mardi 29 août 2023

Trou de la Dent

Mardi 29 août 2023

Participants : Daniel C, Alary

TPST : 1h15 ; Trou de la Dent (Trassanel)

Pour continuer sur la visite des trous locaux, Daniel et moi même décidons de visiter cette cavité pour remplir notre après midi. Sur place, en cherchant l'entrée qui sera rapidement localisée en suivant les indications de la fiche de cavité, Daniel trouve un autre trou à l'entrée étroite quelques mètres plus haut vers l'ouest (une idée ?). Les coordonnées approximatives du Trou de la Dent trouvées en ligne pointent 200m plus loin dans le Pertuzac, on peut chercher longtemps...

Nous engageons la descente. Je remarque au passage un Paon de jour (Aglais Io), et plus bas parmi les araignées, une se détache par sa coloration verdâtre/bleuté des pates et du céphalothorax, d'habitude plutôt marron. Je n'avais pas encore vu d'individus comme celui là. Est commun ? Pourquoi cette coloration ? Je me renseigne...

Meta bourneti

Après ce moment d'émerveillement nous reprenons notre chemin, plus loin après un passage étroit, un petit puits étayé dans tous les sens se présente, nous passons sagement à côté pour débouché dans la salle des Diamants. Ça brille de partout !! Daniel passe en mode photographe pendant que je visite les recoins désobstrués de la salle. 

Quelques images:




Les murs en sont recouverts !



Sur le retour, je me penche dans un petit conduit désobstrué dans lequel se trouvent des étais et des cadres métalliques pour retenir les matériaux au dessus, le sol est jonché de monticules de gravats venus du plafond, pas rassurant. Ce conduit doit communiquer avec le puits 
étayé ? Je ne vais pas plus loin, et nous entamons la remontée vers l'extérieur.

Dehors, nous faisons un petit détour par le puits de la Soufrière pour voir de quoi il s'agit, avant de rejoindre la voiture.




lundi 28 août 2023

INITIATION CAZALS 4 PERSONNES

Dimanche 27 Août 2023

participants : Alary, Gilles, Léo, Victor, Romain, Kévin, Daniel c.

TPST : 5h ; Initiaition / Libellé : CAZALS



Initiation de 4 personnes aux Cazals, avec comme professeurs Alary et Gilles.


 Bonne journée d'initiation et de de rencontres. 3 des initiés sont des passionnés de spéléologie sur l' ALARIC. La journée se fini autour d'un verre a la grotte de Limousis.


dimanche 27 août 2023

L'enfer est pavé de bonnes intentions...

Samedi et dimanche 26 et 27/08/2023

Perte de St Pancrasse

Participants : Denis, Sophie (dimanche), Laurent (samedi +dimanche)

TPST : 3h (samedi) + 4h30 (dimanche)

Avec le mauvais temps prévu sur le Pays de Sault, nous nous rabattons ce WE sur la perte de St Pancrasse, où les conditions observées dans le courant de la semaine semblent optimales (voir post précédent).

Samedi soir je pars en solo pour avancer les travaux en technique boostée. Pas d'eau dans le chantier, ce qui permet de faire deux trous en 1m aux bons endroits. Le trou souffleur du fond ventile fort mais on ne peut pas l'atteindre visuellement sans avoir la tête en bas. La mission est menée à bien et je pose aussi quelques marches pour pouvoir se passer de la corde et du baudrier dans le premier ressaut.

Dimanche matin nous y retournons confiants avec Denis et Sophie pour déblayer et surtout voir la configuration derrière.
Surprise ! Après les pluies de la nuit, le ruisseau atteint de nouveau l'entrée de la cavité. Pour se donner du courage, on essaye de s'illusionner sur le fait que nous allons passer sans trop nous mouiller.

Au début ça passe bien. Nous arrivons au chantier qui est à peu près au sec, mais ce n'est pas le cas de la zone de traction ni surtout de la zone de stockage...
Après quelques gamattes, l'eau finit par gagner les gants, les bottes puis jusqu'aux sous-vêtements : ambiance totalement inimaginable après des jours à crever de chaud dehors et à chercher un peu d'eau pour se rafraichir.
Dire que nous sommes ici pour éviter les quelques averses prévues à Coume Froide. Super diagnostic !
Malgré tout, nous ne sentons pas le froid tout de suite car l'eau est presque tiède et a aussi réchauffé le rocher depuis le début de l'été.

