de blocs est quasi plein, et que le tas de sac pourrait toucher le plafond ! Nous avançons comme ça jusqu'à 16h30.
Le fond vers la mi-journée

Coroluna et Trou de la Dent, Trassanel

Samedi 24 février 2024

participants : Véronique, Prescilia, Jarod, Guilhaume, Rowland, Kévin, Victor P.

TPST : ~4h

Ce samedi, Véronique a organisé une sortie dans la grotte de Coroluna et la grotte Béranger, à Trassanel.

La journée commence bien, je crève un pneu sur la route, il faut changer la roue, nous arrivons avec 8 minutes de retard à Trassanel pour rejoindre Véronique et tout le reste de l'équipe.

La visite de Coroluna se déroule sans encombre, Véronique ayant apporté son échelle, nous pouvons visiter la cavité dans son entièreté.

Sur le chemin je repère quelques tessons d'amphores antiques, que Véronique prend en photo. Je ne parviens pas à identifier le modèle exact, hormis 2 tessons qui correspondent à des amphores vinaires italiques de modèle Dressel 1. Les très nombreuses inclusions de roches volcaniques dans la pâte des amphores sont caractéristiques des objets en terre cuite de la péninsule italienne.

Après avoir pris des photos, nous remettons les tessons à leur place et continuons la visite.

Un travail d'équipe s'organise pour rattraper Rowland et Prescilia après leurs acrobaties.


Rowland, Jarod, Kévin et moi allons jusqu'au fond de la grotte. Après quoi nous ressortons pour manger un bout et continuer la journée par la grotte du Maquis.

 À l'origine, il était prévu de visiter la grotte de Béranger, mais une chauve-souris endormie au milieu de la chatière nous barrait la route. Il était impossible de passer sans la réveiller. Prescilia, Jarod et Guilhaume nous quittent à ce moment.

Véronique ne connait pas le Trou de la Dent, ni la grotte Jocelyn, deux cavités situées à Trassanel. Nous décidons alors de continuer l'aventure par ces deux cavités. Il ne reste plus que Véronique, Rowland, Kévin et moi.





Véronique et Rowland sont très heureux de découvrir cette belle cavité, dont les parois sont particulièrement brillantes.
Toutefois, pour certains la fatigue se fait sentir et la motivation est en berne. Nous ne partons donc pas à la grotte Jocelyn. Nous expliquons à Véronique le chemin à emprunter pour s'y rendre, avant de nous quitter.

Aven de la Leicasse

Vendredi 23 février 2024

participants : Anthony, Anthony, Gilles

TPST : 9h / Aven de la Leicasse (Hérault)

Pour terminer le stage de perfectionnement à l'équipement qui avait lieu à Saint-Bauzille de Putois (compte-rendu à venir) et auquel j'étais inscrit, mon binôme et moi avons eu la chance de visiter l'aven de la Leicasse, un réseau d'au moins 16 km.

Anthony et Anthony

À 11h nous entrons dans le trou, Anthony équipe le P12 d'entrée et au bas de celui-ci part à gauche où deux beaux spits attirent le regard. Au bas de cette verticale d'environ 8 m (alors qu'on annonçait un P5... cf plus bas), une grosse corde en fixe sur deux cornières permet de remonter dans un boyau étroit et humide. Ça commence bien !! Après une dizaine de minutes de progression, nous voyons la lumière du jour au sommet d'un petit puits. 
Aïe, ça pue, ça ne ressemble en rien à ce que nous étions censés trouver. Après réflexion et crapahutage, nous en arrivons à la conclusion que nous sommes sous l'entrée historique, shuntée depuis 1994 par l'autre entrée, qui évite ce boyau merdique. Mais qu'avons-nous loupé dans la progression ?? Le topo dont nous disposons est très sommaire, insuffisante pour s'orienter.
Demi-tour sous le puits d'entrée, on tente notre chance de l'autre côté. Bizarre, ce n'est pas équipé. Tant pis, Anthony équipe en AN et descend. 
Ça cutte ! Retour sous le puits d'entrée, je rééquipe le "P5" et me dit que la suite doit se trouver en pendulant... c'est effectivement le cas ! Dommage qu'on ait pas eu cette info, on aurait gagné du temps. Un R5 équipé en fixe plus loin et nous voilà au sommet du P10 qu'Anthony équipe.

Ensuite, c'est à mon tour d'équiper... le P109. 😨 Vu mon appréhension des grandes verticales, je préfère descendre en premier.
Le premier jet est constitué d'une tirée de 36 mètres contre paroi, quant au second, c'est un fil d'araignée qui crève le plafond d'une salle gigantesque. Grosse ambiance !! Après 34 mètres de descente, il faut penduler d'environ 2 mètres et sortir sur un gigantesque palier. 

La tirée de 34 m


Le palier est agrémenté d'un immense village en argile, signe des heures d'attente à la remontée de ce puits.



Il est 14h30, l'heure de manger un bout avant d'aller explorer les grands volumes.

Nous parcourons la galerie des Meulières, trouvons sans encombres le shunt des garrigues



De la Première salle, nous remontons la magnifique conduite forcée jusqu'à la zone de bivouac, passage obligé avant le creusement du shunt des garrigues.




Nous nous engageons dans les débuts du réseau des Cannois Fous puis de celui de la Spatule. On tombe sur un siphon, qui a visiblement été plongé vu la topo.

Siphon

Joli petit actif

"Les dalles"


Quand nous débouchons enfin dans la salle Edmond Milhau, on croit sortir en pleine nuit, le plafond disparu ! Ses dimensions sont impressionnantes : 187 m de long, 12 m de large, 169 m de haut (variable selon les sources). Une corde pend du plafond, en n'en voit pas le haut malgré nos éclairages puissants. Brave escalade !



Nous nous engageons dans la galerie du tac du tac, en cours de désobstruction depuis... 1987.



Les outils sont sur place, nous sortons une gamate de sable chacun. 



Nous remontons l'escalade en fixe de 9 mètres en direction du petit fond, mais faisons rapidement demi-tour car ce n'est pas l'objectif du jour.

Vue l'extrémité de la grande salle depuis la E9 en direction du "petit fond"





Retour en bas des puits, je monte en premier et tente quelques photos depuis le haut.

Les 34 mètres en fil d'araignée.

Départ du fil d'araignée

Les 36 mètres contre paroi

Sortie à 21h, changement dans le froid glacial et retour au gîte à 22h30 pour une tartiflette bien méritée.