Mais cela ne dure pas, et le froid finit par l'emporter sous les embruns et le bruit incessant de la cascade.
Nous continuons malgré tout jusqu'à vider l'ensemble des gravats de l'opération très efficace de la veille.
Un petit vide pénétrable de 2m s'ouvre à gauche mais ce n'est qu'un annexe qui sera utile au stockage. En bas le trou souffleur est éliminé et fait place à présent à un court laminoir avec du lapiaz de voûte. Le ruisseau court au sol et on entend l'eau cascader plus loin. Malgré les températures équilibrées avec l'extérieur, il y a de bonnes bouffées de courant d'air. L'obstacle semble court et on devine un élargissement plus loin, il faudra gagner de la hauteur de plafond pour passer mais c'est très encourageant...
Nous renonçons à repercer tout de suite pour ne pas endommager le perfo avec la flotte. Il est sans doute possible de dévier l'eau dans le puits d'entrée avec un système de canalisation à imaginer.

Avant de remonter, je fais visiter l'autre branche de la cavité à Denis et Sophie. Il y a pas moins de 4 actifs différents, dont 3 n'avaient pas été vus en activité l'année dernière. La température est beaucoup plus froide dans cette partie de la cavité plus isolée de l'eau tiède de la perte (d'ailleurs ce phénomène de réchauffement localisé de la roche au contact de l'eau serait très intéressant à étudier).
Dans un affluent, Denis fait un peu de première après une escalade mais il s'agit d'une arrivée fossile, sans doute depuis la surface.
En revanche une suite intéressante est détectée dans l'aval fossile (qui n'est pas fossile aujourd'hui car un petit ruisseau parcourt le bas du méandre). Il s'agit d'un shunt au dessus d'une banquette de graviers indurés : on voit une suite pénétrable en méandre et il y a là aussi des bouffées de courant d'air.
Ce trou est parti pour nous réserver des surprises...

Nous sortons vers 14h comme des serpillères. Malheureusement je n'avais pas pris la caméra en bas mais les images de l'entrée donnent le ton :


Après un pique nique rapide au bord de l'Orbieu, nous allons nous réchauffer à la tisane à la maison.
Une journée en décalage absolu avec la semaine de feu que nous venons de vivre !

 

jeudi 24 août 2023

Grotte de la BORIE 2

Mardi 21 Août 2023

participants : Henri MORESTI, Alary, Daniel M, Daniel C

TPST : 5h ; Grotte de la Borie 2


 Après recherche, Daniel Mas retrouve l’entrée de cette grotte découverte par André Capdeville.

Il y retourne avec Henri Moresti et se rend compte que les grottes ont tendances à rétrécir 🤣

Après 8 heures d’agrandissement, il organise une sortie pour agrandir un passage au fond qui aspire bien.

Nous voyons bien ou va le courant d’air, mais il y a encore du travail.

Retour a la voiture avec une chaleur torride 😰





mercredi 23 août 2023

Emballement climatique, état des lieux local sur les rivières en milieu karstique...

23 août 2023

A nouveau les villes audoises viennent de battre leur record absolu de température. A Narbonne, le précédent record datait d'août 2022. A Carcassonne, la barre des 43°C a été atteinte.

Nous assistons impuissants ou presque à ce que tous les spécialistes du climat annoncent depuis trente ans au moins.

Au niveau des rivières et du karst, on est également dans l'inédit total : certaines rivières pérennes des Corbières sont à sec pour la première fois de mémoire d'homme.

Exemple dans la partie amont du canyon de Caune Pont, sur le Sou :


Pour comparaison, le même endroit il y a 10 ans lors d'une opération de traçage (le 29 juillet 2013)


Sur l'Orbieu, certains sites de baignade réputés ressemblent à un oued africain :


Je viens me baigner ici tous les étés depuis 1983, et j'ai pris un sérieux coup au moral en découvrant les dégâts :


Le cours d'eau est sec sur plus d'un kilomètre, jusqu'à une perte jamais vue auparavant en amont des gorges


Heureusement, le karst dans certains secteurs résiste encore et toujours à la sécheresse. A mi-parcours des gorges, la source tiède de l'Orbieu est une oasis irréelle et presque miraculeuse, affichant des débits à peine en baisse par rapport à une année normale, malgré l'absence de recharge aquifère l'hiver dernier.
La rivière reprend vie à partir de ce point, mais l'eau qui sort ici n'a aucun rapport avec les pertes (au débit bien plus faible) situées en amont des gorges, et qui elles ressortent en rive droite sous le village de Montjoi.


L'intérêt stratégique de ce système, auquel sont également liées les pertes de St Pancrasse, est démontré : de belles réserves se cachent encore là dessous, encore faudra-t-il savoir les gérer intelligemment...

St Pancrasse justement, c'était l'occasion de retourner sur le site de cette découverte récente en contexte exceptionnel : eh bien la perte devant la cavité, et donc la cavité, est à sec ! Là aussi c'est complètement inédit.
Petit tour d'horizon :


Le ruisseau se perd au moins 200m en amont et donne 1 l/sec maximum : il ne faut pas chercher l'alimentation majeure de la source tiède de ce côté...
Le barrage fait l'an dernier avec les deux Daniel n'a pas bougé : il faut dire qu'il n'y a pas eu de crue en un an. Le trou crache un fort souffle froid bien agréable : ce serait le moment d'y travailler, mais difficile d'être partout à la fois...
Les autres trous en aval soufflent également, mais moins fort.
Avis aux amateurs, il y a de la première à faire dans ce coin également.


 

Dans les karsts d'altitudes de Bosnie

Mai 2022

participants : Clement et Mathilde

Message ecrit il y a trois mois mais publie aujourd'hui car pas d'acces a un ordi

Desole pour les accents, j'ecris avec un clavier etranger...

Partis depuis plus de deux mois. Avec Mathilde, on a quitté Bouriège a velo le 2 avril. Trois semaines apres on arrive chez notre amie dans la region de Bologne. On s'est bien fait plaisir : canal du midi, cote languedocien en passant voir Felix a Sete. Puis direction la Camargue ou a quitte la mer en traversant le Rhone plus au nord pour se diriger vers le Luberon. Ensuite nous sommes passer par les gorges du Verdon, avant de retourner vers la mer a Frejus, la longer en empruntant la cote pars le Massif de l'Esterel, un des rares massifs non calcaires de la cote d'Azur. On a ensuite longer la cote jusqu'a Menton puis Vintimille, pour remonter l'incoyable vallee de la Roya. En fois en Italie de Nord on a continuer a pedaler dans les piemonts jusqu'a ce qu'on se decide de rejoindre la vallee de fleuve Po. Pour retrouver des zones plates a pedaler, que nous avions quitter que nous avions traverser le Rhone. Le fleuve Po, peut etre le plus gros fleuve d'Italie ? Il draine toutes les eaux alpines du cote italien. Serpente a travers le Nord de l'Italie et se jete dans la mer Adriatique. Mais ce que voulais partager a la base, ce n'est pas ca.......Apres un peu de repos chez les amis ou nous avons ranger les velos on rejoints les Balkans. La-bas on a prevu de marcher. Voici donc quelques photos de trois semaines de marche dans les massifs du sud de la Bosnie, jusqu'au Montenegro. Ce sont les Alpes dinariques, entierement calcaires, creuses par des rivieres dans de profondes vallees qui les separes. Les sommets culminants des massifs se situent toujours entre 2000 et 2400 metres d'altitudes. Je ne sais pas si tous ces secteurs on ete explores par des speleos, en particulier le massif du Prenj. J'ai l'espoir que non, je vais faire mon enquete. Une des difficultes particulieres dans ce secteur est la possible presence de mines datant de la guerre de Bosnie au debut des annes 90. En tout cas c'est tres beau, il y pleut beaucoup, mais en altitude il n'y a aucune riviere de surface. N'est-ce pas ici la definition du gruyere ? Comme je l'ai deja dis je vais faire ma petite enquete sur l'etat des explorations de certains de ces Massifs. J'ai pris les noms de certains clubs d'ici. Mais aussi clubs croates et slovenes car il y a des chances que ce soient eux les plus actifs ici. Je connais le serbocroates pas trop mal et je parle l'anglais. J'essaierai d'en contacter certains. En tout cas si certains on des infos je suis preneurs. Des explos d'altitudes pas trop loin de chez nous, ca donne envie je trouve ! Ce renseigner, s'informer, prendre des contacts et faire une petite semaine de reperages entre copains.....juste une petit idee que je lance comme ca... Pour info, je serait de retour dans l'Aude au mois d'octobre et chaud pour faire de la spel et casser des cailloux !

 

vendredi 18 août 2023

Bufo Fret, galerie du sable


Lundi 14 août 2023

participants : Christian, Alary, Gilles

TPST : 7h30 / Grotte de Bufo Fret, galerie du sable

Après son initiation sur corde la semaine passée, Alary et moi amenons Christian dans la grotte du Bufo Fret qu'il avait exploré jusqu'au bas de la première corde.

Ça commence mal, je me rends compte à Limoux que j'ai oublié le matériel à prêter à Christian... un aller-retour à Villeneuve plus tard, nous mangeons à l'entrée du trou et rentrons vers 13h.

Le vent est très impressionnant dans l'entrée, il faut ramper les yeux fermés si l'on ne peut pas se mettre dans la terre dans les yeux. 

Nous arrivons rapidement au grand balcon, j'avais souvenir que la progression dans la trémie Pearl Harbor était fort désagréable, j'en conclus qu'il doit exister un passage haut et un passage bas car à aucun moment nous nous sommes retrouvé dans des étroitures.

Le projet du jour : la galerie du sable. Alary et moi avions fait un rapide aller-retour au pied de l'arche noire le jour du rééquipement de la cavité par le SCM en mai. Aujourd'hui ce ne sera pas la même, on a des kits chargés à ras la gueule à pousser dans des siphons très bas de plafond. Nous arrivons au pied de l'Arche Noire avec deux cordes en fixe. Alary monte en premier sur la corde qui l'inspire le plus. Comme prévu, l'équipement nécessite d'être remplacé, je monte avec un bloqueur sur chaque corde, les ancrages sont indépendants.


Nous réenkitons nos baudriers et continuons la progression ponctué de quelques siphons de sable bien bas. La galerie des carottes offres de magnifiques stalactites orangées.



Arrivés devant le siphon du Hamster jovial, nous décidons d'attaquer par ce côté. Des escalades sont mentionnées, on ne sait pas à quoi s'attendre. 


Nous remontons la galerie principale, la E11 est extrêmement facile et peu exposée, si ce la traversée finale. Deux spits sont présents en haut de l'escalade, ils permettront de faire une main pour la traversée, c'est parfait ! 

Christian qui s'apprête à traverser

Nous remontons le tiramisu, puits la partie désobée à ras la surface.


La vie animale reprend, la surface n'est pas loin


Nous sommes tout au bout de la branche

La topo mentionne des bruits de vent qu'Alary parvient à entendre.

En pleine réflexion sur l'arrivée de l'air


Retour au bas de l'E11. Nous transformons la corde installée en main courante en corde de descente qui sera plus sécuritaire qu'une désescalade. Alary se charge de déséquiper.

Descente de la E11

Nous retournons de l'autre côté du siphon du hamster jovial et nous engageons dans le boyau. "Ça va, c'est large" ! Je franchis une étroiture basse en S et là changement de décor. Une cheminée verticale d'environ 8 mètres s'ouvre au-dessus de moi.
Alary me rejoint tant bien que mal dans cet endroit très étroit, je prends un peu de matériel et part avec la corde au cul en espérant trouver quelques amarrages.

Qu'est-ce qu'on est bien là !

C'est une très belle escalade tout en opposition. Finalement ça continue bien au-delà de la cheminée visible du bas, ça n'en finit pas de monter. Au bout d'environ 20 mètres le boyau redevient horizontal et je trouve deux AN. Bon il n'est pas question d'amener Christian là-dedans. Je redescends tranquillement et Alary va jeter un œil là-haut en décrochant la corde au passage. Il faudra qu'on revienne !



Retour au siphon du hamster jovial que nous franchissons une nouvelle fois, on ne s'en lasse pas ! Alary a eu le temps de réétudier la topo pendant pendant que je grimpais, le point haut semble s'atteindre par ce côté. On grimpe l'E3 (facile) et on arrive au pied de l'E10. Le départ nécessite un grand pas qu'Alary effectue. Moi je reste sagement en bas, je ne me vois pas redescendre cet endroit. Il arrive au pied de l'E8 qui selon lui nécessite là vraiment du matériel. Sans regret, on aura poussé au maximum avec les moyens du jour. 
On repasse pour la quatrième le siphon pour le plus grand plaisir de Christian.


Nous arrivons assez rapidement aux cordes de l'arche noire.


Les siphons suivants seront assez fatigants avec les kits, ça fait les muscles.

La sortie sera rapide, ça souffle toujours autant dans les étroitures de l'entrée !

Bufo Fret...

jeudi 17 août 2023

Barrenc de l'Entraoucade (ou SP2)

Dimanche 13 août 2023

participants : Félix, Alary, Flo, Gilles

TPST : 9h30 / Barrenc de l'Entraoucade (ou SP2)

Coordonnées GPS : 42.8564,2.0608 (moyenne des mesures prises sur place avec 3 GPS)

Coup de fil de Félix mercredi soir : "tu veux faire quelque chose ce week-end ?". J'avais repéré le barrenc de l'Entraoucade il y a quelques mois en épluchant les topos audoises, le P73 sans frac m'avait interpellé. Un calcul de longueur de cordes nous avait conduit à la conclusion que la sortie ne pouvait se faire raisonnablement qu'à quatre, cela nous avait obligé à renoncer une première fois faute de candidats, mais cette fois-ci le quota était atteint.

Nous avons effectué l'enkitage la veille après la journée technique aux Cazals, plus de 350 mètres de corde avec le rab.



Rendez-vous à 9h à Belvis, dernier préparatif et c'est parti pour la chasse au trésor ! Les coordonnées de Grottocenter nous envoient à 60 mètres de la doline, c'est presque chercher une aiguille dans une botte de foin tant la végétation est épaisse. Nous passons devant le SP1, dommage, ce n'est pas lui qu'on cherche. Finalement après un bartassage intensif Félix trouve la doline. Elle est énorme, rien qu'y descendre nécessite quasiment de mettre une corde. C'est très luxuriant, on est à l'ombre pour se changer.


J'attaque l'équipement du P11 de l'entrée. L'AN c'est ok, je commence à descendre à la recherche de la déviation à -5... La blague, ça frotte déjà. Allez, conversion et retour à la tête de puits à la recherche d'un meilleur équipement. Un spit assez éloigné de l'AN permet de faire un grand Y et descendre finalement d'un jet en bas du P11.

L'entrée

J'arrive en tête du P12 donnant accès au méandre Héliopolys. Deux spits en début de main courante, deux autres en tête de ce puits totalement vertical, youpi, ça semble facile. La topo annonce une dév un peu plus bas, elle devrait être facilement visible. Il n'en est rien, ça frotte après 3 mètres de descente. Mais c'est quoi de binz ??? Tu vas pas me faire croire que ça ne frottait pas il y a 30 ans ?
Félix et Flo pense apercevoir un spit deux mètres sous la tête de puits sur la paroi opposée. Je regarde... ah oui, pas de doute c'est un spit et il résoudra mon problème. Conversion et méga opposition au-dessus de ce méandre de 12 mètres, j'adore... 👀

Félix avec deux gros kits dans le P12

Arrivée dans le méandre Héliolopys. Normalement il faut penduler pour éviter les vasques...

Vient ensuite le P22, qui n'est autre qu'un grand plan incliné. J'entame la descente à la recherche du ou des fracs. Deux cheminements sont possibles, je sens qu'on va encore perdre du temps... allez hop, retour en haut du plan incliné et Félix se met à l'équipement, on sera plus vite en bas. Je suis chargé de gratter les mousquetons à coup de tisserands derrière Félix. Alary lui fait la fiche d'équipement au fur et à mesure.

Le P22 se poursuit par un magnifique P7 cylindrique dans de la calcite.

Le P7

Nous arrivons dans le bien nommé méandre Spitophage. Félix déroule de la corde, on ne sait plus où on est dans les obstacles, le méandre est constitué de petits ressauts, puits ou toboggans selon les topos... 

Petite escalade dans le méandre

Finalement on se rend compte qu'on a cramé moins de corde que prévu quand Félix termine la descente du P16 dans lequel il a dû faire un raboutage à 5m du sol pour terminer la descente vu qu'on avait une corde d'avance. Flo rééquipe avec une corde à peine plus longue, ce qui nous permet de récupérer deux cordes, ça c'est de l'optimisation !

Ce très beau puits me vaudra une belle frayeur, la corde n'a rien trouvé de mieux à faire que de sortir du Freino en pleine descente, et tant qu'à faire sur de la 8 mm !! Heureusement que je descends toujours à très petite vitesse. En faisant la demi-clé pour m'immobiliser je me pince la main dans la corde, coincée avec le gant... Ça fait mal ! Je sors en urgence avec la main droite la poignée placée à gauche du baudard pour lâcher le descendeur et récupérer ma main. Je continue la descente et la même chose se reproduit à 3 mètres du sol. Heureusement je parviens à le remettre dans la seconde.
Analyse : le ressort du doigt du Freino est fatigué, par conséquent le doigt ne ferme pas complètement, environ 3 mm d'ouverture. En baissant la corde pour descendre, cela a suffit pour entraîner l'ouverture complète vu le faible diamètre de la corde. Solution : WD40.
Ça met en confiance pour le P73 qui arrive, un mousqueton de frein classique fera l'affaire. 😁

Nous passons la tête par la petite lucarne donnant sur le P73. Nous regardons Félix équiper le frac totalement aérien à -3. Alary n'est pas plus rassuré que moi à la vue de la situation.
Félix attaque la descente, on parvient à distinguer sa lumière jusqu'en bas. Heu ?? Faut vraiment descendre ça ? Flo se lance, lui il est heureux, il adore les descentes. Vient le tour d'Alary et enfin le mien. Il me tarde d'arriver en bas, je commence à avoir des bouteilles à force de tenir la corde si fort. 
Une petite blague se produit, un violent "pschitt" qui émane du descendeur dans le bas de la descente. Forcément, un descendeur brûlant qui passe sur une section de corde humide...

J'arrive en bas du P73

Nous faisons un tour dans le siphon Aquarisk qui est désamorcé, nous touchons le fond de la cavité à -208 m.

Le siphon terminal

Un vestige

Il est temps de remonter, Flo attaque, il part avec l'unique kit que nous avons traîné jusque là et sans pantin, quel guerrier ! 22 minutes plus tard nous entendons "LIBRE" et c'est Alary qui s'élance, il atteindra le haut en 13 minutes, comme Félix ensuite. 



Vue d'en bas, Félix devient rapidement un petit point au loin !

Cela fait 50 minutes que j'attends en bas du puits, il ne fait pas bien chaud et c'est très humide, la montée va me réchauffer. J'atteins le haut en 16 minutes avec des pauses pour profiter de la vue. Je me sens bien plus en sécurité sur mes bloqueurs que sur mon descendeur. Nous avons pris le soin de bien organiser le rab de corde au pied du P73 pour pouvoir tirer la corde sans accroche depuis le haut.
J'arrive au frac à -3 et par un système de renvoi on tire la corde à trois, c'est qu'elle pèse la bougresse !

En compagnie de Félix j'effectue le déséquipement. Régulièrement nous entendons Flo au loin s'exprimer vigoureusement au passage des étroitures. Il faut dire qu'avec un kit rempli à ras la gueule et sans pantin, il y a moyen de s'agacer un peu.

Passage aérien dans le méandre Spitophage



En remontant le P22 je me rends compte des belles concrétions au plafond de la salle Avallon.


Sortie à 20h30 pour moi, il fait presque nuit dans cette doline à l'ambiance tropicale.



Une très belle sortie avec une équipe bien organisée !